L’Alliance libératrice nationaliste (en espagnol Alianza Libertadora Nacionalista, en abrégé ALN) était un groupement politique argentin, fondé d’abord comme branche de jeunesse de la Légion civique argentine, milice fasciste créée par Uriburu en 1931, puis, après sa réorganisation en 1937 sous l’impulsion de Juan Queraltó (qui en assumera la présidence jusqu’en 1953), comme un mouvement autonome, sous la dénomination d’Alianza de la Juventud Nacionalista, rebaptisé ensuite Alliance libératrice nationaliste en 1943. L’AJN devint l’organisation d’extrême droite la plus importante de la décennie 1930, sans jamais toutefois atteindre une masse critique ni jouir d’un grand ascendant intellectuel dans la société argentine.

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  • L’Alliance libératrice nationaliste (en espagnol Alianza Libertadora Nacionalista, en abrégé ALN) était un groupement politique argentin, fondé d’abord comme branche de jeunesse de la Légion civique argentine, milice fasciste créée par Uriburu en 1931, puis, après sa réorganisation en 1937 sous l’impulsion de Juan Queraltó (qui en assumera la présidence jusqu’en 1953), comme un mouvement autonome, sous la dénomination d’Alianza de la Juventud Nacionalista, rebaptisé ensuite Alliance libératrice nationaliste en 1943. L’AJN devint l’organisation d’extrême droite la plus importante de la décennie 1930, sans jamais toutefois atteindre une masse critique ni jouir d’un grand ascendant intellectuel dans la société argentine. De ses antécédents de milice fasciste, l’ALN gardera non seulement les formes (organisation militaire, salut romain, accoutrement fasciste), mais aussi le mode d’action (violence de rue, volonté d’en découdre avec l’adversaire « là où il se trouve ») et l’idéologie (corporatisme, nationalisme exacerbé, antisémitisme virulent, anticommunisme, catholicisme tranditionaliste). Cependant, pour faire pièce à la gauche socialiste et recruter dans les classes laborieuses, le mouvement (du moins sa fraction populiste et ouvriériste) tentera un rapprochement avec la classe ouvrière, à la suite de quoi le mouvement comprendra outre une majorité de personnes issues des classes moyennes et supérieures, également quelques travailleurs. Avec l’avènement du péronisme au milieu des années 1940, une grande partie des militants (en particulier la mouvance nationaliste de gauche) se rallia progressivement à Perón — ce qui n’empêchera pas l’ALN de présenter ses propres listes aux élections de 1946, avec du reste de très maigres résultats —, tandis que la fraction nationaliste intransigeante faisait sécession, en particulier à la suite de la déclaration de guerre contre les puissances de l’Axe signée par Perón en janvier 1944. Par la suite, l’ALN désormais fidèle à Perón, totalement alignée et muselée, sera de plus en plus (en dépit de la présence dans ses rangs de quelques intellectuels et malgré la revue Alianza que le mouvement continua de publier) ravalée au rôle de troupe de choc, commettant des violences contre l’opposition anti-péroniste, contre les intérêts juifs et contre les universités, sous de véhéments mots d’ordre d’extrême droite, exactions dont l’ampleur ne s’affaiblira qu’à peine après l’arrivée à la tête du mouvement, à la faveur d’un coup de force en 1953, du nouveau président Kelly, qui sut du moins mettre les fureurs antisémites sous le boisseau. Après le coup d’État de septembre 1955 qui renversa Perón, le mouvement n’eut plus, dans les années qui suivirent, qu’un rôle politique et une influence idéologique mal définis, et ne ressurgira en tant que tel qu’en 1973, avec le retour d’exil de Perón, pour finalement s’insérer dans cette constellation de groupuscules violents de droite qui s’étaient donné pour tâche de combattre, sous le troisième mandat de Perón, le péronisme de gauche ou la gauche tout court. (fr)
  • L’Alliance libératrice nationaliste (en espagnol Alianza Libertadora Nacionalista, en abrégé ALN) était un groupement politique argentin, fondé d’abord comme branche de jeunesse de la Légion civique argentine, milice fasciste créée par Uriburu en 1931, puis, après sa réorganisation en 1937 sous l’impulsion de Juan Queraltó (qui en assumera la présidence jusqu’en 1953), comme un mouvement autonome, sous la dénomination d’Alianza de la Juventud Nacionalista, rebaptisé ensuite Alliance libératrice nationaliste en 1943. L’AJN devint l’organisation d’extrême droite la plus importante de la décennie 1930, sans jamais toutefois atteindre une masse critique ni jouir d’un grand ascendant intellectuel dans la société argentine. De ses antécédents de milice fasciste, l’ALN gardera non seulement les formes (organisation militaire, salut romain, accoutrement fasciste), mais aussi le mode d’action (violence de rue, volonté d’en découdre avec l’adversaire « là où il se trouve ») et l’idéologie (corporatisme, nationalisme exacerbé, antisémitisme virulent, anticommunisme, catholicisme tranditionaliste). Cependant, pour faire pièce à la gauche socialiste et recruter dans les classes laborieuses, le mouvement (du moins sa fraction populiste et ouvriériste) tentera un rapprochement avec la classe ouvrière, à la suite de quoi le mouvement comprendra outre une majorité de personnes issues des classes moyennes et supérieures, également quelques travailleurs. Avec l’avènement du péronisme au milieu des années 1940, une grande partie des militants (en particulier la mouvance nationaliste de gauche) se rallia progressivement à Perón — ce qui n’empêchera pas l’ALN de présenter ses propres listes aux élections de 1946, avec du reste de très maigres résultats —, tandis que la fraction nationaliste intransigeante faisait sécession, en particulier à la suite de la déclaration de guerre contre les puissances de l’Axe signée par Perón en janvier 1944. Par la suite, l’ALN désormais fidèle à Perón, totalement alignée et muselée, sera de plus en plus (en dépit de la présence dans ses rangs de quelques intellectuels et malgré la revue Alianza que le mouvement continua de publier) ravalée au rôle de troupe de choc, commettant des violences contre l’opposition anti-péroniste, contre les intérêts juifs et contre les universités, sous de véhéments mots d’ordre d’extrême droite, exactions dont l’ampleur ne s’affaiblira qu’à peine après l’arrivée à la tête du mouvement, à la faveur d’un coup de force en 1953, du nouveau président Kelly, qui sut du moins mettre les fureurs antisémites sous le boisseau. Après le coup d’État de septembre 1955 qui renversa Perón, le mouvement n’eut plus, dans les années qui suivirent, qu’un rôle politique et une influence idéologique mal définis, et ne ressurgira en tant que tel qu’en 1973, avec le retour d’exil de Perón, pour finalement s’insérer dans cette constellation de groupuscules violents de droite qui s’étaient donné pour tâche de combattre, sous le troisième mandat de Perón, le péronisme de gauche ou la gauche tout court. (fr)
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  • Juan Queraltó ; Guillermo Patricio Kelly ; de nouveau Queraltó à partir de 1973 (fr)
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  • Mai 1931, comme excroissance de la Légion civique argentine ; septembre 1937, comme mouvement autonome d’abord nommé Alianza de la Juventud Nacionalista (fr)
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  • El nacionalismo populista de derecha en Argentina: la Alianza Libertadora Nacionalista, 1937-1975 (fr)
  • Puños y pistolas : La extraña historia de la Alianza Libertadora Nacionalista (fr)
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  • L’Alliance libératrice nationaliste (en espagnol Alianza Libertadora Nacionalista, en abrégé ALN) était un groupement politique argentin, fondé d’abord comme branche de jeunesse de la Légion civique argentine, milice fasciste créée par Uriburu en 1931, puis, après sa réorganisation en 1937 sous l’impulsion de Juan Queraltó (qui en assumera la présidence jusqu’en 1953), comme un mouvement autonome, sous la dénomination d’Alianza de la Juventud Nacionalista, rebaptisé ensuite Alliance libératrice nationaliste en 1943. L’AJN devint l’organisation d’extrême droite la plus importante de la décennie 1930, sans jamais toutefois atteindre une masse critique ni jouir d’un grand ascendant intellectuel dans la société argentine. (fr)
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