Table des rapports de Geoffroy Le 27 août 1718, le chimiste Étienne-François Geoffroy présente à l'Académie royale des sciences sa table des différents rapports observés en Chimie entre différentes substances où il propose une classification des substances chimiques suivant leur plus ou moins grande « disposition à s'unir » à une substance de référence. L'idée que certaines substances puissent s'unir plus facilement que d'autres n'était pas nouvelle, mais le crédit de réunir toutes les informations disponibles dans un grand tableau général, appelé plus tard table d'affinité, en revient à Geoffroy.

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  • Table des rapports de Geoffroy Le 27 août 1718, le chimiste Étienne-François Geoffroy présente à l'Académie royale des sciences sa table des différents rapports observés en Chimie entre différentes substances où il propose une classification des substances chimiques suivant leur plus ou moins grande « disposition à s'unir » à une substance de référence. L'idée que certaines substances puissent s'unir plus facilement que d'autres n'était pas nouvelle, mais le crédit de réunir toutes les informations disponibles dans un grand tableau général, appelé plus tard table d'affinité, en revient à Geoffroy. Cette table qui ne ressemblait à rien d'autre publié auparavant en chimie, incita de nombreux chimistes à publier leurs propres tables d'affinité dans les décennies suivantes. À la fin du siècle, Fourcroy un des premiers chimistes convertis aux vues de Lavoisier, écrira que la table de Geoffroy fit office de prototype pour les futures tables d'affinité et servit de « flambeau pour guider les chimistes » du XVIIIe siècle: « Mais aucune découverte n'est plus éclatante dans cette époque des grands travaux... aucune enfin n'a conduit à des résultats plus importants que celle qui est relative à la détermination des affinités entre corps et à l'exposition des degrés de cette force entre les différentes substances naturelles. C'est à Geoffroy l'aîné,... qu'on doit cette belle idée de la table des rapports ou des affinités chimiques.... Cette idée lumineuse a servi de flambeau pour guider les pas des chimistes... » — Encyclopédie méthodique. Chymie, pharmacie et métallurgie, Fourcroy, 1786, p. 333 Le rapport-affinité entre deux substances se présente non comme un objet de pensée spéculative mais comme le produit d'observations empiriques. Après l'échec du modèle corpusculaire « des pointes et des pores » de Lémery, Geoffroy propose une approche opératoire de l'union de deux substances qui pourrait avoir mis les chimistes de la fin du siècle sur la piste d'une notion correcte des corps composés et d'une nouvelle théorie des éléments, enfin satisfaisante. Car pour classer hiérarchiquement les rapports-affinités entre substances, il utilise un test de déplacement d’une entité chimique par une autre, un phénomène chimique bien réel qui ne sera expliqué que beaucoup plus tard, aux XIXe – XXe siècles. La chimie délaisse alors le substantialisme des principes, et va définir les substances par leur circulation d’une combinaison à l’autre. Le paradoxe de Geoffroy, c'est de combiner des conceptions alchimiques anciennes (fabriquer du fer par transmutation) et l'idée moderne de rapport-affinité entre substances, basée sur la seule observation. Le savant de la continuité n'était-il pas aussi porteur de la rupture lavoisienne qui s'annonçait ? (fr)
  • Table des rapports de Geoffroy Le 27 août 1718, le chimiste Étienne-François Geoffroy présente à l'Académie royale des sciences sa table des différents rapports observés en Chimie entre différentes substances où il propose une classification des substances chimiques suivant leur plus ou moins grande « disposition à s'unir » à une substance de référence. L'idée que certaines substances puissent s'unir plus facilement que d'autres n'était pas nouvelle, mais le crédit de réunir toutes les informations disponibles dans un grand tableau général, appelé plus tard table d'affinité, en revient à Geoffroy. Cette table qui ne ressemblait à rien d'autre publié auparavant en chimie, incita de nombreux chimistes à publier leurs propres tables d'affinité dans les décennies suivantes. À la fin du siècle, Fourcroy un des premiers chimistes convertis aux vues de Lavoisier, écrira que la table de Geoffroy fit office de prototype pour les futures tables d'affinité et servit de « flambeau pour guider les chimistes » du XVIIIe siècle: « Mais aucune découverte n'est plus éclatante dans cette époque des grands travaux... aucune enfin n'a conduit à des résultats plus importants que celle qui est relative à la détermination des affinités entre corps et à l'exposition des degrés de cette force entre les différentes substances naturelles. C'est à Geoffroy l'aîné,... qu'on doit cette belle idée de la table des rapports ou des affinités chimiques.... Cette idée lumineuse a servi de flambeau pour guider les pas des chimistes... » — Encyclopédie méthodique. Chymie, pharmacie et métallurgie, Fourcroy, 1786, p. 333 Le rapport-affinité entre deux substances se présente non comme un objet de pensée spéculative mais comme le produit d'observations empiriques. Après l'échec du modèle corpusculaire « des pointes et des pores » de Lémery, Geoffroy propose une approche opératoire de l'union de deux substances qui pourrait avoir mis les chimistes de la fin du siècle sur la piste d'une notion correcte des corps composés et d'une nouvelle théorie des éléments, enfin satisfaisante. Car pour classer hiérarchiquement les rapports-affinités entre substances, il utilise un test de déplacement d’une entité chimique par une autre, un phénomène chimique bien réel qui ne sera expliqué que beaucoup plus tard, aux XIXe – XXe siècles. La chimie délaisse alors le substantialisme des principes, et va définir les substances par leur circulation d’une combinaison à l’autre. Le paradoxe de Geoffroy, c'est de combiner des conceptions alchimiques anciennes (fabriquer du fer par transmutation) et l'idée moderne de rapport-affinité entre substances, basée sur la seule observation. Le savant de la continuité n'était-il pas aussi porteur de la rupture lavoisienne qui s'annonçait ? (fr)
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  • Table des rapports de Geoffroy Le 27 août 1718, le chimiste Étienne-François Geoffroy présente à l'Académie royale des sciences sa table des différents rapports observés en Chimie entre différentes substances où il propose une classification des substances chimiques suivant leur plus ou moins grande « disposition à s'unir » à une substance de référence. L'idée que certaines substances puissent s'unir plus facilement que d'autres n'était pas nouvelle, mais le crédit de réunir toutes les informations disponibles dans un grand tableau général, appelé plus tard table d'affinité, en revient à Geoffroy. (fr)
  • Table des rapports de Geoffroy Le 27 août 1718, le chimiste Étienne-François Geoffroy présente à l'Académie royale des sciences sa table des différents rapports observés en Chimie entre différentes substances où il propose une classification des substances chimiques suivant leur plus ou moins grande « disposition à s'unir » à une substance de référence. L'idée que certaines substances puissent s'unir plus facilement que d'autres n'était pas nouvelle, mais le crédit de réunir toutes les informations disponibles dans un grand tableau général, appelé plus tard table d'affinité, en revient à Geoffroy. (fr)
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