Beatlemania est un terme apparu à la fin de l'année 1963 pour désigner l'extraordinaire engouement des fans à l'égard du groupe de musique britannique The Beatles. Il s'agit d'un mot-valise constitué de « Beatle » et « mania », dans le même esprit que le bien plus ancien « Lisztomania » qui décrivait la réaction des admirateurs du pianiste virtuose Franz Liszt, au XIXe siècle. Un promoteur de musique écossais, Andi Lothian, prétend avoir inventé l'expression Beatlemania lors d'une interview donnée au cours d'une tournée des Beatles en Écosse, le 7 octobre 1963. On retrouve ce mot publié pour la première fois dans le Daily Mail, le 21 octobre, quand le journaliste Vincent Mulchrone a écrit un article avec le titre « This Beatlemania ». Le 2 novembre suivant, le Daily Mirror réutilise ce ter

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  • Beatlemania est un terme apparu à la fin de l'année 1963 pour désigner l'extraordinaire engouement des fans à l'égard du groupe de musique britannique The Beatles. Il s'agit d'un mot-valise constitué de « Beatle » et « mania », dans le même esprit que le bien plus ancien « Lisztomania » qui décrivait la réaction des admirateurs du pianiste virtuose Franz Liszt, au XIXe siècle. Un promoteur de musique écossais, Andi Lothian, prétend avoir inventé l'expression Beatlemania lors d'une interview donnée au cours d'une tournée des Beatles en Écosse, le 7 octobre 1963. On retrouve ce mot publié pour la première fois dans le Daily Mail, le 21 octobre, quand le journaliste Vincent Mulchrone a écrit un article avec le titre « This Beatlemania ». Le 2 novembre suivant, le Daily Mirror réutilise ce terme, le faisant rentrer dans l'usage courant. Le phénomène proprement dit débute au Royaume-Uni, pays d'origine des Beatles, lorsque le groupe atteint une grande popularité au début de 1963. Revenant d'une série de séjours très formateurs de 1960 à 1962 à Hambourg, les Beatles effectuent leur première véritable percée commerciale avec leur second single britannique, Please Please Me, qui se hisse au sommet des classements, en première ou deuxième position selon les magazines. S'ensuit un enchaînement presque sans répit de concerts et de tournées dans tout le pays, où les attend un public fervent et enthousiaste. La popularité des Beatles en vient à surpasser celle des artistes américains, comme Tommy Roe, Chris Montez et Roy Orbison ; leurs solides succès dans les charts britanniques ne les empêchent pas de passer dans l'ombre des Beatles, un exploit inédit pour un jeune groupe d'un pays « envahi » par les disques américains. La Beatlemania se développe dans toute son ampleur en septembre-octobre 1963 et prend tout le monde au dépourvu, y compris le manager du groupe Brian Epstein. Après Please Please Me, c'est She Loves You qui devient numéro un ; l'albums Please Please Me est également au sommet. Les scènes d'hystérie collective se multiplient au gré des tournées du groupe, hurlements, évanouissements, mouvements de foule et salles de presse prises d'assaut par le public et les journalistes. Les Beatles font la une de tous les journaux, rallient tout le pays à leur cause. Ils deviennent un argument médiatique et même politique : les dirigeants britanniques, très critiques de prime abord, ne tardent pas à comprendre que persister dans cette voie équivaut à un suicide politique. La Beatlemania se répand comme une traînée de poudre, les produits dérivés se multiplient et le staff de Brian Epstein se retrouve soudain surchargé de travail. Tous ces événements sont retranscrits dans un film réalisé sous forme de faux documentaire où les Beatles jouent leur propre rôle : A Hard Day's Night. Début 1964, la Beatlemania s'exporte hors du continent européen et atteint les États-Unis, dès le premier voyage du groupe en terre américaine, pour les mêmes effets. La percée des Beatles de l'autre côté de l'Atlantique entraîne bientôt un changement significatif dans le paysage de la musique populaire aux États-Unis : d'autres groupes britanniques réussissent à s'y exporter, marquant le début et l'essor du phénomène de la British Invasion. Hunter Davies, biographe autorisé des Beatles, date la fin de la Beatlemania en 1967. S'ils sont toujours aussi populaires auprès des critiques et du public, la folie qui les entoure a nettement baissé d'intensité, le groupe ayant cessé de donner des concerts pour se focaliser sur le travail en studio d'enregistrement. Ce tournant dans leur carrière trouve justement son origine dans la Beatlemania : fatigués, usés, sentant leurs compétences de musiciens se dégrader au fil de ces concerts où leurs chansons sont couvertes par le bruit continu du public, les Beatles aspirent à autre chose. Du côté des fans, on retrouve pourtant des réminiscences du phénomène, comme les (en), ces jeunes filles constamment en poste d'observation devant les studios ou les domiciles des Beatles, dans l'espoir de les entrapercevoir. (fr)
  • Beatlemania est un terme apparu à la fin de l'année 1963 pour désigner l'extraordinaire engouement des fans à l'égard du groupe de musique britannique The Beatles. Il s'agit d'un mot-valise constitué de « Beatle » et « mania », dans le même esprit que le bien plus ancien « Lisztomania » qui décrivait la réaction des admirateurs du pianiste virtuose Franz Liszt, au XIXe siècle. Un promoteur de musique écossais, Andi Lothian, prétend avoir inventé l'expression Beatlemania lors d'une interview donnée au cours d'une tournée des Beatles en Écosse, le 7 octobre 1963. On retrouve ce mot publié pour la première fois dans le Daily Mail, le 21 octobre, quand le journaliste Vincent Mulchrone a écrit un article avec le titre « This Beatlemania ». Le 2 novembre suivant, le Daily Mirror réutilise ce terme, le faisant rentrer dans l'usage courant. Le phénomène proprement dit débute au Royaume-Uni, pays d'origine des Beatles, lorsque le groupe atteint une grande popularité au début de 1963. Revenant d'une série de séjours très formateurs de 1960 à 1962 à Hambourg, les Beatles effectuent leur première véritable percée commerciale avec leur second single britannique, Please Please Me, qui se hisse au sommet des classements, en première ou deuxième position selon les magazines. S'ensuit un enchaînement presque sans répit de concerts et de tournées dans tout le pays, où les attend un public fervent et enthousiaste. La popularité des Beatles en vient à surpasser celle des artistes américains, comme Tommy Roe, Chris Montez et Roy Orbison ; leurs solides succès dans les charts britanniques ne les empêchent pas de passer dans l'ombre des Beatles, un exploit inédit pour un jeune groupe d'un pays « envahi » par les disques américains. La Beatlemania se développe dans toute son ampleur en septembre-octobre 1963 et prend tout le monde au dépourvu, y compris le manager du groupe Brian Epstein. Après Please Please Me, c'est She Loves You qui devient numéro un ; l'albums Please Please Me est également au sommet. Les scènes d'hystérie collective se multiplient au gré des tournées du groupe, hurlements, évanouissements, mouvements de foule et salles de presse prises d'assaut par le public et les journalistes. Les Beatles font la une de tous les journaux, rallient tout le pays à leur cause. Ils deviennent un argument médiatique et même politique : les dirigeants britanniques, très critiques de prime abord, ne tardent pas à comprendre que persister dans cette voie équivaut à un suicide politique. La Beatlemania se répand comme une traînée de poudre, les produits dérivés se multiplient et le staff de Brian Epstein se retrouve soudain surchargé de travail. Tous ces événements sont retranscrits dans un film réalisé sous forme de faux documentaire où les Beatles jouent leur propre rôle : A Hard Day's Night. Début 1964, la Beatlemania s'exporte hors du continent européen et atteint les États-Unis, dès le premier voyage du groupe en terre américaine, pour les mêmes effets. La percée des Beatles de l'autre côté de l'Atlantique entraîne bientôt un changement significatif dans le paysage de la musique populaire aux États-Unis : d'autres groupes britanniques réussissent à s'y exporter, marquant le début et l'essor du phénomène de la British Invasion. Hunter Davies, biographe autorisé des Beatles, date la fin de la Beatlemania en 1967. S'ils sont toujours aussi populaires auprès des critiques et du public, la folie qui les entoure a nettement baissé d'intensité, le groupe ayant cessé de donner des concerts pour se focaliser sur le travail en studio d'enregistrement. Ce tournant dans leur carrière trouve justement son origine dans la Beatlemania : fatigués, usés, sentant leurs compétences de musiciens se dégrader au fil de ces concerts où leurs chansons sont couvertes par le bruit continu du public, les Beatles aspirent à autre chose. Du côté des fans, on retrouve pourtant des réminiscences du phénomène, comme les (en), ces jeunes filles constamment en poste d'observation devant les studios ou les domiciles des Beatles, dans l'espoir de les entrapercevoir. (fr)
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  • Beatlemania est un terme apparu à la fin de l'année 1963 pour désigner l'extraordinaire engouement des fans à l'égard du groupe de musique britannique The Beatles. Il s'agit d'un mot-valise constitué de « Beatle » et « mania », dans le même esprit que le bien plus ancien « Lisztomania » qui décrivait la réaction des admirateurs du pianiste virtuose Franz Liszt, au XIXe siècle. Un promoteur de musique écossais, Andi Lothian, prétend avoir inventé l'expression Beatlemania lors d'une interview donnée au cours d'une tournée des Beatles en Écosse, le 7 octobre 1963. On retrouve ce mot publié pour la première fois dans le Daily Mail, le 21 octobre, quand le journaliste Vincent Mulchrone a écrit un article avec le titre « This Beatlemania ». Le 2 novembre suivant, le Daily Mirror réutilise ce ter (fr)
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