Le célibat sacerdotal, dans l'Église catholique latine, est une règle selon laquelle seuls des hommes célibataires peuvent être ordonnés prêtres. Cette règle est présente dès les premiers temps de l'Église, comme l'attestent différents conciles du début du IVe siècle. Elle n'est globalement pas respectée jusqu'au XIIe siècle et, en pratique, si le mariage est interdit, le concubinage reste très commun (plus de 50 % des prêtres[réf. souhaitée]) au moins jusqu'à la fin du Moyen Âge. De nos jours les Églises d'Orient et d'Occident observent sur ce point une discipline différente.

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  • Le célibat sacerdotal, dans l'Église catholique latine, est une règle selon laquelle seuls des hommes célibataires peuvent être ordonnés prêtres. Cette règle est présente dès les premiers temps de l'Église, comme l'attestent différents conciles du début du IVe siècle. Elle n'est globalement pas respectée jusqu'au XIIe siècle et, en pratique, si le mariage est interdit, le concubinage reste très commun (plus de 50 % des prêtres[réf. souhaitée]) au moins jusqu'à la fin du Moyen Âge. De nos jours les Églises d'Orient et d'Occident observent sur ce point une discipline différente. L'abstinence sexuelle semble avoir été encouragée très tôt chez les clercs, et notamment les évêques, sans toutefois exclure la possibilité d'ordonner prêtres des hommes déjà mariés : il existe ainsi un certain nombre d'exemples historiques d'évêques mariés aux premiers siècles de l'église. La première prescription connue date de 306 : « Les évêques, prêtres, diacres et autres personnes occupant un ministère doivent s'abstenir totalement de rapports sexuels avec leur femme et de procréer des enfants. Quiconque désobéirait serait exclu de sa position ». Le célibat ecclésiastique qui, du Ier au IVe siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du IVe au XIIe siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient. Au XIe siècle, le mariage des prêtres est encore la norme jusqu'à la réforme grégorienne. Cette réforme est difficile à mettre en œuvre : dans plusieurs pays européens, à la fin du Moyen Âge, on trouve encore plus de 50 % de prêtres vivant maritalement. Le deuxième concile du Latran prend un décret en 1132 interdisant d'ordonner des hommes mariés. Ce décret n'a pas qu'un but spirituel et théologique mais aussi financier : le développement de la féodalité à la suite du démembrement de l'Empire romain d'Occident touche aussi l'Église dans la mesure où l'existence de prêtres de père en fils risquait d'aboutir à une appropriation par ces familles sacerdotales des biens de l'Église, car à tout office (fonction ecclésiastique) correspondait un bénéfice (revenus plus ou moins substantiels selon les paroisses). Ces mesures sont cependant peu efficaces, si bien qu'en 1074, le synode du Latran condamne de nouveau les prêtres concubinaires qui sont interdits de célébration de messe et en 1075, Grégoire VII excommunie plusieurs évêques ou archevêques. Les siècles suivants, cette politique stricte se relâche, appliquant l'adage Si non caste, tamen caute (it), « si tu ne peux vivre chastement, fais preuve au moins de prudence » (scholie du traité Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum) qui montre que les évêques ferment les yeux lorsque leurs prêtres concubinaires se montrent discrets. Elle est affirmée et justifiée dans le Code de droit canonique par le canon 277 : « Les clercs sont tenus par l'obligation de garder la continence parfaite et perpétuelle à cause du Royaume des Cieux, et sont donc astreints au célibat, don particulier de Dieu par lequel les ministres sacrés peuvent s'unir plus facilement au Christ avec un cœur sans partage et s'adonner plus librement au service de Dieu et des hommes. » Il s'agit d'une règle de discipline et non d'un point de foi ; ce n'est notamment pas un dogme. Elle ne s'applique pas de façon absolue. En effet, les églises catholiques orientales ordonnent des hommes mariés, et au sein de l'Église latine, des exceptions sont possibles, par exemple dans le cas d'ecclésiastiques protestants ou anglicans convertis au catholicisme. Les églises orthodoxes, comme les églises catholiques orientales, appliquent une règle un peu différente, permettant l'ordination d'hommes mariés au sacerdoce, mais pas à l'épiscopat. La discipline de l’Église latine est contestée pour diverses raisons. Ces contestations ont poussé deux partis opposés à évaluer la nature de la loi du célibat et les motifs qui la sous-tendent. Les papes ont plusieurs fois souligné l'importance qu'ils accordent au maintien de cette règle. Cela constitue notamment le thème de l'encyclique Sacerdotalis caelibatus émise par Paul VI en 1967. (fr)
  • Le célibat sacerdotal, dans l'Église catholique latine, est une règle selon laquelle seuls des hommes célibataires peuvent être ordonnés prêtres. Cette règle est présente dès les premiers temps de l'Église, comme l'attestent différents conciles du début du IVe siècle. Elle n'est globalement pas respectée jusqu'au XIIe siècle et, en pratique, si le mariage est interdit, le concubinage reste très commun (plus de 50 % des prêtres[réf. souhaitée]) au moins jusqu'à la fin du Moyen Âge. De nos jours les Églises d'Orient et d'Occident observent sur ce point une discipline différente. L'abstinence sexuelle semble avoir été encouragée très tôt chez les clercs, et notamment les évêques, sans toutefois exclure la possibilité d'ordonner prêtres des hommes déjà mariés : il existe ainsi un certain nombre d'exemples historiques d'évêques mariés aux premiers siècles de l'église. La première prescription connue date de 306 : « Les évêques, prêtres, diacres et autres personnes occupant un ministère doivent s'abstenir totalement de rapports sexuels avec leur femme et de procréer des enfants. Quiconque désobéirait serait exclu de sa position ». Le célibat ecclésiastique qui, du Ier au IVe siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du IVe au XIIe siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient. Au XIe siècle, le mariage des prêtres est encore la norme jusqu'à la réforme grégorienne. Cette réforme est difficile à mettre en œuvre : dans plusieurs pays européens, à la fin du Moyen Âge, on trouve encore plus de 50 % de prêtres vivant maritalement. Le deuxième concile du Latran prend un décret en 1132 interdisant d'ordonner des hommes mariés. Ce décret n'a pas qu'un but spirituel et théologique mais aussi financier : le développement de la féodalité à la suite du démembrement de l'Empire romain d'Occident touche aussi l'Église dans la mesure où l'existence de prêtres de père en fils risquait d'aboutir à une appropriation par ces familles sacerdotales des biens de l'Église, car à tout office (fonction ecclésiastique) correspondait un bénéfice (revenus plus ou moins substantiels selon les paroisses). Ces mesures sont cependant peu efficaces, si bien qu'en 1074, le synode du Latran condamne de nouveau les prêtres concubinaires qui sont interdits de célébration de messe et en 1075, Grégoire VII excommunie plusieurs évêques ou archevêques. Les siècles suivants, cette politique stricte se relâche, appliquant l'adage Si non caste, tamen caute (it), « si tu ne peux vivre chastement, fais preuve au moins de prudence » (scholie du traité Gesta Hammaburgensis ecclesiae pontificum) qui montre que les évêques ferment les yeux lorsque leurs prêtres concubinaires se montrent discrets. Elle est affirmée et justifiée dans le Code de droit canonique par le canon 277 : « Les clercs sont tenus par l'obligation de garder la continence parfaite et perpétuelle à cause du Royaume des Cieux, et sont donc astreints au célibat, don particulier de Dieu par lequel les ministres sacrés peuvent s'unir plus facilement au Christ avec un cœur sans partage et s'adonner plus librement au service de Dieu et des hommes. » Il s'agit d'une règle de discipline et non d'un point de foi ; ce n'est notamment pas un dogme. Elle ne s'applique pas de façon absolue. En effet, les églises catholiques orientales ordonnent des hommes mariés, et au sein de l'Église latine, des exceptions sont possibles, par exemple dans le cas d'ecclésiastiques protestants ou anglicans convertis au catholicisme. Les églises orthodoxes, comme les églises catholiques orientales, appliquent une règle un peu différente, permettant l'ordination d'hommes mariés au sacerdoce, mais pas à l'épiscopat. La discipline de l’Église latine est contestée pour diverses raisons. Ces contestations ont poussé deux partis opposés à évaluer la nature de la loi du célibat et les motifs qui la sous-tendent. Les papes ont plusieurs fois souligné l'importance qu'ils accordent au maintien de cette règle. Cela constitue notamment le thème de l'encyclique Sacerdotalis caelibatus émise par Paul VI en 1967. (fr)
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  • Le renoncement de la chair. Virginité, célibat et continence dans le christianisme primitif (fr)
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  • Le célibat sacerdotal, dans l'Église catholique latine, est une règle selon laquelle seuls des hommes célibataires peuvent être ordonnés prêtres. Cette règle est présente dès les premiers temps de l'Église, comme l'attestent différents conciles du début du IVe siècle. Elle n'est globalement pas respectée jusqu'au XIIe siècle et, en pratique, si le mariage est interdit, le concubinage reste très commun (plus de 50 % des prêtres[réf. souhaitée]) au moins jusqu'à la fin du Moyen Âge. De nos jours les Églises d'Orient et d'Occident observent sur ce point une discipline différente. (fr)
  • Le célibat sacerdotal, dans l'Église catholique latine, est une règle selon laquelle seuls des hommes célibataires peuvent être ordonnés prêtres. Cette règle est présente dès les premiers temps de l'Église, comme l'attestent différents conciles du début du IVe siècle. Elle n'est globalement pas respectée jusqu'au XIIe siècle et, en pratique, si le mariage est interdit, le concubinage reste très commun (plus de 50 % des prêtres[réf. souhaitée]) au moins jusqu'à la fin du Moyen Âge. De nos jours les Églises d'Orient et d'Occident observent sur ce point une discipline différente. (fr)
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  • Clerical celibacy in the Catholic Church (en)
  • Célibat sacerdotal dans l'Église catholique (fr)
  • キリスト教における独身制 (ja)
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