À partir de juin 1992, sous la pression diplomatique internationale, des négociations de paix entre les exilés du Front Patriotique Rwandais et le gouvernement rwandais pour mettre un terme à la guerre civile débutée en 1990, débouchèrent sur une suite d'accords signés de juillet 1992 à août 1993, les Accords d'Arusha. Ces accords débutèrent par un cessez-le-feu, puis une série de dispositions politiques et militaires pour intégrer dans la société rwandaise les exilés de la diaspora rwandaise. Fin 1993, l'ONU mit en place une mission d'assistance au maintien de la paix, la MINUAR, afin de veiller à leur application. L'opposition dure aux accords d'Arusha, directement liée au pouvoir rwandais, ne fut pas intégrée dans ces accords de paix[Quoi ?].

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  • À partir de juin 1992, sous la pression diplomatique internationale, des négociations de paix entre les exilés du Front Patriotique Rwandais et le gouvernement rwandais pour mettre un terme à la guerre civile débutée en 1990, débouchèrent sur une suite d'accords signés de juillet 1992 à août 1993, les Accords d'Arusha. Ces accords débutèrent par un cessez-le-feu, puis une série de dispositions politiques et militaires pour intégrer dans la société rwandaise les exilés de la diaspora rwandaise. Fin 1993, l'ONU mit en place une mission d'assistance au maintien de la paix, la MINUAR, afin de veiller à leur application. L'opposition dure aux accords d'Arusha, directement liée au pouvoir rwandais, ne fut pas intégrée dans ces accords de paix[Quoi ?]. La situation ne s'améliora pas sur le terrain. Les étapes politiques prévues par les accords d'Arusha furent retardées et un climat entretenu par des attentats politiques et des massacres de Tutsi s'installa. La MINUAR envoya rapport sur rapport pour demander l'autorisation de procéder des dispositions préventives et des équipements efficaces. Dans ce climat, l'attentat du 6 avril 1994, non élucidé, fut l'occasion de déclencher le massacre des responsables démocrates Hutu favorables aux accords d'Arusha, et simultanément le génocide des Tutsis. Dix casques bleus belges de la Minuar furent massacrés par la garde présidentielle rwandaise dès le 7 avril 1994. Les « résolutions » prises par le Conseil de sécurité de l'ONU du 21 avril 1994 au 22 juin 1994 furent très controversées et donnèrent lieu à ce que des rescapés du génocide, et de nombreux commentateurs, appelèrent « l'abandon (ou la lâcheté) de la communauté internationale ». L'ONU et sept pays semblent plus directement impliqués au Rwanda : * À l'ONU, le secrétaire général Boutros Boutros-Ghali n'informe pas le Conseil de Sécurité du fax de Roméo Dallaire envoyé à son supérieur Maurice Baril . * 1 - La Belgique qui avait administré le Rwanda de 1923 à 1962, garde de nombreux liens et une présence dans le pays à travers ses coopérants. Sa participation militaire est déterminante au sein de la Minuar (1993 - 1996). * 2 - Le Burundi, à la frontière sud, dont la langue, la culture, les conflits et l'histoire coloniale présente des similitudes avec le Rwanda. Le Burundi venait aussi de perdre son président dans l'attentat du 6 avril 1994. * 3 - Les États-Unis ont fait la guerre à l'emploi du mot génocide pour annuler la Minuar et rapatrier les casques bleus, permettant à l’armée de Paul Kagame de prendre Kigali. Ce dernier a reçu un stage de commandement militaire (Command Staff) à Fort Leavenworth au Kansas de juin à octobre 1990. * 4 - En France, après la fin de l'opération militaire Noroît, lancée par François Mitterrand le 2 octobre 1990 à l'insu de son Premier Ministre, et de son gouvernement, qui a appris le lancement de l'opération seulement le lendemain via les médias, (cette information est suffisamment importante pour être rapportée). Le gouvernement d'Édouard Balladur ne dispose plus que de quelques dizaines d'officiers et attachés militaires sur place, au titre d'accords d'assistance militaire de 1975 et non concernés par l'accord de cessez-le-feu de juillet 1992. La France continua d'entretenir des relations politiques et diplomatiques étroites avec le Président hutu Juvénal Habyarimana, puis avec le gouvernement intérimaire créé le 8 avril 1994, responsable du génocide. * 5 - L'Ouganda, à la frontière nord, où se constitua FPR (Front patriotique rwandais), mouvement d'exilés tutsi et de quelques opposants hutu qui attaqua militairement le Rwanda pour "rentrer au pays" en octobre 1990 puis le lendemain matin de l’attentat du 6 avril 1994. * 6 - Le Vatican et l'Église catholique romaine occupaient une place prépondérante au Rwanda depuis la colonisation, notamment dans l'organisation sociale, l'éducation et l'animation culturelle du pays. * 7 - Israël a vendu au gouvernement hutu d'importantes quantités d'armes qui ont été utilisées pour perpétrer le génocide. En 2016, la Cour Suprême israélienne a décidé que les archives des ventes d’armes d’Israël au Rwanda pendant le génocide de 1994 resteraient scellées et dissimulées au public, afin de ne pas nuire à la sécurité d'Israël et à ses relations internationales. Au-delà de ces pays, l'ensemble de la communauté internationale, à travers les médias, les sociétés civiles et des décisions de l'ONU éprouva les limites de ses capacités dans la mise en œuvre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée à l'unanimité à l'Assemblée générale des Nations unies en décembre 1948 après la prise de conscience internationale du génocide des Juifs pendant la seconde Guerre mondiale. (fr)
  • À partir de juin 1992, sous la pression diplomatique internationale, des négociations de paix entre les exilés du Front Patriotique Rwandais et le gouvernement rwandais pour mettre un terme à la guerre civile débutée en 1990, débouchèrent sur une suite d'accords signés de juillet 1992 à août 1993, les Accords d'Arusha. Ces accords débutèrent par un cessez-le-feu, puis une série de dispositions politiques et militaires pour intégrer dans la société rwandaise les exilés de la diaspora rwandaise. Fin 1993, l'ONU mit en place une mission d'assistance au maintien de la paix, la MINUAR, afin de veiller à leur application. L'opposition dure aux accords d'Arusha, directement liée au pouvoir rwandais, ne fut pas intégrée dans ces accords de paix[Quoi ?]. La situation ne s'améliora pas sur le terrain. Les étapes politiques prévues par les accords d'Arusha furent retardées et un climat entretenu par des attentats politiques et des massacres de Tutsi s'installa. La MINUAR envoya rapport sur rapport pour demander l'autorisation de procéder des dispositions préventives et des équipements efficaces. Dans ce climat, l'attentat du 6 avril 1994, non élucidé, fut l'occasion de déclencher le massacre des responsables démocrates Hutu favorables aux accords d'Arusha, et simultanément le génocide des Tutsis. Dix casques bleus belges de la Minuar furent massacrés par la garde présidentielle rwandaise dès le 7 avril 1994. Les « résolutions » prises par le Conseil de sécurité de l'ONU du 21 avril 1994 au 22 juin 1994 furent très controversées et donnèrent lieu à ce que des rescapés du génocide, et de nombreux commentateurs, appelèrent « l'abandon (ou la lâcheté) de la communauté internationale ». L'ONU et sept pays semblent plus directement impliqués au Rwanda : * À l'ONU, le secrétaire général Boutros Boutros-Ghali n'informe pas le Conseil de Sécurité du fax de Roméo Dallaire envoyé à son supérieur Maurice Baril . * 1 - La Belgique qui avait administré le Rwanda de 1923 à 1962, garde de nombreux liens et une présence dans le pays à travers ses coopérants. Sa participation militaire est déterminante au sein de la Minuar (1993 - 1996). * 2 - Le Burundi, à la frontière sud, dont la langue, la culture, les conflits et l'histoire coloniale présente des similitudes avec le Rwanda. Le Burundi venait aussi de perdre son président dans l'attentat du 6 avril 1994. * 3 - Les États-Unis ont fait la guerre à l'emploi du mot génocide pour annuler la Minuar et rapatrier les casques bleus, permettant à l’armée de Paul Kagame de prendre Kigali. Ce dernier a reçu un stage de commandement militaire (Command Staff) à Fort Leavenworth au Kansas de juin à octobre 1990. * 4 - En France, après la fin de l'opération militaire Noroît, lancée par François Mitterrand le 2 octobre 1990 à l'insu de son Premier Ministre, et de son gouvernement, qui a appris le lancement de l'opération seulement le lendemain via les médias, (cette information est suffisamment importante pour être rapportée). Le gouvernement d'Édouard Balladur ne dispose plus que de quelques dizaines d'officiers et attachés militaires sur place, au titre d'accords d'assistance militaire de 1975 et non concernés par l'accord de cessez-le-feu de juillet 1992. La France continua d'entretenir des relations politiques et diplomatiques étroites avec le Président hutu Juvénal Habyarimana, puis avec le gouvernement intérimaire créé le 8 avril 1994, responsable du génocide. * 5 - L'Ouganda, à la frontière nord, où se constitua FPR (Front patriotique rwandais), mouvement d'exilés tutsi et de quelques opposants hutu qui attaqua militairement le Rwanda pour "rentrer au pays" en octobre 1990 puis le lendemain matin de l’attentat du 6 avril 1994. * 6 - Le Vatican et l'Église catholique romaine occupaient une place prépondérante au Rwanda depuis la colonisation, notamment dans l'organisation sociale, l'éducation et l'animation culturelle du pays. * 7 - Israël a vendu au gouvernement hutu d'importantes quantités d'armes qui ont été utilisées pour perpétrer le génocide. En 2016, la Cour Suprême israélienne a décidé que les archives des ventes d’armes d’Israël au Rwanda pendant le génocide de 1994 resteraient scellées et dissimulées au public, afin de ne pas nuire à la sécurité d'Israël et à ses relations internationales. Au-delà de ces pays, l'ensemble de la communauté internationale, à travers les médias, les sociétés civiles et des décisions de l'ONU éprouva les limites de ses capacités dans la mise en œuvre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée à l'unanimité à l'Assemblée générale des Nations unies en décembre 1948 après la prise de conscience internationale du génocide des Juifs pendant la seconde Guerre mondiale. (fr)
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  • À partir de juin 1992, sous la pression diplomatique internationale, des négociations de paix entre les exilés du Front Patriotique Rwandais et le gouvernement rwandais pour mettre un terme à la guerre civile débutée en 1990, débouchèrent sur une suite d'accords signés de juillet 1992 à août 1993, les Accords d'Arusha. Ces accords débutèrent par un cessez-le-feu, puis une série de dispositions politiques et militaires pour intégrer dans la société rwandaise les exilés de la diaspora rwandaise. Fin 1993, l'ONU mit en place une mission d'assistance au maintien de la paix, la MINUAR, afin de veiller à leur application. L'opposition dure aux accords d'Arusha, directement liée au pouvoir rwandais, ne fut pas intégrée dans ces accords de paix[Quoi ?]. (fr)
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  • International response to the Rwandan genocide (en)
  • Rôle de la communauté internationale dans le génocide des Tutsi au Rwanda (fr)
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