L’ogham (écrit aussi oġam avec punctum delens ou ogam, prononcé « oh-am » en irlandais, « o-am » en gaélique écossais, et « oram » en vieil irlandais), ou écriture oghamique, est un alphabet antique utilisé principalement pour l'écriture de l'irlandais primitif (forme dite « orthodoxe », du IVe au VIe siècle), et plus tard pour le vieil irlandais (forme dite « scolastique » ou « scolaire », du VIe au IXe siècle). En dehors de l'Irlande, c'est dans le Pembrokeshire du Pays de Galles qu'on en retrouve le plus.

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  • L’ogham (écrit aussi oġam avec punctum delens ou ogam, prononcé « oh-am » en irlandais, « o-am » en gaélique écossais, et « oram » en vieil irlandais), ou écriture oghamique, est un alphabet antique utilisé principalement pour l'écriture de l'irlandais primitif (forme dite « orthodoxe », du IVe au VIe siècle), et plus tard pour le vieil irlandais (forme dite « scolastique » ou « scolaire », du VIe au IXe siècle). On compte environ 400 inscriptions de forme orthodoxe sur des monuments en pierre en Irlande et en Grande-Bretagne. La majeure partie d'entre elles proviennent du sud de l'Irlande, principalement des comtés de Kerry, de Cork et de Waterford. En dehors de l'Irlande, c'est dans le Pembrokeshire du Pays de Galles qu'on en retrouve le plus. La grande majorité de ces inscriptions sont des textes très courts, composés principalement de noms de personnes. L'étymologie du mot ogham reste totalement incertaine. Dans son dictionnaire étymologique de la langue gaélique (1896), Alexander MacBain notait les formes archaïques « oghum » et « Ogma ma Elathan », c'est-à-dire le fils du savoir, l'équivalent gaélique d'Hercule, tiré probablement du même cognat que le nom du dieu gaulois Ogme. Une autre origine possible est la racine gaélique og-úaim qui peut signifier « point de taille », se référant alors à la pointe d'une arme tranchante qui pouvait servir pour graver ces inscriptions. La datation de cette écriture est tout aussi complexe. Sans doute apparaît-elle entre le IIIe et le Ve siècle, Ce système se compose originellement de vingt lettres (fid en vieil irlandais - pluriel : feda, qui signifie « arbre »), formant quatre groupes (aicme en vieil irlandais - pluriel : aicmí) de 5 lettres, composées de 1 à 5 encoches d'un même type. Plus tardivement, un cinquième groupe de cinq lettres a été ajouté. On nomme ces lettres forfeda ou « lettres supplémentaires ». Elles servirent peu dans les écrits, car elles représentent des phonèmes manquants ou d'origine étrangère. Dans l', on trouve la définition suivante de l'ogham : « Ceci est leur nombre. Il y a cinq groupes d'ogham et chaque groupe est composé de cinq lettres, chacune ayant de une à cinq encoches et on les distingue par leur orientation. Les orientations sont : à droite de la ligne centrale, à gauche de la ligne centrale, de part et d'autre de la ligne centrale, à travers la ligne centrale et autour de la ligne centrale. L'Ogham est construit comme un arbre. » La plupart des textes gravés au moyen de l'ogham le sont en irlandais primitif et en vieil irlandais, mis à part quelques noms en langue picte, en vieux gallois, en vieux norrois et en latin (cf. Annales d'Inisfallen). L'usage de cette écriture semble poser problème. Deux hypothèses contradictoires existent : la première expose qu'elle était réservée aux représentants de la classe sacerdotale, les druides, qui privilégiaient par ailleurs la tradition orale ; l'écriture était proscrite en tant qu'archive ou moyen de transmission du savoir traditionnel parce que, par rapport à la parole, elle est morte et fixe éternellement ce qu'elle exprime. La seconde hypothèse, privilégie l'origine chrétienne de l'ogham. (fr)
  • L’ogham (écrit aussi oġam avec punctum delens ou ogam, prononcé « oh-am » en irlandais, « o-am » en gaélique écossais, et « oram » en vieil irlandais), ou écriture oghamique, est un alphabet antique utilisé principalement pour l'écriture de l'irlandais primitif (forme dite « orthodoxe », du IVe au VIe siècle), et plus tard pour le vieil irlandais (forme dite « scolastique » ou « scolaire », du VIe au IXe siècle). On compte environ 400 inscriptions de forme orthodoxe sur des monuments en pierre en Irlande et en Grande-Bretagne. La majeure partie d'entre elles proviennent du sud de l'Irlande, principalement des comtés de Kerry, de Cork et de Waterford. En dehors de l'Irlande, c'est dans le Pembrokeshire du Pays de Galles qu'on en retrouve le plus. La grande majorité de ces inscriptions sont des textes très courts, composés principalement de noms de personnes. L'étymologie du mot ogham reste totalement incertaine. Dans son dictionnaire étymologique de la langue gaélique (1896), Alexander MacBain notait les formes archaïques « oghum » et « Ogma ma Elathan », c'est-à-dire le fils du savoir, l'équivalent gaélique d'Hercule, tiré probablement du même cognat que le nom du dieu gaulois Ogme. Une autre origine possible est la racine gaélique og-úaim qui peut signifier « point de taille », se référant alors à la pointe d'une arme tranchante qui pouvait servir pour graver ces inscriptions. La datation de cette écriture est tout aussi complexe. Sans doute apparaît-elle entre le IIIe et le Ve siècle, Ce système se compose originellement de vingt lettres (fid en vieil irlandais - pluriel : feda, qui signifie « arbre »), formant quatre groupes (aicme en vieil irlandais - pluriel : aicmí) de 5 lettres, composées de 1 à 5 encoches d'un même type. Plus tardivement, un cinquième groupe de cinq lettres a été ajouté. On nomme ces lettres forfeda ou « lettres supplémentaires ». Elles servirent peu dans les écrits, car elles représentent des phonèmes manquants ou d'origine étrangère. Dans l', on trouve la définition suivante de l'ogham : « Ceci est leur nombre. Il y a cinq groupes d'ogham et chaque groupe est composé de cinq lettres, chacune ayant de une à cinq encoches et on les distingue par leur orientation. Les orientations sont : à droite de la ligne centrale, à gauche de la ligne centrale, de part et d'autre de la ligne centrale, à travers la ligne centrale et autour de la ligne centrale. L'Ogham est construit comme un arbre. » La plupart des textes gravés au moyen de l'ogham le sont en irlandais primitif et en vieil irlandais, mis à part quelques noms en langue picte, en vieux gallois, en vieux norrois et en latin (cf. Annales d'Inisfallen). L'usage de cette écriture semble poser problème. Deux hypothèses contradictoires existent : la première expose qu'elle était réservée aux représentants de la classe sacerdotale, les druides, qui privilégiaient par ailleurs la tradition orale ; l'écriture était proscrite en tant qu'archive ou moyen de transmission du savoir traditionnel parce que, par rapport à la parole, elle est morte et fixe éternellement ce qu'elle exprime. La seconde hypothèse, privilégie l'origine chrétienne de l'ogham. (fr)
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  • L’ogham (écrit aussi oġam avec punctum delens ou ogam, prononcé « oh-am » en irlandais, « o-am » en gaélique écossais, et « oram » en vieil irlandais), ou écriture oghamique, est un alphabet antique utilisé principalement pour l'écriture de l'irlandais primitif (forme dite « orthodoxe », du IVe au VIe siècle), et plus tard pour le vieil irlandais (forme dite « scolastique » ou « scolaire », du VIe au IXe siècle). En dehors de l'Irlande, c'est dans le Pembrokeshire du Pays de Galles qu'on en retrouve le plus. (fr)
  • L’ogham (écrit aussi oġam avec punctum delens ou ogam, prononcé « oh-am » en irlandais, « o-am » en gaélique écossais, et « oram » en vieil irlandais), ou écriture oghamique, est un alphabet antique utilisé principalement pour l'écriture de l'irlandais primitif (forme dite « orthodoxe », du IVe au VIe siècle), et plus tard pour le vieil irlandais (forme dite « scolastique » ou « scolaire », du VIe au IXe siècle). En dehors de l'Irlande, c'est dans le Pembrokeshire du Pays de Galles qu'on en retrouve le plus. (fr)
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