Jean-Baptiste Morin de Villefranche (23 février 1583 (25 août 1582 ou 11 février 1582 sont des dates fautives) - 6 novembre 1656) était un médecin et un mathématicien nommé à la chaire de Mathématique de Du Hamel au Collège Royal (devenu en 1870 le Collège de France) le 3 août 1629. Il développa une activité de théoricien de l'astrologie sans faire d'enseignement officiel, puisqu'à son époque l'astrologie judiciaire, ou prédictive (la partie d'art divinatoire dans l'astrologie), avait été interdite par les papes en 1586 et 1631. Seule l'astrologie naturelle (la partie scientifique de l'astrologie) était licite, majoritairement publiée dans les Almanachs.

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  • Jean-Baptiste Morin de Villefranche (23 février 1583 (25 août 1582 ou 11 février 1582 sont des dates fautives) - 6 novembre 1656) était un médecin et un mathématicien nommé à la chaire de Mathématique de Du Hamel au Collège Royal (devenu en 1870 le Collège de France) le 3 août 1629. Il développa une activité de théoricien de l'astrologie sans faire d'enseignement officiel, puisqu'à son époque l'astrologie judiciaire, ou prédictive (la partie d'art divinatoire dans l'astrologie), avait été interdite par les papes en 1586 et 1631. Seule l'astrologie naturelle (la partie scientifique de l'astrologie) était licite, majoritairement publiée dans les Almanachs. Ce qui fut considéré comme sa théorie fut publié post mortem, 5 ans après son décès, sans contrôle [?]. Elle fut intégrée par la communauté astrologique internationale au XXe siècle, dans le corpus de la "tradition", sans analyse critique des textes. Partisan du géocentrisme, selon la version officielle, il laissa un traité, non publié, qui révoque le géocentrisme et qui annonce une astronomie selon Kepler. Il apparaît, selon les mentions officielles des privilèges d'exploitation des textes (privilège du roi de mai 1658), que l'Astrologia Gallica, parue à La Haye en 1661, soit cinq ans après sa mort, NE SERAIT PAS de la main de Morin. [ Cette hypothèse paraît hautement hasardeuse. En effet l’opus majus que constitue l’Astrologia Gallica a été rédigé par Morin au moins dès 1631 (il mentionne ce projet déjà dans sa Solutio de 1631) et quasiment achevé en 1648, selon ses propres dires. Morin a peaufiné cette véritable encyclopédie de 784 pages, reprenant tous ses travaux jusqu’à la fin de sa vie, mais il n’eut ni le temps, ni peut-être plus prosaïquement les moyens pécuniaires pour la faire imprimer. On y trouve des ajouts postérieurs à 1648, comme la réfutation du Syntagma Philosphiae Epicuri de "l'épicurien" Pierre Gassendi (œuvre parue en 1649 à Lyon) — reprise de sa Dissertatio ... De Atomis, et Vacuo Contra Petri Gassendi Philosophiam Epicuream ..., de 32 pages, parue à Paris en 1650 et de sa Defensio suae Dissertationis De Atomis & Vacuo; adversus Petri Gassendi Philosophiam Epicuream. Contra Francisci Bernerii ..., de 136 pages, parue à Paris en 1651 —, ainsi que la discussion de l'éclipse totale de soleil du lundi 8 avril 1652 en Angleterre, mais partielle en France, l'un des fameux lundis noir (« Black Monday ») des Anglais. ] Il contesta que la solution au problème des longitudes en mer soit réglée par un mécanisme d'horlogerie. Il se trompait, car cette solution proposée au XVIIIe siècle par l'anglais John Harrison se révéla concluante, et pratique par tous temps de navigation. Il échangea une correspondance avec Descartes sur la théorie de la composition de la lumière, ayant un intérêt certain, avançant la notion théorique de grain et de "granulité", (avant celle des quanta de lumière découverte au XXe siècle). Son nom a été latinisé en Morinus. (fr)
  • Jean-Baptiste Morin de Villefranche (23 février 1583 (25 août 1582 ou 11 février 1582 sont des dates fautives) - 6 novembre 1656) était un médecin et un mathématicien nommé à la chaire de Mathématique de Du Hamel au Collège Royal (devenu en 1870 le Collège de France) le 3 août 1629. Il développa une activité de théoricien de l'astrologie sans faire d'enseignement officiel, puisqu'à son époque l'astrologie judiciaire, ou prédictive (la partie d'art divinatoire dans l'astrologie), avait été interdite par les papes en 1586 et 1631. Seule l'astrologie naturelle (la partie scientifique de l'astrologie) était licite, majoritairement publiée dans les Almanachs. Ce qui fut considéré comme sa théorie fut publié post mortem, 5 ans après son décès, sans contrôle [?]. Elle fut intégrée par la communauté astrologique internationale au XXe siècle, dans le corpus de la "tradition", sans analyse critique des textes. Partisan du géocentrisme, selon la version officielle, il laissa un traité, non publié, qui révoque le géocentrisme et qui annonce une astronomie selon Kepler. Il apparaît, selon les mentions officielles des privilèges d'exploitation des textes (privilège du roi de mai 1658), que l'Astrologia Gallica, parue à La Haye en 1661, soit cinq ans après sa mort, NE SERAIT PAS de la main de Morin. [ Cette hypothèse paraît hautement hasardeuse. En effet l’opus majus que constitue l’Astrologia Gallica a été rédigé par Morin au moins dès 1631 (il mentionne ce projet déjà dans sa Solutio de 1631) et quasiment achevé en 1648, selon ses propres dires. Morin a peaufiné cette véritable encyclopédie de 784 pages, reprenant tous ses travaux jusqu’à la fin de sa vie, mais il n’eut ni le temps, ni peut-être plus prosaïquement les moyens pécuniaires pour la faire imprimer. On y trouve des ajouts postérieurs à 1648, comme la réfutation du Syntagma Philosphiae Epicuri de "l'épicurien" Pierre Gassendi (œuvre parue en 1649 à Lyon) — reprise de sa Dissertatio ... De Atomis, et Vacuo Contra Petri Gassendi Philosophiam Epicuream ..., de 32 pages, parue à Paris en 1650 et de sa Defensio suae Dissertationis De Atomis & Vacuo; adversus Petri Gassendi Philosophiam Epicuream. Contra Francisci Bernerii ..., de 136 pages, parue à Paris en 1651 —, ainsi que la discussion de l'éclipse totale de soleil du lundi 8 avril 1652 en Angleterre, mais partielle en France, l'un des fameux lundis noir (« Black Monday ») des Anglais. ] Il contesta que la solution au problème des longitudes en mer soit réglée par un mécanisme d'horlogerie. Il se trompait, car cette solution proposée au XVIIIe siècle par l'anglais John Harrison se révéla concluante, et pratique par tous temps de navigation. Il échangea une correspondance avec Descartes sur la théorie de la composition de la lumière, ayant un intérêt certain, avançant la notion théorique de grain et de "granulité", (avant celle des quanta de lumière découverte au XXe siècle). Son nom a été latinisé en Morinus. (fr)
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  • Jean-Baptiste Morin de Villefranche (23 février 1583 (25 août 1582 ou 11 février 1582 sont des dates fautives) - 6 novembre 1656) était un médecin et un mathématicien nommé à la chaire de Mathématique de Du Hamel au Collège Royal (devenu en 1870 le Collège de France) le 3 août 1629. Il développa une activité de théoricien de l'astrologie sans faire d'enseignement officiel, puisqu'à son époque l'astrologie judiciaire, ou prédictive (la partie d'art divinatoire dans l'astrologie), avait été interdite par les papes en 1586 et 1631. Seule l'astrologie naturelle (la partie scientifique de l'astrologie) était licite, majoritairement publiée dans les Almanachs. (fr)
  • Jean-Baptiste Morin de Villefranche (23 février 1583 (25 août 1582 ou 11 février 1582 sont des dates fautives) - 6 novembre 1656) était un médecin et un mathématicien nommé à la chaire de Mathématique de Du Hamel au Collège Royal (devenu en 1870 le Collège de France) le 3 août 1629. Il développa une activité de théoricien de l'astrologie sans faire d'enseignement officiel, puisqu'à son époque l'astrologie judiciaire, ou prédictive (la partie d'art divinatoire dans l'astrologie), avait été interdite par les papes en 1586 et 1631. Seule l'astrologie naturelle (la partie scientifique de l'astrologie) était licite, majoritairement publiée dans les Almanachs. (fr)
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