Le naufrage du K-141 Koursk a lieu pendant un important exercice de la Marine russe en mer de Barents le samedi 12 août 2000. Le sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière K-141 Koursk, de classe Oscar (en russe : Projet 949A Антей), prépare le chargement d'une torpille d'entraînement Type 65-76 « Kit » lorsqu'un incendie, suivi d'une importante explosion, cause le naufrage du navire. Les bâtiments russes participant à l'exercice enregistrent l'explosion sans en connaître l'origine. Une seconde explosion, bien plus importante, a lieu deux minutes et quinze secondes plus tard et est tellement puissante qu'elle est enregistrée par des sismographes jusqu'en Alaska.

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  • Le naufrage du K-141 Koursk a lieu pendant un important exercice de la Marine russe en mer de Barents le samedi 12 août 2000. Le sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière K-141 Koursk, de classe Oscar (en russe : Projet 949A Антей), prépare le chargement d'une torpille d'entraînement Type 65-76 « Kit » lorsqu'un incendie, suivi d'une importante explosion, cause le naufrage du navire. Les bâtiments russes participant à l'exercice enregistrent l'explosion sans en connaître l'origine. Une seconde explosion, bien plus importante, a lieu deux minutes et quinze secondes plus tard et est tellement puissante qu'elle est enregistrée par des sismographes jusqu'en Alaska. La Marine russe ne reconnaît la perte du sous-marin que six heures après l'explosion et, les bouées de secours ayant été intentionnellement désactivées, la localisation précise de l'épave prend plus de seize heures. Pendant les quatre jours suivants, les équipes de sauvetage russes utilisent quatre cloches de plongée et sous-marins de sauvetage différents pour essayer de s’arrimer à la trappe d'évacuation, sans succès. Les mesures mises en place par l'État-Major russe sont critiquées pour leur lenteur et leur inefficacité. Dans un premier temps, le gouvernement diffuse de fausses informations au public et aux médias à propos de la chronologie de l'accident, affirmant que des communications avaient été établies et que des opérations de sauvetage étaient en cours, justifiant ainsi le refus d'aide proposée par plusieurs gouvernements étrangers. La Marine russe avance plusieurs causes possibles pour expliquer le naufrage du sous-marin, y compris la collision avec un bâtiment de l'OTAN. Le cinquième jour suivant le naufrage, les Russes acceptent finalement les offres d'assistance britanniques et norvégiennes. Sept jours après le naufrage, des plongeurs norvégiens parviennent à ouvrir une trappe de sauvetage dans le compartiment 9, espérant y trouver des survivants, mais ils le trouvent inondé. Une enquête officielle, menée après que l'épave a été remontée et que les débris des pièces ont été analysés, conclut qu'une soudure défectueuse dans l'enveloppe d'une torpille d'entraînement a causé une fuite de peroxyde d'hydrogène (HTP) conduisant à l'explosion du kérosène. La première explosion détruit le compartiment des torpilles, endommage sérieusement la salle de commandement, tuant ou blessant gravement tous les officiers présents, dont le commandant. L'incendie résultant de cette explosion déclenche ensuite la détonation d'entre cinq et sept ogives après que le sous-marin a touché le plancher marin. Cette seconde explosion est d'une puissance équivalente à deux ou trois tonnes de TNT. Elle cause l'effondrement des compartiments 1 à 3 et de tous les ponts, elle détruit les compartiments 4 et 5, tuant tous les marins présents dans les compartiments situés avant le réacteur nucléaire. Une autre explication avancée par certaines analyses suggère que l'équipage n'était pas entraîné au maniement des torpilles HTP et avait inconsciemment suivi les instructions de préparation au tir destinées à un autre type de torpilles. Combinés à une mauvaise surveillance et à des inspections incomplètes, les sous-mariniers auraient lancé une série de procédures conduisant à l'explosion. Il est ultérieurement déterminé que vingt-trois marins des compartiments 6 à 9 survivent aux deux explosions et trouvent refuge dans le compartiment 9. Ils survivent plus de six heures avant qu'une cartouche destinée à maintenir l'air respirable n'entre en contact avec l'eau de mer, déclenchant une explosion et une consommation instantanée de tout l'oxygène présent dans le compartiment. L'ensemble des cent dix-huit membres d'équipage — cent onze marins, cinq officiers de la 7e division de SSGN et deux ingénieurs — présents à bord du Koursk, trouvent la mort. L'année suivante, une entreprise néerlandaise est retenue par les Russes pour remonter l'épave. Employant des technologies récemment développées, l'épave du sous-marin est remontée à la surface à l'exception de la proue (correspondant au compartiment des torpilles), ainsi que les dépouilles de cent quinze marins, qui sont ensuite inhumées en Russie. (fr)
  • Le naufrage du K-141 Koursk a lieu pendant un important exercice de la Marine russe en mer de Barents le samedi 12 août 2000. Le sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière K-141 Koursk, de classe Oscar (en russe : Projet 949A Антей), prépare le chargement d'une torpille d'entraînement Type 65-76 « Kit » lorsqu'un incendie, suivi d'une importante explosion, cause le naufrage du navire. Les bâtiments russes participant à l'exercice enregistrent l'explosion sans en connaître l'origine. Une seconde explosion, bien plus importante, a lieu deux minutes et quinze secondes plus tard et est tellement puissante qu'elle est enregistrée par des sismographes jusqu'en Alaska. La Marine russe ne reconnaît la perte du sous-marin que six heures après l'explosion et, les bouées de secours ayant été intentionnellement désactivées, la localisation précise de l'épave prend plus de seize heures. Pendant les quatre jours suivants, les équipes de sauvetage russes utilisent quatre cloches de plongée et sous-marins de sauvetage différents pour essayer de s’arrimer à la trappe d'évacuation, sans succès. Les mesures mises en place par l'État-Major russe sont critiquées pour leur lenteur et leur inefficacité. Dans un premier temps, le gouvernement diffuse de fausses informations au public et aux médias à propos de la chronologie de l'accident, affirmant que des communications avaient été établies et que des opérations de sauvetage étaient en cours, justifiant ainsi le refus d'aide proposée par plusieurs gouvernements étrangers. La Marine russe avance plusieurs causes possibles pour expliquer le naufrage du sous-marin, y compris la collision avec un bâtiment de l'OTAN. Le cinquième jour suivant le naufrage, les Russes acceptent finalement les offres d'assistance britanniques et norvégiennes. Sept jours après le naufrage, des plongeurs norvégiens parviennent à ouvrir une trappe de sauvetage dans le compartiment 9, espérant y trouver des survivants, mais ils le trouvent inondé. Une enquête officielle, menée après que l'épave a été remontée et que les débris des pièces ont été analysés, conclut qu'une soudure défectueuse dans l'enveloppe d'une torpille d'entraînement a causé une fuite de peroxyde d'hydrogène (HTP) conduisant à l'explosion du kérosène. La première explosion détruit le compartiment des torpilles, endommage sérieusement la salle de commandement, tuant ou blessant gravement tous les officiers présents, dont le commandant. L'incendie résultant de cette explosion déclenche ensuite la détonation d'entre cinq et sept ogives après que le sous-marin a touché le plancher marin. Cette seconde explosion est d'une puissance équivalente à deux ou trois tonnes de TNT. Elle cause l'effondrement des compartiments 1 à 3 et de tous les ponts, elle détruit les compartiments 4 et 5, tuant tous les marins présents dans les compartiments situés avant le réacteur nucléaire. Une autre explication avancée par certaines analyses suggère que l'équipage n'était pas entraîné au maniement des torpilles HTP et avait inconsciemment suivi les instructions de préparation au tir destinées à un autre type de torpilles. Combinés à une mauvaise surveillance et à des inspections incomplètes, les sous-mariniers auraient lancé une série de procédures conduisant à l'explosion. Il est ultérieurement déterminé que vingt-trois marins des compartiments 6 à 9 survivent aux deux explosions et trouvent refuge dans le compartiment 9. Ils survivent plus de six heures avant qu'une cartouche destinée à maintenir l'air respirable n'entre en contact avec l'eau de mer, déclenchant une explosion et une consommation instantanée de tout l'oxygène présent dans le compartiment. L'ensemble des cent dix-huit membres d'équipage — cent onze marins, cinq officiers de la 7e division de SSGN et deux ingénieurs — présents à bord du Koursk, trouvent la mort. L'année suivante, une entreprise néerlandaise est retenue par les Russes pour remonter l'épave. Employant des technologies récemment développées, l'épave du sous-marin est remontée à la surface à l'exception de la proue (correspondant au compartiment des torpilles), ainsi que les dépouilles de cent quinze marins, qui sont ensuite inhumées en Russie. (fr)
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  • Government and Opposition (fr)
  • Putin's Progress (fr)
  • Crises in Russia : Contemporary Management Policy and Practice from a Historical Perspective (fr)
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prop-fr:sousTitre
  • The Kursk Disaster (fr)
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prop-fr:texte
  • décret (fr)
  • high-test peroxide (fr)
  • Pour le président Vladimir Poutine, la crise Koursk n’était pas seulement une tragédie humaine mais une catastrophe personnelle en termes de communication politique. Vingt-quatre heures après la disparition du sous-marin, alors que les officiers de la Marine russe se montraient pessimistes sur les chances de survie des 118 hommes à bord, Poutine est filmé avec ses manches de chemise retroussées, participant à un barbecue dans sa villa louée pour les vacances sur la mer Noire. (fr)
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prop-fr:titre
  • A Time To Die (fr)
  • La tragédie du Koursk (fr)
  • The Kursk Goes Down (fr)
  • Communicating Tragedy and Values Through the Mass Media During Crises: The Lessons of Submarine Accidents in Russia (fr)
  • A Time To Die (fr)
  • La tragédie du Koursk (fr)
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  • K-141 Koursk (fr)
  • K-141 Koursk (fr)
prop-fr:trad
  • Decree of the President of Russia (fr)
  • Gennady Lyachin (fr)
  • Kavkaz Center (fr)
  • Steinke hood (fr)
  • high-test peroxide (fr)
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  • http://doi.org/10.1111/j.1477-7053.2004.00131.x|titre=The Tragedy of the Kursk : Crisis Management in Putin's Russia (fr)
  • https://www.youtube.com/watch?v=zANhTbhtofQ|site=La Minute de vérité (fr)
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  • Le naufrage du K-141 Koursk a lieu pendant un important exercice de la Marine russe en mer de Barents le samedi 12 août 2000. Le sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière K-141 Koursk, de classe Oscar (en russe : Projet 949A Антей), prépare le chargement d'une torpille d'entraînement Type 65-76 « Kit » lorsqu'un incendie, suivi d'une importante explosion, cause le naufrage du navire. Les bâtiments russes participant à l'exercice enregistrent l'explosion sans en connaître l'origine. Une seconde explosion, bien plus importante, a lieu deux minutes et quinze secondes plus tard et est tellement puissante qu'elle est enregistrée par des sismographes jusqu'en Alaska. (fr)
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  • Naufrage du K-141 Koursk (fr)
  • Naufragio del submarino K-141 Kursk (es)
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