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- La physiognomonie est une méthode pseudo-scientifique fondée sur l'idée que l'observation de l'apparence physique d'une personne, et principalement les traits de son visage, peut donner un aperçu de son caractère ou de sa personnalité. Voici la définition qu'en donne Johann Kaspar Lavater : « La physionomie humaine est pour moi, dans l’acception la plus large du mot, l’extérieur, la surface de l’homme en repos ou en mouvement, soit qu’on l’observe lui-même, soit qu’on n’ait devant les yeux que son image. La physiognomonie est la science, la connaissance du rapport qui lie l’extérieur à l’intérieur, la surface visible à ce qu’elle couvre d’invisible. Dans une acception étroite, on entend par physionomie l’air, les traits du visage, et par physiognomonie la connaissance des traits du visage et de leur signification. » La physiognomonie connut son essor au XIXe siècle, en particulier avec les thèses du criminologue Cesare Lombroso, portées dans son ouvrage (ce qui vaut encore à cette théorie d'être parfois appelée le lombrosianisme). Cette théorie permit notamment l'avènement d'une école positiviste italienne, qui visait à « mettre la science au service de l’ordre social ». Cette théorie a été profondément critiquée par le corps médical, des philosophes, ainsi que par des juristes. Dénuée de méthodologie scientifique, cette pseudoscience est, d'après ces critiques, un élément du mouvement de racisme scientifique qui s'est développé au cours du XIXe siècle, et du nazisme. La découverte de l'ADN et des lois de la génétique (qui fondamentalement rappellent que l'aspect physique est très fortement lié aux gènes) permet de réfuter les postulats de base de cette peudo science. Dans l'Antiquité, la physiognomonie avait déjà ses détracteurs, comme l'atteste une anecdote racontée par Cicéron. Zopyre, un mage thrace qui, selon Aristote, aurait prédit à Socrate une mort violente, « faisait profession de discerner les mœurs des hommes et leur naturel d'après leur corps, leurs yeux, leur visage, leur front ». Or, face à Socrate, il aurait déduit qu'il avait affaire à un homme « stupide et abruti », et aurait même ajouté : porté sur les femmes. Sur ce, Alcibiade aurait éclaté de rire. Le même Zopyre aurait attribué à Socrate une multitude de vices. Socrate se défendit contre les railleurs en disant : « les vices étaient bien là, mais j'en ai triomphé par la raison ». (fr)
- La physiognomonie est une méthode pseudo-scientifique fondée sur l'idée que l'observation de l'apparence physique d'une personne, et principalement les traits de son visage, peut donner un aperçu de son caractère ou de sa personnalité. Voici la définition qu'en donne Johann Kaspar Lavater : « La physionomie humaine est pour moi, dans l’acception la plus large du mot, l’extérieur, la surface de l’homme en repos ou en mouvement, soit qu’on l’observe lui-même, soit qu’on n’ait devant les yeux que son image. La physiognomonie est la science, la connaissance du rapport qui lie l’extérieur à l’intérieur, la surface visible à ce qu’elle couvre d’invisible. Dans une acception étroite, on entend par physionomie l’air, les traits du visage, et par physiognomonie la connaissance des traits du visage et de leur signification. » La physiognomonie connut son essor au XIXe siècle, en particulier avec les thèses du criminologue Cesare Lombroso, portées dans son ouvrage (ce qui vaut encore à cette théorie d'être parfois appelée le lombrosianisme). Cette théorie permit notamment l'avènement d'une école positiviste italienne, qui visait à « mettre la science au service de l’ordre social ». Cette théorie a été profondément critiquée par le corps médical, des philosophes, ainsi que par des juristes. Dénuée de méthodologie scientifique, cette pseudoscience est, d'après ces critiques, un élément du mouvement de racisme scientifique qui s'est développé au cours du XIXe siècle, et du nazisme. La découverte de l'ADN et des lois de la génétique (qui fondamentalement rappellent que l'aspect physique est très fortement lié aux gènes) permet de réfuter les postulats de base de cette peudo science. Dans l'Antiquité, la physiognomonie avait déjà ses détracteurs, comme l'atteste une anecdote racontée par Cicéron. Zopyre, un mage thrace qui, selon Aristote, aurait prédit à Socrate une mort violente, « faisait profession de discerner les mœurs des hommes et leur naturel d'après leur corps, leurs yeux, leur visage, leur front ». Or, face à Socrate, il aurait déduit qu'il avait affaire à un homme « stupide et abruti », et aurait même ajouté : porté sur les femmes. Sur ce, Alcibiade aurait éclaté de rire. Le même Zopyre aurait attribué à Socrate une multitude de vices. Socrate se défendit contre les railleurs en disant : « les vices étaient bien là, mais j'en ai triomphé par la raison ». (fr)
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