Roger Souchère, né le 21 février 1899 à Courbevoie et mort le 2 juillet 1963, est un architecte et résistant français, membre de l'OCM et fondateur du réseau Cincinnatus.

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  • Roger Souchère, né le 21 février 1899 à Courbevoie et mort le 2 juillet 1963, est un architecte et résistant français, membre de l'OCM et fondateur du réseau Cincinnatus. (fr)
  • Roger Souchère, né le 21 février 1899 à Courbevoie et mort le 2 juillet 1963, est un architecte et résistant français, membre de l'OCM et fondateur du réseau Cincinnatus. (fr)
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  • 1899-02-21 (xsd:date)
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  • Roger Georges Scipion Souchère (fr)
  • Roger Georges Scipion Souchère (fr)
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  • 1963-07-02 (xsd:date)
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  • Croix de guerre 1939-1945
  • Commandeur de la Légion d'honneur
  • Médaille de la Résistance
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Médaille de la déportation pour faits de Résistance
  • Croix du combattant
  • Médaille FFL
  • Médaille commémorative 39-45
  • Médaille des services militaires volontaires
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  • Mère : Marie Charlotte Gitton (fr)
  • Père : Paul Louis Scipion Souchère (fr)
  • Mère : Marie Charlotte Gitton (fr)
  • Père : Paul Louis Scipion Souchère (fr)
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  • Auteur (fr)
  • Rédacteur en chef de "Connaissance de l'homme" (fr)
  • Auteur (fr)
  • Rédacteur en chef de "Connaissance de l'homme" (fr)
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  • « Après les mois de cellule où la solitude n'était rompue que par les interrogatoires de la Gestapo, Compiègne, c'était la reprise de contact avec d'autres êtres pensants, avec la vie civilisée. Pour ceux qui voyaient le poteau d'exécution s'estomper, encore que la fusillade d'otages ne fût pas exclue, c'était l'explosion de vie trop longtemps comprimée, de l'homme qui retrouve un calme relatif après la grande angoisse. Pour ceux-là qui étaient au pouvoir des nazis pour des motifs honorables, c'était retrouver le contact avec l'action, avec ce que cela comporte d'espoir et de regrets d'en être éloignés. Quelques repris de justice, sans oublier les mauvais garçons. D'une façon générale, toute cette faune arrivait directement à Royallieu sans passer par la prison. La veille encore elle grouillait en liberté, puis brusquement elle était parquée avec nous, apportant sa turpitude, ses préoccupations abjectes et sa superbe. Pour certains éléments, et non des moindres, tout se terminerait sans encombre, contre versement d'une part plus ou moins considérable sur le produit des rapines, entre les mains d'un vertueux nazi ; ce serait la remise en liberté, avec la possibilité de poursuivre la carrière si bien commencée. Le hasard de la répartition dans les bâtiments et les chambres nous avait jetés dans la promiscuité la plus pénible et souvent nous avions le désagrément de nous laisser surprendre par l'allure générale ou la faconde d'un indésirable ; car, il faut bien le reconnaître : pas plus le héros que le lâche ne se recrute dans une classe déterminée de la société. Les oppositions entre les conceptions de la vie se manifestaient à chaque instant, sourdes ou violentes, et ce sont elles qui nous ont permis de prendre plus rapidement et plus complètement la mesure de notre vérité intérieure, ce sont elles qui nous ont permis de prendre la pleine conscience de la force qui nous animait tous collectivement dans les cellules de la Gestapo, ce sont elles qui ont mis en pleine lumière la foi qui allait galvaniser la France, cette foi grandiose dans la vie, dans la liberté, dans l'union de tous, d'abord pour rejeter l'Allemand, mais ensuite et surtout pour construire un avenir meilleur. La vie à Compiègne recevait tout son relief de cette dualité de concepts fondamentaux. Il y avait d'un côté tous ceux qui se lamentaient sur l'insuffisance de la soupe ou du pain, tous ceux qui bornaient leur horizon à l'aspect matériel, tous ceux qui étaient la proie du désespoir pour avoir été éloignés de leur cher et vil argent. Il y avait les autres, qui paraissaient encore plus grands et plus purs. Les nouvelles du combat, les revers de l'armée allemande, la probabilité des débarquements en Normandie ou sur la côte provençale, les projets d'évasion les plus osés et parfois réussis, voilà ce qui retenait leur intérêt et les maintenait en éveil. Déambulant par petits groupes amicaux sur la place de sport, heureux de retrouver la verdure d'un arbre, heureux de retrouver un ami qu'ils avaient cru fusillé, ceux qui étaient étonnés de n'avoir pas été exécutés échangeaient des souvenirs qui, s'ils avaient été surpris par la Gestapo, auraient pu les conduire au poteau. Au cours de ces promenades, nous avons pu nous reconnaître, nous avons pu faire le point en toute quiétude. Elles furent la trêve avant la grande souffrance, car nous y avons trouvé la certitude du triomphe de notre cause et de sa légitimité, car là se manifestait splendidement notre foi commune dans la liberté et dans l'amour de l'humanité, sans que nous soyons gênés en quoi que ce soit, dans notre union complète, par nos différences sociales, politiques, philosophiques ou religieuses. Cette foi et cet amour, nous les avons emportés au fond de nos cœurs, et c'est là que les uns y ont puisé la force de vie qui seule pouvait permettre de supporter le camp de concentration et d'en ressortir vivant, tandis que les autres ont su y trouver la raison et la justification de leur héroïsme et de leur sacrifice. Renoncer si peu que ce soit à cette foi et à cet amour avant leur triomphe définitif serait trahir nos morts ». (fr)
  • « Après les mois de cellule où la solitude n'était rompue que par les interrogatoires de la Gestapo, Compiègne, c'était la reprise de contact avec d'autres êtres pensants, avec la vie civilisée. Pour ceux qui voyaient le poteau d'exécution s'estomper, encore que la fusillade d'otages ne fût pas exclue, c'était l'explosion de vie trop longtemps comprimée, de l'homme qui retrouve un calme relatif après la grande angoisse. Pour ceux-là qui étaient au pouvoir des nazis pour des motifs honorables, c'était retrouver le contact avec l'action, avec ce que cela comporte d'espoir et de regrets d'en être éloignés. Quelques repris de justice, sans oublier les mauvais garçons. D'une façon générale, toute cette faune arrivait directement à Royallieu sans passer par la prison. La veille encore elle grouillait en liberté, puis brusquement elle était parquée avec nous, apportant sa turpitude, ses préoccupations abjectes et sa superbe. Pour certains éléments, et non des moindres, tout se terminerait sans encombre, contre versement d'une part plus ou moins considérable sur le produit des rapines, entre les mains d'un vertueux nazi ; ce serait la remise en liberté, avec la possibilité de poursuivre la carrière si bien commencée. Le hasard de la répartition dans les bâtiments et les chambres nous avait jetés dans la promiscuité la plus pénible et souvent nous avions le désagrément de nous laisser surprendre par l'allure générale ou la faconde d'un indésirable ; car, il faut bien le reconnaître : pas plus le héros que le lâche ne se recrute dans une classe déterminée de la société. Les oppositions entre les conceptions de la vie se manifestaient à chaque instant, sourdes ou violentes, et ce sont elles qui nous ont permis de prendre plus rapidement et plus complètement la mesure de notre vérité intérieure, ce sont elles qui nous ont permis de prendre la pleine conscience de la force qui nous animait tous collectivement dans les cellules de la Gestapo, ce sont elles qui ont mis en pleine lumière la foi qui allait galvaniser la France, cette foi grandiose dans la vie, dans la liberté, dans l'union de tous, d'abord pour rejeter l'Allemand, mais ensuite et surtout pour construire un avenir meilleur. La vie à Compiègne recevait tout son relief de cette dualité de concepts fondamentaux. Il y avait d'un côté tous ceux qui se lamentaient sur l'insuffisance de la soupe ou du pain, tous ceux qui bornaient leur horizon à l'aspect matériel, tous ceux qui étaient la proie du désespoir pour avoir été éloignés de leur cher et vil argent. Il y avait les autres, qui paraissaient encore plus grands et plus purs. Les nouvelles du combat, les revers de l'armée allemande, la probabilité des débarquements en Normandie ou sur la côte provençale, les projets d'évasion les plus osés et parfois réussis, voilà ce qui retenait leur intérêt et les maintenait en éveil. Déambulant par petits groupes amicaux sur la place de sport, heureux de retrouver la verdure d'un arbre, heureux de retrouver un ami qu'ils avaient cru fusillé, ceux qui étaient étonnés de n'avoir pas été exécutés échangeaient des souvenirs qui, s'ils avaient été surpris par la Gestapo, auraient pu les conduire au poteau. Au cours de ces promenades, nous avons pu nous reconnaître, nous avons pu faire le point en toute quiétude. Elles furent la trêve avant la grande souffrance, car nous y avons trouvé la certitude du triomphe de notre cause et de sa légitimité, car là se manifestait splendidement notre foi commune dans la liberté et dans l'amour de l'humanité, sans que nous soyons gênés en quoi que ce soit, dans notre union complète, par nos différences sociales, politiques, philosophiques ou religieuses. Cette foi et cet amour, nous les avons emportés au fond de nos cœurs, et c'est là que les uns y ont puisé la force de vie qui seule pouvait permettre de supporter le camp de concentration et d'en ressortir vivant, tandis que les autres ont su y trouver la raison et la justification de leur héroïsme et de leur sacrifice. Renoncer si peu que ce soit à cette foi et à cet amour avant leur triomphe définitif serait trahir nos morts ». (fr)
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  • Roger Souchère (fr)
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  • Roger Georges Scipion Souchère (fr)
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  • Ingénieur des arts et manufactures (fr)
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  • Roger Souchère, né le 21 février 1899 à Courbevoie et mort le 2 juillet 1963, est un architecte et résistant français, membre de l'OCM et fondateur du réseau Cincinnatus. (fr)
  • Roger Souchère, né le 21 février 1899 à Courbevoie et mort le 2 juillet 1963, est un architecte et résistant français, membre de l'OCM et fondateur du réseau Cincinnatus. (fr)
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