La théorie de la mémoire traumatique refoulée (ou théorie du souvenir traumatique refoulé) est, selon Elizabeth Loftus, une affirmation très controversée et largement discréditée scientifiquement, selon laquelle les souvenirs d'événements traumatisants peuvent être stockés dans l'inconscient et bloqués par la mémoire consciente. Selon Sigmund Freud, le traumatisme entraîne des effets psychiques profonds — quand bien même l'individu le refoulerait et ne souviendrait donc pas ou partiellement — qui s'expliquent par une persistance du traumatisme dans l'inconscient[réf. souhaitée].

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  • La théorie de la mémoire traumatique refoulée (ou théorie du souvenir traumatique refoulé) est, selon Elizabeth Loftus, une affirmation très controversée et largement discréditée scientifiquement, selon laquelle les souvenirs d'événements traumatisants peuvent être stockés dans l'inconscient et bloqués par la mémoire consciente. Selon Sigmund Freud, le traumatisme entraîne des effets psychiques profonds — quand bien même l'individu le refoulerait et ne souviendrait donc pas ou partiellement — qui s'expliquent par une persistance du traumatisme dans l'inconscient[réf. souhaitée]. D'après Loftus, pour les profanes et les psychologues cliniciens, les souvenirs traumatiques et refoulés existent, ce qui est contesté par des psychologues et des chercheurs qui étudient la mémoire. Certains psychologues avancent qu'une psychothérapie peut aider les souvenirs refoulés à ressurgir, bien qu'ils réapparaissent parfois spontanément, des années voire des décennies après l'événement, déclenchés par un mot, une odeur, un goût ou un autre identifiant particulier lié à ce souvenir perdu. Des experts en psychologie de la mémoire soutiennent que, plutôt que de favoriser la récupération d'un vrai souvenir refoulé, la psychothérapie est plus susceptible de contribuer à la création de faux souvenirs. Selon l'Association américaine de psychologie, les spécialistes de la mémoire et les cliniciens sont d'accord pour dire que tant les souvenirs qui disparaissent puis réapparaissent que les souvenirs suggérés ont une réalité, et que des recherches sont encore nécessaires car la différence entre les souvenirs traumatiques et non-traumatiques est difficile à faire. Les cliniciens qui constatent l'existence des souvenirs inaccessibles, pour les enfants en particulier, expliquent cela par un état de dissociation et une protection contre le traumatisme. En partie à cause des controverses intenses qui ont surgi autour des concepts de souvenirs refoulés et récupérés, de nombreux psychologues cliniciens ont cessé d'utiliser ces termes et ont plutôt adopté le terme d'amnésie dissociative pour désigner les processus par lesquels les souvenirs d'événements traumatisants deviennent inaccessibles. Le terme d'« amnésie dissociative » peut être trouvé dans le DSM-5, où il est défini comme une « incapacité à se rappeler des informations autobiographiques. Cette amnésie peut être localisée (concerner un événement ou une période de temps), sélective (concerner un aspect spécifique d'un événement) ou généralisée (concerner l'identité et l'histoire de sa propre vie). Le changement de terminologie n'a cependant pas rendu la croyance au phénomène moins problématique selon les experts du domaine de la mémoire. Comme l'a écrit le Dr Richard J. McNally, professeur et directeur de la formation clinique au département de psychologie de l'Université Harvard : « La notion selon laquelle les événements traumatisants peuvent être refoulés et récupérés plus tard est la partie la plus pernicieuse du folklore qui ait jamais infecté la psychologie et psychiatrie. Il a fourni la base théorique de la « thérapie de la mémoire récupérée » – la pire catastrophe qui ait frappé le domaine de la santé mentale depuis l'ère de la lobotomie ». (fr)
  • La théorie de la mémoire traumatique refoulée (ou théorie du souvenir traumatique refoulé) est, selon Elizabeth Loftus, une affirmation très controversée et largement discréditée scientifiquement, selon laquelle les souvenirs d'événements traumatisants peuvent être stockés dans l'inconscient et bloqués par la mémoire consciente. Selon Sigmund Freud, le traumatisme entraîne des effets psychiques profonds — quand bien même l'individu le refoulerait et ne souviendrait donc pas ou partiellement — qui s'expliquent par une persistance du traumatisme dans l'inconscient[réf. souhaitée]. D'après Loftus, pour les profanes et les psychologues cliniciens, les souvenirs traumatiques et refoulés existent, ce qui est contesté par des psychologues et des chercheurs qui étudient la mémoire. Certains psychologues avancent qu'une psychothérapie peut aider les souvenirs refoulés à ressurgir, bien qu'ils réapparaissent parfois spontanément, des années voire des décennies après l'événement, déclenchés par un mot, une odeur, un goût ou un autre identifiant particulier lié à ce souvenir perdu. Des experts en psychologie de la mémoire soutiennent que, plutôt que de favoriser la récupération d'un vrai souvenir refoulé, la psychothérapie est plus susceptible de contribuer à la création de faux souvenirs. Selon l'Association américaine de psychologie, les spécialistes de la mémoire et les cliniciens sont d'accord pour dire que tant les souvenirs qui disparaissent puis réapparaissent que les souvenirs suggérés ont une réalité, et que des recherches sont encore nécessaires car la différence entre les souvenirs traumatiques et non-traumatiques est difficile à faire. Les cliniciens qui constatent l'existence des souvenirs inaccessibles, pour les enfants en particulier, expliquent cela par un état de dissociation et une protection contre le traumatisme. En partie à cause des controverses intenses qui ont surgi autour des concepts de souvenirs refoulés et récupérés, de nombreux psychologues cliniciens ont cessé d'utiliser ces termes et ont plutôt adopté le terme d'amnésie dissociative pour désigner les processus par lesquels les souvenirs d'événements traumatisants deviennent inaccessibles. Le terme d'« amnésie dissociative » peut être trouvé dans le DSM-5, où il est défini comme une « incapacité à se rappeler des informations autobiographiques. Cette amnésie peut être localisée (concerner un événement ou une période de temps), sélective (concerner un aspect spécifique d'un événement) ou généralisée (concerner l'identité et l'histoire de sa propre vie). Le changement de terminologie n'a cependant pas rendu la croyance au phénomène moins problématique selon les experts du domaine de la mémoire. Comme l'a écrit le Dr Richard J. McNally, professeur et directeur de la formation clinique au département de psychologie de l'Université Harvard : « La notion selon laquelle les événements traumatisants peuvent être refoulés et récupérés plus tard est la partie la plus pernicieuse du folklore qui ait jamais infecté la psychologie et psychiatrie. Il a fourni la base théorique de la « thérapie de la mémoire récupérée » – la pire catastrophe qui ait frappé le domaine de la santé mentale depuis l'ère de la lobotomie ». (fr)
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  • La théorie de la mémoire traumatique refoulée (ou théorie du souvenir traumatique refoulé) est, selon Elizabeth Loftus, une affirmation très controversée et largement discréditée scientifiquement, selon laquelle les souvenirs d'événements traumatisants peuvent être stockés dans l'inconscient et bloqués par la mémoire consciente. Selon Sigmund Freud, le traumatisme entraîne des effets psychiques profonds — quand bien même l'individu le refoulerait et ne souviendrait donc pas ou partiellement — qui s'expliquent par une persistance du traumatisme dans l'inconscient[réf. souhaitée]. (fr)
  • La théorie de la mémoire traumatique refoulée (ou théorie du souvenir traumatique refoulé) est, selon Elizabeth Loftus, une affirmation très controversée et largement discréditée scientifiquement, selon laquelle les souvenirs d'événements traumatisants peuvent être stockés dans l'inconscient et bloqués par la mémoire consciente. Selon Sigmund Freud, le traumatisme entraîne des effets psychiques profonds — quand bien même l'individu le refoulerait et ne souviendrait donc pas ou partiellement — qui s'expliquent par une persistance du traumatisme dans l'inconscient[réf. souhaitée]. (fr)
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  • Mémoire traumatique refoulée (fr)
  • Repressed memory (en)
  • Витіснені спогади (uk)
  • 壓抑記憶 (zh)
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