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- L’État national-légionnaire (en roumain Statul național-legionar) est un régime de type fasciste clérical qui a gouverné pendant 5 mois, du 14 septembre 1940 au 14 février 1941, ce qui restait du royaume de Roumanie après son dépeçage l’été 1940 selon le pacte germano-soviétique et le deuxième arbitrage de Vienne. C’est le premier régime totalitaire de l’histoire de la Roumanie. Il met fin au régime carliste instauré en février 1938, après que celui-ci a profondément déçu l’opinion roumaine en n’éradiquant pas la corruption mais surtout en acceptant le démembrement du pays par l’occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord et par la cession de la Transylvanie du Nord à la Hongrie. L’« État national-légionnaire » contrôla un territoire de 193 097 km2 et une population d’environ 13 millions de personnes. Le régime était dirigé par le maréchal Ion Antonescu en partenariat avec la « Garde de fer », milice paramilitaire dont les membres s’appelaient « légionnaires ». Le nom officiel de la « Garde de Fer » était : « Légion de l’Archange Michel » (en roumain : Legiunea Arhanghelului Mihail), formant un parti de type fasciste-chrétien, ultra-nationaliste, antisémite, anti-tsigane, anticommuniste, anticapitaliste et orthodoxe intégriste, appelé « Tout pour le pays » (en roumain : Totul pentru Țară). La Garde de Fer, que le régime carliste avait réprimée par les armes, réussit à entrer au gouvernement le 28 juin 1940, mais ne conquit réellement le pouvoir que le 14 septembre, proclamant l’« État national-légionnaire ». Le 27 septembre 1940, l’« État national-légionnaire » retira la Roumanie du Pacte balkanique ; le 23 novembre, il fit adhérer la Roumanie à l’Axe. Le 27 novembre, 64 anciens dignitaires ou responsables des régimes antérieurs (démocratie parlementaire des années 1923-38 et régime carliste des années 1938-40) furent assassinés par la Garde de fer dans la prison de Jilava où ils étaient détenus. La législation antisémite déjà mise en place par le gouvernement d’Octavian Goga en 1938 (exclusion des Juifs hors des administrations, des services publics et des forces de l’ordre, numerus clausus dans le domaine médical, l’enseignement et les universités) fut rendue plus sévère : elle comprenait l’expropriation des domaines fonciers appartenant aux Juifs, le 4 octobre pour les domaines agricoles et le 17 novembre pour les domaines forestiers, puis des compagnies de transport fluvial et maritime le 4 décembre. Le 20 janvier 1941, la Garde de Fer tenta un coup d’État combiné à un pogrom contre les Juifs de Bucarest qui fit 130 victimes. Au bout de quatre jours, Antonescu réussit à réprimer le coup d'État et exclut la Garde de Fer du gouvernement. Horia Sima et de nombreux autres « légionnaires » fuirent la Roumanie, tandis que d’autres furent emprisonnés. Antonescu abolit l’« État national-légionnaire » le 14 février 1941. (fr)
- L’État national-légionnaire (en roumain Statul național-legionar) est un régime de type fasciste clérical qui a gouverné pendant 5 mois, du 14 septembre 1940 au 14 février 1941, ce qui restait du royaume de Roumanie après son dépeçage l’été 1940 selon le pacte germano-soviétique et le deuxième arbitrage de Vienne. C’est le premier régime totalitaire de l’histoire de la Roumanie. Il met fin au régime carliste instauré en février 1938, après que celui-ci a profondément déçu l’opinion roumaine en n’éradiquant pas la corruption mais surtout en acceptant le démembrement du pays par l’occupation soviétique de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord et par la cession de la Transylvanie du Nord à la Hongrie. L’« État national-légionnaire » contrôla un territoire de 193 097 km2 et une population d’environ 13 millions de personnes. Le régime était dirigé par le maréchal Ion Antonescu en partenariat avec la « Garde de fer », milice paramilitaire dont les membres s’appelaient « légionnaires ». Le nom officiel de la « Garde de Fer » était : « Légion de l’Archange Michel » (en roumain : Legiunea Arhanghelului Mihail), formant un parti de type fasciste-chrétien, ultra-nationaliste, antisémite, anti-tsigane, anticommuniste, anticapitaliste et orthodoxe intégriste, appelé « Tout pour le pays » (en roumain : Totul pentru Țară). La Garde de Fer, que le régime carliste avait réprimée par les armes, réussit à entrer au gouvernement le 28 juin 1940, mais ne conquit réellement le pouvoir que le 14 septembre, proclamant l’« État national-légionnaire ». Le 27 septembre 1940, l’« État national-légionnaire » retira la Roumanie du Pacte balkanique ; le 23 novembre, il fit adhérer la Roumanie à l’Axe. Le 27 novembre, 64 anciens dignitaires ou responsables des régimes antérieurs (démocratie parlementaire des années 1923-38 et régime carliste des années 1938-40) furent assassinés par la Garde de fer dans la prison de Jilava où ils étaient détenus. La législation antisémite déjà mise en place par le gouvernement d’Octavian Goga en 1938 (exclusion des Juifs hors des administrations, des services publics et des forces de l’ordre, numerus clausus dans le domaine médical, l’enseignement et les universités) fut rendue plus sévère : elle comprenait l’expropriation des domaines fonciers appartenant aux Juifs, le 4 octobre pour les domaines agricoles et le 17 novembre pour les domaines forestiers, puis des compagnies de transport fluvial et maritime le 4 décembre. Le 20 janvier 1941, la Garde de Fer tenta un coup d’État combiné à un pogrom contre les Juifs de Bucarest qui fit 130 victimes. Au bout de quatre jours, Antonescu réussit à réprimer le coup d'État et exclut la Garde de Fer du gouvernement. Horia Sima et de nombreux autres « légionnaires » fuirent la Roumanie, tandis que d’autres furent emprisonnés. Antonescu abolit l’« État national-légionnaire » le 14 février 1941. (fr)
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