La débauche est un usage jugé excessif et déréglé des plaisirs des sens ; en son acception classique, elle désigne particulièrement l'abus des plaisirs de l'amour et de la table. Autrement dit, elle rapporte notamment au fait de boire beaucoup d'alcool et de manger en trop grande quantité, ainsi qu'au fait d'avoir des rapports sexuels considérés déraisonnables. Elle rapporte donc traditionnellement, mais non exclusivement, aux orgies. En termes médicaux, la débauche peut rapporter à l'hyperphagie, l'hypersexualité, l'alcoolodépendance et la toxicomanie.

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  • La débauche est un usage jugé excessif et déréglé des plaisirs des sens ; en son acception classique, elle désigne particulièrement l'abus des plaisirs de l'amour et de la table. Autrement dit, elle rapporte notamment au fait de boire beaucoup d'alcool et de manger en trop grande quantité, ainsi qu'au fait d'avoir des rapports sexuels considérés déraisonnables. Elle rapporte donc traditionnellement, mais non exclusivement, aux orgies. La débauche désigne aussi la consommation de drogue, notamment de psychotropes, faite pour atteindre un état de conscience différent de celui d'une personne à jeun. Pour la morale chrétienne, la débauche est une expression des péchés de gourmandise et de luxure. Certains papes se sont fait connaitre pour leur débauche. L'un des cas les mieux connus de la papauté catholique est celui d'Alexandre VI, qui aurait notamment organisé une orgie le 31 octobre 1501, à laquelle il aurait demandé l'assistance de ses propres enfants. Le pape Alexandre VI, pape de la débauche, est à l'origine de la mise au bûcher du Frère Jérôme Savonarole, promoteur d'une théocratie prônant la pureté. À la mort du pape Alexandre VI consécutive de moult saignées, la famille Borgia ordonna que le décès fût gardé secret afin de récupérer le plus d'or, bijoux et tableaux possible, puis les prêtres de la basilique Saint-Pierre qui, selon les rumeurs, avaient vu le diable chercher son du, refusèrent un certain temps de procéder aux funérailles, si bien que, le temps passant, avec la chaleur estivale, la dépouille s'étant gravement décomposée il fallut menacer des pires punitions les ecclésiastiques afin de procéder à la sordide inhumation qui fut longtemps mise en exergue pour dénoncer les conséquences délétère de l'abandon de Dieu à la suite de la débauche ; le successeur du pape Alexandre VI interdit tout d'abord de faire célébrer toute messe pour le repos de son âme, en déclarant qu’« il est blasphématoire de prier pour un damné », une inhumation ayant finalement été organisée dans une église à Rome en dehors de la Cité Saint-Pierre. L'exégèse catholique considère la débauche comme faisant partie des actes qui rendent l'homme impur, la perte de cet état de grâce lui faisant d'office perdre les grâces prévues par Dieu, sauf à recouvrer cette pureté par une confession réellement contrite accompagnée par l'obtention d'une indulgence plénière à la suite d'exercices spirituels plus ou moins complexes. L'exégèse chrétienne de toutes les confessions, catholique incluse, se fonde, en ce qui concerne la débauche, sur l'enseignement du Christ relaté dans Saint Marc 7, 14-23 « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. ». Durant l'antiquité, l'empire romain a concentré le lieu de ses excès à Baia (Baïes), cité surnommée "capitale de la débauche" avant d'être engloutie par la Méditerranée au début de l'ère chrétienne par submersion du rivage. En termes médicaux, la débauche peut rapporter à l'hyperphagie, l'hypersexualité, l'alcoolodépendance et la toxicomanie. En historiographie classique, la débauche évoque notamment les bacchanales de l'Antiquité. En Grèce antique, les symposions (la fin des banquets) pouvaient se traduire par des beuveries, parfois considérées comme étant de la débauche. Le Banquet, écrit par l'historien grec Xénophon, offre un portrait des symposions. En droit, la débauche peut être rapprochée de la notion de corruption des mœurs. Les Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir de l’écrivain anglais John Cleland, l'un des premiers romans érotiques de la littérature anglaise, est un exemple connu de condamnation pour incitation à la débauche. (fr)
  • La débauche est un usage jugé excessif et déréglé des plaisirs des sens ; en son acception classique, elle désigne particulièrement l'abus des plaisirs de l'amour et de la table. Autrement dit, elle rapporte notamment au fait de boire beaucoup d'alcool et de manger en trop grande quantité, ainsi qu'au fait d'avoir des rapports sexuels considérés déraisonnables. Elle rapporte donc traditionnellement, mais non exclusivement, aux orgies. La débauche désigne aussi la consommation de drogue, notamment de psychotropes, faite pour atteindre un état de conscience différent de celui d'une personne à jeun. Pour la morale chrétienne, la débauche est une expression des péchés de gourmandise et de luxure. Certains papes se sont fait connaitre pour leur débauche. L'un des cas les mieux connus de la papauté catholique est celui d'Alexandre VI, qui aurait notamment organisé une orgie le 31 octobre 1501, à laquelle il aurait demandé l'assistance de ses propres enfants. Le pape Alexandre VI, pape de la débauche, est à l'origine de la mise au bûcher du Frère Jérôme Savonarole, promoteur d'une théocratie prônant la pureté. À la mort du pape Alexandre VI consécutive de moult saignées, la famille Borgia ordonna que le décès fût gardé secret afin de récupérer le plus d'or, bijoux et tableaux possible, puis les prêtres de la basilique Saint-Pierre qui, selon les rumeurs, avaient vu le diable chercher son du, refusèrent un certain temps de procéder aux funérailles, si bien que, le temps passant, avec la chaleur estivale, la dépouille s'étant gravement décomposée il fallut menacer des pires punitions les ecclésiastiques afin de procéder à la sordide inhumation qui fut longtemps mise en exergue pour dénoncer les conséquences délétère de l'abandon de Dieu à la suite de la débauche ; le successeur du pape Alexandre VI interdit tout d'abord de faire célébrer toute messe pour le repos de son âme, en déclarant qu’« il est blasphématoire de prier pour un damné », une inhumation ayant finalement été organisée dans une église à Rome en dehors de la Cité Saint-Pierre. L'exégèse catholique considère la débauche comme faisant partie des actes qui rendent l'homme impur, la perte de cet état de grâce lui faisant d'office perdre les grâces prévues par Dieu, sauf à recouvrer cette pureté par une confession réellement contrite accompagnée par l'obtention d'une indulgence plénière à la suite d'exercices spirituels plus ou moins complexes. L'exégèse chrétienne de toutes les confessions, catholique incluse, se fonde, en ce qui concerne la débauche, sur l'enseignement du Christ relaté dans Saint Marc 7, 14-23 « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. ». Durant l'antiquité, l'empire romain a concentré le lieu de ses excès à Baia (Baïes), cité surnommée "capitale de la débauche" avant d'être engloutie par la Méditerranée au début de l'ère chrétienne par submersion du rivage. En termes médicaux, la débauche peut rapporter à l'hyperphagie, l'hypersexualité, l'alcoolodépendance et la toxicomanie. En historiographie classique, la débauche évoque notamment les bacchanales de l'Antiquité. En Grèce antique, les symposions (la fin des banquets) pouvaient se traduire par des beuveries, parfois considérées comme étant de la débauche. Le Banquet, écrit par l'historien grec Xénophon, offre un portrait des symposions. En droit, la débauche peut être rapprochée de la notion de corruption des mœurs. Les Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir de l’écrivain anglais John Cleland, l'un des premiers romans érotiques de la littérature anglaise, est un exemple connu de condamnation pour incitation à la débauche. (fr)
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  • La débauche est un usage jugé excessif et déréglé des plaisirs des sens ; en son acception classique, elle désigne particulièrement l'abus des plaisirs de l'amour et de la table. Autrement dit, elle rapporte notamment au fait de boire beaucoup d'alcool et de manger en trop grande quantité, ainsi qu'au fait d'avoir des rapports sexuels considérés déraisonnables. Elle rapporte donc traditionnellement, mais non exclusivement, aux orgies. En termes médicaux, la débauche peut rapporter à l'hyperphagie, l'hypersexualité, l'alcoolodépendance et la toxicomanie. (fr)
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  • Débauche (fr)
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