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- Le système d'endiguement de la Loire dans le Loiret est l'ensemble des digues et autres ouvrages et dispositifs de régulation des écoulements hydrauliques tels que vannes et stations de pompage qui concourt à la prévention du risque d'inondation dans le Loiret à la suite d'une crue de la Loire. Les levées, dont la dénomination date du XIVe siècle, ont généralement été construites sur des digues moins élevées et beaucoup plus anciennes, les turcies, dont on retrouve des traces dès le VIIIe siècle. Louis XI a grandement contribué à la mise en œuvre d’un plan d’endiguement général des digues de Loire dépassant ainsi les seuls intérêts de l’agriculture locale. La recherche d’une garantie d’insubmersibilité des digues a entraîné un rehaussement successif des levées par ajout de matériaux. Après la crue de 1707, suivant les directives de Colbert, les digues sont rehaussées jusqu’à 5 m. Un renforcement à la base des digues par des bâtis de pieux chargés de moellons fut mis en place et des perrés furent ajoutés jusqu’à 1 ou 2 m au-dessus de l’étiage. Les grandes crues du XIXe siècle (1846, 1856 et 1866) ont généré des inondations catastrophiques et ont permis de prendre conscience de l’impossibilité d’atteindre l’insubmersibilité des digues. Le rapport de l’ingénieur Comoy démontre que l’endiguement provoque une aggravation des crues de la Loire en termes de hauteurs et de débits et préconise la construction de déversoirs. Les deversoirs d'Ouzouer, Dampierre et Jargeau datent de cette époque. Les déversoirs de Mazan (dans le val d'Ardoux) et de Saint-Martin-sur-Ocre dans le val du Gien sont plus anciens, étant d'anciens déchargeoirs. Au XXe siècle, particulièrement à partir des années 1970 deux techniques de renforcements ont été mises en œuvre pour remédier à la fragilité des digues du fait de leur caractère hétérogène : un renforcement côté val (réalisation d’un drain-filtre en partie basse) et un renforcement côté Loire (adjonction d’un masque d’argile). En 1994, le Plan Loire Grandeur Nature a été mis en place par le ministre de l’environnement. De nombreux travaux ont ainsi été mis en œuvre avec, notamment, le renforcement de certaines zones des pieds de levées dont les fondations se retrouvaient à nu du fait de l’enfoncement du lit de la Loire et sujets à une érosion élevée. La Loire est découpée dans le Loiret en seize vals hydrauliques, eux-mêmes regroupés en trois ensembles de vals : les vals du Giennois, les vals de l'Orléanais et, pour partie, les vals du Blésois. Le système global se scinde en un système d'endiguement de classe A, celui du val d'Orléans (regroupant les vals d'Orléans amont et d'Orléans aval), et treize systèmes d'endiguement de classes B et C. En 2017, le linéaire de digues s'établit dans le Loiret à 164 km dont 154 km appartiennent à l'État (94 %), 3,8 à une collectivité (2 %) et 7 à un propriétaire privé (4 %, dont 5,5 km à EDF). Parmi celles-ci figurent cinq déversoirs permettant, en cas de crue majeure, l'évacuation d'une partie du débit transporté et d'alléger ainsi la charge des eaux sur les digues. (fr)
- Le système d'endiguement de la Loire dans le Loiret est l'ensemble des digues et autres ouvrages et dispositifs de régulation des écoulements hydrauliques tels que vannes et stations de pompage qui concourt à la prévention du risque d'inondation dans le Loiret à la suite d'une crue de la Loire. Les levées, dont la dénomination date du XIVe siècle, ont généralement été construites sur des digues moins élevées et beaucoup plus anciennes, les turcies, dont on retrouve des traces dès le VIIIe siècle. Louis XI a grandement contribué à la mise en œuvre d’un plan d’endiguement général des digues de Loire dépassant ainsi les seuls intérêts de l’agriculture locale. La recherche d’une garantie d’insubmersibilité des digues a entraîné un rehaussement successif des levées par ajout de matériaux. Après la crue de 1707, suivant les directives de Colbert, les digues sont rehaussées jusqu’à 5 m. Un renforcement à la base des digues par des bâtis de pieux chargés de moellons fut mis en place et des perrés furent ajoutés jusqu’à 1 ou 2 m au-dessus de l’étiage. Les grandes crues du XIXe siècle (1846, 1856 et 1866) ont généré des inondations catastrophiques et ont permis de prendre conscience de l’impossibilité d’atteindre l’insubmersibilité des digues. Le rapport de l’ingénieur Comoy démontre que l’endiguement provoque une aggravation des crues de la Loire en termes de hauteurs et de débits et préconise la construction de déversoirs. Les deversoirs d'Ouzouer, Dampierre et Jargeau datent de cette époque. Les déversoirs de Mazan (dans le val d'Ardoux) et de Saint-Martin-sur-Ocre dans le val du Gien sont plus anciens, étant d'anciens déchargeoirs. Au XXe siècle, particulièrement à partir des années 1970 deux techniques de renforcements ont été mises en œuvre pour remédier à la fragilité des digues du fait de leur caractère hétérogène : un renforcement côté val (réalisation d’un drain-filtre en partie basse) et un renforcement côté Loire (adjonction d’un masque d’argile). En 1994, le Plan Loire Grandeur Nature a été mis en place par le ministre de l’environnement. De nombreux travaux ont ainsi été mis en œuvre avec, notamment, le renforcement de certaines zones des pieds de levées dont les fondations se retrouvaient à nu du fait de l’enfoncement du lit de la Loire et sujets à une érosion élevée. La Loire est découpée dans le Loiret en seize vals hydrauliques, eux-mêmes regroupés en trois ensembles de vals : les vals du Giennois, les vals de l'Orléanais et, pour partie, les vals du Blésois. Le système global se scinde en un système d'endiguement de classe A, celui du val d'Orléans (regroupant les vals d'Orléans amont et d'Orléans aval), et treize systèmes d'endiguement de classes B et C. En 2017, le linéaire de digues s'établit dans le Loiret à 164 km dont 154 km appartiennent à l'État (94 %), 3,8 à une collectivité (2 %) et 7 à un propriétaire privé (4 %, dont 5,5 km à EDF). Parmi celles-ci figurent cinq déversoirs permettant, en cas de crue majeure, l'évacuation d'une partie du débit transporté et d'alléger ainsi la charge des eaux sur les digues. (fr)
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