Dans les années 1980, Jacky Beillerot a cherché à identifier l'origine du syntagme rapport au savoir dans la littérature scientifique française. À l'époque, il proposait le statut d'une notion en construction. Selon lui, cette expression serait la dénomination actuelle d'un processus dans lequel la réalité n'était pas nouvelle (BEILLEROT, 1989). Bernard Charlot, pour sa part, considère que le parcours historique de la problématique du rapport au savoir va de la philosophie classique à Hegel, au moins (CHARLOT, 2005). Si la problématique est vieille, la notion respective est récente, puisque les fondements de son histoire remonte à peine à 1960, lorsque la première utilisation de l'expression ‘rapport au savoir’ est identifiée dans la littérature scientifique française. Ainsi, en 2020, ce s

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  • Dans les années 1980, Jacky Beillerot a cherché à identifier l'origine du syntagme rapport au savoir dans la littérature scientifique française. À l'époque, il proposait le statut d'une notion en construction. Selon lui, cette expression serait la dénomination actuelle d'un processus dans lequel la réalité n'était pas nouvelle (BEILLEROT, 1989). Bernard Charlot, pour sa part, considère que le parcours historique de la problématique du rapport au savoir va de la philosophie classique à Hegel, au moins (CHARLOT, 2005). Si la problématique est vieille, la notion respective est récente, puisque les fondements de son histoire remonte à peine à 1960, lorsque la première utilisation de l'expression ‘rapport au savoir’ est identifiée dans la littérature scientifique française. Ainsi, en 2020, ce syntagme a achevé 60 ans d'un une riche histoire d'épisodes et de contextes, qui offrent une trajectoire unique de succès. En fait, ce syntagme est devenu l’une des notions principales des domaines des Sciences de l’éducation et de la Didactique. Dans le scénario international, il est largement utilisé dans la recherches et/ou la productions dans ces disciplines, dans plusieurs pays francophones (par exemple, la Belgique, la Suisse et le Canada), des pays hispanophones (par exemple, l’Espagne, l’Argentine, le Chili et l’Uruguay) et Lusophones (Portugal; Brésil); parmi d'autres. Au Brésil, selon la cartographie réalisée par Cavalcanti (2015), il existe des dizaines de thèses et mémoires de master et des centaines d'articles publiés dans des revues, annales de congrès et chapitres d'ouvrages qui font référence littérale au syntagme de rapport au savoir dans leurs titres. Selon la cartographie de Bastos et Cavalcanti (2018; 2022), cette production a augmenté de manière significative ces dernières années. Un tel succès et l'utilisation croissante du syntagme au cours des dernières décennies n'impliquaient pas des avancées dans la systématisation de la production scientifique ni dans l'approfondissement théorique qui permettraient de comprendre la complexité de la problématique du rapport au savoir. Actuellement, il est possible de contempler un panorama assez diversifié de son utilisation, en raison de son lien avec les bases théoriques de différentes disciplines, notamment la Sociologie, la Psychanalyse, la Didactique, l'Anthropologie, et de sa polyvalence dans les différents contextes dans lesquels il est évoqué. Ce scénario de multidisciplinarité théorique et de polyvalence dans son utilisation dans différents contextes pose la question : quel est le statut épistémologique du rapport au savoir ? S’agit-il une notion féconde et fédératrice, qui s’appuie sur un corpus théorique multiple, mais complémentaires, ou d’une simple expression appliquée librement (sans rigueur) á des problématiques confuses et des situations dissemblables ? Ainsi, à partir du panorama de la production scientifique analysé par Cavalcanti (2015), des études menées par l’équipe NUPERES (Centre de recherche Rapport au Savoir) et d’un aperçu du scénario futur de la recherche sur la notion du rapport au savoir, nous évaluons[Interprétation personnelle ?] la reconnaissance des principaux aspects historiques et épistémologiques, de la part des chercheurs qui développent et / ou orientent la recherche au niveau stricto sensu, devient un fait essentiel de la vigilance épistémologique. Une telle vigilance est sans aucun doute indispensable à la continuité et au développement de la production scientifique - sur ce thème ou dans les différents contextes dans lesquels la notion est évoquée - pour pouvoir se développer, non seulement en quantité, mais principalement en qualité, avec plus de cohésion et de cohérence, permettant de reconnaître les différentes productions dans le cadre d’un programme de recherche. (fr)
  • Dans les années 1980, Jacky Beillerot a cherché à identifier l'origine du syntagme rapport au savoir dans la littérature scientifique française. À l'époque, il proposait le statut d'une notion en construction. Selon lui, cette expression serait la dénomination actuelle d'un processus dans lequel la réalité n'était pas nouvelle (BEILLEROT, 1989). Bernard Charlot, pour sa part, considère que le parcours historique de la problématique du rapport au savoir va de la philosophie classique à Hegel, au moins (CHARLOT, 2005). Si la problématique est vieille, la notion respective est récente, puisque les fondements de son histoire remonte à peine à 1960, lorsque la première utilisation de l'expression ‘rapport au savoir’ est identifiée dans la littérature scientifique française. Ainsi, en 2020, ce syntagme a achevé 60 ans d'un une riche histoire d'épisodes et de contextes, qui offrent une trajectoire unique de succès. En fait, ce syntagme est devenu l’une des notions principales des domaines des Sciences de l’éducation et de la Didactique. Dans le scénario international, il est largement utilisé dans la recherches et/ou la productions dans ces disciplines, dans plusieurs pays francophones (par exemple, la Belgique, la Suisse et le Canada), des pays hispanophones (par exemple, l’Espagne, l’Argentine, le Chili et l’Uruguay) et Lusophones (Portugal; Brésil); parmi d'autres. Au Brésil, selon la cartographie réalisée par Cavalcanti (2015), il existe des dizaines de thèses et mémoires de master et des centaines d'articles publiés dans des revues, annales de congrès et chapitres d'ouvrages qui font référence littérale au syntagme de rapport au savoir dans leurs titres. Selon la cartographie de Bastos et Cavalcanti (2018; 2022), cette production a augmenté de manière significative ces dernières années. Un tel succès et l'utilisation croissante du syntagme au cours des dernières décennies n'impliquaient pas des avancées dans la systématisation de la production scientifique ni dans l'approfondissement théorique qui permettraient de comprendre la complexité de la problématique du rapport au savoir. Actuellement, il est possible de contempler un panorama assez diversifié de son utilisation, en raison de son lien avec les bases théoriques de différentes disciplines, notamment la Sociologie, la Psychanalyse, la Didactique, l'Anthropologie, et de sa polyvalence dans les différents contextes dans lesquels il est évoqué. Ce scénario de multidisciplinarité théorique et de polyvalence dans son utilisation dans différents contextes pose la question : quel est le statut épistémologique du rapport au savoir ? S’agit-il une notion féconde et fédératrice, qui s’appuie sur un corpus théorique multiple, mais complémentaires, ou d’une simple expression appliquée librement (sans rigueur) á des problématiques confuses et des situations dissemblables ? Ainsi, à partir du panorama de la production scientifique analysé par Cavalcanti (2015), des études menées par l’équipe NUPERES (Centre de recherche Rapport au Savoir) et d’un aperçu du scénario futur de la recherche sur la notion du rapport au savoir, nous évaluons[Interprétation personnelle ?] la reconnaissance des principaux aspects historiques et épistémologiques, de la part des chercheurs qui développent et / ou orientent la recherche au niveau stricto sensu, devient un fait essentiel de la vigilance épistémologique. Une telle vigilance est sans aucun doute indispensable à la continuité et au développement de la production scientifique - sur ce thème ou dans les différents contextes dans lesquels la notion est évoquée - pour pouvoir se développer, non seulement en quantité, mais principalement en qualité, avec plus de cohésion et de cohérence, permettant de reconnaître les différentes productions dans le cadre d’un programme de recherche. (fr)
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  • Cléopâtre Montandon (fr)
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  • L'éducation du point de vue des enfants (fr)
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  • Dans les années 1980, Jacky Beillerot a cherché à identifier l'origine du syntagme rapport au savoir dans la littérature scientifique française. À l'époque, il proposait le statut d'une notion en construction. Selon lui, cette expression serait la dénomination actuelle d'un processus dans lequel la réalité n'était pas nouvelle (BEILLEROT, 1989). Bernard Charlot, pour sa part, considère que le parcours historique de la problématique du rapport au savoir va de la philosophie classique à Hegel, au moins (CHARLOT, 2005). Si la problématique est vieille, la notion respective est récente, puisque les fondements de son histoire remonte à peine à 1960, lorsque la première utilisation de l'expression ‘rapport au savoir’ est identifiée dans la littérature scientifique française. Ainsi, en 2020, ce s (fr)
  • Dans les années 1980, Jacky Beillerot a cherché à identifier l'origine du syntagme rapport au savoir dans la littérature scientifique française. À l'époque, il proposait le statut d'une notion en construction. Selon lui, cette expression serait la dénomination actuelle d'un processus dans lequel la réalité n'était pas nouvelle (BEILLEROT, 1989). Bernard Charlot, pour sa part, considère que le parcours historique de la problématique du rapport au savoir va de la philosophie classique à Hegel, au moins (CHARLOT, 2005). Si la problématique est vieille, la notion respective est récente, puisque les fondements de son histoire remonte à peine à 1960, lorsque la première utilisation de l'expression ‘rapport au savoir’ est identifiée dans la littérature scientifique française. Ainsi, en 2020, ce s (fr)
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  • Rapport au savoir (fr)
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