L’oléoduc Keystone, en anglais Keystone Pipeline, exploité par l'entreprise TC Énergie (anciennement TransCanada), est long de 3 461 kilomètres et transporte essentiellement des hydrocarbures synthétiques et du bitume dilué issus de sables bitumineux. En projet depuis 2005, les deux tronçons de l'oléoduc (en marron et orange sur la carte ci-contre) sont opérationnels depuis 2011. Partant de la région des sables bitumineux de l'Athabasca, dans le Nord-Est de la province canadienne de l'Alberta, ils desservent plusieurs destinations aux États-Unis, dont la raffinerie de Wood River, ainsi que les dépôts pétroliers de Patoka (dans le Sud de l'Illinois) et de Cushing (en Oklahoma).

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  • L’oléoduc Keystone, en anglais Keystone Pipeline, exploité par l'entreprise TC Énergie (anciennement TransCanada), est long de 3 461 kilomètres et transporte essentiellement des hydrocarbures synthétiques et du bitume dilué issus de sables bitumineux. En projet depuis 2005, les deux tronçons de l'oléoduc (en marron et orange sur la carte ci-contre) sont opérationnels depuis 2011. Partant de la région des sables bitumineux de l'Athabasca, dans le Nord-Est de la province canadienne de l'Alberta, ils desservent plusieurs destinations aux États-Unis, dont la raffinerie de Wood River, ainsi que les dépôts pétroliers de Patoka (dans le Sud de l'Illinois) et de Cushing (en Oklahoma). Deux autres tronçons, formant un tout nommé Keystone XL, sont proposés en 2008. Le premier (phase III, bleu et violet sur la carte), correspondant au segment sud et qui rejoint la côte texane du golfe du Mexique — où sont situées de nombreuses raffineries —, est en majeure partie en exploitation depuis janvier 2014. Le second tronçon (phase IV, en vert sur la carte), correspondant au segment nord, consiste en un tracé moins long (1 897 km) que celui de l'actuel oléoduc ; il vise à accroître les capacités de transport de ce dernier et à acheminer le pétrole brut américain extrait de la formation de Bakken, dans le Montana et le Dakota du Nord. La construction de Keystone XL — particulièrement la phase IV — fait l'objet d'une controverse d'envergure nationale. Le projet est vivement contesté par les principales associations environnementales américaines, par de nombreux propriétaires fonciers dont les terres se trouvent sur son tracé, par des Amérindiens et par une partie des élus démocrates américains ; ses opposants y voient un risque de pollution des sols et de l'eau en cas de fuite d'hydrocarbure, ainsi qu'une contribution supplémentaire au réchauffement climatique. À l'inverse, l'industrie pétrolière, le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper et le Parti républicain américain soutiennent vivement le projet en arguant qu'il créera de nombreux emplois, consolidera l'indépendance énergétique des États-Unis et fera baisser les prix de l'essence dans le pays, voire qu'il permettrait un acheminement des hydrocarbures plus sûr que via le transport ferroviaire. Sur le plan légal, la construction de Keystone XL requiert une autorisation du président américain, alors Barack Obama, que celui-ci refuse d'octroyer en janvier 2012 après que les Républicains au Congrès ont tenté d'accélérer l'approbation du projet. Proposé sous une nouvelle forme par TransCanada dès mai 2012, ce dernier demeure de nombreux mois en attente d'une décision du président américain : malgré un nouveau vote du Congrès, à majorité républicaine, en février 2015 — auquel il oppose son veto —, Barack Obama ne se prononce pas sur le fond. Le 6 novembre 2015, il annonce qu'il n'autorise pas le projet, signant la fin de plusieurs années de controverse. Toutefois, le 24 mars 2017, son successeur Donald Trump délivre un permis de construction à TransCanada. En dépit d'obstacles juridiques, sa construction commence en 2020 dans l'état américain du Montana et dans la province canadienne de l'Alberta ; elle cependant rapidement freinée par des décisions de justice américaines. Le 20 janvier 2021, le nouveau président Joe Biden signe un décret interdisant la construction de l'oléoduc. Le 9 juin de la même année, TC Énergie annonce l'abandon définitif de Keystone XL. (fr)
  • L’oléoduc Keystone, en anglais Keystone Pipeline, exploité par l'entreprise TC Énergie (anciennement TransCanada), est long de 3 461 kilomètres et transporte essentiellement des hydrocarbures synthétiques et du bitume dilué issus de sables bitumineux. En projet depuis 2005, les deux tronçons de l'oléoduc (en marron et orange sur la carte ci-contre) sont opérationnels depuis 2011. Partant de la région des sables bitumineux de l'Athabasca, dans le Nord-Est de la province canadienne de l'Alberta, ils desservent plusieurs destinations aux États-Unis, dont la raffinerie de Wood River, ainsi que les dépôts pétroliers de Patoka (dans le Sud de l'Illinois) et de Cushing (en Oklahoma). Deux autres tronçons, formant un tout nommé Keystone XL, sont proposés en 2008. Le premier (phase III, bleu et violet sur la carte), correspondant au segment sud et qui rejoint la côte texane du golfe du Mexique — où sont situées de nombreuses raffineries —, est en majeure partie en exploitation depuis janvier 2014. Le second tronçon (phase IV, en vert sur la carte), correspondant au segment nord, consiste en un tracé moins long (1 897 km) que celui de l'actuel oléoduc ; il vise à accroître les capacités de transport de ce dernier et à acheminer le pétrole brut américain extrait de la formation de Bakken, dans le Montana et le Dakota du Nord. La construction de Keystone XL — particulièrement la phase IV — fait l'objet d'une controverse d'envergure nationale. Le projet est vivement contesté par les principales associations environnementales américaines, par de nombreux propriétaires fonciers dont les terres se trouvent sur son tracé, par des Amérindiens et par une partie des élus démocrates américains ; ses opposants y voient un risque de pollution des sols et de l'eau en cas de fuite d'hydrocarbure, ainsi qu'une contribution supplémentaire au réchauffement climatique. À l'inverse, l'industrie pétrolière, le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper et le Parti républicain américain soutiennent vivement le projet en arguant qu'il créera de nombreux emplois, consolidera l'indépendance énergétique des États-Unis et fera baisser les prix de l'essence dans le pays, voire qu'il permettrait un acheminement des hydrocarbures plus sûr que via le transport ferroviaire. Sur le plan légal, la construction de Keystone XL requiert une autorisation du président américain, alors Barack Obama, que celui-ci refuse d'octroyer en janvier 2012 après que les Républicains au Congrès ont tenté d'accélérer l'approbation du projet. Proposé sous une nouvelle forme par TransCanada dès mai 2012, ce dernier demeure de nombreux mois en attente d'une décision du président américain : malgré un nouveau vote du Congrès, à majorité républicaine, en février 2015 — auquel il oppose son veto —, Barack Obama ne se prononce pas sur le fond. Le 6 novembre 2015, il annonce qu'il n'autorise pas le projet, signant la fin de plusieurs années de controverse. Toutefois, le 24 mars 2017, son successeur Donald Trump délivre un permis de construction à TransCanada. En dépit d'obstacles juridiques, sa construction commence en 2020 dans l'état américain du Montana et dans la province canadienne de l'Alberta ; elle cependant rapidement freinée par des décisions de justice américaines. Le 20 janvier 2021, le nouveau président Joe Biden signe un décret interdisant la construction de l'oléoduc. Le 9 juin de la même année, TC Énergie annonce l'abandon définitif de Keystone XL. (fr)
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