dbo:abstract
|
- (Pour les articles homonymes, voir Utopia (homonymie) et Utopie. ) L'Utopie, écrit en latin et publié en 1516, est un ouvrage de l'humaniste anglais Thomas More. Ce livre, séminal pour le genre littéraire utopique et la pensée utopiste, est à l'origine du mot « utopie », désormais entré dans le langage courant en référence à l'île d'Utopie. La page de titre de la première édition latine de 1516 annonce un Libellus vere aureus, nec minus salutaris quam festivus, de optimo reipublicae statu, deque nova Insula Utopia. Entre décembre 1516 et novembre 1518, quatre éditions de l'Utopie furent composées par Érasme et Thomas More. Ces quatre éditions sont toutes différentes : le texte de More n'est pas introduit de la même manière, l'île d'Utopie n'est pas abordée ni quittée dans les mêmes conditions. Le titre arrêté pour l'édition définitive de novembre 1518 est De optimo reipublicae statu, deque nova insula Utopia (La meilleure forme de communauté politique et la nouvelle Île d'Utopie). Adressé aux humanistes puis diffusé dans le cercle élargi des lettrés, à sa parution ce libelle est lu comme un appel à réformer la politique contemporaine et une invitation à observer sincèrement les préceptes chrétiens et aussi, pour les plus érudits d'entre eux, comme un serio ludere. Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, le livre est lu la plupart du temps comme un récit utopique, parfois comme un traité politique, rarement comme un essai philosophique. Aux XIXe siècle, XXe siècle et XXIe siècle, d'aucuns distinguent l'œuvre pour le communisme pratiqué en Utopie et consacrent son auteur comme un digne prédécesseur du communisme socialiste ; pour d'autres cet ouvrage, dont l'auteur fut béatifié en 1886 et canonisé en 1935 puis fait saint patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques en 2000, est réputé promouvoir la communauté de biens et renouer avec la parole du Christ. Depuis le milieu du XXe siècle et au XXIe siècle, ce texte est présumé contenir des passages qui préfigurent les régimes totalitaires du XXe siècle ; aussi, élaborée à un moment charnière des réflexions sur l'esthétique littéraire au XVIe siècle, cette création est vue comme une tentative originale de penser la narration et de concevoir la fiction ; enfin, rédigé en marge d'une mission diplomatique durant une période de loisir, cet écrit est volontiers considéré comme une fantaisie d'humaniste. Comme l'a noté un traducteur anglais : « Utopia is one of those mercurial, jocoserious writings that turn a new profile to every advancing generation, and respond in a different way to every set of questions addressed to them. » (fr)
- (Pour les articles homonymes, voir Utopia (homonymie) et Utopie. ) L'Utopie, écrit en latin et publié en 1516, est un ouvrage de l'humaniste anglais Thomas More. Ce livre, séminal pour le genre littéraire utopique et la pensée utopiste, est à l'origine du mot « utopie », désormais entré dans le langage courant en référence à l'île d'Utopie. La page de titre de la première édition latine de 1516 annonce un Libellus vere aureus, nec minus salutaris quam festivus, de optimo reipublicae statu, deque nova Insula Utopia. Entre décembre 1516 et novembre 1518, quatre éditions de l'Utopie furent composées par Érasme et Thomas More. Ces quatre éditions sont toutes différentes : le texte de More n'est pas introduit de la même manière, l'île d'Utopie n'est pas abordée ni quittée dans les mêmes conditions. Le titre arrêté pour l'édition définitive de novembre 1518 est De optimo reipublicae statu, deque nova insula Utopia (La meilleure forme de communauté politique et la nouvelle Île d'Utopie). Adressé aux humanistes puis diffusé dans le cercle élargi des lettrés, à sa parution ce libelle est lu comme un appel à réformer la politique contemporaine et une invitation à observer sincèrement les préceptes chrétiens et aussi, pour les plus érudits d'entre eux, comme un serio ludere. Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, le livre est lu la plupart du temps comme un récit utopique, parfois comme un traité politique, rarement comme un essai philosophique. Aux XIXe siècle, XXe siècle et XXIe siècle, d'aucuns distinguent l'œuvre pour le communisme pratiqué en Utopie et consacrent son auteur comme un digne prédécesseur du communisme socialiste ; pour d'autres cet ouvrage, dont l'auteur fut béatifié en 1886 et canonisé en 1935 puis fait saint patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques en 2000, est réputé promouvoir la communauté de biens et renouer avec la parole du Christ. Depuis le milieu du XXe siècle et au XXIe siècle, ce texte est présumé contenir des passages qui préfigurent les régimes totalitaires du XXe siècle ; aussi, élaborée à un moment charnière des réflexions sur l'esthétique littéraire au XVIe siècle, cette création est vue comme une tentative originale de penser la narration et de concevoir la fiction ; enfin, rédigé en marge d'une mission diplomatique durant une période de loisir, cet écrit est volontiers considéré comme une fantaisie d'humaniste. Comme l'a noté un traducteur anglais : « Utopia is one of those mercurial, jocoserious writings that turn a new profile to every advancing generation, and respond in a different way to every set of questions addressed to them. » (fr)
|
prop-fr:contenu
|
- La deuxième édition imprimée chez Gilles de Gourmont, intitulée Ad lectorem. HABES CANDIDE LECTOR opusculum illud vere aureum Thomæ Mori non minus utile quam elegans, de optimo reipublicae statu, deque nova Insula Utopia…, est composée ainsi :
* une nouvelle page de titre est composée, « Ad lectorem. HABES CANDIDE LECTOR… » ;
* « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* une lettre de Guillaume Budé adressée à Thomas Lupset est ajoutée ;
* lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* lettre de Jean Desmarais adressée à Pierre Gilles ;
* poème de Jean Desmarais ;
* « Lettre-Préface » de Thomas More à Pierre Gilles ;
* le Livre I & le Livre II occupent à présent le centre de la publication ;
* une nouvelle lettre de Thomas More adressée à Pierre Gilles est ajoutée après le Livre II ;
* lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* poème de Gerhard Geldenhauer ;
* poème de Cornelis de Schrijver ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Gilles de Gourmont.
Quelques reproductions numérisées de cette édition :
* , Internet Archive
* , Bibliothèque nationale de France (fr)
- * «Abraxa » : nom forgé par le gnostique Basilide d'Alexandrie ; suivant la numérotation grecque, la somme des lettres du mot Abraxas donne 365, comme le nombre de jours d'une année calendaire ; dans lUtopie Thomas More orthographie « Abraxas » ainsi « Abraxa », pour les plus érudits de ses lecteurs cette orthographe laisse entendre que, avant l'intervention d'Utopus, cette île n'était pas "achevée" ;
* « Achorien » : du grec χωρἰoν, chôrion, lieu, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Peuple-sans-pays » ;
* « Adèmus » : du grec δἦμoς, dèmos, peuple, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Chef-sans-peuple » ;
* « Alaopolite » : du grec λαός, laόs, peuple et, πoλἰτης, polἰtès, habitant de la cité, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Citoyens-d'une-ville-sans-peuple » ;
* « Amaurote » : du grec άμαυρωτόν, amaurôton, signifiant qui est rendu obscur ; ce nom traduit donne « Ville-mirage » ou « Ville-invisible » ;
* « Anémolien » : du grec ἄνεμoς, anemos, vent ; ce nom traduit donne « Peuple-léger-comme-le-vent », où il faut entendre les Anémoliens sont un peuple vaniteux ;
* « Anydre » : du grec ὒδωρ, hudôr, eau, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Fleuve-sans-eau » ;
* « Barzanès » : de l'araméen Bar, qui signifie « fils de » et de Ζάνoς, Zànos, forme dorique et poétique de Zeus ; du temps d'Abraxa, le chef était nommé « Fils-de-Zeus » ;
* « Buthresque » : du grec βoυ, Bou, énorme et θρῆσχος, religieux ; le mot signifie ainsi le religieux par excellence, il est uniquement appliqué au grand prêtre d'Utopie ;
* « Macarien » : du grec μάκρ, makar, bienheureux ; dans la pensée grecque, les morts habitent les îles des Bienheureux ;
* « Néphélogète » : du grec νεφέλη, néphelé, nuage et, γενέτς, genétês, engendré ; ce nom traduit donne « Fils-des-nuages » ;
* « Phylarque » : du grec φύλαρκος, phylarkos, chef de tribu, pouvant s'entendre φἰλαρκος, « Ami-du-pouvoir » ;
* « Polylérite » : du grec πολύς, polys, beaucoup et λἦρος, lêros, radotage ; ce nom traduit donne « Peuple-qui-parle-beaucoup » ou « Peuple-qui-divague » ;
* « Protophylarque » : « Proto- » du grec πρωτο, prôto, premier ; le Protophylarque est le chef de plusieurs Phylarques ;
* « Syphogrante » : du grec σoφός, sophόs, sage, s'écrivant en dialecte éolien σύφός, syphos, et du grec γέρων, vieillard ou ancien ; ce nom traduit donne « Sage-d'âge-mûr » ;
* « Tranibore » : du grec θρἄνος, thrânos, le siège le plus haut et βορέας, Borèas, le vent du nord ; ce nom traduit donne « Chef-aussi-insaisissable-que-le-vent » ;
* « Utopia/Utopie » : du grec οὐ, ou, « non », et τοπος, topos, « lieu » ; l'île d'« Utopie » est l'île de « Non-lieu » ;
* « Zapolète » : du grec ζα, za, une particule d'intensité et πωλητής, pôletis, trafiquant ; ce nom traduit donne « Trafiquants-par-excellence » .
Comme il est expliqué plus haut à la suite de Louis Marin , pour bien saisir la singularité de certains noms propres inventés par Thomas More , il ne faut pas oublier que la « négation n'affecte pas la référent du nom ». Ainsi, l'île d'Utopie est bien traversée par un fleuve dont le nom est « Fleuve-sans-eau ». Quant aux Alaopolites , ces derniers sont bien un peuple, ils occupent un territoire et ils ont fondé plusieurs cités. (fr)
- L'édition princeps dUtopie chez Thierry Martens, intitulée Libellus vere aureus nec minus salutaris quam festivus de optimo reip. statu deque nova Insula Utopia…, se présente ainsi :
* une page de titre débute par la mention « Libellus vere aureus… » ;
* une carte de l'île d'Utopie ;
* un alphabet utopien et un quatrain en langue vernaculaire des Utopiens ;
* un « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* une lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* une lettre de Jean Desmarais adressée à Pierre Gilles ;
* un poème de Jean Desmarais ;
* un poème de Cornelis de Schrijver ;
* un poème de Gerhars Geldenhauer ;
* une lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* une « Lettre-Préface » de Thomas More adressée à Pierre Gilles ;
* le Livre I & le Livre II ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Thierry Martens.
Quelques reproductions numérisées de cette édition princeps :
* , Bibliothèque Mazarine
* , Bibliothèque nationale de France
* , University of San Francisco, Gleeson Library/Geschke Center (fr)
- La troisième édition imprimée chez Johann Froben, intitulée De optimo reipublicae statu, deqve noua insula Utopia, libellus uere aureus, nec minus salutaris quam festivus…, est composée ainsi :
* un frontispice remplace les précédentes pages de titre, désormais le titre devient « De Optimo Reip. Statv Deqve noua insula Vtopia… » ;
* une lettre d'Érasme adressée à Johann Froben est ajoutée ;
* lettre de Guillaume Budé adressée à Thomas Lupset ;
* « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* une nouvelle carte de l'île d'Utopie est gravée par Ambrosius Holbein ;
* l'alphabet utopien de Pierre Gilles est retouché et repris, ainsi que le quatrain en langue vernaculaire des Utopiens ;
* lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* un frontispice est réalisé par Hans Holbein le Jeune pour la « Lettre-Préface » de Thomas More à Pierre Gilles ;
* Livre I & Livre II, ;
* lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* poème de Gerhard Geldenhauer ;
* poème de Cornelis Schrijver ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Jérôme Froben.
Quelques reproductions numérisées de cette édition :
* , Universitätsbibliothek Basel , sans les Epigrammata
* , Bayerische StaatsBibliothek digital, sans les Epigrammata
* , Biblioteca Nacional de Portugal , avec les Epigrammata de Thomas More et d'Érasme
* , Münchener DigitalisierungsZentrum , avec les Epigrammata de Thomas More et d'Érasme (fr)
- La quatrième édition ne varietur du livre de Thomas More intitulé De optimo reipublicae statu, deqve noua insula Utopia, libellus uere aureus, nec minus salutaris quam festivus…, imprimée chez Johan Froben à Bâle et datée de , reprend l'ordonnancement de l'édition précédente :
* un nouveau frontispice remplace celui de la troisième édition, le titre demeure « De Optimo Reip. Statv Deqve noua insula Vtopia… » ;
* lettre d'Érasme adressée à Johann Froben ;
* lettre de Guillaume Budé adressée à Thomas Lupset ;
* « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* carte de l'île d'Utopie ;
* quatrain en langue vernaculaire des Utopiens et l'alphabet utopien ;
* lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* « Lettre-Préface » de Thomas More adressée à Pierre Gilles ;
* Livre I & Livre II, trois nouvelles manchettes sont ajoutées ;
* lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* poème de Gerhard Geldenhauer ;
* poème de Cornelis de Schrijver ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Johann Froben clôt l'œuvre.
Quelques reproductions numérisées de l'édition ne varietur :
* , Internet Archive , sans les Epigrammata
* , Bayerische StaatsBibliothek digital, sans les Epigrammata
* , Biblioteca Nacional de Portugal , avec les Epigrammata de Thomas More, mais sans ceux d'Érasme
* , The Folger Shakespeare Library , avec les Epigrammata de Thomas More et d'Érasme (fr)
- La deuxième édition imprimée chez Gilles de Gourmont, intitulée Ad lectorem. HABES CANDIDE LECTOR opusculum illud vere aureum Thomæ Mori non minus utile quam elegans, de optimo reipublicae statu, deque nova Insula Utopia…, est composée ainsi :
* une nouvelle page de titre est composée, « Ad lectorem. HABES CANDIDE LECTOR… » ;
* « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* une lettre de Guillaume Budé adressée à Thomas Lupset est ajoutée ;
* lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* lettre de Jean Desmarais adressée à Pierre Gilles ;
* poème de Jean Desmarais ;
* « Lettre-Préface » de Thomas More à Pierre Gilles ;
* le Livre I & le Livre II occupent à présent le centre de la publication ;
* une nouvelle lettre de Thomas More adressée à Pierre Gilles est ajoutée après le Livre II ;
* lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* poème de Gerhard Geldenhauer ;
* poème de Cornelis de Schrijver ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Gilles de Gourmont.
Quelques reproductions numérisées de cette édition :
* , Internet Archive
* , Bibliothèque nationale de France (fr)
- * «Abraxa » : nom forgé par le gnostique Basilide d'Alexandrie ; suivant la numérotation grecque, la somme des lettres du mot Abraxas donne 365, comme le nombre de jours d'une année calendaire ; dans lUtopie Thomas More orthographie « Abraxas » ainsi « Abraxa », pour les plus érudits de ses lecteurs cette orthographe laisse entendre que, avant l'intervention d'Utopus, cette île n'était pas "achevée" ;
* « Achorien » : du grec χωρἰoν, chôrion, lieu, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Peuple-sans-pays » ;
* « Adèmus » : du grec δἦμoς, dèmos, peuple, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Chef-sans-peuple » ;
* « Alaopolite » : du grec λαός, laόs, peuple et, πoλἰτης, polἰtès, habitant de la cité, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Citoyens-d'une-ville-sans-peuple » ;
* « Amaurote » : du grec άμαυρωτόν, amaurôton, signifiant qui est rendu obscur ; ce nom traduit donne « Ville-mirage » ou « Ville-invisible » ;
* « Anémolien » : du grec ἄνεμoς, anemos, vent ; ce nom traduit donne « Peuple-léger-comme-le-vent », où il faut entendre les Anémoliens sont un peuple vaniteux ;
* « Anydre » : du grec ὒδωρ, hudôr, eau, précédé du α privatif ; ce nom traduit donne « Fleuve-sans-eau » ;
* « Barzanès » : de l'araméen Bar, qui signifie « fils de » et de Ζάνoς, Zànos, forme dorique et poétique de Zeus ; du temps d'Abraxa, le chef était nommé « Fils-de-Zeus » ;
* « Buthresque » : du grec βoυ, Bou, énorme et θρῆσχος, religieux ; le mot signifie ainsi le religieux par excellence, il est uniquement appliqué au grand prêtre d'Utopie ;
* « Macarien » : du grec μάκρ, makar, bienheureux ; dans la pensée grecque, les morts habitent les îles des Bienheureux ;
* « Néphélogète » : du grec νεφέλη, néphelé, nuage et, γενέτς, genétês, engendré ; ce nom traduit donne « Fils-des-nuages » ;
* « Phylarque » : du grec φύλαρκος, phylarkos, chef de tribu, pouvant s'entendre φἰλαρκος, « Ami-du-pouvoir » ;
* « Polylérite » : du grec πολύς, polys, beaucoup et λἦρος, lêros, radotage ; ce nom traduit donne « Peuple-qui-parle-beaucoup » ou « Peuple-qui-divague » ;
* « Protophylarque » : « Proto- » du grec πρωτο, prôto, premier ; le Protophylarque est le chef de plusieurs Phylarques ;
* « Syphogrante » : du grec σoφός, sophόs, sage, s'écrivant en dialecte éolien σύφός, syphos, et du grec γέρων, vieillard ou ancien ; ce nom traduit donne « Sage-d'âge-mûr » ;
* « Tranibore » : du grec θρἄνος, thrânos, le siège le plus haut et βορέας, Borèas, le vent du nord ; ce nom traduit donne « Chef-aussi-insaisissable-que-le-vent » ;
* « Utopia/Utopie » : du grec οὐ, ou, « non », et τοπος, topos, « lieu » ; l'île d'« Utopie » est l'île de « Non-lieu » ;
* « Zapolète » : du grec ζα, za, une particule d'intensité et πωλητής, pôletis, trafiquant ; ce nom traduit donne « Trafiquants-par-excellence » .
Comme il est expliqué plus haut à la suite de Louis Marin , pour bien saisir la singularité de certains noms propres inventés par Thomas More , il ne faut pas oublier que la « négation n'affecte pas la référent du nom ». Ainsi, l'île d'Utopie est bien traversée par un fleuve dont le nom est « Fleuve-sans-eau ». Quant aux Alaopolites , ces derniers sont bien un peuple, ils occupent un territoire et ils ont fondé plusieurs cités. (fr)
- L'édition princeps dUtopie chez Thierry Martens, intitulée Libellus vere aureus nec minus salutaris quam festivus de optimo reip. statu deque nova Insula Utopia…, se présente ainsi :
* une page de titre débute par la mention « Libellus vere aureus… » ;
* une carte de l'île d'Utopie ;
* un alphabet utopien et un quatrain en langue vernaculaire des Utopiens ;
* un « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* une lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* une lettre de Jean Desmarais adressée à Pierre Gilles ;
* un poème de Jean Desmarais ;
* un poème de Cornelis de Schrijver ;
* un poème de Gerhars Geldenhauer ;
* une lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* une « Lettre-Préface » de Thomas More adressée à Pierre Gilles ;
* le Livre I & le Livre II ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Thierry Martens.
Quelques reproductions numérisées de cette édition princeps :
* , Bibliothèque Mazarine
* , Bibliothèque nationale de France
* , University of San Francisco, Gleeson Library/Geschke Center (fr)
- La troisième édition imprimée chez Johann Froben, intitulée De optimo reipublicae statu, deqve noua insula Utopia, libellus uere aureus, nec minus salutaris quam festivus…, est composée ainsi :
* un frontispice remplace les précédentes pages de titre, désormais le titre devient « De Optimo Reip. Statv Deqve noua insula Vtopia… » ;
* une lettre d'Érasme adressée à Johann Froben est ajoutée ;
* lettre de Guillaume Budé adressée à Thomas Lupset ;
* « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* une nouvelle carte de l'île d'Utopie est gravée par Ambrosius Holbein ;
* l'alphabet utopien de Pierre Gilles est retouché et repris, ainsi que le quatrain en langue vernaculaire des Utopiens ;
* lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* un frontispice est réalisé par Hans Holbein le Jeune pour la « Lettre-Préface » de Thomas More à Pierre Gilles ;
* Livre I & Livre II, ;
* lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* poème de Gerhard Geldenhauer ;
* poème de Cornelis Schrijver ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Jérôme Froben.
Quelques reproductions numérisées de cette édition :
* , Universitätsbibliothek Basel , sans les Epigrammata
* , Bayerische StaatsBibliothek digital, sans les Epigrammata
* , Biblioteca Nacional de Portugal , avec les Epigrammata de Thomas More et d'Érasme
* , Münchener DigitalisierungsZentrum , avec les Epigrammata de Thomas More et d'Érasme (fr)
- La quatrième édition ne varietur du livre de Thomas More intitulé De optimo reipublicae statu, deqve noua insula Utopia, libellus uere aureus, nec minus salutaris quam festivus…, imprimée chez Johan Froben à Bâle et datée de , reprend l'ordonnancement de l'édition précédente :
* un nouveau frontispice remplace celui de la troisième édition, le titre demeure « De Optimo Reip. Statv Deqve noua insula Vtopia… » ;
* lettre d'Érasme adressée à Johann Froben ;
* lettre de Guillaume Budé adressée à Thomas Lupset ;
* « Sizain d'Anémolius, poète lauréat, neveu de Hythlodée par sa sœur » ;
* carte de l'île d'Utopie ;
* quatrain en langue vernaculaire des Utopiens et l'alphabet utopien ;
* lettre de Pierre Gilles adressée à Jérôme de Busleyden ;
* « Lettre-Préface » de Thomas More adressée à Pierre Gilles ;
* Livre I & Livre II, trois nouvelles manchettes sont ajoutées ;
* lettre de Jérôme de Busleyden adressée à Thomas More ;
* poème de Gerhard Geldenhauer ;
* poème de Cornelis de Schrijver ;
* enfin, la marque d'imprimeur de Johann Froben clôt l'œuvre.
Quelques reproductions numérisées de l'édition ne varietur :
* , Internet Archive , sans les Epigrammata
* , Bayerische StaatsBibliothek digital, sans les Epigrammata
* , Biblioteca Nacional de Portugal , avec les Epigrammata de Thomas More, mais sans ceux d'Érasme
* , The Folger Shakespeare Library , avec les Epigrammata de Thomas More et d'Érasme (fr)
|