Un dépôt de mendicité était un établissement de « réclusion des mendiants et gens sans-aveu ». La mendicité était considérée, dans l'Ancien Droit et jusque dans le code pénal français de 1810, comme un délit. Les dépôts de mendicité accueillaient une population hétéroclite de marginaux et laissés-pour-compte : mendiants, vagabonds, prostituées et même, sous l'Ancien Régime, des malades mentaux. Le principe du recours à des dépôts de mendicité fut posé par une déclaration royale du 3 août 1764 ; leur institution officielle, pour suppléer l'hôpital général, intervint à la suite d'un arrêt du Conseil du roi du 21 octobre 1767. Après la Révolution, l'existence des dépôts de mendicité est confirmée (en 1801, puis en 1808). Napoléon Ier en impose un dans chaque département. Ces institutions ont

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  • Un dépôt de mendicité était un établissement de « réclusion des mendiants et gens sans-aveu ». La mendicité était considérée, dans l'Ancien Droit et jusque dans le code pénal français de 1810, comme un délit. Les dépôts de mendicité accueillaient une population hétéroclite de marginaux et laissés-pour-compte : mendiants, vagabonds, prostituées et même, sous l'Ancien Régime, des malades mentaux. Le principe du recours à des dépôts de mendicité fut posé par une déclaration royale du 3 août 1764 ; leur institution officielle, pour suppléer l'hôpital général, intervint à la suite d'un arrêt du Conseil du roi du 21 octobre 1767. Après la Révolution, l'existence des dépôts de mendicité est confirmée (en 1801, puis en 1808). Napoléon Ier en impose un dans chaque département. Ces institutions ont fonctionné en France jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les « reclus » pouvaient sortir au bout d'un an, après avoir fait l'objet d'un redressement moral et avoir été « rendus habiles à gagner leur vie de leurs mains » (décret de 1801). À la frontière entre hospice et prison, le dépôt de mendicité apparaît comme une institution centrale de la lutte contre la pauvreté au XIXe siècle. (fr)
  • Un dépôt de mendicité était un établissement de « réclusion des mendiants et gens sans-aveu ». La mendicité était considérée, dans l'Ancien Droit et jusque dans le code pénal français de 1810, comme un délit. Les dépôts de mendicité accueillaient une population hétéroclite de marginaux et laissés-pour-compte : mendiants, vagabonds, prostituées et même, sous l'Ancien Régime, des malades mentaux. Le principe du recours à des dépôts de mendicité fut posé par une déclaration royale du 3 août 1764 ; leur institution officielle, pour suppléer l'hôpital général, intervint à la suite d'un arrêt du Conseil du roi du 21 octobre 1767. Après la Révolution, l'existence des dépôts de mendicité est confirmée (en 1801, puis en 1808). Napoléon Ier en impose un dans chaque département. Ces institutions ont fonctionné en France jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les « reclus » pouvaient sortir au bout d'un an, après avoir fait l'objet d'un redressement moral et avoir été « rendus habiles à gagner leur vie de leurs mains » (décret de 1801). À la frontière entre hospice et prison, le dépôt de mendicité apparaît comme une institution centrale de la lutte contre la pauvreté au XIXe siècle. (fr)
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  • Un dépôt de mendicité était un établissement de « réclusion des mendiants et gens sans-aveu ». La mendicité était considérée, dans l'Ancien Droit et jusque dans le code pénal français de 1810, comme un délit. Les dépôts de mendicité accueillaient une population hétéroclite de marginaux et laissés-pour-compte : mendiants, vagabonds, prostituées et même, sous l'Ancien Régime, des malades mentaux. Le principe du recours à des dépôts de mendicité fut posé par une déclaration royale du 3 août 1764 ; leur institution officielle, pour suppléer l'hôpital général, intervint à la suite d'un arrêt du Conseil du roi du 21 octobre 1767. Après la Révolution, l'existence des dépôts de mendicité est confirmée (en 1801, puis en 1808). Napoléon Ier en impose un dans chaque département. Ces institutions ont (fr)
  • Un dépôt de mendicité était un établissement de « réclusion des mendiants et gens sans-aveu ». La mendicité était considérée, dans l'Ancien Droit et jusque dans le code pénal français de 1810, comme un délit. Les dépôts de mendicité accueillaient une population hétéroclite de marginaux et laissés-pour-compte : mendiants, vagabonds, prostituées et même, sous l'Ancien Régime, des malades mentaux. Le principe du recours à des dépôts de mendicité fut posé par une déclaration royale du 3 août 1764 ; leur institution officielle, pour suppléer l'hôpital général, intervint à la suite d'un arrêt du Conseil du roi du 21 octobre 1767. Après la Révolution, l'existence des dépôts de mendicité est confirmée (en 1801, puis en 1808). Napoléon Ier en impose un dans chaque département. Ces institutions ont (fr)
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  • Dépôt de mendicité (fr)
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