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- Le merveilleux scientifique (également orthographié avec un trait d'union : merveilleux-scientifique) est un genre littéraire qui se développe en France de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Apparentée aujourd'hui à la science-fiction, cette littérature d'imagination scientifique s'articule autour de thèmes phares, tels que les savants fous et leurs inventions extraordinaires, les mondes perdus, l'exploration du système solaire, les catastrophes ou encore l'avènement de surhommes. Apparu à la suite des romans scientifiques de Jules Verne, ce courant littéraire se constitue dans la seconde moitié du XIXe siècle en s'éloignant du modèle vernien, autour d'une nouvelle génération d'auteurs comme Albert Robida, Camille Flammarion, J.-H. Rosny aîné et Maurice Renard, ce dernier revendiquant au contraire comme modèle les œuvres des romanciers Edgar Allan Poe et H. G. Wells, plus imaginatifs. Conséquemment, Renard publie en 1909 un manifeste dans lequel il s'approprie un néologisme créé au XIXe siècle, le « merveilleux scientifique », en ajoutant un trait d'union afin de mettre l'accent sur l'articulation entre la modernisation du conte de fées et la rationalisation du surnaturel. Ainsi défini, le roman merveilleux-scientifique, prenant place dans un cadre rationnel, repose sur l'altération d'une loi scientifique autour de laquelle l'intrigue est construite, afin de donner matière à réflexion au lecteur en lui présentant les menaces et les ravissements de la science. Principalement employé par les romanciers populaires, ce genre s'alimente des sciences et pseudo-sciences qui trouvent un écho dans l'opinion publique, à l'instar des découvertes radiographiques, électriques ou encore biologiques. Cependant, en dépit de l'assise théorique que Maurice Renard lui donne en 1909, la littérature merveilleuse-scientifique échoue à se structurer en mouvement littéraire et ne constitue, au final, qu'un ensemble littéraire hétérogène et éparpillé. Malgré l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs comme José Moselli, René Thévenin, Théo Varlet, Jacques Spitz ou André Maurois, cette littérature ne parvient pas à se renouveler et périclite progressivement à partir des années 1930, alors qu'au même moment, aux États-Unis, la littérature d'imagination scientifique connaît un grand succès sous le nom de « science fiction », avec un élargissement de ses thèmes. Présentée comme un genre nouveau, la science-fiction arrive en France dans les années 1950 et, séduisant auteurs et lecteurs français, parachève ainsi la disparition du courant merveilleux-scientifique et de ses générations d'écrivains. Subsistant de manière marginale et non assumée durant la seconde moitié du XXe siècle, le merveilleux scientifique fait l'objet d'une nouvelle attention du public depuis la fin des années 1990 avec le travail critique de quelques chercheurs et la réappropriation par des auteurs qui réactualisent ce genre littéraire oublié, notamment sur le support de la bande dessinée. (fr)
- Le merveilleux scientifique (également orthographié avec un trait d'union : merveilleux-scientifique) est un genre littéraire qui se développe en France de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Apparentée aujourd'hui à la science-fiction, cette littérature d'imagination scientifique s'articule autour de thèmes phares, tels que les savants fous et leurs inventions extraordinaires, les mondes perdus, l'exploration du système solaire, les catastrophes ou encore l'avènement de surhommes. Apparu à la suite des romans scientifiques de Jules Verne, ce courant littéraire se constitue dans la seconde moitié du XIXe siècle en s'éloignant du modèle vernien, autour d'une nouvelle génération d'auteurs comme Albert Robida, Camille Flammarion, J.-H. Rosny aîné et Maurice Renard, ce dernier revendiquant au contraire comme modèle les œuvres des romanciers Edgar Allan Poe et H. G. Wells, plus imaginatifs. Conséquemment, Renard publie en 1909 un manifeste dans lequel il s'approprie un néologisme créé au XIXe siècle, le « merveilleux scientifique », en ajoutant un trait d'union afin de mettre l'accent sur l'articulation entre la modernisation du conte de fées et la rationalisation du surnaturel. Ainsi défini, le roman merveilleux-scientifique, prenant place dans un cadre rationnel, repose sur l'altération d'une loi scientifique autour de laquelle l'intrigue est construite, afin de donner matière à réflexion au lecteur en lui présentant les menaces et les ravissements de la science. Principalement employé par les romanciers populaires, ce genre s'alimente des sciences et pseudo-sciences qui trouvent un écho dans l'opinion publique, à l'instar des découvertes radiographiques, électriques ou encore biologiques. Cependant, en dépit de l'assise théorique que Maurice Renard lui donne en 1909, la littérature merveilleuse-scientifique échoue à se structurer en mouvement littéraire et ne constitue, au final, qu'un ensemble littéraire hétérogène et éparpillé. Malgré l'arrivée d'une nouvelle génération d'auteurs comme José Moselli, René Thévenin, Théo Varlet, Jacques Spitz ou André Maurois, cette littérature ne parvient pas à se renouveler et périclite progressivement à partir des années 1930, alors qu'au même moment, aux États-Unis, la littérature d'imagination scientifique connaît un grand succès sous le nom de « science fiction », avec un élargissement de ses thèmes. Présentée comme un genre nouveau, la science-fiction arrive en France dans les années 1950 et, séduisant auteurs et lecteurs français, parachève ainsi la disparition du courant merveilleux-scientifique et de ses générations d'écrivains. Subsistant de manière marginale et non assumée durant la seconde moitié du XXe siècle, le merveilleux scientifique fait l'objet d'une nouvelle attention du public depuis la fin des années 1990 avec le travail critique de quelques chercheurs et la réappropriation par des auteurs qui réactualisent ce genre littéraire oublié, notamment sur le support de la bande dessinée. (fr)
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prop-fr:texte
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- --07-16
- C'est en 1929, dans l'éditorial de la revue Science Wonder Stories qu'Hugo Gernsback utilise et popularise le terme « science fiction » (fr)
- Le roman paraît initialement en 1920 sous le titre Les Surhommes. (fr)
- '' » usitée au Royaume-Uni depuis la fin du . (fr)
- En particulier, le critique Jean Morel participe à la fixation de l'expression avec son article « J.-H. Rosny aîné et le merveilleux scientifique » paru dans Le Mercure de France en 1926. (fr)
- Cette nouvelle est initialement publiée sous le titre « Au temps des barbares » en 1909, avant d'être intégrée sous le titre « Les Ferropucerons » au Voyage au pays de la quatrième dimension en 1912. (fr)
- Sa suite, annoncée la même année, n'est publiée qu'à titre posthume en 1960 sous le titre Les Astronautes. (fr)
- Outre l'expression « merveilleux scientifique », la littérature d'imagination scientifique du début du se retrouve également sous les dénominations : « romans d'hypothèses », « d'anticipation », « chimérique », « extraordinaire ». (fr)
- Si l'expression « science fiction » est définitivement fixée aux États-Unis dans les années 1930, celle de « roman scientifique » est privilégiée à la même époque en France, à l'image de la qualification « '' (fr)
- Le roman paraît initialement en 1911 sous le titre Le Roman d'un singe. (fr)
- Le périodique est stoppé entre 1971 et 1974, puis paraît à nouveau sous le titre de Désiré, l'ami de littérature populaire avec une nouvelle numérotation. (fr)
- L'auteur réel de ce roman est Jean-Marie Gerbault, qui fait semblant d'en être le traducteur, en l'attribuant à Ben Jackson, un auteur américain imaginaire. (fr)
- Animé par Noël Arnaud, Francis Lacassin et Jean Tortel, le colloque pionnier Entretiens sur la paralittérature se tient au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle en 1967. (fr)
- Après que le lauréat du prix 1932, Serge-Simon Held, refuse sa récompense pour ne pas obérer ses chances au Goncourt, Maurice Renard décide de mettre fin au prix littéraire. (fr)
- À côté de ces trois articles principaux qui cherchent à institutionnaliser le genre, l'écrivain complète et fait évoluer sa réflexion avec « Deux observations sur le public. “M. Orville Wright…” – Le canard attraction » paru dans Le Spectateur en ; « Depuis Sinbad » paru dans L’Ami du livre en ; ou encore « Anticipations » paru dans Paris-Soir en . (fr)
- Le roman paraît initialement en feuilleton dans les pages du Figaro en 1928 sous le titre Le Baiser de l'infini. (fr)
- Le récit est publié dans le fascicule des aventures d'Harry Dickson intitulé Les Sept petites chaises. (fr)
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