Le scandale des faux positifs est consécutif aux révélations, fin 2008, d'assassinats de civils par des membres de l'armée nationale colombienne, dans le but de faire passer ceux-là pour des guérilleros morts au combat lors du conflit armé colombien. Ces assassinats avaient pour objectif d'améliorer les résultats des brigades de combat. Selon la terminologie du droit international, ces cas sont des exécutions extrajudiciaires, tandis la terminologie légale colombienne les qualifie d'homicides sur personnes protégées. Bien que de telles pratiques aient déjà été dénoncées ou soupçonnées auparavant, le scandale n'a pris toute son ampleur que fin 2008, quand les cadavres de 19 jeunes qui avaient disparu de Soacha et de Ciudad Bolívar (banlieues de Bogota) sont apparus comme tués au combat par

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  • Le scandale des faux positifs est consécutif aux révélations, fin 2008, d'assassinats de civils par des membres de l'armée nationale colombienne, dans le but de faire passer ceux-là pour des guérilleros morts au combat lors du conflit armé colombien. Ces assassinats avaient pour objectif d'améliorer les résultats des brigades de combat. Selon la terminologie du droit international, ces cas sont des exécutions extrajudiciaires, tandis la terminologie légale colombienne les qualifie d'homicides sur personnes protégées. Bien que de telles pratiques aient déjà été dénoncées ou soupçonnées auparavant, le scandale n'a pris toute son ampleur que fin 2008, quand les cadavres de 19 jeunes qui avaient disparu de Soacha et de Ciudad Bolívar (banlieues de Bogota) sont apparus comme tués au combat par l'armée dans le département du Norte de Santander. D'autres cas ont ensuite été découverts dans les départements d'Antioquia, Boyacá, Huila, Valle del Cauca et Sucre. Le scandale des faux positifs a entraîné la destitution de plusieurs officiers et sous-officiers de l'armée de terre. Le commandant en chef de l'armée de terre, le général , a démissionné de son poste et a été nommé ambassadeur en République dominicaine. Ces révélations ont remis en question certains procédés de la politique de « sécurité démocratique » mise en œuvre par le président Álvaro Uribe. En octobre 2009, le bureau du procureur général de la nation (fiscalía general de la nación) enquêtait sur 946 cas de possibles « faux positifs », et le bureau de l'inspecteur général (procuraduría general de la nación) sur 1 043 cas. Toutefois, malgré l'ampleur de l'émotion suscitée par ces affaires, en février 2010, plus de 40 militaires mis en examen avaient déjà été libérés à la suite de l'extinction des poursuites pour délais excessifs et l'impunité recouvrait encore 98,5 % des cas. Le retrait du pouvoir d'Álvaro Uribe semble néanmoins favoriser le travail de la justice et ouvre la voie à la condamnation de certains des militaires qui se livraient à ces assassinats. En effet, alors que l'impunité prévalait largement sous sa présidence, les enquêtes judiciaires se multiplient dans les années qui suivent son départ et concernent en 2015 plus de 2 000 personnes, dont 22 généraux. Pour la justice, ces assassinats ont fait un minimum de 4 200 morts. En 2018, un ancien colonel de police fait état de 10 000 exécutions de civils. (fr)
  • Le scandale des faux positifs est consécutif aux révélations, fin 2008, d'assassinats de civils par des membres de l'armée nationale colombienne, dans le but de faire passer ceux-là pour des guérilleros morts au combat lors du conflit armé colombien. Ces assassinats avaient pour objectif d'améliorer les résultats des brigades de combat. Selon la terminologie du droit international, ces cas sont des exécutions extrajudiciaires, tandis la terminologie légale colombienne les qualifie d'homicides sur personnes protégées. Bien que de telles pratiques aient déjà été dénoncées ou soupçonnées auparavant, le scandale n'a pris toute son ampleur que fin 2008, quand les cadavres de 19 jeunes qui avaient disparu de Soacha et de Ciudad Bolívar (banlieues de Bogota) sont apparus comme tués au combat par l'armée dans le département du Norte de Santander. D'autres cas ont ensuite été découverts dans les départements d'Antioquia, Boyacá, Huila, Valle del Cauca et Sucre. Le scandale des faux positifs a entraîné la destitution de plusieurs officiers et sous-officiers de l'armée de terre. Le commandant en chef de l'armée de terre, le général , a démissionné de son poste et a été nommé ambassadeur en République dominicaine. Ces révélations ont remis en question certains procédés de la politique de « sécurité démocratique » mise en œuvre par le président Álvaro Uribe. En octobre 2009, le bureau du procureur général de la nation (fiscalía general de la nación) enquêtait sur 946 cas de possibles « faux positifs », et le bureau de l'inspecteur général (procuraduría general de la nación) sur 1 043 cas. Toutefois, malgré l'ampleur de l'émotion suscitée par ces affaires, en février 2010, plus de 40 militaires mis en examen avaient déjà été libérés à la suite de l'extinction des poursuites pour délais excessifs et l'impunité recouvrait encore 98,5 % des cas. Le retrait du pouvoir d'Álvaro Uribe semble néanmoins favoriser le travail de la justice et ouvre la voie à la condamnation de certains des militaires qui se livraient à ces assassinats. En effet, alors que l'impunité prévalait largement sous sa présidence, les enquêtes judiciaires se multiplient dans les années qui suivent son départ et concernent en 2015 plus de 2 000 personnes, dont 22 généraux. Pour la justice, ces assassinats ont fait un minimum de 4 200 morts. En 2018, un ancien colonel de police fait état de 10 000 exécutions de civils. (fr)
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  • Ciudadanos por la Vida (fr)
  • Los “falsos positivos” son una práctica vieja en el Ejército (fr)
  • "Body count mentalities" Colombia’s "False Positives" Scandal, Declassified (fr)
  • “Mi hermano fue un falso positivo” (fr)
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  • Mario Montoya (fr)
  • Juan Pablo Rodríguez Barragán (fr)
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  • Le scandale des faux positifs est consécutif aux révélations, fin 2008, d'assassinats de civils par des membres de l'armée nationale colombienne, dans le but de faire passer ceux-là pour des guérilleros morts au combat lors du conflit armé colombien. Ces assassinats avaient pour objectif d'améliorer les résultats des brigades de combat. Selon la terminologie du droit international, ces cas sont des exécutions extrajudiciaires, tandis la terminologie légale colombienne les qualifie d'homicides sur personnes protégées. Bien que de telles pratiques aient déjà été dénoncées ou soupçonnées auparavant, le scandale n'a pris toute son ampleur que fin 2008, quand les cadavres de 19 jeunes qui avaient disparu de Soacha et de Ciudad Bolívar (banlieues de Bogota) sont apparus comme tués au combat par (fr)
  • Le scandale des faux positifs est consécutif aux révélations, fin 2008, d'assassinats de civils par des membres de l'armée nationale colombienne, dans le but de faire passer ceux-là pour des guérilleros morts au combat lors du conflit armé colombien. Ces assassinats avaient pour objectif d'améliorer les résultats des brigades de combat. Selon la terminologie du droit international, ces cas sont des exécutions extrajudiciaires, tandis la terminologie légale colombienne les qualifie d'homicides sur personnes protégées. Bien que de telles pratiques aient déjà été dénoncées ou soupçonnées auparavant, le scandale n'a pris toute son ampleur que fin 2008, quand les cadavres de 19 jeunes qui avaient disparu de Soacha et de Ciudad Bolívar (banlieues de Bogota) sont apparus comme tués au combat par (fr)
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  • Escàndol dels falsos positius (ca)
  • Falsos positivos en Colombia (es)
  • Falsos-Positivos-Skandal (de)
  • Scandale des faux positifs (fr)
  • Scandalo dei falsi positivi (it)
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