Anna Maria Ortese (Rome, 1914 — Rapallo, 1998) est une romancière, essayiste, journaliste, nouvelliste et poétesse italienne. Elle mena dès l’enfance une vie vagabonde, d’abord en compagnie de sa famille, puis, adulte, en raison de grandes difficultés économiques, ce qui la fera changer, au cours des 84 années de son existence, 36 fois de lieu de résidence dans 16 villes différentes. Son œuvre fut couronnée par le prix Strega et le prix Viareggio.

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  • Anna Maria Ortese (Rome, 1914 — Rapallo, 1998) est une romancière, essayiste, journaliste, nouvelliste et poétesse italienne. Elle mena dès l’enfance une vie vagabonde, d’abord en compagnie de sa famille, puis, adulte, en raison de grandes difficultés économiques, ce qui la fera changer, au cours des 84 années de son existence, 36 fois de lieu de résidence dans 16 villes différentes. Anna Maria Ortese évolua d’un réalisme magique à la manière de Bontempelli dans ses premières nouvelles, vers l’invention fantastique de type surréaliste, l’argumentation essayistique et l’observation documentaire néo-réaliste dans ses romans de l’après-guerre, jusqu’à la thématique morale et philosophique de ses dernières œuvres. Après quelques récits parus épars dans des journaux, et quelques contributions dans divers quotidiens et revues, sa carrière littéraire démarra véritablement avec la parution en 1953, alors qu’elle résidait à Naples, du recueil de textes intitulé La Mer ne baigne pas Naples, qui dénonçait, dans une veine mêlant néo-réalisme et fable allégorique, et dans un style d’écriture assez recherché, la situation sociale dans les bas-fonds de la ville de Naples ; le livre déclencha une vive polémique, et vaudra à l’auteur une accusation d’anti-napolitanité et une période d’ostracisme, la classe intellectuelle progressiste napolitaine, dont les membres furent cités nommément, s’y trouvant en effet accusée d’indolence et d’hypocrisie. Viendront ensuite des recueils de nouvelles, des romans à forte charge symbolique, allant de la littérature de dénonciation à la fable allégorique, écrits dans une prose innovante, voire expérimentale, foisonnant d’images inhabituelles et hardies, mais sans jamais tomber dans l’hermétisme. Ses œuvres principales sont, hormis La Mer ne baigne pas Naples, déjà cité : L’Iguane (1965), roman allégorique mettant en scène e.a. l’un de ces monstres charmants, humiliés et résignés, qui sont la prédilection de l’auteur ; Le Port de Tolède (1975), vaste roman autobiographique construit sur un entrelacs complexe de plans temporels différents ; et le succès de librairie La Douleur du chardonneret (1993), roman également allégorique et prenant une nouvelle fois pour sujet et décor la ville de Naples. Dans la dernière partie de sa vie, Anna Maria Ortese dénonça, dans ses écrits et dans des interventions publiques, les crimes de l’Homme « contre la Terre », sa « culture d’arrogance », son attitude de tortionnaire vis-à-vis des « Peuples faibles » de la Terre, en particulier les animaux. Tentée par l’isolement, et de plus en plus méfiante vis-à-vis d’une réalité avec laquelle elle se sentait toujours en conflit, elle n’en pratiqua pas moins, à côté de la fiction narrative, l’enquête journalistique, mais en répudiant tout programme idéologique et toute doctrine littéraire. Son œuvre fut couronnée par le prix Strega et le prix Viareggio. (fr)
  • Anna Maria Ortese (Rome, 1914 — Rapallo, 1998) est une romancière, essayiste, journaliste, nouvelliste et poétesse italienne. Elle mena dès l’enfance une vie vagabonde, d’abord en compagnie de sa famille, puis, adulte, en raison de grandes difficultés économiques, ce qui la fera changer, au cours des 84 années de son existence, 36 fois de lieu de résidence dans 16 villes différentes. Anna Maria Ortese évolua d’un réalisme magique à la manière de Bontempelli dans ses premières nouvelles, vers l’invention fantastique de type surréaliste, l’argumentation essayistique et l’observation documentaire néo-réaliste dans ses romans de l’après-guerre, jusqu’à la thématique morale et philosophique de ses dernières œuvres. Après quelques récits parus épars dans des journaux, et quelques contributions dans divers quotidiens et revues, sa carrière littéraire démarra véritablement avec la parution en 1953, alors qu’elle résidait à Naples, du recueil de textes intitulé La Mer ne baigne pas Naples, qui dénonçait, dans une veine mêlant néo-réalisme et fable allégorique, et dans un style d’écriture assez recherché, la situation sociale dans les bas-fonds de la ville de Naples ; le livre déclencha une vive polémique, et vaudra à l’auteur une accusation d’anti-napolitanité et une période d’ostracisme, la classe intellectuelle progressiste napolitaine, dont les membres furent cités nommément, s’y trouvant en effet accusée d’indolence et d’hypocrisie. Viendront ensuite des recueils de nouvelles, des romans à forte charge symbolique, allant de la littérature de dénonciation à la fable allégorique, écrits dans une prose innovante, voire expérimentale, foisonnant d’images inhabituelles et hardies, mais sans jamais tomber dans l’hermétisme. Ses œuvres principales sont, hormis La Mer ne baigne pas Naples, déjà cité : L’Iguane (1965), roman allégorique mettant en scène e.a. l’un de ces monstres charmants, humiliés et résignés, qui sont la prédilection de l’auteur ; Le Port de Tolède (1975), vaste roman autobiographique construit sur un entrelacs complexe de plans temporels différents ; et le succès de librairie La Douleur du chardonneret (1993), roman également allégorique et prenant une nouvelle fois pour sujet et décor la ville de Naples. Dans la dernière partie de sa vie, Anna Maria Ortese dénonça, dans ses écrits et dans des interventions publiques, les crimes de l’Homme « contre la Terre », sa « culture d’arrogance », son attitude de tortionnaire vis-à-vis des « Peuples faibles » de la Terre, en particulier les animaux. Tentée par l’isolement, et de plus en plus méfiante vis-à-vis d’une réalité avec laquelle elle se sentait toujours en conflit, elle n’en pratiqua pas moins, à côté de la fiction narrative, l’enquête journalistique, mais en répudiant tout programme idéologique et toute doctrine littéraire. Son œuvre fut couronnée par le prix Strega et le prix Viareggio. (fr)
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  • Le voyage d’une journaliste écrivain : Il mormorio di Parigi d’Anna Maria Ortese (fr)
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  • Anna Maria Ortese (Rome, 1914 — Rapallo, 1998) est une romancière, essayiste, journaliste, nouvelliste et poétesse italienne. Elle mena dès l’enfance une vie vagabonde, d’abord en compagnie de sa famille, puis, adulte, en raison de grandes difficultés économiques, ce qui la fera changer, au cours des 84 années de son existence, 36 fois de lieu de résidence dans 16 villes différentes. Son œuvre fut couronnée par le prix Strega et le prix Viareggio. (fr)
  • Anna Maria Ortese (Rome, 1914 — Rapallo, 1998) est une romancière, essayiste, journaliste, nouvelliste et poétesse italienne. Elle mena dès l’enfance une vie vagabonde, d’abord en compagnie de sa famille, puis, adulte, en raison de grandes difficultés économiques, ce qui la fera changer, au cours des 84 années de son existence, 36 fois de lieu de résidence dans 16 villes différentes. Son œuvre fut couronnée par le prix Strega et le prix Viareggio. (fr)
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