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- Tomás Cipriano de Mosquera y Arboleda, né le 26 septembre 1798 à Popayán et mort le 7 octobre 1878 à Puracé (Cauca), est un général et homme d'État colombien. Il fut président de la Colombie à quatre reprises, de 1845 à 1849, de 1861 à 1863, de 1863 à 1864 et de 1866 à 1867. Président libéral, il est l'homme fort du pays dans les années qui suivent la guerre civile colombienne de 1860-1862 et le principal artisan de l'avènement des États-Unis de Colombie. En 1861, il déclare la sécession de l'État du Cauca, le plus vaste des États fédérés, et la guerre au gouvernement de la Confédération grenadine afin d'augmenter le pouvoir du Cauca au sein de la confédération. Le 18 juillet 1861, Mosquera prend Bogota et se déclare président provisoire. L'un de ses premiers actes est de renommer le pays en États-Unis de Nouvelle-Grenade (espagnol : Estados Unidos de Nueva Granada), nom abandonné en novembre de la même année pour celui d'États-Unis de Colombie (espagnol : Estados Unidos de Colombia). À partir du 4 février 1863 se réunit la convention de Rionegro. Il en résulte une nouvelle constitution qui entérine le changement de nom du pays et redéfinit la répartition des pouvoirs entre le gouvernement central et les États fédérés au profit de ces derniers. La diminution du pouvoir central entraînera de nombreux heurts entre les États fédérés, certains dégénérant en guerre civile (notamment en 1876-1877). Le 1er avril 1864, le général Mosquera laisse la place de président à Manuel Murillo Toro, libéral, ancien ministre du président José Hilario López. En 1865, durant l'absence du général Mosquera, les conservateurs tentent de prendre le contrôle de l'État du Cauca, fief du général. Le 1er avril 1866, Mosquera est élu une nouvelle fois à la présidence. Il ne prend ses fonctions que le 19 mai 1866, l'intérim étant assuré par José María Rojas Garrido. Mosquera fait adopter un décret qui ordonne le licenciement des troupes entretenues par les gouverneurs. Le gouverneur et l'assemblée de l'État de Panama déclarent ce décret nul. Mosquera envoie 500 hommes en garnison dans l'État pour le faire appliquer. Son intervention dans les troubles qui secouent les États de Santander et Antioquia le font accuser d'agissements dictatoriaux. Le 6 décembre 1866, Mosquera adresse sa démission à la cour suprême, qui la refuse. En 1867, le Congrès rend aux États le pouvoir de lever des troupes. Sur le plan extérieur, Mosquera maintient la neutralité du pays dans la guerre hispano-sud-américaine, interdisant le transit des approvisionnements et munitions par l'isthme de Panama. Il déclare les ports colombiens ouverts aux belligérants. En 1867, profitant d'une guerre civile dans l'État de Magdalena, Mosquera rétablit l'article 92 de la constitution qui donne au président des pouvoirs discrétionnaires en cas de troubles. Il fait arrêter l'ancien président Murillo et obtient des députés l'approbation de ses actes. Il envoie des troupes contre le président de l'État de Magdalena, le chassant de Santa Marta sans toutefois mettre fin à la guerre civile. Mis en accusation, il opte pour un coup d'État. Le 29 avril 1867, il prononce la dissolution du congrès et déclare l'état de guerre. Il adresse un appel au peuple et envoie un message aux présidents des États les assurant de son respect pour l'autonomie des États et de son désir de paix et accusant le congrès de trahison. Les présidents des États de Magdalena et Santander le déclarent déchu. Le général Santos Acosta, chef de l'armée et président de l'État de Boyacá, renverse le président. Il le fait prisonnier le 23 mai 1867 et convoque le congrès. Mosquera, accusé de mesures anticonstitutionnelles, est condamné à quatre ans d'exil. Le général Santos Gutiérrez est rappelé d'Europe et assure l'intérim du pouvoir. (fr)
- Tomás Cipriano de Mosquera y Arboleda, né le 26 septembre 1798 à Popayán et mort le 7 octobre 1878 à Puracé (Cauca), est un général et homme d'État colombien. Il fut président de la Colombie à quatre reprises, de 1845 à 1849, de 1861 à 1863, de 1863 à 1864 et de 1866 à 1867. Président libéral, il est l'homme fort du pays dans les années qui suivent la guerre civile colombienne de 1860-1862 et le principal artisan de l'avènement des États-Unis de Colombie. En 1861, il déclare la sécession de l'État du Cauca, le plus vaste des États fédérés, et la guerre au gouvernement de la Confédération grenadine afin d'augmenter le pouvoir du Cauca au sein de la confédération. Le 18 juillet 1861, Mosquera prend Bogota et se déclare président provisoire. L'un de ses premiers actes est de renommer le pays en États-Unis de Nouvelle-Grenade (espagnol : Estados Unidos de Nueva Granada), nom abandonné en novembre de la même année pour celui d'États-Unis de Colombie (espagnol : Estados Unidos de Colombia). À partir du 4 février 1863 se réunit la convention de Rionegro. Il en résulte une nouvelle constitution qui entérine le changement de nom du pays et redéfinit la répartition des pouvoirs entre le gouvernement central et les États fédérés au profit de ces derniers. La diminution du pouvoir central entraînera de nombreux heurts entre les États fédérés, certains dégénérant en guerre civile (notamment en 1876-1877). Le 1er avril 1864, le général Mosquera laisse la place de président à Manuel Murillo Toro, libéral, ancien ministre du président José Hilario López. En 1865, durant l'absence du général Mosquera, les conservateurs tentent de prendre le contrôle de l'État du Cauca, fief du général. Le 1er avril 1866, Mosquera est élu une nouvelle fois à la présidence. Il ne prend ses fonctions que le 19 mai 1866, l'intérim étant assuré par José María Rojas Garrido. Mosquera fait adopter un décret qui ordonne le licenciement des troupes entretenues par les gouverneurs. Le gouverneur et l'assemblée de l'État de Panama déclarent ce décret nul. Mosquera envoie 500 hommes en garnison dans l'État pour le faire appliquer. Son intervention dans les troubles qui secouent les États de Santander et Antioquia le font accuser d'agissements dictatoriaux. Le 6 décembre 1866, Mosquera adresse sa démission à la cour suprême, qui la refuse. En 1867, le Congrès rend aux États le pouvoir de lever des troupes. Sur le plan extérieur, Mosquera maintient la neutralité du pays dans la guerre hispano-sud-américaine, interdisant le transit des approvisionnements et munitions par l'isthme de Panama. Il déclare les ports colombiens ouverts aux belligérants. En 1867, profitant d'une guerre civile dans l'État de Magdalena, Mosquera rétablit l'article 92 de la constitution qui donne au président des pouvoirs discrétionnaires en cas de troubles. Il fait arrêter l'ancien président Murillo et obtient des députés l'approbation de ses actes. Il envoie des troupes contre le président de l'État de Magdalena, le chassant de Santa Marta sans toutefois mettre fin à la guerre civile. Mis en accusation, il opte pour un coup d'État. Le 29 avril 1867, il prononce la dissolution du congrès et déclare l'état de guerre. Il adresse un appel au peuple et envoie un message aux présidents des États les assurant de son respect pour l'autonomie des États et de son désir de paix et accusant le congrès de trahison. Les présidents des États de Magdalena et Santander le déclarent déchu. Le général Santos Acosta, chef de l'armée et président de l'État de Boyacá, renverse le président. Il le fait prisonnier le 23 mai 1867 et convoque le congrès. Mosquera, accusé de mesures anticonstitutionnelles, est condamné à quatre ans d'exil. Le général Santos Gutiérrez est rappelé d'Europe et assure l'intérim du pouvoir. (fr)
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- Tomás Cipriano de Mosquera y Arboleda, né le 26 septembre 1798 à Popayán et mort le 7 octobre 1878 à Puracé (Cauca), est un général et homme d'État colombien. Il fut président de la Colombie à quatre reprises, de 1845 à 1849, de 1861 à 1863, de 1863 à 1864 et de 1866 à 1867. Président libéral, il est l'homme fort du pays dans les années qui suivent la guerre civile colombienne de 1860-1862 et le principal artisan de l'avènement des États-Unis de Colombie. (fr)
- Tomás Cipriano de Mosquera y Arboleda, né le 26 septembre 1798 à Popayán et mort le 7 octobre 1878 à Puracé (Cauca), est un général et homme d'État colombien. Il fut président de la Colombie à quatre reprises, de 1845 à 1849, de 1861 à 1863, de 1863 à 1864 et de 1866 à 1867. Président libéral, il est l'homme fort du pays dans les années qui suivent la guerre civile colombienne de 1860-1862 et le principal artisan de l'avènement des États-Unis de Colombie. (fr)
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