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- AOÛT 1914 / Art-sur-Meurthe Perrin de Brichambeau
:« Le lendemain, le 10 Dragons de Montauban devait continuer sa retraite et arriver à Art-sur-Meurthe, encore dans les environs de Nancy, où nous allions rester quelques jours. Chaque soir un biplan Farman venait à très faible hauteur virer autour du château qui était aux abords du village. J’appris que le châtelain, Perrin de Brichambeau, était aviateur, et que le premier jour de la guerre, il s’était engagé dans l’aviation. Presque chaque soir, au retour d’une mission, sans doute, il venait saluer les siens. Il devint Capitaine et continua quelque temps dans l’armée.
:Avant 1914, il était étudiant en médecine, et était près de terminer ses études. Et voici, à son sujet, une aventure que je ne peux laisser sous silence. Le monde entier en a parlé.
:Au cours d’une mission sur le front d’orient, Perrin de Brichambeau fut blessé gravement d’une balle dans une jambe. Il réussit, avec un courage exceptionnel, à revenir sur son terrain et à se poser correctement. Il se fit transporter à l’infirmerie de son groupe. . Avec le plus grand calme, il fit préparer le matériel chirurgical nécessaire, et bien précaire, se fit une piqûre, et sous les yeux médusés de ses infirmiers, ouvrit la jambe, retira la balle, referma la plaie avec les moyens du bord. Quand il eut fini, il dit «Allez-dire au Commandant de m’envoyer la sanitaire pour me conduire à l’hôpital».
:Coïncidence ? Hasard ? En juin 1922, j’allais en Nieuport-29 de Strasbourg à Toul. Je voyais déjà la banlieue de Nancy quand, subitement, mon moteur rendit l’âme, la pompe à essence venait de casser. J’étais assez haut pour choisir un terrain et me posais dans une belle prairie, à quelques centaines de mètres d’un village. Les gens accoururent dont Monsieur le maire et le Garde-champêtre à qui je demandai de garder l’avion pendant que j’irais téléphoner à Nancy pour le dépannage. « Venez-donc téléphoner au château », me dit M. le maire, qui n’était autre que le frère du Capitaine de Brichambeau.
:J’étais à Art-sur-Meurthe naturellement, il m’invita à déjeuner et malgré l’absence du pilote, il savait assez de choses sur son frère, sur son passé et évidemment sur son aventure en Orient. Quel diable de hasard, quels merveilleux souvenirs!» (fr)
- AOÛT 1914 / Art-sur-Meurthe Perrin de Brichambeau
:« Le lendemain, le 10 Dragons de Montauban devait continuer sa retraite et arriver à Art-sur-Meurthe, encore dans les environs de Nancy, où nous allions rester quelques jours. Chaque soir un biplan Farman venait à très faible hauteur virer autour du château qui était aux abords du village. J’appris que le châtelain, Perrin de Brichambeau, était aviateur, et que le premier jour de la guerre, il s’était engagé dans l’aviation. Presque chaque soir, au retour d’une mission, sans doute, il venait saluer les siens. Il devint Capitaine et continua quelque temps dans l’armée.
:Avant 1914, il était étudiant en médecine, et était près de terminer ses études. Et voici, à son sujet, une aventure que je ne peux laisser sous silence. Le monde entier en a parlé.
:Au cours d’une mission sur le front d’orient, Perrin de Brichambeau fut blessé gravement d’une balle dans une jambe. Il réussit, avec un courage exceptionnel, à revenir sur son terrain et à se poser correctement. Il se fit transporter à l’infirmerie de son groupe. . Avec le plus grand calme, il fit préparer le matériel chirurgical nécessaire, et bien précaire, se fit une piqûre, et sous les yeux médusés de ses infirmiers, ouvrit la jambe, retira la balle, referma la plaie avec les moyens du bord. Quand il eut fini, il dit «Allez-dire au Commandant de m’envoyer la sanitaire pour me conduire à l’hôpital».
:Coïncidence ? Hasard ? En juin 1922, j’allais en Nieuport-29 de Strasbourg à Toul. Je voyais déjà la banlieue de Nancy quand, subitement, mon moteur rendit l’âme, la pompe à essence venait de casser. J’étais assez haut pour choisir un terrain et me posais dans une belle prairie, à quelques centaines de mètres d’un village. Les gens accoururent dont Monsieur le maire et le Garde-champêtre à qui je demandai de garder l’avion pendant que j’irais téléphoner à Nancy pour le dépannage. « Venez-donc téléphoner au château », me dit M. le maire, qui n’était autre que le frère du Capitaine de Brichambeau.
:J’étais à Art-sur-Meurthe naturellement, il m’invita à déjeuner et malgré l’absence du pilote, il savait assez de choses sur son frère, sur son passé et évidemment sur son aventure en Orient. Quel diable de hasard, quels merveilleux souvenirs!» (fr)
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