L'incident des courriels du Climatic Research Unit, plus souvent appelé Climategate, est une affaire résultant de la divulgation après un piratage, dans la seconde moitié du mois de novembre 2009, d'un ensemble de courriels et de fichiers, datés entre 1996 et le 12 novembre 2009, attribués à des responsables du Climatic Research Unit (CRU) de l'Université d'East Anglia et à leurs correspondants.

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  • L'incident des courriels du Climatic Research Unit, plus souvent appelé Climategate, est une affaire résultant de la divulgation après un piratage, dans la seconde moitié du mois de novembre 2009, d'un ensemble de courriels et de fichiers, datés entre 1996 et le 12 novembre 2009, attribués à des responsables du Climatic Research Unit (CRU) de l'Université d'East Anglia et à leurs correspondants. Ce centre de recherche est l'un des plus influents de ceux étudiant les changements climatiques naturels et anthropiques (réchauffement climatique) et nombre des correspondants concernés font partie de l'encadrement du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). La divulgation des fichiers a eu lieu deux semaines avant le début du sommet de Copenhague. Le Climategate est décrit au moment des faits par certains media, souvent conservateurs, comme un des plus grands scandales scientifiques de notre temps et par d'autres comme un événement de peu d'importance. Pour les premiers, les courriels et fichiers du Climategate suggèreraient que les scientifiques du climat les plus influents dans le monde de la climatologie et du GIEC auraient été coupables de graves dérives déontologiques, agissant de concert pour afficher un consensus de façade, manipuler les données ou leur présentation et ainsi exagérer le réchauffement climatique ou son interprétation, faire de la rétention d'information, interférer dans le processus d'évaluation par leurs pairs afin d'empêcher la publication d'articles divergents et détruire des courriels et des données brutes pour empêcher les audits indépendants. Les scientifiques directement mis en cause répondent que ces éléments, cités hors contexte, seraient en réalité bénins. De nombreux scientifiques réaffirment leur soutien à la thèse du réchauffement climatique anthropique. En raison du moment où la divulgation s'est produite, des scientifiques, des décideurs politiques et des experts des relations publiques estiment qu'il s'agit d'une campagne de dénigrement destinée à affaiblir la conférence de Copenhague. Fin mars 2010, une enquête du Parlement britannique a conclu que le comportement de Philip Douglas Jones, le chef du CRU, était conforme aux pratiques habituelles du milieu scientifique, tout en invitant à plus de transparence à l'avenir. Jones a aussitôt recouvré ses fonctions au sein du CRU dont il avait démissionné le 1er décembre 2009. Le 7 juillet 2010, une commission d'enquête indépendante, The Independent Climate Change Email Review, a conclu à un faux scandale en réfutant une à une toutes les accusations et en affirmant, notamment à propos des scientifiques mis en cause, que « leur rigueur et leur honnêteté ne peuvent être mises en doute », tout en proposant plusieurs aménagements destinés à améliorer la transparence des travaux effectués. L'introduction de ce rapport précise que l'enquête porte sur « l'honnêteté, la rigueur et l'ouverture avec lesquelles les chercheurs du CRU ont travaillé », et « ne présente pas d'opinion sur la validité de leur travail scientifique », ajoutant qu'« une telle conclusion ne pourrait provenir que du processus de débat scientifique normal et non de l'examen de courriels ou d'une série d'entretiens sur la manière de procéder. ». La commission qui a ainsi innocenté les auteurs des courriels en cause était présidée par Lord Oxburgh, qui a fait l'objet d'une enquête du Lords Commissioner for Standards pour n'avoir pas révélé certains de ses intérêts dans l'industrie des énergies vertes alors qu'il proposait des mesures légales imposant la réduction des émissions de CO2. Fin novembre 2011, près de 5 000 courriels datant d'avant 2009, récupérés en même temps que les précédents mais non diffusés, ont été publiés sur un serveur russe. Michael E. Mann, directeur de l'Earth System Science Center de l'Université d'État de Pennsylvanie, a confirmé qu'il pensait que les messages qui lui étaient attribués étaient bien de lui, mais qu'on les avait isolés de leur contexte pour leur donner une apparence répréhensible. (fr)
  • L'incident des courriels du Climatic Research Unit, plus souvent appelé Climategate, est une affaire résultant de la divulgation après un piratage, dans la seconde moitié du mois de novembre 2009, d'un ensemble de courriels et de fichiers, datés entre 1996 et le 12 novembre 2009, attribués à des responsables du Climatic Research Unit (CRU) de l'Université d'East Anglia et à leurs correspondants. Ce centre de recherche est l'un des plus influents de ceux étudiant les changements climatiques naturels et anthropiques (réchauffement climatique) et nombre des correspondants concernés font partie de l'encadrement du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). La divulgation des fichiers a eu lieu deux semaines avant le début du sommet de Copenhague. Le Climategate est décrit au moment des faits par certains media, souvent conservateurs, comme un des plus grands scandales scientifiques de notre temps et par d'autres comme un événement de peu d'importance. Pour les premiers, les courriels et fichiers du Climategate suggèreraient que les scientifiques du climat les plus influents dans le monde de la climatologie et du GIEC auraient été coupables de graves dérives déontologiques, agissant de concert pour afficher un consensus de façade, manipuler les données ou leur présentation et ainsi exagérer le réchauffement climatique ou son interprétation, faire de la rétention d'information, interférer dans le processus d'évaluation par leurs pairs afin d'empêcher la publication d'articles divergents et détruire des courriels et des données brutes pour empêcher les audits indépendants. Les scientifiques directement mis en cause répondent que ces éléments, cités hors contexte, seraient en réalité bénins. De nombreux scientifiques réaffirment leur soutien à la thèse du réchauffement climatique anthropique. En raison du moment où la divulgation s'est produite, des scientifiques, des décideurs politiques et des experts des relations publiques estiment qu'il s'agit d'une campagne de dénigrement destinée à affaiblir la conférence de Copenhague. Fin mars 2010, une enquête du Parlement britannique a conclu que le comportement de Philip Douglas Jones, le chef du CRU, était conforme aux pratiques habituelles du milieu scientifique, tout en invitant à plus de transparence à l'avenir. Jones a aussitôt recouvré ses fonctions au sein du CRU dont il avait démissionné le 1er décembre 2009. Le 7 juillet 2010, une commission d'enquête indépendante, The Independent Climate Change Email Review, a conclu à un faux scandale en réfutant une à une toutes les accusations et en affirmant, notamment à propos des scientifiques mis en cause, que « leur rigueur et leur honnêteté ne peuvent être mises en doute », tout en proposant plusieurs aménagements destinés à améliorer la transparence des travaux effectués. L'introduction de ce rapport précise que l'enquête porte sur « l'honnêteté, la rigueur et l'ouverture avec lesquelles les chercheurs du CRU ont travaillé », et « ne présente pas d'opinion sur la validité de leur travail scientifique », ajoutant qu'« une telle conclusion ne pourrait provenir que du processus de débat scientifique normal et non de l'examen de courriels ou d'une série d'entretiens sur la manière de procéder. ». La commission qui a ainsi innocenté les auteurs des courriels en cause était présidée par Lord Oxburgh, qui a fait l'objet d'une enquête du Lords Commissioner for Standards pour n'avoir pas révélé certains de ses intérêts dans l'industrie des énergies vertes alors qu'il proposait des mesures légales imposant la réduction des émissions de CO2. Fin novembre 2011, près de 5 000 courriels datant d'avant 2009, récupérés en même temps que les précédents mais non diffusés, ont été publiés sur un serveur russe. Michael E. Mann, directeur de l'Earth System Science Center de l'Université d'État de Pennsylvanie, a confirmé qu'il pensait que les messages qui lui étaient attribués étaient bien de lui, mais qu'on les avait isolés de leur contexte pour leur donner une apparence répréhensible. (fr)
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