À la suite de tensions dans la région de Ngaba, un moine tibétain s’immole par le feu en février 2009. Quelque deux ans plus tard, le 16 mars 2011, Rigzin Phuntsog, un autre moine tibétain s'immole par le feu à Ngaba dans la province du Sichuan. Au moins 156 moines, nonnes et laïcs tibétains se sont immolés, demandant, selon l'association Campagne internationale pour le Tibet, la liberté au Tibet et le retour du dalaï-lama. Au moins 124 d'entre eux sont morts. La plupart de ces immolations se sont produites dans la province du Sichuan qui comprend environ 1,5 million de Tibétains.

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  • À la suite de tensions dans la région de Ngaba, un moine tibétain s’immole par le feu en février 2009. Quelque deux ans plus tard, le 16 mars 2011, Rigzin Phuntsog, un autre moine tibétain s'immole par le feu à Ngaba dans la province du Sichuan. Au moins 156 moines, nonnes et laïcs tibétains se sont immolés, demandant, selon l'association Campagne internationale pour le Tibet, la liberté au Tibet et le retour du dalaï-lama. Au moins 124 d'entre eux sont morts. La plupart de ces immolations se sont produites dans la province du Sichuan qui comprend environ 1,5 million de Tibétains. Deux préfectures autonomes tibétaines sont principalement concernées. D'une part à Ngaba dans la préfecture autonome tibétaine et qiang de Ngaba où se trouve le monastère de Kirti. D'autre part dans la préfecture autonome tibétaine de Garzê. Ces deux préfectures sont situées dans les anciennes provinces tibétaines de l'Amdo et du Kham. Trois cas se sont produits à Chamdo et Lhassa, dans la région autonome du Tibet, et un autre cas dans la préfecture autonome tibétaine de Golog dans la province du Qinghai. À ces immolations dans les régions tibétaines, se sont ajoutées deux auto-immolations à New Delhi en Inde. Le 14e dalaï-lama qui, selon un article de Tania Branigan et (en) daté de novembre 2011, n'a pas appelé les Tibétains à la cessation de tels actes en raison de son retrait de la vie politique (une telle demande serait interprétée comme une ingérence politique dans les affaires intérieures chinoises)[réf. nécessaire], est prudent sur cette question, d'une part car la non-violence n’approuve pas le suicide, et d'autre part car ceux qui se sont immolés l’ont fait pour la communauté tibétaine. En novembre 2011, le 17e karmapa a appelé les Tibétains à mettre fin à cette série d'auto-immolations, et les autorités chinoises à analyser la source de ces incidents tragiques, ajoutant qu'une réponse impitoyable ne ferait qu’empirer la situation. Le 7 novembre 2011, lors d'une conférence de presse, le 14e dalaï-lama a dénoncé ce qu'il appelle « une sorte de génocide culturel » mené par la Chine comme étant à l'origine de la vague d'immolations de Tibétains qui débuta en mars 2011. Pour l'administration centrale tibétaine, ces immolations sont une conséquence d'une « escalade de la répression en Chine », et ne cesseront que si la Chine met fin à sa politique répressive à l'intérieur du Tibet. En février 2012, Wen Jiabao, Premier ministre de la République populaire de Chine, indique que les immolations sont contraires aux intérêts des Tibétains. Il précise que la Chine respecte « l'environnement écologique et la culture traditionnelle du Tibet, ainsi que sa liberté religieuse ». Selon le site phayul.com, en août 2012, un Tibétain qui avait tenté de s'immoler par le feu aurait été assassiné par les services de sécurité chinois. Très peu d'informations parviennent à l'extérieur des zones tibétaines car les autorités chinoises imposent un black-out sur les communications et interdisent à la presse étrangère de se rendre sur place. Selon Jonathan Watts, un journaliste britannique qui a pu se rendre à Ngaba début 2012, un professeur de l'université des minorités lui déclara, sous couvert d'anonymat, que la présence sécuritaire était plus importante cette année que durant les troubles au Tibet en 2008. Il ajoute qu'il y a de sérieux problèmes dans la relation entre Hans et Tibétains, et que cela a empiré durant les quatre dernières années. Un reporter de la chaîne de télévision australienne ABC s’est rendu en octobre 2012 dans la région tibétaine du Sichuan, et rapporte un témoignage d'une femme tibétaine s'exprimant contre la politique du PCC, dénonçant l'absence de tout droit, pas même celui de s'exprimer. Roger-Pol Droit constate que « le Tibet brûle dans le silence », il n'est pas réaliste de se fâcher avec les « maîtres du monde ». (fr)
  • À la suite de tensions dans la région de Ngaba, un moine tibétain s’immole par le feu en février 2009. Quelque deux ans plus tard, le 16 mars 2011, Rigzin Phuntsog, un autre moine tibétain s'immole par le feu à Ngaba dans la province du Sichuan. Au moins 156 moines, nonnes et laïcs tibétains se sont immolés, demandant, selon l'association Campagne internationale pour le Tibet, la liberté au Tibet et le retour du dalaï-lama. Au moins 124 d'entre eux sont morts. La plupart de ces immolations se sont produites dans la province du Sichuan qui comprend environ 1,5 million de Tibétains. Deux préfectures autonomes tibétaines sont principalement concernées. D'une part à Ngaba dans la préfecture autonome tibétaine et qiang de Ngaba où se trouve le monastère de Kirti. D'autre part dans la préfecture autonome tibétaine de Garzê. Ces deux préfectures sont situées dans les anciennes provinces tibétaines de l'Amdo et du Kham. Trois cas se sont produits à Chamdo et Lhassa, dans la région autonome du Tibet, et un autre cas dans la préfecture autonome tibétaine de Golog dans la province du Qinghai. À ces immolations dans les régions tibétaines, se sont ajoutées deux auto-immolations à New Delhi en Inde. Le 14e dalaï-lama qui, selon un article de Tania Branigan et (en) daté de novembre 2011, n'a pas appelé les Tibétains à la cessation de tels actes en raison de son retrait de la vie politique (une telle demande serait interprétée comme une ingérence politique dans les affaires intérieures chinoises)[réf. nécessaire], est prudent sur cette question, d'une part car la non-violence n’approuve pas le suicide, et d'autre part car ceux qui se sont immolés l’ont fait pour la communauté tibétaine. En novembre 2011, le 17e karmapa a appelé les Tibétains à mettre fin à cette série d'auto-immolations, et les autorités chinoises à analyser la source de ces incidents tragiques, ajoutant qu'une réponse impitoyable ne ferait qu’empirer la situation. Le 7 novembre 2011, lors d'une conférence de presse, le 14e dalaï-lama a dénoncé ce qu'il appelle « une sorte de génocide culturel » mené par la Chine comme étant à l'origine de la vague d'immolations de Tibétains qui débuta en mars 2011. Pour l'administration centrale tibétaine, ces immolations sont une conséquence d'une « escalade de la répression en Chine », et ne cesseront que si la Chine met fin à sa politique répressive à l'intérieur du Tibet. En février 2012, Wen Jiabao, Premier ministre de la République populaire de Chine, indique que les immolations sont contraires aux intérêts des Tibétains. Il précise que la Chine respecte « l'environnement écologique et la culture traditionnelle du Tibet, ainsi que sa liberté religieuse ». Selon le site phayul.com, en août 2012, un Tibétain qui avait tenté de s'immoler par le feu aurait été assassiné par les services de sécurité chinois. Très peu d'informations parviennent à l'extérieur des zones tibétaines car les autorités chinoises imposent un black-out sur les communications et interdisent à la presse étrangère de se rendre sur place. Selon Jonathan Watts, un journaliste britannique qui a pu se rendre à Ngaba début 2012, un professeur de l'université des minorités lui déclara, sous couvert d'anonymat, que la présence sécuritaire était plus importante cette année que durant les troubles au Tibet en 2008. Il ajoute qu'il y a de sérieux problèmes dans la relation entre Hans et Tibétains, et que cela a empiré durant les quatre dernières années. Un reporter de la chaîne de télévision australienne ABC s’est rendu en octobre 2012 dans la région tibétaine du Sichuan, et rapporte un témoignage d'une femme tibétaine s'exprimant contre la politique du PCC, dénonçant l'absence de tout droit, pas même celui de s'exprimer. Roger-Pol Droit constate que « le Tibet brûle dans le silence », il n'est pas réaliste de se fâcher avec les « maîtres du monde ». (fr)
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  • À la suite de tensions dans la région de Ngaba, un moine tibétain s’immole par le feu en février 2009. Quelque deux ans plus tard, le 16 mars 2011, Rigzin Phuntsog, un autre moine tibétain s'immole par le feu à Ngaba dans la province du Sichuan. Au moins 156 moines, nonnes et laïcs tibétains se sont immolés, demandant, selon l'association Campagne internationale pour le Tibet, la liberté au Tibet et le retour du dalaï-lama. Au moins 124 d'entre eux sont morts. La plupart de ces immolations se sont produites dans la province du Sichuan qui comprend environ 1,5 million de Tibétains. (fr)
  • À la suite de tensions dans la région de Ngaba, un moine tibétain s’immole par le feu en février 2009. Quelque deux ans plus tard, le 16 mars 2011, Rigzin Phuntsog, un autre moine tibétain s'immole par le feu à Ngaba dans la province du Sichuan. Au moins 156 moines, nonnes et laïcs tibétains se sont immolés, demandant, selon l'association Campagne internationale pour le Tibet, la liberté au Tibet et le retour du dalaï-lama. Au moins 124 d'entre eux sont morts. La plupart de ces immolations se sont produites dans la province du Sichuan qui comprend environ 1,5 million de Tibétains. (fr)
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  • Auto-immolation de Tibétains (fr)
  • Tibetaanse zelfverbrandingen (nl)
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