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- Salomé Nino Zourabichvili (en géorgien : სალომე ნინო ზურაბიშვილი), née le 18 mars 1952 à Paris, est une diplomate et femme d’État géorgienne née française. D'abord ambassadrice de France en Géorgie, puis ministre des Affaires étrangères de Géorgie, elle est présidente de la Géorgie depuis 2018 et la première femme à être élue à la tête de ce pays. Fille d’immigrés géorgiens installés en France depuis l'invasion soviétique de la Géorgie, elle entre dans le service diplomatique français dans les années 1970, occupant plusieurs postes à Paris, New York, Rome, Washington, Vienne, N'Djaména et Bruxelles avant d'être nommée ambassadrice de France en Géorgie par Jacques Chirac en 2003. Quelques mois plus tard, l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement en Géorgie, après la révolution des Roses, lui permet d'obtenir la citoyenneté géorgienne : elle devient ainsi la première personne à obtenir cette double nationalité. Suite à l'accord du gouvernement français, elle devient ministre des Affaires étrangères de Géorgie. Elle change radicalement la structure du ministère et remplace de nombreux ambassadeurs. Elle mène la politique étrangère durant la nouvelle orientation pro-occidentale de la Géorgie, négociant les premiers pas de l'intégration de la Géorgie au sein de l'Union européenne et de l'OTAN. Sous son impulsion, Tbilissi signe plusieurs accords avec l'Alliance nord-atlantique et négocie le Plan d'Action UE-Géorgie. Elle joue un rôle important durant la crise d'Adjarie qui voit la chute du régime d'Aslan Abachidzé dans la région autonome. Elle est également connue pour avoir négocié avec Sergueï Lavrov le retrait des bases militaires russes lors de l'accord du 30 mai 2005. Ses tentatives de normaliser les relations russo-géorgiennes doivent toutefois faire face à une large opposition du fait des initiatives russes auprès de l'OSCE pour régler le conflit d'Ossétie du Sud. Limogée par le gouvernement de Mikheïl Saakachvili en octobre 2005, elle rejoint l'opposition et forme le parti Voie de la Géorgie, à la tête duquel elle se présente à la mairie de Tbilissi en 2006. Par la suite, elle s'implique dans l'organisation de manifestations massives contre un gouvernement qu'elle accuse d'autoritarisme. Présente lors des manifestations du 7 novembre 2007, elle est nommée candidate au poste de Première ministre par l'Opposition unie lors de l'élection présidentielle anticipée de janvier 2008. En 2010, elle quitte la politique géorgienne pour retourner dans la diplomatie, cette fois-ci auprès de l'ONU. De retour en Géorgie, elle est élue comme députée sans étiquette au Parlement de Géorgie, représentant la circonscription de Mtatsminda, en 2016. Toujours sans parti, mais soutenue par le parti RG-GD au pouvoir depuis 2012, elle est élue cinquième présidente de la Géorgie lors de l'élection présidentielle de 2018. Elle donne alors la priorité à l'intégration de la Géorgie au sein de l'UE et de l'OTAN, et devient l'architecte de la déclaration de Petra, qui tente d'unifier les efforts de la Géorgie, de l'Ukraine et de la Moldavie dans cette orientation. Durant sa présidence se déroulent plusieurs événements : d'abord une crise politique interne dans laquelle elle joue le rôle de médiatrice en facilitant l'intervention du président du Conseil européen Charles Michel, puis la pandémie de Covid-19, en réponse à laquelle elle déclare l'état d'urgence dans le pays du 20 mars au 20 mai 2020. Elle doit faire face, comme ses prédécesseurs, à des conflits séparatistes en Abkhazie et en Ossétie du Sud et, dans le même contexte, à un conflit diplomatique avec la Russie : elle propose la création d'un format de négociations politiques entre Moscou, Tbilissi et les pouvoirs occidentaux pour supplémenter les discussions internationales de Genève. (fr)
- Salomé Nino Zourabichvili (en géorgien : სალომე ნინო ზურაბიშვილი), née le 18 mars 1952 à Paris, est une diplomate et femme d’État géorgienne née française. D'abord ambassadrice de France en Géorgie, puis ministre des Affaires étrangères de Géorgie, elle est présidente de la Géorgie depuis 2018 et la première femme à être élue à la tête de ce pays. Fille d’immigrés géorgiens installés en France depuis l'invasion soviétique de la Géorgie, elle entre dans le service diplomatique français dans les années 1970, occupant plusieurs postes à Paris, New York, Rome, Washington, Vienne, N'Djaména et Bruxelles avant d'être nommée ambassadrice de France en Géorgie par Jacques Chirac en 2003. Quelques mois plus tard, l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement en Géorgie, après la révolution des Roses, lui permet d'obtenir la citoyenneté géorgienne : elle devient ainsi la première personne à obtenir cette double nationalité. Suite à l'accord du gouvernement français, elle devient ministre des Affaires étrangères de Géorgie. Elle change radicalement la structure du ministère et remplace de nombreux ambassadeurs. Elle mène la politique étrangère durant la nouvelle orientation pro-occidentale de la Géorgie, négociant les premiers pas de l'intégration de la Géorgie au sein de l'Union européenne et de l'OTAN. Sous son impulsion, Tbilissi signe plusieurs accords avec l'Alliance nord-atlantique et négocie le Plan d'Action UE-Géorgie. Elle joue un rôle important durant la crise d'Adjarie qui voit la chute du régime d'Aslan Abachidzé dans la région autonome. Elle est également connue pour avoir négocié avec Sergueï Lavrov le retrait des bases militaires russes lors de l'accord du 30 mai 2005. Ses tentatives de normaliser les relations russo-géorgiennes doivent toutefois faire face à une large opposition du fait des initiatives russes auprès de l'OSCE pour régler le conflit d'Ossétie du Sud. Limogée par le gouvernement de Mikheïl Saakachvili en octobre 2005, elle rejoint l'opposition et forme le parti Voie de la Géorgie, à la tête duquel elle se présente à la mairie de Tbilissi en 2006. Par la suite, elle s'implique dans l'organisation de manifestations massives contre un gouvernement qu'elle accuse d'autoritarisme. Présente lors des manifestations du 7 novembre 2007, elle est nommée candidate au poste de Première ministre par l'Opposition unie lors de l'élection présidentielle anticipée de janvier 2008. En 2010, elle quitte la politique géorgienne pour retourner dans la diplomatie, cette fois-ci auprès de l'ONU. De retour en Géorgie, elle est élue comme députée sans étiquette au Parlement de Géorgie, représentant la circonscription de Mtatsminda, en 2016. Toujours sans parti, mais soutenue par le parti RG-GD au pouvoir depuis 2012, elle est élue cinquième présidente de la Géorgie lors de l'élection présidentielle de 2018. Elle donne alors la priorité à l'intégration de la Géorgie au sein de l'UE et de l'OTAN, et devient l'architecte de la déclaration de Petra, qui tente d'unifier les efforts de la Géorgie, de l'Ukraine et de la Moldavie dans cette orientation. Durant sa présidence se déroulent plusieurs événements : d'abord une crise politique interne dans laquelle elle joue le rôle de médiatrice en facilitant l'intervention du président du Conseil européen Charles Michel, puis la pandémie de Covid-19, en réponse à laquelle elle déclare l'état d'urgence dans le pays du 20 mars au 20 mai 2020. Elle doit faire face, comme ses prédécesseurs, à des conflits séparatistes en Abkhazie et en Ossétie du Sud et, dans le même contexte, à un conflit diplomatique avec la Russie : elle propose la création d'un format de négociations politiques entre Moscou, Tbilissi et les pouvoirs occidentaux pour supplémenter les discussions internationales de Genève. (fr)
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