La bataille du Mans (12 et 13 décembre 1793) est une bataille de la guerre de Vendée, constituant l'un des épisodes de la Révolution française. Elle se solde par la déroute des forces vendéennes face aux troupes républicaines, lors de la Virée de Galerne.

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  • La bataille du Mans (12 et 13 décembre 1793) est une bataille de la guerre de Vendée, constituant l'un des épisodes de la Révolution française. Elle se solde par la déroute des forces vendéennes face aux troupes républicaines, lors de la Virée de Galerne. (fr)
  • La bataille du Mans (12 et 13 décembre 1793) est une bataille de la guerre de Vendée, constituant l'un des épisodes de la Révolution française. Elle se solde par la déroute des forces vendéennes face aux troupes républicaines, lors de la Virée de Galerne. (fr)
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  • La bataille du Mans, peinture de Jean Sorieul, 1852. (fr)
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  • • Charles de Beaumont d'Autichamp (fr)
  • • Henri de La Rochejaquelein (fr)
  • • Antoine-Philippe de La Trémoïlle de Talmont (fr)
  • • François Carpantier (fr)
  • • François Muller (fr)
  • • François Séverin Marceau (fr)
  • • François-Joseph Westermann (fr)
  • • Gaspard de Bernard de Marigny (fr)
  • • Henri Forestier (fr)
  • • Henri-Pierre Delaage (fr)
  • • Jacques Delaistre de Tilly (fr)
  • • Jean-Baptiste Kléber (fr)
  • • Jean-Nicolas Stofflet (fr)
  • • François de Lyrot de La Patouillère (fr)
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  • Bataille du Mans (fr)
  • Bataille du Mans (fr)
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  • J'ai à vous annoncer, mon cher ami, la plus grande victoire que nous ayions encore remportée depuis le commencement de la guerre ; l'armée brigande n'existe plus, elle vient d'être défaite au Mans; ce qui en reste doit être à l'heure où je vous écris exterminé par les paysans. La lettre que j'ai déjà envoyée à nos administrateurs vous aura appris quelques détails de cette bataille ; en voici d'autres que mon peu de temps d'écrire n'avait pas permis de leur annoncer. La division de Cherbourg, aidée de celle de Westermann, attaqua vigoureusement les brigands, qui ne tardèrent pas à se débander ; nos braves soldats les poursuivirent la baïonnette dans les reins sans leur donner le temps de souffler. Les brigands essayèrent de se mettre à l'abri derrière quatre retranchements en avant du pont de Pontlieue ; une lutte à mort s'engagea, mais nos braves délogèrent les brigands et ne cessèrent pas de les poursuivre ; ils y mirent tant de vigueur qu'ils faillirent entrer avec eux dans la ville. Mais le retard qu'avait occasionné la prise des redoutes manqua de nous devenir funeste, car les brigands de la ville s'apprêtèrent à nous recevoir et nous tirèrent un grand nombre de coups de canon. Ces coups de canon effrayèrent le général Muller qui, moins brave pour s'emparer d'une ville que d'une berline, prit la fuite, suivi de ses pillards, et ne s'arrêta qu'à Foulletourte où je me trouvais, ignorant qu'on se battit. Les brigands avaient garni le pont de chevaux de frise, ils avaient établi des batteries dans les rues et mis des tirailleurs dans les maisons ; rien n'a pu arrêter nos braves soldats. L'un d'eux, nommé Roland, capitaine des régiments d'Armagnac, qui, le premier, était monté sur le pont, et en avait écarté les chevaux de frise, se dispose à entrer dans la ville à la tête de sa compagnie, lorsque son frère, commandant du même régiment, lui demanda s'il avait reçu des ordres pour cela et s'il savait ce que c'était qu'une bataille de rues ? Point de représentation, lui répartit le capitaine, puisque nous tenons ces bougres-là, il ne faut pas les lâcher. Ah ! tu le prends ainsi, lui répondit le commandant ; eh bien ! fais ce qu'il te plaira, je ne suis pas homme à rester en arrière. Ces braves grenadiers d'Armagnac ont puissamment contribué à la prise de la ville, commandés par l'adjudant-général Vacherau, qui est encore plus brave qu'eux. Malgré tout leur courage, ils ne parvenaient pas à faire reculer les brigands d'un pouce ; ceux-ci tiraient sans cesse sur nous un feu meurtrier qui, à un moment, faillit amener la déroute parmi les nôtres qui commençaient à fuir ; Westermann écumait de rage et faisait pleuvoir, suivant son habitude, une grêle de coups de plat de sabre sur ceux qui avaient peur. Enfin nos braves soldats entrèrent dans la ville, où une lutte terrible s'engagea ; on se battit corps à corps, on se tirait des coups de pistolets à bout portant, on s'assommait à coups de crosse de fusil; les brigands, cachés dans les maisons, derrière les cheminées des toits, derrière les palis des jardins et jusque dans les caves, fusillaient nos malheureux combattants. Ceux-ci, à mesure qu'ils avançaient, pénétraient dans les maisons, y tuaient tout ce qu'ils rencontraient et jetaient les cadavres par les fenêtres ; il y en avait des tas plus haut qu'un homme, ce qui empêchait les troupes d'avancer ; ils brisaient tout ce qu'ils trouvaient, défonçaient les meubles et burent tout ce qu'ils trouvèrent, ce qui fut cause que l'attaque se ralentit. Le général Carpentier, ennuyé de tout le tintamarre que faisaient les brigands qui nous mitraillaient de la grande place et de toutes les maisons des rues qui y conduisaient, fit avancer quelques pièces de canon qu'il fit charger tout à la fois de boulets et de mitraille et qu'il dirigea tour à tour sur la place et sur les maisons. Les brigands furent bientôt obligés d'abandonner la ville, poursuivis par nos braves soldats qui en firent un formidable massacre. On ne voit partout que des cadavres, des fusils, des caissons renversés ou démontés, parmi les cadavres ; beaucoup de femmes nues que les soldats ont dépouillées et qu'ils ont tuées après les avoir violées. Un soldat du régiment d'Armagnac était en train de violer une fille sur le coin d'une charette ; un de ses camarades voulut prendre sa place sur la fille qui se débattait et la tua d'un coup de pistolet, mais il venait à peine de prendre cette place que le brave Marceau, venant à passer avec tout son état-major, lui fit lâcher prise à coups de plat de sabre. Quand les soldats faisaient main basse sur une femme, ils prenaient leur plaisir sur elle, puis ils la tuaient ; quelquefois ils se servirent de femmes mortes. Quand les braves généraux Marceau et Westermann apercevaient ces actes, ils faisaient justice des misérables. Marceau parcourut avec l'intrépide Delage toutes les rues au grand galop et arracha des mains des soldats les femmes et les enfants qu'ils allaient massacrer, et fit conduire par ses soldats à lui ces brigands dans un vieux couvent ; quelquefois il entrait dans les maisons pour aider ses soldats à arracher des mains d'autres soldats ivres des femmes à qui ils faisaient subir les plus honteux outrages. Marceau et ses officiers en ont ainsi sauvé des milliers qu'ils ont fait enfermer dans le ci-devant couvent avec des sentinelles devant pour empêcher les soldats d'entrer. Il y avait parmi ces femmes plusieurs nonnes qui ont dû être contentes en voyant qu'un général républicain les faisait rentrer au couvent. On m'a assuré que beaucoup de ces brigands avaient réussi à s'échapper et à rejoindre les débris de leur armée, récompensant ainsi la générosité du brave Marceau. Lorsque j'arrivai au Mans, j'y fus témoin de toutes les horreurs que peut présenter une ville prise d'assaut. Les soldats qui s'étaient répandus dans les maisons en tiraient les cadavres des femmes et des filles des brigands qu'ils avaient violées ; ils les portaient toutes nues dans les places ou dans les rues ; celles qui s'enfuyaient étaient aussi amenées dans ces mêmes endroits où elles étaient entassées et égorgées sur-le-champ à coups de fusil, à coups de baïonnettes ou à coups de sabre ; on les déshabillaient ensuite toutes nues ainsi que celles qu'on apportait mortes et qui étaient vêtues, et on les étendait sur le dos, les jambes écartées, les pieds rapprochés du corps de manière que les jambes fussent pliées, et les genoux en l'air ; on appelait cela mettre en batterie. Quoique, dès mon entrée au Mans, j'eusse vu dans le faubourg de Pontlieue, entre les mains des volontaires, une trentaine de femmes que l'on conduisait sans doute à la mort, je n'en vis néanmoins tuer aucune qu'après l'arrivée des représentants Turreau et Bourbotte. Le principal massacre se faisait à la porte même de la maison qu'avaient choisi ces représentants ; c'était une véritable boucherie ; les femmes y étaient entassées les unes sur les autres par tas, sur lesquels on faisait des feux de peloton continuels parce que ces femmes se jetant les unes sous les autres pour éviter la mort, il n'y avait que celles qui étaient dessus à recevoir les coups de feu. J'étais passé plusieurs fois devant cette maison, sans pouvoir deviner la cause d'une semblable préférence ; c'est un brave officier de l'armée, qui me témoigna son indignation de ce qu'on déshonorait ainsi la représentation nationale, qui m'apprit que cette maison était celle des représentants du peuple. Ayant été obligé d'aller chez le général en chef qui eut l'obligeance de mettre son cabinet à ma disposition, je lui dis ce qui se passait et le danger qu'il y avait que dans un pareil moment, fait avec si peu de discernement, on n'immolât beaucoup de patriotes. Le général ne trouva pas d'autre moyen pour arrêter le carnage que de faire battre la générale. Toute la route du Mans jusqu'à cinq ou six lieues de Laval est, comme je l'ai écrit aux citoyens administrateurs, couverte de brigands ; les paysans ont fait une battue générale dans les bois et dans les fermes, et en ont plus massacré que nous n'en avons tué nous-mêmes. J'en ai vu sur le bord d'un chemin qui passe près d'un prieuré où nous avons passé la nuit et qui se trouve à cinq ou six lieues du Mans, une centaine qui étaient tous nus et entassés les uns sur les autres, a peu près comme des cochons qu'on aurait voulu saler. À peine y étais-je arrivé en compagnie de Carpentier et de son état-major qu'on nous y amena une douzaine d'enfants des deux sexes, dont le plus âgé n'avait pas dix ans, c'étaient de petits brigands qui, ayant perdu leurs parents à l'affaire du Mans, ne savaient que devenir. Ils étaient gelés, fatigués et à moitié morts de faim. Carpentier les renvoya à la municipalité du lieu, jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné. J'ai pensé, mon cher ami, que ces détails vous feraient d'autant plus plaisir que vous m'avez, dans votre dernière lettre, manifesté le désir de ne rien perdre de tout ce qui a trait au succès de nos armes. Je vous embrasse de tout cœur. Benaben (fr)
  • J'ai à vous annoncer, mon cher ami, la plus grande victoire que nous ayions encore remportée depuis le commencement de la guerre ; l'armée brigande n'existe plus, elle vient d'être défaite au Mans; ce qui en reste doit être à l'heure où je vous écris exterminé par les paysans. La lettre que j'ai déjà envoyée à nos administrateurs vous aura appris quelques détails de cette bataille ; en voici d'autres que mon peu de temps d'écrire n'avait pas permis de leur annoncer. La division de Cherbourg, aidée de celle de Westermann, attaqua vigoureusement les brigands, qui ne tardèrent pas à se débander ; nos braves soldats les poursuivirent la baïonnette dans les reins sans leur donner le temps de souffler. Les brigands essayèrent de se mettre à l'abri derrière quatre retranchements en avant du pont de Pontlieue ; une lutte à mort s'engagea, mais nos braves délogèrent les brigands et ne cessèrent pas de les poursuivre ; ils y mirent tant de vigueur qu'ils faillirent entrer avec eux dans la ville. Mais le retard qu'avait occasionné la prise des redoutes manqua de nous devenir funeste, car les brigands de la ville s'apprêtèrent à nous recevoir et nous tirèrent un grand nombre de coups de canon. Ces coups de canon effrayèrent le général Muller qui, moins brave pour s'emparer d'une ville que d'une berline, prit la fuite, suivi de ses pillards, et ne s'arrêta qu'à Foulletourte où je me trouvais, ignorant qu'on se battit. Les brigands avaient garni le pont de chevaux de frise, ils avaient établi des batteries dans les rues et mis des tirailleurs dans les maisons ; rien n'a pu arrêter nos braves soldats. L'un d'eux, nommé Roland, capitaine des régiments d'Armagnac, qui, le premier, était monté sur le pont, et en avait écarté les chevaux de frise, se dispose à entrer dans la ville à la tête de sa compagnie, lorsque son frère, commandant du même régiment, lui demanda s'il avait reçu des ordres pour cela et s'il savait ce que c'était qu'une bataille de rues ? Point de représentation, lui répartit le capitaine, puisque nous tenons ces bougres-là, il ne faut pas les lâcher. Ah ! tu le prends ainsi, lui répondit le commandant ; eh bien ! fais ce qu'il te plaira, je ne suis pas homme à rester en arrière. Ces braves grenadiers d'Armagnac ont puissamment contribué à la prise de la ville, commandés par l'adjudant-général Vacherau, qui est encore plus brave qu'eux. Malgré tout leur courage, ils ne parvenaient pas à faire reculer les brigands d'un pouce ; ceux-ci tiraient sans cesse sur nous un feu meurtrier qui, à un moment, faillit amener la déroute parmi les nôtres qui commençaient à fuir ; Westermann écumait de rage et faisait pleuvoir, suivant son habitude, une grêle de coups de plat de sabre sur ceux qui avaient peur. Enfin nos braves soldats entrèrent dans la ville, où une lutte terrible s'engagea ; on se battit corps à corps, on se tirait des coups de pistolets à bout portant, on s'assommait à coups de crosse de fusil; les brigands, cachés dans les maisons, derrière les cheminées des toits, derrière les palis des jardins et jusque dans les caves, fusillaient nos malheureux combattants. Ceux-ci, à mesure qu'ils avançaient, pénétraient dans les maisons, y tuaient tout ce qu'ils rencontraient et jetaient les cadavres par les fenêtres ; il y en avait des tas plus haut qu'un homme, ce qui empêchait les troupes d'avancer ; ils brisaient tout ce qu'ils trouvaient, défonçaient les meubles et burent tout ce qu'ils trouvèrent, ce qui fut cause que l'attaque se ralentit. Le général Carpentier, ennuyé de tout le tintamarre que faisaient les brigands qui nous mitraillaient de la grande place et de toutes les maisons des rues qui y conduisaient, fit avancer quelques pièces de canon qu'il fit charger tout à la fois de boulets et de mitraille et qu'il dirigea tour à tour sur la place et sur les maisons. Les brigands furent bientôt obligés d'abandonner la ville, poursuivis par nos braves soldats qui en firent un formidable massacre. On ne voit partout que des cadavres, des fusils, des caissons renversés ou démontés, parmi les cadavres ; beaucoup de femmes nues que les soldats ont dépouillées et qu'ils ont tuées après les avoir violées. Un soldat du régiment d'Armagnac était en train de violer une fille sur le coin d'une charette ; un de ses camarades voulut prendre sa place sur la fille qui se débattait et la tua d'un coup de pistolet, mais il venait à peine de prendre cette place que le brave Marceau, venant à passer avec tout son état-major, lui fit lâcher prise à coups de plat de sabre. Quand les soldats faisaient main basse sur une femme, ils prenaient leur plaisir sur elle, puis ils la tuaient ; quelquefois ils se servirent de femmes mortes. Quand les braves généraux Marceau et Westermann apercevaient ces actes, ils faisaient justice des misérables. Marceau parcourut avec l'intrépide Delage toutes les rues au grand galop et arracha des mains des soldats les femmes et les enfants qu'ils allaient massacrer, et fit conduire par ses soldats à lui ces brigands dans un vieux couvent ; quelquefois il entrait dans les maisons pour aider ses soldats à arracher des mains d'autres soldats ivres des femmes à qui ils faisaient subir les plus honteux outrages. Marceau et ses officiers en ont ainsi sauvé des milliers qu'ils ont fait enfermer dans le ci-devant couvent avec des sentinelles devant pour empêcher les soldats d'entrer. Il y avait parmi ces femmes plusieurs nonnes qui ont dû être contentes en voyant qu'un général républicain les faisait rentrer au couvent. On m'a assuré que beaucoup de ces brigands avaient réussi à s'échapper et à rejoindre les débris de leur armée, récompensant ainsi la générosité du brave Marceau. Lorsque j'arrivai au Mans, j'y fus témoin de toutes les horreurs que peut présenter une ville prise d'assaut. Les soldats qui s'étaient répandus dans les maisons en tiraient les cadavres des femmes et des filles des brigands qu'ils avaient violées ; ils les portaient toutes nues dans les places ou dans les rues ; celles qui s'enfuyaient étaient aussi amenées dans ces mêmes endroits où elles étaient entassées et égorgées sur-le-champ à coups de fusil, à coups de baïonnettes ou à coups de sabre ; on les déshabillaient ensuite toutes nues ainsi que celles qu'on apportait mortes et qui étaient vêtues, et on les étendait sur le dos, les jambes écartées, les pieds rapprochés du corps de manière que les jambes fussent pliées, et les genoux en l'air ; on appelait cela mettre en batterie. Quoique, dès mon entrée au Mans, j'eusse vu dans le faubourg de Pontlieue, entre les mains des volontaires, une trentaine de femmes que l'on conduisait sans doute à la mort, je n'en vis néanmoins tuer aucune qu'après l'arrivée des représentants Turreau et Bourbotte. Le principal massacre se faisait à la porte même de la maison qu'avaient choisi ces représentants ; c'était une véritable boucherie ; les femmes y étaient entassées les unes sur les autres par tas, sur lesquels on faisait des feux de peloton continuels parce que ces femmes se jetant les unes sous les autres pour éviter la mort, il n'y avait que celles qui étaient dessus à recevoir les coups de feu. J'étais passé plusieurs fois devant cette maison, sans pouvoir deviner la cause d'une semblable préférence ; c'est un brave officier de l'armée, qui me témoigna son indignation de ce qu'on déshonorait ainsi la représentation nationale, qui m'apprit que cette maison était celle des représentants du peuple. Ayant été obligé d'aller chez le général en chef qui eut l'obligeance de mettre son cabinet à ma disposition, je lui dis ce qui se passait et le danger qu'il y avait que dans un pareil moment, fait avec si peu de discernement, on n'immolât beaucoup de patriotes. Le général ne trouva pas d'autre moyen pour arrêter le carnage que de faire battre la générale. Toute la route du Mans jusqu'à cinq ou six lieues de Laval est, comme je l'ai écrit aux citoyens administrateurs, couverte de brigands ; les paysans ont fait une battue générale dans les bois et dans les fermes, et en ont plus massacré que nous n'en avons tué nous-mêmes. J'en ai vu sur le bord d'un chemin qui passe près d'un prieuré où nous avons passé la nuit et qui se trouve à cinq ou six lieues du Mans, une centaine qui étaient tous nus et entassés les uns sur les autres, a peu près comme des cochons qu'on aurait voulu saler. À peine y étais-je arrivé en compagnie de Carpentier et de son état-major qu'on nous y amena une douzaine d'enfants des deux sexes, dont le plus âgé n'avait pas dix ans, c'étaient de petits brigands qui, ayant perdu leurs parents à l'affaire du Mans, ne savaient que devenir. Ils étaient gelés, fatigués et à moitié morts de faim. 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  • le drame vendéen (fr)
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  • La Guerre de Vendée (fr)
  • La Vendée Patriote (fr)
  • Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest (fr)
  • Délivre-moi (fr)
  • Les batailles du Mans (fr)
  • Massacres au Mans en 1793 (fr)
  • Mémoires de Madame la marquise de la Rochejaquelein (fr)
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