La fatigue culturelle du Canada français est un article de revue de l'intellectuel québécois Hubert Aquin, paru en mai 1962 dans la revue Liberté. Se référant à la philosophie ainsi qu'à la pensée de la décolonisation, cet article indépendantiste se veut une réponse à La nouvelle trahison des clercs, article fédéraliste publié par le futur Premier ministre Pierre Elliot Trudeau en avril 1962 dans Cité libre. Selon Jean-Christian Pleau, c'est « le plus élaboré des écrits politiques d'Aquin ». Pleau ajoute que ce texte « paraît inaugurer dans le monde intellectuel québécois la réflexion révolutionnaire des années soixante », et qu'on le « regarde à juste titre comme le manifeste politique de son auteur ».

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  • La fatigue culturelle du Canada français est un article de revue de l'intellectuel québécois Hubert Aquin, paru en mai 1962 dans la revue Liberté. Se référant à la philosophie ainsi qu'à la pensée de la décolonisation, cet article indépendantiste se veut une réponse à La nouvelle trahison des clercs, article fédéraliste publié par le futur Premier ministre Pierre Elliot Trudeau en avril 1962 dans Cité libre. Selon Jean-Christian Pleau, c'est « le plus élaboré des écrits politiques d'Aquin ». Pleau ajoute que ce texte « paraît inaugurer dans le monde intellectuel québécois la réflexion révolutionnaire des années soixante », et qu'on le « regarde à juste titre comme le manifeste politique de son auteur ». Dans ce texte, Aquin analyse notamment l'ambivalence politique des Québécois, qu'il nomme « fatigue culturelle » (un concept emprunté au penseur martiniquais Aimé Césaire décrivant la tentation d'une société colonisée d'abandonner sa culture). Il écrit : « Qu'adviendra-t-il finalement du Canada français? À vrai dire, personne ne le sait vraiment, surtout pas les Canadiens français dont l'ambivalence à ce sujet est typique; ils veulent simultanément céder à la fatigue culturelle et en triompher, ils prêchent dans un même sermon le renoncement et l'ambition ». Aquin y cherche aussi à démontrer que le nationalisme ne mène pas nécessairement à la guerre, contrairement à ce qu'affirme l'article de Trudeau. Pour étayer ses thèses, Aquin s'appuie sur des auteurs tels qu'Aimé Césaire, Jean-Paul Sartre, Léopold Sédar Senghor et Pierre Teilhard de Chardin. L'article est écrit à Toronto en mai 1962, mois de sa publication. La Chaire MCD de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et la Première chaîne de Radio-Canada ont présenté conjointement un colloque portant sur l'article d'Aquin. Intitulé « Hubert Aquin, cinq questions aux nationalistes d'aujourd'hui », l'événement a été tenu du 6 au 10 novembre 2006 à la salle Marie-Gérin-Lajoie de l'UQAM et a fait l'objet d'une série d'émissions à la Première chaîne. (fr)
  • La fatigue culturelle du Canada français est un article de revue de l'intellectuel québécois Hubert Aquin, paru en mai 1962 dans la revue Liberté. Se référant à la philosophie ainsi qu'à la pensée de la décolonisation, cet article indépendantiste se veut une réponse à La nouvelle trahison des clercs, article fédéraliste publié par le futur Premier ministre Pierre Elliot Trudeau en avril 1962 dans Cité libre. Selon Jean-Christian Pleau, c'est « le plus élaboré des écrits politiques d'Aquin ». Pleau ajoute que ce texte « paraît inaugurer dans le monde intellectuel québécois la réflexion révolutionnaire des années soixante », et qu'on le « regarde à juste titre comme le manifeste politique de son auteur ». Dans ce texte, Aquin analyse notamment l'ambivalence politique des Québécois, qu'il nomme « fatigue culturelle » (un concept emprunté au penseur martiniquais Aimé Césaire décrivant la tentation d'une société colonisée d'abandonner sa culture). Il écrit : « Qu'adviendra-t-il finalement du Canada français? À vrai dire, personne ne le sait vraiment, surtout pas les Canadiens français dont l'ambivalence à ce sujet est typique; ils veulent simultanément céder à la fatigue culturelle et en triompher, ils prêchent dans un même sermon le renoncement et l'ambition ». Aquin y cherche aussi à démontrer que le nationalisme ne mène pas nécessairement à la guerre, contrairement à ce qu'affirme l'article de Trudeau. Pour étayer ses thèses, Aquin s'appuie sur des auteurs tels qu'Aimé Césaire, Jean-Paul Sartre, Léopold Sédar Senghor et Pierre Teilhard de Chardin. L'article est écrit à Toronto en mai 1962, mois de sa publication. La Chaire MCD de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et la Première chaîne de Radio-Canada ont présenté conjointement un colloque portant sur l'article d'Aquin. Intitulé « Hubert Aquin, cinq questions aux nationalistes d'aujourd'hui », l'événement a été tenu du 6 au 10 novembre 2006 à la salle Marie-Gérin-Lajoie de l'UQAM et a fait l'objet d'une série d'émissions à la Première chaîne. (fr)
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  • La fatigue culturelle du Canada français est un article de revue de l'intellectuel québécois Hubert Aquin, paru en mai 1962 dans la revue Liberté. Se référant à la philosophie ainsi qu'à la pensée de la décolonisation, cet article indépendantiste se veut une réponse à La nouvelle trahison des clercs, article fédéraliste publié par le futur Premier ministre Pierre Elliot Trudeau en avril 1962 dans Cité libre. Selon Jean-Christian Pleau, c'est « le plus élaboré des écrits politiques d'Aquin ». Pleau ajoute que ce texte « paraît inaugurer dans le monde intellectuel québécois la réflexion révolutionnaire des années soixante », et qu'on le « regarde à juste titre comme le manifeste politique de son auteur ». (fr)
  • La fatigue culturelle du Canada français est un article de revue de l'intellectuel québécois Hubert Aquin, paru en mai 1962 dans la revue Liberté. Se référant à la philosophie ainsi qu'à la pensée de la décolonisation, cet article indépendantiste se veut une réponse à La nouvelle trahison des clercs, article fédéraliste publié par le futur Premier ministre Pierre Elliot Trudeau en avril 1962 dans Cité libre. Selon Jean-Christian Pleau, c'est « le plus élaboré des écrits politiques d'Aquin ». Pleau ajoute que ce texte « paraît inaugurer dans le monde intellectuel québécois la réflexion révolutionnaire des années soixante », et qu'on le « regarde à juste titre comme le manifeste politique de son auteur ». (fr)
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  • La fatigue culturelle du Canada français (fr)
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