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- Les émeutes de 1969 à Curaçao sont un mouvement protestataire qui frappe l'île de Curaçao, dans les Antilles, alors composante des Antilles néerlandaises, un territoire autonome du royaume des Pays-Bas. Les protestations se déroulent surtout le 30 mai mais se poursuivent jusqu'à la nuit du 31 mai au 1er juin. Elles ont pour origine une grève des travailleurs de l'industrie pétrolière, qui prend un tournant violent, marqué par des destructions de bâtiments et de véhicules au centre du quartier d'affaires de Willemstad, capitale de l'île. Les causes de ces émeutes sont variées. L'économie insulaire est alors en crise après des décennies de prospérité apportées par la manne pétrolière et le chômage augmente. En 1954, l'île devient membre de la fédération des Antilles néerlandaises, qui regroupe les colonies hollandaises de la région. Si l'autonomie s'accroît, les opposants au colonialisme y voient surtout une manière de perpétuer la domination coloniale, avec un racisme toujours latent depuis l'abolition de l'esclavage en 1863, ainsi que de fortes inégalités. Des mouvements proches du Black Power se développent, dans le sillage des évolutions en cours aux Etats-Unis et ailleurs dans la région. Le parti démocrate, qui domine la scène local, ne parvient alors pas à mettre en œuvre ses promesses de prospérité, permettant l'essor des idées radicales et socialistes dans les années 1960. En 1969, des tensions émergent dans des négociations sur les conditions de travail entre un sous-traitant de Shell et ses employés. Le conflit s'étend et débouche sur une grève le 30 mai, qui se transforme vite en émeutes. Deux personnes meurent lors de ces émeutes et la plupart du centre de Willemstad est ravagé, tandis que des centaines de personnes sont arrêtées. Rapidement, les demandes des manifestants sont satisfaites, avec des hausses de salaires et la démission du gouvernement des Antilles néerlandaises. Pour cette dernière, c'est un tournant. Les élections de septembre conduisent à la victoire des chefs de ce mouvement de grève. En parallèle, une commission enquête sur ces émeutes et dénonce comme causes les tensions raciales, les difficultés économiques et des erreurs du gouvernement et de la police. Aux Pays-Bas, le gouvernement doit participer à la décolonisation de ses territoires caribéens. En 1975, le Surinam devient indépendant mais les leaders des Antilles néerlandaises préfèrent un statut d’autonomie, pour éviter d'éventuelles conséquences économiques néfastes. En revanche, des tensions apparaissent entre les composantes de cette fédération et Aruba s'en retire en 1986, tandis que Curaçao voit l'affirmation d'une culture locale, marquée par l'usage accru du papiamentu, la langue insulaire, participant d'une identité propre en pleine construction. (fr)
- Les émeutes de 1969 à Curaçao sont un mouvement protestataire qui frappe l'île de Curaçao, dans les Antilles, alors composante des Antilles néerlandaises, un territoire autonome du royaume des Pays-Bas. Les protestations se déroulent surtout le 30 mai mais se poursuivent jusqu'à la nuit du 31 mai au 1er juin. Elles ont pour origine une grève des travailleurs de l'industrie pétrolière, qui prend un tournant violent, marqué par des destructions de bâtiments et de véhicules au centre du quartier d'affaires de Willemstad, capitale de l'île. Les causes de ces émeutes sont variées. L'économie insulaire est alors en crise après des décennies de prospérité apportées par la manne pétrolière et le chômage augmente. En 1954, l'île devient membre de la fédération des Antilles néerlandaises, qui regroupe les colonies hollandaises de la région. Si l'autonomie s'accroît, les opposants au colonialisme y voient surtout une manière de perpétuer la domination coloniale, avec un racisme toujours latent depuis l'abolition de l'esclavage en 1863, ainsi que de fortes inégalités. Des mouvements proches du Black Power se développent, dans le sillage des évolutions en cours aux Etats-Unis et ailleurs dans la région. Le parti démocrate, qui domine la scène local, ne parvient alors pas à mettre en œuvre ses promesses de prospérité, permettant l'essor des idées radicales et socialistes dans les années 1960. En 1969, des tensions émergent dans des négociations sur les conditions de travail entre un sous-traitant de Shell et ses employés. Le conflit s'étend et débouche sur une grève le 30 mai, qui se transforme vite en émeutes. Deux personnes meurent lors de ces émeutes et la plupart du centre de Willemstad est ravagé, tandis que des centaines de personnes sont arrêtées. Rapidement, les demandes des manifestants sont satisfaites, avec des hausses de salaires et la démission du gouvernement des Antilles néerlandaises. Pour cette dernière, c'est un tournant. Les élections de septembre conduisent à la victoire des chefs de ce mouvement de grève. En parallèle, une commission enquête sur ces émeutes et dénonce comme causes les tensions raciales, les difficultés économiques et des erreurs du gouvernement et de la police. Aux Pays-Bas, le gouvernement doit participer à la décolonisation de ses territoires caribéens. En 1975, le Surinam devient indépendant mais les leaders des Antilles néerlandaises préfèrent un statut d’autonomie, pour éviter d'éventuelles conséquences économiques néfastes. En revanche, des tensions apparaissent entre les composantes de cette fédération et Aruba s'en retire en 1986, tandis que Curaçao voit l'affirmation d'une culture locale, marquée par l'usage accru du papiamentu, la langue insulaire, participant d'une identité propre en pleine construction. (fr)
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- Allison Blakely (fr)
- Eva Eckkrammer (fr)
- Gert Oostindie (fr)
- Gert Oostindie et Inge Klinkers (fr)
- R.A. Römer (fr)
- Rose Mary Allen (fr)
- Russel Dynes (fr)
- William Averette Anderson (fr)
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- New West Indian Guide / Nieuwe West-Indische Gids (fr)
- Bulletin Suisse de Linguistique Appliquée (fr)
- European Review of Latin American and Caribbean Studies (fr)
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| prop-fr:titre
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- Blacks in the Dutch World: The Evolution of Racial Imagery in a Modern Society (fr)
- The Complexity of National Identity Construction in Curaçao, Dutch Caribbean (fr)
- Labour Unions and Labour Conflict in Curaçao (fr)
- The Standardisation of Papiamentu: New Trends, Problems and Perspectives (fr)
- Decolonising the Caribbean: Dutch Policies in a Comparative Perspective (fr)
- Social Movements, Violence, and Change: The May Movement in Curaçao (fr)
- Blacks in the Dutch World: The Evolution of Racial Imagery in a Modern Society (fr)
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- Black Power, Popular Revolt, and Decolonization in the Dutch Caribbean (fr)
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- Indiana University Press (fr)
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- Les émeutes de 1969 à Curaçao sont un mouvement protestataire qui frappe l'île de Curaçao, dans les Antilles, alors composante des Antilles néerlandaises, un territoire autonome du royaume des Pays-Bas. Les protestations se déroulent surtout le 30 mai mais se poursuivent jusqu'à la nuit du 31 mai au 1er juin. Elles ont pour origine une grève des travailleurs de l'industrie pétrolière, qui prend un tournant violent, marqué par des destructions de bâtiments et de véhicules au centre du quartier d'affaires de Willemstad, capitale de l'île. (fr)
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- 1969 Curaçao uprising (en)
- Levantamiento de Curazao de 1969 (es)
- Émeutes de 1969 à Curaçao (fr)
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