Les 13 et 14 mai 1998, des émeutes se sont produites à Jakarta, capitale de l'Indonésie. D'autres émeutes eurent lieu à Surakarta (Java central) les 14 et 15 mai. De nombreux magasins appartenant à des Indonésiens d'origine chinoise ont été attaqués et pillés. Lors de ces émeutes, plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort. La plupart étaient des personnes piégées dans l'incendie du centre commercial « Mega Mall » de la ville nouvelle de Lippo Karawaci à l'ouest de Jakarta. Parmi elles, il y avait un grand nombre de pillards, venus profiter du désordre suscité par les attaques de magasins.

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  • Les 13 et 14 mai 1998, des émeutes se sont produites à Jakarta, capitale de l'Indonésie. D'autres émeutes eurent lieu à Surakarta (Java central) les 14 et 15 mai. De nombreux magasins appartenant à des Indonésiens d'origine chinoise ont été attaqués et pillés. Lors de ces émeutes, plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort. La plupart étaient des personnes piégées dans l'incendie du centre commercial « Mega Mall » de la ville nouvelle de Lippo Karawaci à l'ouest de Jakarta. Parmi elles, il y avait un grand nombre de pillards, venus profiter du désordre suscité par les attaques de magasins. Ces émeutes amèneront à la démission, le 21 mai 1998, du président Soeharto, parvenu au pouvoir en 1966 dans la foulée de massacres qui avaient fait entre 500 000 et 1 million de morts, et régulièrement réélu depuis par un Parlement taillé sur mesure. Plusieurs témoignages, recueillis en particulier par une équipe de la chaine de télévision française France 2 s'accordent sur la façon dont se sont déroulées ces attaques et pillages. Le scénario était identique : un camion s'arrête devant une vitrine. En descendent de dix à vingt hommes habillés de façon identique, la coupe rase, en ordre discipliné. Ils commencent à s'attaquer à la vitrine. Un attroupement se forme. Le groupe brise la vitrine et commence à en extraire des marchandises, tout en invitant la foule à faire de même. Celle-ci finit par céder et s'adonne au pillage. Le groupe remonte dans le camion et disparaît. Des témoignages sur les violences ont notamment pu être recueillis par les membres d'une équipe d'enquêteurs formée et dirigée par le père jésuite Sandyawan Sumardi, qui a comptabilisé 182 cas de viols collectifs perpétrés par des militaires en civil dans le cadre d'une campagne destinée à terroriser les Indonésiens d'origine chinoise. L'armée et le gouvernement ont tenté de le discréditer et l'intimider sans succès. Les autorités furent finalement contraintes de promettre une enquête officielle. À l'issue de cette enquête, le gouvernement déclarait néanmoins ne pas détenir de preuves de ces viols. Le père Sandyawan eut beaucoup de mal à convaincre l'opinion de ces exactions. Les preuves étaient difficiles à recueillir car les victimes des viols ne parlaient que sous condition d'anonymat. Sa tâche ne fut pas facilitée par des photos truquées montrant des femmes chinoises torturées qui circulaient sur Internet, ce qui avait suscité le scepticisme de certaines personnalités indonésiennes d'origine chinoise envers les déclarations des victimes. (fr)
  • Les 13 et 14 mai 1998, des émeutes se sont produites à Jakarta, capitale de l'Indonésie. D'autres émeutes eurent lieu à Surakarta (Java central) les 14 et 15 mai. De nombreux magasins appartenant à des Indonésiens d'origine chinoise ont été attaqués et pillés. Lors de ces émeutes, plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort. La plupart étaient des personnes piégées dans l'incendie du centre commercial « Mega Mall » de la ville nouvelle de Lippo Karawaci à l'ouest de Jakarta. Parmi elles, il y avait un grand nombre de pillards, venus profiter du désordre suscité par les attaques de magasins. Ces émeutes amèneront à la démission, le 21 mai 1998, du président Soeharto, parvenu au pouvoir en 1966 dans la foulée de massacres qui avaient fait entre 500 000 et 1 million de morts, et régulièrement réélu depuis par un Parlement taillé sur mesure. Plusieurs témoignages, recueillis en particulier par une équipe de la chaine de télévision française France 2 s'accordent sur la façon dont se sont déroulées ces attaques et pillages. Le scénario était identique : un camion s'arrête devant une vitrine. En descendent de dix à vingt hommes habillés de façon identique, la coupe rase, en ordre discipliné. Ils commencent à s'attaquer à la vitrine. Un attroupement se forme. Le groupe brise la vitrine et commence à en extraire des marchandises, tout en invitant la foule à faire de même. Celle-ci finit par céder et s'adonne au pillage. Le groupe remonte dans le camion et disparaît. Des témoignages sur les violences ont notamment pu être recueillis par les membres d'une équipe d'enquêteurs formée et dirigée par le père jésuite Sandyawan Sumardi, qui a comptabilisé 182 cas de viols collectifs perpétrés par des militaires en civil dans le cadre d'une campagne destinée à terroriser les Indonésiens d'origine chinoise. L'armée et le gouvernement ont tenté de le discréditer et l'intimider sans succès. Les autorités furent finalement contraintes de promettre une enquête officielle. À l'issue de cette enquête, le gouvernement déclarait néanmoins ne pas détenir de preuves de ces viols. Le père Sandyawan eut beaucoup de mal à convaincre l'opinion de ces exactions. Les preuves étaient difficiles à recueillir car les victimes des viols ne parlaient que sous condition d'anonymat. Sa tâche ne fut pas facilitée par des photos truquées montrant des femmes chinoises torturées qui circulaient sur Internet, ce qui avait suscité le scepticisme de certaines personnalités indonésiennes d'origine chinoise envers les déclarations des victimes. (fr)
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  • http://www.teleologie.org/OT/textes/txteveindo2.html|titre=Le grand pillage de Jakarta en mai 1998 (fr)
  • http://www.ahrchk.net/statements/mainfile.php/2003statement/87/|titre=INDONESIA: Five years after May 1998 (fr)
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  • Les 13 et 14 mai 1998, des émeutes se sont produites à Jakarta, capitale de l'Indonésie. D'autres émeutes eurent lieu à Surakarta (Java central) les 14 et 15 mai. De nombreux magasins appartenant à des Indonésiens d'origine chinoise ont été attaqués et pillés. Lors de ces émeutes, plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort. La plupart étaient des personnes piégées dans l'incendie du centre commercial « Mega Mall » de la ville nouvelle de Lippo Karawaci à l'ouest de Jakarta. Parmi elles, il y avait un grand nombre de pillards, venus profiter du désordre suscité par les attaques de magasins. (fr)
  • Les 13 et 14 mai 1998, des émeutes se sont produites à Jakarta, capitale de l'Indonésie. D'autres émeutes eurent lieu à Surakarta (Java central) les 14 et 15 mai. De nombreux magasins appartenant à des Indonésiens d'origine chinoise ont été attaqués et pillés. Lors de ces émeutes, plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort. La plupart étaient des personnes piégées dans l'incendie du centre commercial « Mega Mall » de la ville nouvelle de Lippo Karawaci à l'ouest de Jakarta. Parmi elles, il y avait un grand nombre de pillards, venus profiter du désordre suscité par les attaques de magasins. (fr)
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  • Bạo loạn tháng 5 năm 1998 ở Indonesia (vi)
  • May 1998 riots of Indonesia (en)
  • Tumultos na Indonésia em maio de 1998 (pt)
  • Émeutes de Jakarta de mai 1998 (fr)
  • 黑色五月暴动 (zh)
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