Le dernier maximum glaciaire (DMG) est la période au cours de laquelle le froid a atteint son ampleur maximale, à la fin de la dernière période glaciaire. Il est marqué par une extension extrême des calottes de glace et par un niveau des mers minimal. Le pic de froid est daté d'environ 21 000 ans avant le présent, à la fin du Pléistocène supérieur. Le climat était plus froid de 3 à 6° en moyenne par rapport à l'époque actuelle, et les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère étaient plus faibles.

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  • Le dernier maximum glaciaire (DMG) est la période au cours de laquelle le froid a atteint son ampleur maximale, à la fin de la dernière période glaciaire. Il est marqué par une extension extrême des calottes de glace et par un niveau des mers minimal. Le pic de froid est daté d'environ 21 000 ans avant le présent, à la fin du Pléistocène supérieur. Le climat était plus froid de 3 à 6° en moyenne par rapport à l'époque actuelle, et les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère étaient plus faibles. Pendant le dernier maximum glaciaire des calottes de glace continentales recouvraient, dans l'hémisphère nord, la partie nord des continents : la calotte groenlandaise ; la calotte laurentide, qui recouvrait une partie importante de l'Amérique du Nord, et dont l'épaisseur maximale était de 4 km ; et la calotte fennoscandienne, qui recouvrait le nord de l'Eurasie, et dont l'épaisseur pouvait atteindre 3 km. La banquise, ou glace de mer, a également accru son étendue. Le niveau des mers s'est abaissé en raison de la grande quantité d'eau retenue dans les glaces ; il était inférieur de 125 mètres au niveau actuel. Par conséquent, il y avait plus de terres émergées qu'aujourd'hui. La géographie de certaines régions était de ce fait très différente de ce qu'elle est à l'époque actuelle, notamment celle de l'Indonésie. Les niveaux de poussière de l'atmosphère étaient jusqu'à 20 à 25 fois plus élevés qu'aujourd'hui (mesure fondée sur les carottes de glace). Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, notamment la réduction de la végétation qui entraîne la désertification des sols (le manque de dioxyde de carbone ayant provoqué l'effondrement des forêts) ; l'érosion glaciaire qui produit des poussières glaciogéniques (provenant des glaciers) ; les vents plus forts. Le climat était partout plus sec lors du dernier maximum glaciaire, ce qui a entrainé la réduction du couvert végétal. L'entrée dans le dernier maximum glaciaire peut s'expliquer par des phénomènes de rétroaction positive à la suite du refroidissement du climat qui a commencé il y a 115 000 ans, avec le début de la dernière période glaciaire. La sortie du dernier maximum glaciaire est liée à des paramètres orbitaux qui provoquent des variations du climat terrestre, appelées cycles de Milankovitch. Elle est peut-être liée aussi aux dépôts de poussière importants sur les calottes glaciaires, qui diminuent leur albédo. Le pic de froid a été suivi par le Tardiglaciaire. Dans l'archéologie de l'Europe paléolithique, le dernier maximum glaciaire est contemporain des cultures solutréenne, badegoulienne sur la façade atlantique, épigravettienne dans l’aire méditerranéenne. Le DMG, appelé en Grande-Bretagne le Dimlington Stadial, est daté par Nick Ashton entre 31 000 et 16 000 ans AP. (fr)
  • Le dernier maximum glaciaire (DMG) est la période au cours de laquelle le froid a atteint son ampleur maximale, à la fin de la dernière période glaciaire. Il est marqué par une extension extrême des calottes de glace et par un niveau des mers minimal. Le pic de froid est daté d'environ 21 000 ans avant le présent, à la fin du Pléistocène supérieur. Le climat était plus froid de 3 à 6° en moyenne par rapport à l'époque actuelle, et les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère étaient plus faibles. Pendant le dernier maximum glaciaire des calottes de glace continentales recouvraient, dans l'hémisphère nord, la partie nord des continents : la calotte groenlandaise ; la calotte laurentide, qui recouvrait une partie importante de l'Amérique du Nord, et dont l'épaisseur maximale était de 4 km ; et la calotte fennoscandienne, qui recouvrait le nord de l'Eurasie, et dont l'épaisseur pouvait atteindre 3 km. La banquise, ou glace de mer, a également accru son étendue. Le niveau des mers s'est abaissé en raison de la grande quantité d'eau retenue dans les glaces ; il était inférieur de 125 mètres au niveau actuel. Par conséquent, il y avait plus de terres émergées qu'aujourd'hui. La géographie de certaines régions était de ce fait très différente de ce qu'elle est à l'époque actuelle, notamment celle de l'Indonésie. Les niveaux de poussière de l'atmosphère étaient jusqu'à 20 à 25 fois plus élevés qu'aujourd'hui (mesure fondée sur les carottes de glace). Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, notamment la réduction de la végétation qui entraîne la désertification des sols (le manque de dioxyde de carbone ayant provoqué l'effondrement des forêts) ; l'érosion glaciaire qui produit des poussières glaciogéniques (provenant des glaciers) ; les vents plus forts. Le climat était partout plus sec lors du dernier maximum glaciaire, ce qui a entrainé la réduction du couvert végétal. L'entrée dans le dernier maximum glaciaire peut s'expliquer par des phénomènes de rétroaction positive à la suite du refroidissement du climat qui a commencé il y a 115 000 ans, avec le début de la dernière période glaciaire. La sortie du dernier maximum glaciaire est liée à des paramètres orbitaux qui provoquent des variations du climat terrestre, appelées cycles de Milankovitch. Elle est peut-être liée aussi aux dépôts de poussière importants sur les calottes glaciaires, qui diminuent leur albédo. Le pic de froid a été suivi par le Tardiglaciaire. Dans l'archéologie de l'Europe paléolithique, le dernier maximum glaciaire est contemporain des cultures solutréenne, badegoulienne sur la façade atlantique, épigravettienne dans l’aire méditerranéenne. Le DMG, appelé en Grande-Bretagne le Dimlington Stadial, est daté par Nick Ashton entre 31 000 et 16 000 ans AP. (fr)
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  • Quaternary Glaciations: Extent and Chronology. 2. North America (fr)
  • Rapid glaciation and a two-step sea level plunge into the Last Glacial Maximum (fr)
  • Datation du dernier maximum glaciaire — Site des ressources d'ACCES pour enseigner la Science de la Vie et de la Terre (fr)
  • Last Glacial Maximum climatology (fr)
  • Le Dernier Maximum Glaciaire - Amaëlle Landais (fr)
  • Quaternary Glaciations in the Northern Hemisphere (fr)
  • The Last Glacial Maximum (fr)
  • The Quaternary Period in the United States (fr)
  • Quaternary Glaciations Extent and Chronology. 1. Europe (fr)
  • Dépôts de poussière sur les calottes glaciaires : un mécanisme de terminaison des âges glaciaires ? - Page 2 sur 4 (fr)
  • Quaternary Glaciations: Extent and Chronology. 3. South America, Asia, Africa, Australia, Antarctica (fr)
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  • Last Glacial Maximum (fr)
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  • Encyclopedia of Paleoclimatology and Ancient Environments (fr)
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  • Le dernier maximum glaciaire (DMG) est la période au cours de laquelle le froid a atteint son ampleur maximale, à la fin de la dernière période glaciaire. Il est marqué par une extension extrême des calottes de glace et par un niveau des mers minimal. Le pic de froid est daté d'environ 21 000 ans avant le présent, à la fin du Pléistocène supérieur. Le climat était plus froid de 3 à 6° en moyenne par rapport à l'époque actuelle, et les concentrations en gaz à effet de serre dans l'atmosphère étaient plus faibles. (fr)
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  • Останній льодовиковий максимум (uk)
  • Últim màxim glacial (ca)
  • Último Máximo Glacial (es)
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  • الذروة الجليدية الأخيرة (ar)
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