Sous l'intitulé général « Palestine occupée », le Conseil exécutif de l’UNESCO a pris plusieurs décisions concernant des lieux saints situés dans les Territoires palestiniens occupés. Bien qu'à chaque fois adoptées en l'état, le contenu des décisions a évolué au fur et à mesure des débats et des réactions internationales. La décision 26 de la 196e session est adoptée en avril 2015; la décision 19 de la 199e session est adoptée le 16 avril 2016 et la décision 25 de la 200e session présentée par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan est adoptée le 18 octobre en séance plénière par 26 voix pour, 6 contre et 26 abstentions. La décision 30 de la 201e session est adoptée le 5 mai 2017.

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  • Sous l'intitulé général « Palestine occupée », le Conseil exécutif de l’UNESCO a pris plusieurs décisions concernant des lieux saints situés dans les Territoires palestiniens occupés. Bien qu'à chaque fois adoptées en l'état, le contenu des décisions a évolué au fur et à mesure des débats et des réactions internationales. La décision 26 de la 196e session est adoptée en avril 2015; la décision 19 de la 199e session est adoptée le 16 avril 2016 et la décision 25 de la 200e session présentée par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan est adoptée le 18 octobre en séance plénière par 26 voix pour, 6 contre et 26 abstentions. La décision 30 de la 201e session est adoptée le 5 mai 2017. Cette série de décisions fait suite aux nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité (252, 476 et 478) et de l'UNESCO dénonçant les tentatives israéliennes de modifier le statut de la ville sainte de Jérusalem. Rappelant en préambule ces résolutions précédentes de la communauté internationale, la dernière version de la décision : « affirm[e] l’importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes (...) [et] vise (...) à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est (...), regrette profondément le refus d’Israël de mettre en œuvre les précédentes décisions de l’UNESCO concernant Jérusalem (...), déplore vivement le fait qu’Israël, la Puissance occupante, n’ait pas cessé les fouilles et travaux menés constamment dans Jérusalem-Est, en particulier à l’intérieur et aux alentours de la Vieille Ville (...) [et] demande de nouveau à Israël, la Puissance occupante, d’interdire tous ces travaux, conformément aux obligations qui lui incombent (...) ». Le 17 avril 2016, à la suite du vote de la décision d'avril 2016, la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova publie un communiqué rappelant que « Jérusalem est une terre sainte des trois religions monothéistes, un lieu de dialogue pour tous les juifs, chrétiens et musulmans, et rien ne devrait être entrepris qui puisse en modifier l’intégrité et l’authenticité ». Mais elle exprime également que « la décision que le Mont du Temple est un site qui est sacré uniquement pour les Musulmans est une décision politique des États membres de l'UNESCO qui ne m'est pas acceptable ». Plusieurs pays ont marqué leur regret d'avoir voté la décision, dont la France qui s'abstient lors du vote d'octobre 2016. Sous la pression des réactions internationales pro-palestiniennes ou pro-israéliennes, ces décisions évoluent légèrement : celle d'avril 2015 cite le Mur des Lamentations, mention qui disparaît dans les décisions plus récentes. Celle d'avril 2016 fait également référence à de « fausses tombes juives » dans des cimetières musulmans ce qui n'est pas repris en octobre 2016 quand est introduite la référence à l'importance de la vieille ville de Jérusalem et de ses Remparts pour les trois religions monothéistes. Mounir Anastas, ambassadeur adjoint de la Palestine à l'UNESCO, se réjouit de cette décision d'octobre 2016 : « la résolution rappelle qu'Israël est une puissance occupante à Jérusalem-Est et lui demande d'arrêter ses abus » mais elle est condamnée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui affirme qu'elle ignore le lien historique unique entre le judaïsme et le Mont du Temple et la classe politique israélienne dénonce une « décision antisémite ». Le vote de la décision d'octobre 2016 amène Israël à suspendre sa coopération avec l'UNESCO. La directrice de l'Unesco déclare en octobre 2016, après ce vote : « Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site, contre les raisons qui justifièrent son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. (...) Dans la Torah, Jérusalem est la capitale du Roi des juifs David, où Salomon construisit le Temple qui abrita l’Arche d’Alliance. Dans l’Evangile, Jérusalem est le lieu de la passion et de la résurrection du Christ. Dans le Coran, Jérusalem est la destination du voyage nocturne (Isra) que le prophète Mohammed fit depuis la Mecque jusqu’à la Mosquée Al Aqsa. (...) Lorsque [d]es divisions rejaillissent sur l’UNESCO, une Organisation dédiée au dialogue et à la recherche de la paix, elles l’empêchent de mener à bien sa mission. La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats Membres. ». En France, cette décision suscite l'émoi d'une grande partie de la communauté juive et Eric Conan dans Marianne a pu parler de « l'extension du domaine de la solitude juive ». En mai 2017, une nouvelle décision « Palestine occupée » est adoptée par l'UNESCO : les Palestiniens et les pays arabes y acceptent des concessions, notamment le retrait du texte de toute mention de la mosquée Al-Aqsa ou du « Noble sanctuaire », terme musulman pour désigner le Mont du Temple. Les parties supprimées de la résolution sont celles qui avaient irrité Israël et l'avaient amené à suspendre sa coopération avec l'Unesco. Une phrase a par ailleurs été ajoutée stipulant que Jérusalem est importante pour le judaïsme, le christianisme et l'islam. Ces décisions « Palestine occupée » puis l'inscription de la vieille ville d'Hébron sur la liste du patrimoine mondial en péril amènent les États-Unis puis Israël à annoncer qu'ils quittent l'UNESCO en octobre 2017. Le 12 avril 2018, le Conseil exécutif de l'Unesco décide par consensus de repousser à la session d'octobre, deux points concernant "les territoires arabes occupés" et "la Palestine occupée". (fr)
  • Sous l'intitulé général « Palestine occupée », le Conseil exécutif de l’UNESCO a pris plusieurs décisions concernant des lieux saints situés dans les Territoires palestiniens occupés. Bien qu'à chaque fois adoptées en l'état, le contenu des décisions a évolué au fur et à mesure des débats et des réactions internationales. La décision 26 de la 196e session est adoptée en avril 2015; la décision 19 de la 199e session est adoptée le 16 avril 2016 et la décision 25 de la 200e session présentée par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan est adoptée le 18 octobre en séance plénière par 26 voix pour, 6 contre et 26 abstentions. La décision 30 de la 201e session est adoptée le 5 mai 2017. Cette série de décisions fait suite aux nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité (252, 476 et 478) et de l'UNESCO dénonçant les tentatives israéliennes de modifier le statut de la ville sainte de Jérusalem. Rappelant en préambule ces résolutions précédentes de la communauté internationale, la dernière version de la décision : « affirm[e] l’importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes (...) [et] vise (...) à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est (...), regrette profondément le refus d’Israël de mettre en œuvre les précédentes décisions de l’UNESCO concernant Jérusalem (...), déplore vivement le fait qu’Israël, la Puissance occupante, n’ait pas cessé les fouilles et travaux menés constamment dans Jérusalem-Est, en particulier à l’intérieur et aux alentours de la Vieille Ville (...) [et] demande de nouveau à Israël, la Puissance occupante, d’interdire tous ces travaux, conformément aux obligations qui lui incombent (...) ». Le 17 avril 2016, à la suite du vote de la décision d'avril 2016, la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova publie un communiqué rappelant que « Jérusalem est une terre sainte des trois religions monothéistes, un lieu de dialogue pour tous les juifs, chrétiens et musulmans, et rien ne devrait être entrepris qui puisse en modifier l’intégrité et l’authenticité ». Mais elle exprime également que « la décision que le Mont du Temple est un site qui est sacré uniquement pour les Musulmans est une décision politique des États membres de l'UNESCO qui ne m'est pas acceptable ». Plusieurs pays ont marqué leur regret d'avoir voté la décision, dont la France qui s'abstient lors du vote d'octobre 2016. Sous la pression des réactions internationales pro-palestiniennes ou pro-israéliennes, ces décisions évoluent légèrement : celle d'avril 2015 cite le Mur des Lamentations, mention qui disparaît dans les décisions plus récentes. Celle d'avril 2016 fait également référence à de « fausses tombes juives » dans des cimetières musulmans ce qui n'est pas repris en octobre 2016 quand est introduite la référence à l'importance de la vieille ville de Jérusalem et de ses Remparts pour les trois religions monothéistes. Mounir Anastas, ambassadeur adjoint de la Palestine à l'UNESCO, se réjouit de cette décision d'octobre 2016 : « la résolution rappelle qu'Israël est une puissance occupante à Jérusalem-Est et lui demande d'arrêter ses abus » mais elle est condamnée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui affirme qu'elle ignore le lien historique unique entre le judaïsme et le Mont du Temple et la classe politique israélienne dénonce une « décision antisémite ». Le vote de la décision d'octobre 2016 amène Israël à suspendre sa coopération avec l'UNESCO. La directrice de l'Unesco déclare en octobre 2016, après ce vote : « Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site, contre les raisons qui justifièrent son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. (...) Dans la Torah, Jérusalem est la capitale du Roi des juifs David, où Salomon construisit le Temple qui abrita l’Arche d’Alliance. Dans l’Evangile, Jérusalem est le lieu de la passion et de la résurrection du Christ. Dans le Coran, Jérusalem est la destination du voyage nocturne (Isra) que le prophète Mohammed fit depuis la Mecque jusqu’à la Mosquée Al Aqsa. (...) Lorsque [d]es divisions rejaillissent sur l’UNESCO, une Organisation dédiée au dialogue et à la recherche de la paix, elles l’empêchent de mener à bien sa mission. La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats Membres. ». En France, cette décision suscite l'émoi d'une grande partie de la communauté juive et Eric Conan dans Marianne a pu parler de « l'extension du domaine de la solitude juive ». En mai 2017, une nouvelle décision « Palestine occupée » est adoptée par l'UNESCO : les Palestiniens et les pays arabes y acceptent des concessions, notamment le retrait du texte de toute mention de la mosquée Al-Aqsa ou du « Noble sanctuaire », terme musulman pour désigner le Mont du Temple. Les parties supprimées de la résolution sont celles qui avaient irrité Israël et l'avaient amené à suspendre sa coopération avec l'Unesco. Une phrase a par ailleurs été ajoutée stipulant que Jérusalem est importante pour le judaïsme, le christianisme et l'islam. Ces décisions « Palestine occupée » puis l'inscription de la vieille ville d'Hébron sur la liste du patrimoine mondial en péril amènent les États-Unis puis Israël à annoncer qu'ils quittent l'UNESCO en octobre 2017. Le 12 avril 2018, le Conseil exécutif de l'Unesco décide par consensus de repousser à la session d'octobre, deux points concernant "les territoires arabes occupés" et "la Palestine occupée". (fr)
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  • L'Opinion (fr)
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  • Lieux saints de Jérusalem: «Israël en fait désormais un sujet polémique» - Interview de Vincent Lemire (fr)
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  • Sous l'intitulé général « Palestine occupée », le Conseil exécutif de l’UNESCO a pris plusieurs décisions concernant des lieux saints situés dans les Territoires palestiniens occupés. Bien qu'à chaque fois adoptées en l'état, le contenu des décisions a évolué au fur et à mesure des débats et des réactions internationales. La décision 26 de la 196e session est adoptée en avril 2015; la décision 19 de la 199e session est adoptée le 16 avril 2016 et la décision 25 de la 200e session présentée par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan est adoptée le 18 octobre en séance plénière par 26 voix pour, 6 contre et 26 abstentions. La décision 30 de la 201e session est adoptée le 5 mai 2017. (fr)
  • Sous l'intitulé général « Palestine occupée », le Conseil exécutif de l’UNESCO a pris plusieurs décisions concernant des lieux saints situés dans les Territoires palestiniens occupés. Bien qu'à chaque fois adoptées en l'état, le contenu des décisions a évolué au fur et à mesure des débats et des réactions internationales. La décision 26 de la 196e session est adoptée en avril 2015; la décision 19 de la 199e session est adoptée le 16 avril 2016 et la décision 25 de la 200e session présentée par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan est adoptée le 18 octobre en séance plénière par 26 voix pour, 6 contre et 26 abstentions. La décision 30 de la 201e session est adoptée le 5 mai 2017. (fr)
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  • Décisions « Palestine occupée » du conseil exécutif de l'UNESCO (fr)
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