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- La guerre du Mali est un conflit armé qui a lieu au Mali depuis 2012, à la suite d'une insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Elle s'inscrit dans le contexte de la guerre du Sahel et des rébellions touarègues contre l'État malien. Le conflit est une des conséquences de la guerre civile libyenne : après le renversement du régime de Kadhafi, des arsenaux militaires sont pillés par des groupes armés, tandis que des mercenaires touaregs au service de la Jamahiriya arabe libyenne fuient vers le Sahara et rejoignent des mouvements rebelles avec armes et bagages. Le 17 janvier 2012, les rebelles touaregs du MNLA (indépendantiste) et d'Ansar Dine (salafiste) déclenchent la cinquième rébellion touarègue contre le Mali. Bientôt rejoints par les djihadistes d'AQMI et du MUJAO, ils prennent Aguel'hoc, Ménaka et Tessalit. À la suite de ces défaites, une partie de l'armée malienne tente un coup d'État en mars qui provoque des affrontements entre « bérets verts » et « bérets rouges » et désorganise les opérations au Nord. Les rebelles en profitent et s'emparent de Kidal, Tombouctou et Gao. Le 6 avril, le MNLA annonce la fin de son offensive et proclame l'indépendance de l'Azawad. Les combats ont alors fait des centaines de morts et des centaines de milliers de réfugiés. Cependant, les groupes armés se déchirent à leur tour. Les divergences entre le MNLA et Ansar Dine brisent leur alliance, et en juin, les indépendantistes sont chassés de Gao par le MUJAO et AQMI et doivent abandonner Tombouctou. En novembre, le MNLA tente une contre-attaque, mais il est repoussé près d'Ansongo, puis il perd le contrôle de Ménaka. Fin 2012, les négociations échouent et en janvier 2013, les djihadistes lancent une offensive sur Ségou et Mopti, dans le centre du Mali. Cette attaque provoque l'entrée en guerre de la France, avec le lancement de l'opération Serval, et de plusieurs pays africains de la CEDEAO dans le cadre de la MISMA. En quelques jours, les islamistes sont repoussés à Konna et Diabaly, puis Gao et Tombouctou sont reprises. Les forces djihadistes en déroute abandonnent les villes, dont certaines comme Kidal sont reprises par le MNLA, et se retranchent dans l'Adrar Tigharghar, situé dans l'Adrar des Ifoghas. En mars, Tigharghar, la principale base djihadiste au Mali, est conquise au terme d'une offensive franco-tchadienne. De nombreux combattants islamistes désertent, changent de camp ou fuient à l'étranger, d'autres, en revanche, poursuivent la guérilla, posent des mines et mènent des attentats. Des affrontements ponctuels opposent également le gouvernement malien aux indépendantistes, qui refusent la venue de l'armée malienne dans la région de Kidal. Le 18 juin 2013, après deux semaines de négociations, le gouvernement de transition malien et les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA signent un accord de cessez-le-feu qui permet le retour des autorités maliennes à Kidal et la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet 2013 dans le nord du pays. De son côté, l'ONU prend le relais de la MISMA et met en place la MINUSMA, tandis que l'Union européenne engage la mission de formation de l'Union européenne au Mali. Les affrontements entre l'armée malienne et les rebelles touaregs et arabes reprennent en mai 2014. Les Maliens sont vaincus à Kidal et chassés de la ville par les rebelles, qui reprennent le contrôle de la quasi-totalité de la région de Kidal et de la plus grande partie de la région de Gao. Rassemblées au sein d'une alliance appelée la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d'Alger, des milices loyalistes passent alors à l'offensive contre les rebelles, désormais regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Après plusieurs mois de combats, un accord de paix, l'Accord d'Alger, est conclu et signé le 15 mai et le 20 juin 2015. Cependant, les djihadistes poursuivent leurs attaques, les accords de paix sont violés à de nombreuses reprises et des violences ethniques prennent de plus en plus d'ampleur. (fr)
- La guerre du Mali est un conflit armé qui a lieu au Mali depuis 2012, à la suite d'une insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Elle s'inscrit dans le contexte de la guerre du Sahel et des rébellions touarègues contre l'État malien. Le conflit est une des conséquences de la guerre civile libyenne : après le renversement du régime de Kadhafi, des arsenaux militaires sont pillés par des groupes armés, tandis que des mercenaires touaregs au service de la Jamahiriya arabe libyenne fuient vers le Sahara et rejoignent des mouvements rebelles avec armes et bagages. Le 17 janvier 2012, les rebelles touaregs du MNLA (indépendantiste) et d'Ansar Dine (salafiste) déclenchent la cinquième rébellion touarègue contre le Mali. Bientôt rejoints par les djihadistes d'AQMI et du MUJAO, ils prennent Aguel'hoc, Ménaka et Tessalit. À la suite de ces défaites, une partie de l'armée malienne tente un coup d'État en mars qui provoque des affrontements entre « bérets verts » et « bérets rouges » et désorganise les opérations au Nord. Les rebelles en profitent et s'emparent de Kidal, Tombouctou et Gao. Le 6 avril, le MNLA annonce la fin de son offensive et proclame l'indépendance de l'Azawad. Les combats ont alors fait des centaines de morts et des centaines de milliers de réfugiés. Cependant, les groupes armés se déchirent à leur tour. Les divergences entre le MNLA et Ansar Dine brisent leur alliance, et en juin, les indépendantistes sont chassés de Gao par le MUJAO et AQMI et doivent abandonner Tombouctou. En novembre, le MNLA tente une contre-attaque, mais il est repoussé près d'Ansongo, puis il perd le contrôle de Ménaka. Fin 2012, les négociations échouent et en janvier 2013, les djihadistes lancent une offensive sur Ségou et Mopti, dans le centre du Mali. Cette attaque provoque l'entrée en guerre de la France, avec le lancement de l'opération Serval, et de plusieurs pays africains de la CEDEAO dans le cadre de la MISMA. En quelques jours, les islamistes sont repoussés à Konna et Diabaly, puis Gao et Tombouctou sont reprises. Les forces djihadistes en déroute abandonnent les villes, dont certaines comme Kidal sont reprises par le MNLA, et se retranchent dans l'Adrar Tigharghar, situé dans l'Adrar des Ifoghas. En mars, Tigharghar, la principale base djihadiste au Mali, est conquise au terme d'une offensive franco-tchadienne. De nombreux combattants islamistes désertent, changent de camp ou fuient à l'étranger, d'autres, en revanche, poursuivent la guérilla, posent des mines et mènent des attentats. Des affrontements ponctuels opposent également le gouvernement malien aux indépendantistes, qui refusent la venue de l'armée malienne dans la région de Kidal. Le 18 juin 2013, après deux semaines de négociations, le gouvernement de transition malien et les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA signent un accord de cessez-le-feu qui permet le retour des autorités maliennes à Kidal et la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet 2013 dans le nord du pays. De son côté, l'ONU prend le relais de la MISMA et met en place la MINUSMA, tandis que l'Union européenne engage la mission de formation de l'Union européenne au Mali. Les affrontements entre l'armée malienne et les rebelles touaregs et arabes reprennent en mai 2014. Les Maliens sont vaincus à Kidal et chassés de la ville par les rebelles, qui reprennent le contrôle de la quasi-totalité de la région de Kidal et de la plus grande partie de la région de Gao. Rassemblées au sein d'une alliance appelée la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d'Alger, des milices loyalistes passent alors à l'offensive contre les rebelles, désormais regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Après plusieurs mois de combats, un accord de paix, l'Accord d'Alger, est conclu et signé le 15 mai et le 20 juin 2015. Cependant, les djihadistes poursuivent leurs attaques, les accords de paix sont violés à de nombreuses reprises et des violences ethniques prennent de plus en plus d'ampleur. (fr)
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