Jakob Garfein (2 juillet 1930 – 30 décembre 2019) était un réalisateur américain, metteur en scène de théâtre, scénariste, professeur, producteur et figure clé de l’Actors Studio. Il grandit à Bardejov, en Tchécoslovaquie, lors de la montée du Nazisme. Jack Garfein est déporté à Auschwitz à l’âge de treize ans, et survit à onze camps de concentrations. En 1946, jeune adolescent orphelin, il fait partie du premier groupe des survivants de l’Holocauste à immigrer aux États-Unis; où il obtiendra en 1952 la nationalité américaine.

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  • Jakob Garfein (2 juillet 1930 – 30 décembre 2019) était un réalisateur américain, metteur en scène de théâtre, scénariste, professeur, producteur et figure clé de l’Actors Studio. Il grandit à Bardejov, en Tchécoslovaquie, lors de la montée du Nazisme. Jack Garfein est déporté à Auschwitz à l’âge de treize ans, et survit à onze camps de concentrations. En 1946, jeune adolescent orphelin, il fait partie du premier groupe des survivants de l’Holocauste à immigrer aux États-Unis; où il obtiendra en 1952 la nationalité américaine. Après avoir étudié au Dramatic Workshop de New York, Jack Garfein devient le premier metteur en scène à obtenir sa place au sein du prestigieux Actors Studio. Il met en scène la toute première pièce du Studio à Broadway, End as a Man (1953). Il fonde l’Actors Studio West, aux côtés de Paul Newman, en 1966. Il sera par la suite le professeur d’acteurs tels que Sissy Spacek, Ron Perlman, Irène Jacob, James Thierrée, Laetitia Casta, et Samuel Le Bihan, parmi tant d’autres. Il dirige aussi Uta Hagen, Herbert Berghof, Shelley Winters, Jessica Tandy, Hume Cronyn, Ralph Meeker, Mark Richman, Mildred Dunnock, ainsi que Elaine Stritch, et c’est lui qui découvre Steve McQueen, Bruce Dern, George Peppard, Ben Gazzara, Pat HingleAlbert Salmi, et Paul Richards. Il donne à James Dean son premier rôle dans End as a Man (1953). Jack Garfein devient l’assistant des réalisateurs Elia Kazan et Georges Stevens sur les films La Poupée de chair (1956) et Géant (1956). Peu de temps après, il réalise deux films qui, tant sur le point artistique que politique, n’épargnent pas le conservatisme hollywoodien et subissent par conséquent une forte censure. Dans son film Demain ce seront des hommes (1957), il interroge le racisme aux États-Unis. Choqué lorsqu’il arrive aux États-Unis et y découvre la ségrégation, il se bat pour le droit des acteurs afro-américains à jouer au cinéma. Demain ce seront des hommes a également été censuré par le Motion Picture Production Code pour son « ambiance homosexuelle » générale et pour « son excès de brutalité et des séquences suggestives qui tendent à ne pas respecter l’autorité de la loi. » Son second film, Au bout de la nuit (1961), subit également des restrictions de la part du Production Code pour avoir montré de manière réaliste le viol d’une jeune femme. Le film a été tourné à New York, la ville où se déroule l’intrigue du film. La comédienne principale Carroll Baker était alors la femme de Jack Garfein. Lors d’une rétrospective au Telluride Film Festival en 2012, il décrit le film comme un écho de son histoire personnelle, un survivant qui tente de se reconstruire à New York après un lourd traumatisme. Au bout de la nuit, auprès de la communauté cinéphile, a une réputation plus que stellaire pour ses qualités artistiques de mise en scène. Le film a été intégré à la collection CriterionDvd en 2017, et lors de sa sortie, Albert Johnson[Lequel ?] du Film Quarterly écrit « La conception visuelle est sublime (le chef-opérateur est Eugen Schüfftan), et le film est béni d’une des meilleures musiques originales d'Aaron Copland. » Les génériques du film ont été réalisés par Saul Bass. Même si plus tard l’œuvre de Jack Garfein sera reconnue officiellement à la Cinémathèque Française (1984), au théâtre Billy Wilder (2010), au Film Forum (2011), au Telluride Film Festival (2012), et au BFI (2014), les thèmes controversés de ses films et le non-respect des codes de censure d’Hollywood de l’époque lui ont valu un exil forcée du milieu du cinéma, et par conséquent de tomber dans l’oubli. Malgré ces circonstances, dans les années qui suivent, il continue de travailler au théâtre, d’enseigner au Actors Studio West, à l'Actors and Directors Lab à New York, et au Studio Jack Garfein à Paris. Il inaugure le théâtre Samuel Beckett, ainsi que le théâtre Harold Clurman à New York, il est l’auteur du livre Life and Acting - Techniques for the Actor (2010), inspiré de ses dizaines d’années d’expériences et de travail avec certaines des plus grandes icônes cinématographiques du XXe siècle. (fr)
  • Jakob Garfein (2 juillet 1930 – 30 décembre 2019) était un réalisateur américain, metteur en scène de théâtre, scénariste, professeur, producteur et figure clé de l’Actors Studio. Il grandit à Bardejov, en Tchécoslovaquie, lors de la montée du Nazisme. Jack Garfein est déporté à Auschwitz à l’âge de treize ans, et survit à onze camps de concentrations. En 1946, jeune adolescent orphelin, il fait partie du premier groupe des survivants de l’Holocauste à immigrer aux États-Unis; où il obtiendra en 1952 la nationalité américaine. Après avoir étudié au Dramatic Workshop de New York, Jack Garfein devient le premier metteur en scène à obtenir sa place au sein du prestigieux Actors Studio. Il met en scène la toute première pièce du Studio à Broadway, End as a Man (1953). Il fonde l’Actors Studio West, aux côtés de Paul Newman, en 1966. Il sera par la suite le professeur d’acteurs tels que Sissy Spacek, Ron Perlman, Irène Jacob, James Thierrée, Laetitia Casta, et Samuel Le Bihan, parmi tant d’autres. Il dirige aussi Uta Hagen, Herbert Berghof, Shelley Winters, Jessica Tandy, Hume Cronyn, Ralph Meeker, Mark Richman, Mildred Dunnock, ainsi que Elaine Stritch, et c’est lui qui découvre Steve McQueen, Bruce Dern, George Peppard, Ben Gazzara, Pat HingleAlbert Salmi, et Paul Richards. Il donne à James Dean son premier rôle dans End as a Man (1953). Jack Garfein devient l’assistant des réalisateurs Elia Kazan et Georges Stevens sur les films La Poupée de chair (1956) et Géant (1956). Peu de temps après, il réalise deux films qui, tant sur le point artistique que politique, n’épargnent pas le conservatisme hollywoodien et subissent par conséquent une forte censure. Dans son film Demain ce seront des hommes (1957), il interroge le racisme aux États-Unis. Choqué lorsqu’il arrive aux États-Unis et y découvre la ségrégation, il se bat pour le droit des acteurs afro-américains à jouer au cinéma. Demain ce seront des hommes a également été censuré par le Motion Picture Production Code pour son « ambiance homosexuelle » générale et pour « son excès de brutalité et des séquences suggestives qui tendent à ne pas respecter l’autorité de la loi. » Son second film, Au bout de la nuit (1961), subit également des restrictions de la part du Production Code pour avoir montré de manière réaliste le viol d’une jeune femme. Le film a été tourné à New York, la ville où se déroule l’intrigue du film. La comédienne principale Carroll Baker était alors la femme de Jack Garfein. Lors d’une rétrospective au Telluride Film Festival en 2012, il décrit le film comme un écho de son histoire personnelle, un survivant qui tente de se reconstruire à New York après un lourd traumatisme. Au bout de la nuit, auprès de la communauté cinéphile, a une réputation plus que stellaire pour ses qualités artistiques de mise en scène. Le film a été intégré à la collection CriterionDvd en 2017, et lors de sa sortie, Albert Johnson[Lequel ?] du Film Quarterly écrit « La conception visuelle est sublime (le chef-opérateur est Eugen Schüfftan), et le film est béni d’une des meilleures musiques originales d'Aaron Copland. » Les génériques du film ont été réalisés par Saul Bass. Même si plus tard l’œuvre de Jack Garfein sera reconnue officiellement à la Cinémathèque Française (1984), au théâtre Billy Wilder (2010), au Film Forum (2011), au Telluride Film Festival (2012), et au BFI (2014), les thèmes controversés de ses films et le non-respect des codes de censure d’Hollywood de l’époque lui ont valu un exil forcée du milieu du cinéma, et par conséquent de tomber dans l’oubli. Malgré ces circonstances, dans les années qui suivent, il continue de travailler au théâtre, d’enseigner au Actors Studio West, à l'Actors and Directors Lab à New York, et au Studio Jack Garfein à Paris. Il inaugure le théâtre Samuel Beckett, ainsi que le théâtre Harold Clurman à New York, il est l’auteur du livre Life and Acting - Techniques for the Actor (2010), inspiré de ses dizaines d’années d’expériences et de travail avec certaines des plus grandes icônes cinématographiques du XXe siècle. (fr)
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