La Souris métamorphosée en fille est la septième fable du livre IX de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678.

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  • La Souris métamorphosée en fille est la septième fable du livre IX de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678. (fr)
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  • Gravure réalisée par Benoît-Louis Prévost d'après un dessin de Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759 (fr)
  • Gravure réalisée par Benoît-Louis Prévost d'après un dessin de Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759 (fr)
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  • Livre IX des Fables de Jean de La Fontaine (fr)
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  • Fables de La Fontaine (fr)
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  • La Souris métamorphosée en fille, texte établi par Jean-Pierre Collinet, Fables, contes et nouvelles, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, p. 359 (fr)
  • La Souris métamorphosée en fille, texte établi par Jean-Pierre Collinet, Fables, contes et nouvelles, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, p. 359 (fr)
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  • Une Souris tomba du bec d’un Chat-huant : Je ne l’eusse pas ramassée ; Mais un Bramin le fit ; je le crois aisément ; Chaque pays a sa pensée. La Souris était fort froissée : De cette sorte de prochain Nous nous soucions peu : mais le peuple bramin Le traite en frère ; ils ont en tête Que notre âme au sortir d’un Roy Entre dans un ciron, ou dans telle autre bête Qu’il plait au sort ; C’est là l’un des points de leur loi. Pythagore chez eux a puisé ce mystère. Sur un tel fondement le Bramin crut bien faire De prier un Sorcier qu’il logeât la Souris Dans un corps qu’elle eût eu pour hôte au temps jadis. Le Sorcier en fit une fille De l’âge de quinze ans, et telle, er si gentille, Que le fils de Priam pour elle aurait tenté Plus encor qu’il ne fit pour la grecque beauté. Le Bramin fut surpris de chose si nouvelle. Il dit à cet objet si doux : Vous n’avez qu’à choisir ; car chacun est jaloux De l’honneur d’être votre époux. En ce cas je donne, dit-elle, Ma voix au plus puissant de tous. Soleil, s’écria lors le Bramin à genoux ; C’est toi qui seras notre gendre. Non, dit-il, ce nuage épais Est plus puissant que moi, puisqu’il cache mes traits ; Je vous conseille de le prendre. Eh bien, dit le Bramin au nuage volant, Es-tu né pour ma fille ? hélas non ; car le vent Me chasse à son plaisir de contrée en contrée ; Je n’entreprendrai point sur les droits de Borée. Le Bramin fâché s’écria : Ô vent, donc, puisque vent y a, Viens dans les bras de notre belle. Il accourait : un mont en chemin l’arrêta. L’éteuf passant à celui-là, Il le renvoie, et dit : J’aurais une querelle Avec le Rat, et l’offenser Ce serait être fou, lui qui peut me percer. Au mot de Rat la Damoiselle Ouvrit l’oreille ; il fut l’époux : Un Rat ! un Rat ; c’est de ces coups Qu’amour fait, témoin telle et telle : Mais ceci toit dit entre nous. On tient toujours du lieu dont on vient : Cette Fable Prouve assez bien ce p>oint : mais à la voir de prés, Quelque peu de sophisme entre parmi ses traits : Car quel époux n’est point au Soleil préférable En s’y prenant ainsi ? dirai-je qu’un géant Est moins fort qu’une puce ? Elle le mord pourtant. Le Rat devait aussi renvoyer pour bien faire La belle au chat, le chat au chien, Le chien au Loup. Par le moyen De cet argument circulaire Pilpay jusqu’au Soleil eût enfin remonté ; Le Soleil eût joui de la jeune beauté. Revenons s’il ſe peut à la métempsycose : Le sorcier du Bramin fit sans doute une chose Qui, loin de la prouver, fait voir sa fausseté. Je prends droit là dessus contre le Bramin même : Car il faut selon son système, Que l’homme, la souris, le ver, enfin chacun Aille puiser son âme en un trésor commun : Toutes sont donc de même trempe ; Mais agissant diversement Selon l’organe seulement L’une s’élève, et l’autre rampe. D’où vient donc que ce corps si bien organisé Ne put obliger son hôtesse De s’unir au Soleil, un Rat eut sa tendresse ? Tout débattu, tout bien pesé, Les âmes des Souris et les âmes des belles Sont très différentes entre elles. Il en faut revenir toujours à son destin, C’est à dire, à la loi par le Ciel établie. Parlez au diable, employez la magie, Vous ne détournerez nul être de sa fin. (fr)
  • Une Souris tomba du bec d’un Chat-huant : Je ne l’eusse pas ramassée ; Mais un Bramin le fit ; je le crois aisément ; Chaque pays a sa pensée. La Souris était fort froissée : De cette sorte de prochain Nous nous soucions peu : mais le peuple bramin Le traite en frère ; ils ont en tête Que notre âme au sortir d’un Roy Entre dans un ciron, ou dans telle autre bête Qu’il plait au sort ; C’est là l’un des points de leur loi. Pythagore chez eux a puisé ce mystère. Sur un tel fondement le Bramin crut bien faire De prier un Sorcier qu’il logeât la Souris Dans un corps qu’elle eût eu pour hôte au temps jadis. Le Sorcier en fit une fille De l’âge de quinze ans, et telle, er si gentille, Que le fils de Priam pour elle aurait tenté Plus encor qu’il ne fit pour la grecque beauté. Le Bramin fut surpris de chose si nouvelle. Il dit à cet objet si doux : Vous n’avez qu’à choisir ; car chacun est jaloux De l’honneur d’être votre époux. En ce cas je donne, dit-elle, Ma voix au plus puissant de tous. Soleil, s’écria lors le Bramin à genoux ; C’est toi qui seras notre gendre. Non, dit-il, ce nuage épais Est plus puissant que moi, puisqu’il cache mes traits ; Je vous conseille de le prendre. Eh bien, dit le Bramin au nuage volant, Es-tu né pour ma fille ? hélas non ; car le vent Me chasse à son plaisir de contrée en contrée ; Je n’entreprendrai point sur les droits de Borée. Le Bramin fâché s’écria : Ô vent, donc, puisque vent y a, Viens dans les bras de notre belle. Il accourait : un mont en chemin l’arrêta. L’éteuf passant à celui-là, Il le renvoie, et dit : J’aurais une querelle Avec le Rat, et l’offenser Ce serait être fou, lui qui peut me percer. Au mot de Rat la Damoiselle Ouvrit l’oreille ; il fut l’époux : Un Rat ! un Rat ; c’est de ces coups Qu’amour fait, témoin telle et telle : Mais ceci toit dit entre nous. On tient toujours du lieu dont on vient : Cette Fable Prouve assez bien ce p>oint : mais à la voir de prés, Quelque peu de sophisme entre parmi ses traits : Car quel époux n’est point au Soleil préférable En s’y prenant ainsi ? dirai-je qu’un géant Est moins fort qu’une puce ? Elle le mord pourtant. Le Rat devait aussi renvoyer pour bien faire La belle au chat, le chat au chien, Le chien au Loup. Par le moyen De cet argument circulaire Pilpay jusqu’au Soleil eût enfin remonté ; Le Soleil eût joui de la jeune beauté. Revenons s’il ſe peut à la métempsycose : Le sorcier du Bramin fit sans doute une chose Qui, loin de la prouver, fait voir sa fausseté. Je prends droit là dessus contre le Bramin même : Car il faut selon son système, Que l’homme, la souris, le ver, enfin chacun Aille puiser son âme en un trésor commun : Toutes sont donc de même trempe ; Mais agissant diversement Selon l’organe seulement L’une s’élève, et l’autre rampe. D’où vient donc que ce corps si bien organisé Ne put obliger son hôtesse De s’unir au Soleil, un Rat eut sa tendresse ? Tout débattu, tout bien pesé, Les âmes des Souris et les âmes des belles Sont très différentes entre elles. Il en faut revenir toujours à son destin, C’est à dire, à la loi par le Ciel établie. Parlez au diable, employez la magie, Vous ne détournerez nul être de sa fin. (fr)
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