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- L'expulsion des Allemands de Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale faisait partie d'une série d'évacuations et d’expulsions d'Allemands d'Europe centrale et orientale pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Pendant l'occupation allemande de la Tchécoslovaquie, les groupes de résistants tchèques, se fondant sur la terreur nazie pendant l'occupation, exigèrent l'expulsion des Allemands de Tchécoslovaquie. La décision d'expulser les Allemands fut adoptée par le gouvernement tchécoslovaque en exil qui, à partir de 1943, demanda le soutien des Alliés à cette proposition. L'accord final pour l'expulsion de la population allemande ne fut toutefois obtenu que le 2 août 1945, à la fin de la conférence de Potsdam. Dans les mois qui suivent la fin de la guerre, des expulsions « sauvages » eurent lieu de mai à août 1945. Le 28 octobre 1945, le président tchécoslovaque Edvard Beneš appela à la « solution finale de la question allemande » (en tchèque : konečné řešení německé otázky) qui devrait être résolus par l'expulsion des Allemands de souche de la Tchécoslovaquie. Les expulsions furent exécutées sur ordre des autorités locales, la plupart du temps par des groupes de volontaires armés. Cependant, dans certains cas, elles furent engagées ou poursuivies avec l'aide de l'armée régulière. Plusieurs milliers de personnes moururent de façon violente lors de l'expulsion et beaucoup périrent de faim et de maladie. L'expulsion, décidée lors de la conférence de Potsdam, se déroula du 25 janvier 1946 à octobre de cette année. On estime que 1,6 million d'Allemands de souche furent expulsés vers la zone américaine de ce qui allait devenir l'Allemagne de l'Ouest. On estime que 800 000 furent déportés vers la zone soviétique (dans ce qui allait devenir Allemagne de l'Est). Les expulsions prirent fin en 1948, mais l’ensemble des Allemands n’avaient pas été expulsés. Les estimations du nombre d’Allemands de souche non-expulsés varient d'environ 160 000 à 250 000. En 1958, le gouvernement ouest-allemand estima le nombre de morts à environ 270 000, un chiffre qui est repris dans la littérature historique depuis lors. Des recherches récentes menées par une commission conjointe d'historiens allemands et tchèques en 1995 conclut que l’estimation de 220 000 à 270 000 décès avait été surévaluée et avait été fondée sur des renseignements erronés. Ils conclurent qu’au moins 15 000 personnes avaient péri et que ce nombre pouvait s’élever jusqu'à un maximum de 30 000 en supposant que certains décès n'avaient pas été déclarés. La Commission statua également que les archives allemandes indiquaient 18 889 décès confirmés, dont 3 411 suicides. Les archives tchèques indiquaient 22 247 décès, dont 6 667 cas inexpliqués ou de suicides. Le service de recherche de l’Église allemande fut en mesure de confirmer la mort de 14 215 personnes pendant les expulsions de Tchécoslovaquie (6 316 de morts violentes, 6 989 dans les camps d'internement et 907 comme travailleurs forcés en URSS). (fr)
- L'expulsion des Allemands de Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale faisait partie d'une série d'évacuations et d’expulsions d'Allemands d'Europe centrale et orientale pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Pendant l'occupation allemande de la Tchécoslovaquie, les groupes de résistants tchèques, se fondant sur la terreur nazie pendant l'occupation, exigèrent l'expulsion des Allemands de Tchécoslovaquie. La décision d'expulser les Allemands fut adoptée par le gouvernement tchécoslovaque en exil qui, à partir de 1943, demanda le soutien des Alliés à cette proposition. L'accord final pour l'expulsion de la population allemande ne fut toutefois obtenu que le 2 août 1945, à la fin de la conférence de Potsdam. Dans les mois qui suivent la fin de la guerre, des expulsions « sauvages » eurent lieu de mai à août 1945. Le 28 octobre 1945, le président tchécoslovaque Edvard Beneš appela à la « solution finale de la question allemande » (en tchèque : konečné řešení německé otázky) qui devrait être résolus par l'expulsion des Allemands de souche de la Tchécoslovaquie. Les expulsions furent exécutées sur ordre des autorités locales, la plupart du temps par des groupes de volontaires armés. Cependant, dans certains cas, elles furent engagées ou poursuivies avec l'aide de l'armée régulière. Plusieurs milliers de personnes moururent de façon violente lors de l'expulsion et beaucoup périrent de faim et de maladie. L'expulsion, décidée lors de la conférence de Potsdam, se déroula du 25 janvier 1946 à octobre de cette année. On estime que 1,6 million d'Allemands de souche furent expulsés vers la zone américaine de ce qui allait devenir l'Allemagne de l'Ouest. On estime que 800 000 furent déportés vers la zone soviétique (dans ce qui allait devenir Allemagne de l'Est). Les expulsions prirent fin en 1948, mais l’ensemble des Allemands n’avaient pas été expulsés. Les estimations du nombre d’Allemands de souche non-expulsés varient d'environ 160 000 à 250 000. En 1958, le gouvernement ouest-allemand estima le nombre de morts à environ 270 000, un chiffre qui est repris dans la littérature historique depuis lors. Des recherches récentes menées par une commission conjointe d'historiens allemands et tchèques en 1995 conclut que l’estimation de 220 000 à 270 000 décès avait été surévaluée et avait été fondée sur des renseignements erronés. Ils conclurent qu’au moins 15 000 personnes avaient péri et que ce nombre pouvait s’élever jusqu'à un maximum de 30 000 en supposant que certains décès n'avaient pas été déclarés. La Commission statua également que les archives allemandes indiquaient 18 889 décès confirmés, dont 3 411 suicides. Les archives tchèques indiquaient 22 247 décès, dont 6 667 cas inexpliqués ou de suicides. Le service de recherche de l’Église allemande fut en mesure de confirmer la mort de 14 215 personnes pendant les expulsions de Tchécoslovaquie (6 316 de morts violentes, 6 989 dans les camps d'internement et 907 comme travailleurs forcés en URSS). (fr)
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