Depuis sa sortie en 1997, la saga Harry Potter a donné lieu à de nombreuses interprétations politiques, parfois très critiques. Son auteur, J. K. Rowling, a ainsi été accusée d'avoir tenu dans ses livres des propos antiracistes et anti-gouvernementaux. Le catalogue de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis dénombre une importante collection d'ouvrages concernant la critique et l'interprétation de la saga, et l'Insight Higher Ed, mentionne de nombreux mémoires de maîtrise et thèses de doctorat consacrés à Harry Potter. Plusieurs cours universitaires sont également axés sur l'analyse de cette œuvre, y compris dans le domaine de la science politique.

Property Value
dbo:abstract
  • Depuis sa sortie en 1997, la saga Harry Potter a donné lieu à de nombreuses interprétations politiques, parfois très critiques. Son auteur, J. K. Rowling, a ainsi été accusée d'avoir tenu dans ses livres des propos antiracistes et anti-gouvernementaux. Le catalogue de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis dénombre une importante collection d'ouvrages concernant la critique et l'interprétation de la saga, et l'Insight Higher Ed, mentionne de nombreux mémoires de maîtrise et thèses de doctorat consacrés à Harry Potter. Plusieurs cours universitaires sont également axés sur l'analyse de cette œuvre, y compris dans le domaine de la science politique. Dans son numéro sur la personnalité de l'année 2007, où Rowling s'est classée troisième après les politiques Vladimir Poutine et Al Gore, le Time Magazine met en lumière les aspects sociaux et politiques de Harry Potter. L'impact social et politique de la célèbre série de livres est comparé à celui de La case de l'oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, roman du XIXe siècle accueilli de manière positive par le public, mais montré du doigt par les critiques qui l'accusaient d'alimenter le mouvement abolitionniste qui a, à l'époque abouti à la guerre civile américaine. À la suite de cette polémique quant au message politique généré ou non par Harry Potter, J. K. Rowling a décidé de réagir en expliquant : « Je voulais que Harry quitte le monde des Moldus et retrouve exactement les mêmes problèmes dans l'univers des sorciers. On y retrouve donc cette volonté d'imposer une hiérarchie, accentuée par les notions de fanatisme et de pureté de la race, qui sont de graves erreurs mais qui se manifestent dans le monde entier. Les gens aiment se croire supérieurs et s'enorgueillissent d'une pureté apparente, à défaut d'autre chose. Donc oui il y a bien un parallèle [avec le nazisme], mais pas avec lui seul. Je pense qu'on peut voir dans le ministère de la Magie, même avant la prise de possession de ce dernier, un lien avec un ou des régime(s) que nous connaissons et aimons tous. » Elle a ajouté qu'il fallait parfois savoir remettre en question l'autorité et ne pas présumer que le pouvoir établi et la presse disent toute la vérité. Le Wall Street Journal a comparé Neville Chamberlain au Cornelius Fudge de Rowling, en déclarant que tous deux poussaient leur peuple à détourner le regard afin d'éviter la guerre. « Tout au long des années 1930, croyant que Churchill aspirait à le remplacer dans ses fonctions, Chamberlain a mené une campagne contre son compatriote conservateur. Il a ainsi nié l'existence de la menace allemande et traité Churchill de « va-t-en-guerre ». Il s'est servi du Times, journal du gouvernement, pour attaquer Churchill et supprimer les dépêches de l'étranger relatives aux nazis qui lui auraient donné raison. » Rowling a confirmé au magazine espagnol XLSemanal que Chamberlain l'avait inspirée. Elle a aussi dit au journal néerlandais de Volkskrant que Voldemort était une « sorte d'Hitler » et que sa décision d'établir un parallèle avec le nazisme avait été immédiate. (fr)
  • Depuis sa sortie en 1997, la saga Harry Potter a donné lieu à de nombreuses interprétations politiques, parfois très critiques. Son auteur, J. K. Rowling, a ainsi été accusée d'avoir tenu dans ses livres des propos antiracistes et anti-gouvernementaux. Le catalogue de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis dénombre une importante collection d'ouvrages concernant la critique et l'interprétation de la saga, et l'Insight Higher Ed, mentionne de nombreux mémoires de maîtrise et thèses de doctorat consacrés à Harry Potter. Plusieurs cours universitaires sont également axés sur l'analyse de cette œuvre, y compris dans le domaine de la science politique. Dans son numéro sur la personnalité de l'année 2007, où Rowling s'est classée troisième après les politiques Vladimir Poutine et Al Gore, le Time Magazine met en lumière les aspects sociaux et politiques de Harry Potter. L'impact social et politique de la célèbre série de livres est comparé à celui de La case de l'oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, roman du XIXe siècle accueilli de manière positive par le public, mais montré du doigt par les critiques qui l'accusaient d'alimenter le mouvement abolitionniste qui a, à l'époque abouti à la guerre civile américaine. À la suite de cette polémique quant au message politique généré ou non par Harry Potter, J. K. Rowling a décidé de réagir en expliquant : « Je voulais que Harry quitte le monde des Moldus et retrouve exactement les mêmes problèmes dans l'univers des sorciers. On y retrouve donc cette volonté d'imposer une hiérarchie, accentuée par les notions de fanatisme et de pureté de la race, qui sont de graves erreurs mais qui se manifestent dans le monde entier. Les gens aiment se croire supérieurs et s'enorgueillissent d'une pureté apparente, à défaut d'autre chose. Donc oui il y a bien un parallèle [avec le nazisme], mais pas avec lui seul. Je pense qu'on peut voir dans le ministère de la Magie, même avant la prise de possession de ce dernier, un lien avec un ou des régime(s) que nous connaissons et aimons tous. » Elle a ajouté qu'il fallait parfois savoir remettre en question l'autorité et ne pas présumer que le pouvoir établi et la presse disent toute la vérité. Le Wall Street Journal a comparé Neville Chamberlain au Cornelius Fudge de Rowling, en déclarant que tous deux poussaient leur peuple à détourner le regard afin d'éviter la guerre. « Tout au long des années 1930, croyant que Churchill aspirait à le remplacer dans ses fonctions, Chamberlain a mené une campagne contre son compatriote conservateur. Il a ainsi nié l'existence de la menace allemande et traité Churchill de « va-t-en-guerre ». Il s'est servi du Times, journal du gouvernement, pour attaquer Churchill et supprimer les dépêches de l'étranger relatives aux nazis qui lui auraient donné raison. » Rowling a confirmé au magazine espagnol XLSemanal que Chamberlain l'avait inspirée. Elle a aussi dit au journal néerlandais de Volkskrant que Voldemort était une « sorte d'Hitler » et que sa décision d'établir un parallèle avec le nazisme avait été immédiate. (fr)
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageExternalLink
dbo:wikiPageID
  • 5783493 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 77207 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 189457012 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:année
  • 2014 (xsd:integer)
prop-fr:auteur
  • Jean-Claude Milner (fr)
  • Jean-Claude Milner (fr)
prop-fr:colonnes
  • 2 (xsd:integer)
prop-fr:fr
  • Harry Potter Alliance (fr)
  • Harry Potter Alliance (fr)
prop-fr:isbn
  • 978 (xsd:integer)
prop-fr:lang
  • en (fr)
  • en (fr)
prop-fr:taille
  • 25 (xsd:integer)
prop-fr:texte
  • Harry Potter Alliance (fr)
  • Harry Potter Alliance (fr)
prop-fr:titre
  • Harry Potter. A l'école des sciences morales et politiques (fr)
  • Harry Potter. A l'école des sciences morales et politiques (fr)
prop-fr:trad
  • Harry Potter Alliance (fr)
  • Harry Potter Alliance (fr)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
prop-fr:éditeur
dct:subject
rdfs:comment
  • Depuis sa sortie en 1997, la saga Harry Potter a donné lieu à de nombreuses interprétations politiques, parfois très critiques. Son auteur, J. K. Rowling, a ainsi été accusée d'avoir tenu dans ses livres des propos antiracistes et anti-gouvernementaux. Le catalogue de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis dénombre une importante collection d'ouvrages concernant la critique et l'interprétation de la saga, et l'Insight Higher Ed, mentionne de nombreux mémoires de maîtrise et thèses de doctorat consacrés à Harry Potter. Plusieurs cours universitaires sont également axés sur l'analyse de cette œuvre, y compris dans le domaine de la science politique. (fr)
  • Depuis sa sortie en 1997, la saga Harry Potter a donné lieu à de nombreuses interprétations politiques, parfois très critiques. Son auteur, J. K. Rowling, a ainsi été accusée d'avoir tenu dans ses livres des propos antiracistes et anti-gouvernementaux. Le catalogue de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis dénombre une importante collection d'ouvrages concernant la critique et l'interprétation de la saga, et l'Insight Higher Ed, mentionne de nombreux mémoires de maîtrise et thèses de doctorat consacrés à Harry Potter. Plusieurs cours universitaires sont également axés sur l'analyse de cette œuvre, y compris dans le domaine de la science politique. (fr)
rdfs:label
  • Interprétations politiques de Harry Potter (fr)
  • Politica in Harry Potter (it)
  • Politik i Harry Potter (sv)
  • Interprétations politiques de Harry Potter (fr)
  • Politica in Harry Potter (it)
  • Politik i Harry Potter (sv)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:wikiPageRedirects of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of