. La kersantite (dont le nom, initialement proposé par Achille Delesse en 1850, dérive d'un toponyme breton, Kersanton, petit hameau de Loperhet dans la rade de Brest), est une roche magmatique filonienne, de la famille des lamprophyres. Bien que relativement rare, cette variété de roche se rencontre sur tous les continents. Appelée localement, de manière impropre, “granite de Kersanton“, elle présente un grand intérêt pour la sculpture. Sa tendreté à la taille, sa grande résistance à l’érosion et ses différents faciès exploités (se distinguant par un grain et des nuances de couleur variables, de noir verdâtre à gris très clair) expliquent son emploi dans l'architecture et la statuaire locales (enclos paroissiaux, statues de Roland Doré ou de Yann Larc'hantec) mais aussi plus distales (cep

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  • . La kersantite (dont le nom, initialement proposé par Achille Delesse en 1850, dérive d'un toponyme breton, Kersanton, petit hameau de Loperhet dans la rade de Brest), est une roche magmatique filonienne, de la famille des lamprophyres. Bien que relativement rare, cette variété de roche se rencontre sur tous les continents. Appelée localement, de manière impropre, “granite de Kersanton“, elle présente un grand intérêt pour la sculpture. Sa tendreté à la taille, sa grande résistance à l’érosion et ses différents faciès exploités (se distinguant par un grain et des nuances de couleur variables, de noir verdâtre à gris très clair) expliquent son emploi dans l'architecture et la statuaire locales (enclos paroissiaux, statues de Roland Doré ou de Yann Larc'hantec) mais aussi plus distales (cependant, malgré une légende relayée par les médias, le socle de la statue de la Liberté à New York n'est pas en kersantite). Roche qui émarge à la nomenclature internationale des roches magmatiques depuis les travaux de K.W. Gümbel en 1874 (Die palāolithischen eruptivgesteine des Fichtelgebirges; Franz, Munich), elle est la seule dont le nom officiel international soit directement issu d'un toponyme de Bretagne (il en existe d'autres, moins connues, et dont les noms ne sont pas des termes officiels, comme la sizunite, une roche proche de la kersantite dont le nom provient du Cap Sizun, ou la morbihannite — le jade breton —, gneiss alumineux dans le golfe du Morbihan). Elle fournit un exemple de destruction partielle d'un patrimoine géologique mondial, la carrière de Kersanton, nom du lithotype de la kersantite, ayant été comblée avec des déchets ménagers. L'exploitation de cette pierre indissociable de l'architecture bretonne a connu une destinée exceptionnelle, depuis l'âge du fer (utilisation pour des stèles) jusqu'au milieu du XXe siècle. Elle est abandonnée après la Seconde Guerre mondiale (aspect noirâtre, concurrence du granite rose de l'Aber-Ildut ou « déferlante » de ceux d'origine étrangère , « emprise irrésistible du béton », situation reculée des carrières). Le savant géologue et érudit historien Louis Chauris prône sa réhabilitation : « utilisation dans la restauration des monuments historiques, préservation et valorisation d’un ou deux sites d’extraction, renouveau de la sculpture… ». Faisant partie intégrante du parc naturel régional d'Armorique, cet élément patrimonial est mis en avant lors du dossier de candidature du projet Geopark Armorique auprès de l'UNESCO en novembre 2019, dans le but de rejoindre le Réseau mondial des Géoparcs. (fr)
  • . La kersantite (dont le nom, initialement proposé par Achille Delesse en 1850, dérive d'un toponyme breton, Kersanton, petit hameau de Loperhet dans la rade de Brest), est une roche magmatique filonienne, de la famille des lamprophyres. Bien que relativement rare, cette variété de roche se rencontre sur tous les continents. Appelée localement, de manière impropre, “granite de Kersanton“, elle présente un grand intérêt pour la sculpture. Sa tendreté à la taille, sa grande résistance à l’érosion et ses différents faciès exploités (se distinguant par un grain et des nuances de couleur variables, de noir verdâtre à gris très clair) expliquent son emploi dans l'architecture et la statuaire locales (enclos paroissiaux, statues de Roland Doré ou de Yann Larc'hantec) mais aussi plus distales (cependant, malgré une légende relayée par les médias, le socle de la statue de la Liberté à New York n'est pas en kersantite). Roche qui émarge à la nomenclature internationale des roches magmatiques depuis les travaux de K.W. Gümbel en 1874 (Die palāolithischen eruptivgesteine des Fichtelgebirges; Franz, Munich), elle est la seule dont le nom officiel international soit directement issu d'un toponyme de Bretagne (il en existe d'autres, moins connues, et dont les noms ne sont pas des termes officiels, comme la sizunite, une roche proche de la kersantite dont le nom provient du Cap Sizun, ou la morbihannite — le jade breton —, gneiss alumineux dans le golfe du Morbihan). Elle fournit un exemple de destruction partielle d'un patrimoine géologique mondial, la carrière de Kersanton, nom du lithotype de la kersantite, ayant été comblée avec des déchets ménagers. L'exploitation de cette pierre indissociable de l'architecture bretonne a connu une destinée exceptionnelle, depuis l'âge du fer (utilisation pour des stèles) jusqu'au milieu du XXe siècle. Elle est abandonnée après la Seconde Guerre mondiale (aspect noirâtre, concurrence du granite rose de l'Aber-Ildut ou « déferlante » de ceux d'origine étrangère , « emprise irrésistible du béton », situation reculée des carrières). Le savant géologue et érudit historien Louis Chauris prône sa réhabilitation : « utilisation dans la restauration des monuments historiques, préservation et valorisation d’un ou deux sites d’extraction, renouveau de la sculpture… ». Faisant partie intégrante du parc naturel régional d'Armorique, cet élément patrimonial est mis en avant lors du dossier de candidature du projet Geopark Armorique auprès de l'UNESCO en novembre 2019, dans le but de rejoindre le Réseau mondial des Géoparcs. (fr)
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  • . La kersantite (dont le nom, initialement proposé par Achille Delesse en 1850, dérive d'un toponyme breton, Kersanton, petit hameau de Loperhet dans la rade de Brest), est une roche magmatique filonienne, de la famille des lamprophyres. Bien que relativement rare, cette variété de roche se rencontre sur tous les continents. Appelée localement, de manière impropre, “granite de Kersanton“, elle présente un grand intérêt pour la sculpture. Sa tendreté à la taille, sa grande résistance à l’érosion et ses différents faciès exploités (se distinguant par un grain et des nuances de couleur variables, de noir verdâtre à gris très clair) expliquent son emploi dans l'architecture et la statuaire locales (enclos paroissiaux, statues de Roland Doré ou de Yann Larc'hantec) mais aussi plus distales (cep (fr)
  • . La kersantite (dont le nom, initialement proposé par Achille Delesse en 1850, dérive d'un toponyme breton, Kersanton, petit hameau de Loperhet dans la rade de Brest), est une roche magmatique filonienne, de la famille des lamprophyres. Bien que relativement rare, cette variété de roche se rencontre sur tous les continents. Appelée localement, de manière impropre, “granite de Kersanton“, elle présente un grand intérêt pour la sculpture. Sa tendreté à la taille, sa grande résistance à l’érosion et ses différents faciès exploités (se distinguant par un grain et des nuances de couleur variables, de noir verdâtre à gris très clair) expliquent son emploi dans l'architecture et la statuaire locales (enclos paroissiaux, statues de Roland Doré ou de Yann Larc'hantec) mais aussi plus distales (cep (fr)
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