Les purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie sont un ensemble d'épurations politiques menées par le président turc Recep Tayyip Erdoğan à la suite de la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie. Une fois le coup d’État écrasé le 16 juillet 2016 et le « Conseil de la paix dans le pays » dissout, les putschistes capturés vivants ont été rapidement traduits en justice. Cependant, les mesures de répression s'étendent très vite aux membres du Mouvement Gülen, accusés d'être derrière le putsch. Puis à tous ceux qui sont soupçonnés d'être gulénistes ou en contact avec des gulénistes, à tout ce qui est lié à l'indépendantisme kurde y compris son versant politique pacifique, à de nombreux kémalistes, aux médias et associations d'opposition, et de manière générale à n'importe

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  • Les purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie sont un ensemble d'épurations politiques menées par le président turc Recep Tayyip Erdoğan à la suite de la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie. Une fois le coup d’État écrasé le 16 juillet 2016 et le « Conseil de la paix dans le pays » dissout, les putschistes capturés vivants ont été rapidement traduits en justice. Cependant, les mesures de répression s'étendent très vite aux membres du Mouvement Gülen, accusés d'être derrière le putsch. Puis à tous ceux qui sont soupçonnés d'être gulénistes ou en contact avec des gulénistes, à tout ce qui est lié à l'indépendantisme kurde y compris son versant politique pacifique, à de nombreux kémalistes, aux médias et associations d'opposition, et de manière générale à n'importe quel fonctionnaire ou membre notable de la société civile soupçonné d'être un opposant au président Erdoğan. Ces dérives autoritaires suscitent des inquiétudes sur l'avenir de la démocratie en Turquie. Au 19 août 2016, 25 917 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la tentative de coup d'État. Par ailleurs, 13 419 personnes ont été mises en détention préventive, et les passeports de 74 562 personnes ont été confisqués. De plus, près de 5 000 fonctionnaires de l'État turc ont été licenciés de leurs fonctions et 80 000 suspendus. Le gouvernement a fermé 4 262 fondations, hôpitaux, institutions éducatives, associations, médias, syndicats et entreprises. Fin octobre, 10 131 fonctionnaires supplémentaires sont limogés. Au total à la fin octobre, environ 85 000 fonctionnaires ont été démis de leur fonction et 35 000 personnes mises en prison en rapport avec le coup d'État. En novembre 2016, une nouvelle série de limogeages est lancée avec près de 15 000 renvois, dont 7 600 renvois dans la sécurité intérieure, 2 700 renvois au ministère de l'Intérieur et environ 1 200 enseignants. De plus, environ 550 associations, plusieurs médias et 19 institutions médicales sont contraintes de fermer. Cette nouvelle série ferait monter le nombre total de renvois à près de 110 000 personnes. Ainsi, entre le 15 juillet et le 18 novembre 2016, plus de 110 000 militaires, fonctionnaires, magistrats, enseignants et policiers ont été révoqués et 36 000 personnes incarcérées attendent d'être jugées pour leur implication présumée dans la tentative de coup d’État. En avril 2017, de nouvelles purges sont effectuées avec la suspension de 9 000 policiers, d'un millier de fonctionnaires de la justice, un millier de militaires et 500 universitaires. Enfin, le régime demande l'arrestation de 1 000 personnes. Quelques jours après, 5 000 fonctionnaires de la télévision sont licenciés, et les émissions de TV basées sur les rencontres amoureuses sont censurées ; l'accès à toutes les versions linguistiques de Wikipédia est bloqué sur la base de la loi no 5651. Au 12 juillet 2017, plus de 150 000 personnes ont été limogées ou suspendues de leur fonction dans l’armée, l’administration et le secteur privé et plus de 50 000 ont été arrêtées. À cette date, le président Recep Tayyip Erdoğan excluait de lever l'état d'urgence. Au 23 juillet 2017, 70 % de la presse écrite appartenait à des hommes d'affaires liés au président ou à son parti l'AKP. Au 18 avril 2018, 55 000 personnes avaient été emprisonnées. Le 17 avril 2018, l'état d'urgence est prolongé de trois mois pour la septième fois depuis le coup d'État raté. Il prend finalement fin le 19 juillet 2018. (fr)
  • Les purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie sont un ensemble d'épurations politiques menées par le président turc Recep Tayyip Erdoğan à la suite de la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie. Une fois le coup d’État écrasé le 16 juillet 2016 et le « Conseil de la paix dans le pays » dissout, les putschistes capturés vivants ont été rapidement traduits en justice. Cependant, les mesures de répression s'étendent très vite aux membres du Mouvement Gülen, accusés d'être derrière le putsch. Puis à tous ceux qui sont soupçonnés d'être gulénistes ou en contact avec des gulénistes, à tout ce qui est lié à l'indépendantisme kurde y compris son versant politique pacifique, à de nombreux kémalistes, aux médias et associations d'opposition, et de manière générale à n'importe quel fonctionnaire ou membre notable de la société civile soupçonné d'être un opposant au président Erdoğan. Ces dérives autoritaires suscitent des inquiétudes sur l'avenir de la démocratie en Turquie. Au 19 août 2016, 25 917 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la tentative de coup d'État. Par ailleurs, 13 419 personnes ont été mises en détention préventive, et les passeports de 74 562 personnes ont été confisqués. De plus, près de 5 000 fonctionnaires de l'État turc ont été licenciés de leurs fonctions et 80 000 suspendus. Le gouvernement a fermé 4 262 fondations, hôpitaux, institutions éducatives, associations, médias, syndicats et entreprises. Fin octobre, 10 131 fonctionnaires supplémentaires sont limogés. Au total à la fin octobre, environ 85 000 fonctionnaires ont été démis de leur fonction et 35 000 personnes mises en prison en rapport avec le coup d'État. En novembre 2016, une nouvelle série de limogeages est lancée avec près de 15 000 renvois, dont 7 600 renvois dans la sécurité intérieure, 2 700 renvois au ministère de l'Intérieur et environ 1 200 enseignants. De plus, environ 550 associations, plusieurs médias et 19 institutions médicales sont contraintes de fermer. Cette nouvelle série ferait monter le nombre total de renvois à près de 110 000 personnes. Ainsi, entre le 15 juillet et le 18 novembre 2016, plus de 110 000 militaires, fonctionnaires, magistrats, enseignants et policiers ont été révoqués et 36 000 personnes incarcérées attendent d'être jugées pour leur implication présumée dans la tentative de coup d’État. En avril 2017, de nouvelles purges sont effectuées avec la suspension de 9 000 policiers, d'un millier de fonctionnaires de la justice, un millier de militaires et 500 universitaires. Enfin, le régime demande l'arrestation de 1 000 personnes. Quelques jours après, 5 000 fonctionnaires de la télévision sont licenciés, et les émissions de TV basées sur les rencontres amoureuses sont censurées ; l'accès à toutes les versions linguistiques de Wikipédia est bloqué sur la base de la loi no 5651. Au 12 juillet 2017, plus de 150 000 personnes ont été limogées ou suspendues de leur fonction dans l’armée, l’administration et le secteur privé et plus de 50 000 ont été arrêtées. À cette date, le président Recep Tayyip Erdoğan excluait de lever l'état d'urgence. Au 23 juillet 2017, 70 % de la presse écrite appartenait à des hommes d'affaires liés au président ou à son parti l'AKP. Au 18 avril 2018, 55 000 personnes avaient été emprisonnées. Le 17 avril 2018, l'état d'urgence est prolongé de trois mois pour la septième fois depuis le coup d'État raté. Il prend finalement fin le 19 juillet 2018. (fr)
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  • Les purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie sont un ensemble d'épurations politiques menées par le président turc Recep Tayyip Erdoğan à la suite de la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie. Une fois le coup d’État écrasé le 16 juillet 2016 et le « Conseil de la paix dans le pays » dissout, les putschistes capturés vivants ont été rapidement traduits en justice. Cependant, les mesures de répression s'étendent très vite aux membres du Mouvement Gülen, accusés d'être derrière le putsch. Puis à tous ceux qui sont soupçonnés d'être gulénistes ou en contact avec des gulénistes, à tout ce qui est lié à l'indépendantisme kurde y compris son versant politique pacifique, à de nombreux kémalistes, aux médias et associations d'opposition, et de manière générale à n'importe (fr)
  • Les purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie sont un ensemble d'épurations politiques menées par le président turc Recep Tayyip Erdoğan à la suite de la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie. Une fois le coup d’État écrasé le 16 juillet 2016 et le « Conseil de la paix dans le pays » dissout, les putschistes capturés vivants ont été rapidement traduits en justice. Cependant, les mesures de répression s'étendent très vite aux membres du Mouvement Gülen, accusés d'être derrière le putsch. Puis à tous ceux qui sont soupçonnés d'être gulénistes ou en contact avec des gulénistes, à tout ce qui est lié à l'indépendantisme kurde y compris son versant politique pacifique, à de nombreux kémalistes, aux médias et associations d'opposition, et de manière générale à n'importe (fr)
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