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- L'Opération Source de paix (turc : Barış Pınarı Harekâtı, arabe : عملية نبع السلام) a lieu entre le 9 et le 22 octobre 2019, lors de la guerre civile syrienne. Faisant suite aux opérations Bouclier de l'Euphrate de 2016-2017 et Rameau d'olivier de 2018, elle est lancée dans le Nord de la Syrie par l'armée turque et les rebelles de l'Armée nationale syrienne contre les Forces démocratiques syriennes. L'opération est lancée après une longue période de tensions entre la Turquie et les États-Unis — pourtant alliés au sein de l'OTAN — en raison du soutien accordé par Washington aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de groupes armés formée pour lutter contre l'État islamique, mais dominée par les Kurdes des YPG, la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD), lui-même lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Entre janvier et mars 2018, les Turcs peuvent envahir la région d'Afrine en raison de son isolement, mais se heurtent ensuite à la présence des troupes américaines déployées dans les autres régions contrôlées par les FDS dans le nord-est de la Syrie. Dès mars 2018, le président américain Donald Trump, estimant la victoire contre l'État islamique acquise, annonce son intention de retirer les troupes américaines de Syrie tandis que le président turc Recep Tayyip Erdoğan affiche son intention de mener d'autres offensives contre les FDS. En juin 2018, Washington et Ankara concluent un accord à propos de la région de Manbij, puis s'entendent en août 2019 pour créer une « zone de sécurité » le long de la frontière turque. Mais le 6 octobre, après un entretien téléphonique entre Trump et Erdoğan, la présidence américaine annonce qu'elle retire ses troupes de la frontière. Le 7 octobre, les bases de Tall Abyad et Ras al-Aïn sont évacuées par les troupes américaines qui les occupaient. Le 9 octobre, la Turquie déclenche l'offensive dans ce secteur et affiche son objectif de prendre le contrôle de tout le territoire tenu par les FDS à sa frontière, sur une longueur de 440 kilomètres et une profondeur de 30 kilomètres, afin de créer une « zone de sécurité » où elle pourrait contenir les YPG et installer des réfugiés syriens vivant en Turquie. L'offensive turque est largement condamnée ou désapprouvée par la communauté internationale, tandis que la décision du président Trump de retirer les troupes américaines de Syrie et d'abandonner les FDS, prise contre l'avis de son administration, est très majoritairement critiquée par l'ensemble de la classe politique américaine. L'armée turque et les rebelles de l'Armée nationale syrienne concentrent leur offensive sur Tall Abyad et Ras al-Aïn. La première ville est prise le 13 octobre et la seconde le 20 octobre. Toutes les localités situées entre ces deux villes étant également conquises, l'armée turque prend le contrôle d'un territoire long de 120 kilomètres et profond de 30 kilomètres. Le 13 octobre, les États-Unis annoncent le retrait total de leurs troupes de la frontière turque et les autorités kurdes, le même jour, concluent un accord avec le régime syrien de Bachar el-Assad pour obtenir un déploiement de troupes de l'armée syrienne sur la frontière. Les soldats américains se retirent de toutes leurs bases dans le gouvernorat d'Alep et le gouvernorat de Raqqa. Leur retrait est suivi de l'entrée de troupes loyalistes syriennes et russes à Manbij, Kobané, Tabqa, Aïn Issa et Tall Tamer. Aucun affrontement direct n'a alors lieu entre l'armée turque et l'armée syrienne. Les Américains maintiennent toutefois leur présence dans les régions pétrolifères du gouvernorat de Deir ez-Zor et sur la frontière irakienne jusqu'à al-Tanf au sud. Le 17 octobre, une trêve de cinq jours est établie après des négociations entre la Turquie et les États-Unis. Puis le 22 octobre, un accord est conclu à Sotchi entre la Turquie et la Russie. Il laisse à Ankara le contrôle des zones conquises à Tall Abyad et Ras al-Aïn et prévoit le retrait des combattants kurdes des YPG à 30 kilomètres au-delà de toute la frontière turque. Les FDS achèvent leur retrait le 29 octobre et le 1er novembre 2019 les patrouilles russo-turques débutent près de la frontière. (fr)
- L'Opération Source de paix (turc : Barış Pınarı Harekâtı, arabe : عملية نبع السلام) a lieu entre le 9 et le 22 octobre 2019, lors de la guerre civile syrienne. Faisant suite aux opérations Bouclier de l'Euphrate de 2016-2017 et Rameau d'olivier de 2018, elle est lancée dans le Nord de la Syrie par l'armée turque et les rebelles de l'Armée nationale syrienne contre les Forces démocratiques syriennes. L'opération est lancée après une longue période de tensions entre la Turquie et les États-Unis — pourtant alliés au sein de l'OTAN — en raison du soutien accordé par Washington aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de groupes armés formée pour lutter contre l'État islamique, mais dominée par les Kurdes des YPG, la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD), lui-même lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Entre janvier et mars 2018, les Turcs peuvent envahir la région d'Afrine en raison de son isolement, mais se heurtent ensuite à la présence des troupes américaines déployées dans les autres régions contrôlées par les FDS dans le nord-est de la Syrie. Dès mars 2018, le président américain Donald Trump, estimant la victoire contre l'État islamique acquise, annonce son intention de retirer les troupes américaines de Syrie tandis que le président turc Recep Tayyip Erdoğan affiche son intention de mener d'autres offensives contre les FDS. En juin 2018, Washington et Ankara concluent un accord à propos de la région de Manbij, puis s'entendent en août 2019 pour créer une « zone de sécurité » le long de la frontière turque. Mais le 6 octobre, après un entretien téléphonique entre Trump et Erdoğan, la présidence américaine annonce qu'elle retire ses troupes de la frontière. Le 7 octobre, les bases de Tall Abyad et Ras al-Aïn sont évacuées par les troupes américaines qui les occupaient. Le 9 octobre, la Turquie déclenche l'offensive dans ce secteur et affiche son objectif de prendre le contrôle de tout le territoire tenu par les FDS à sa frontière, sur une longueur de 440 kilomètres et une profondeur de 30 kilomètres, afin de créer une « zone de sécurité » où elle pourrait contenir les YPG et installer des réfugiés syriens vivant en Turquie. L'offensive turque est largement condamnée ou désapprouvée par la communauté internationale, tandis que la décision du président Trump de retirer les troupes américaines de Syrie et d'abandonner les FDS, prise contre l'avis de son administration, est très majoritairement critiquée par l'ensemble de la classe politique américaine. L'armée turque et les rebelles de l'Armée nationale syrienne concentrent leur offensive sur Tall Abyad et Ras al-Aïn. La première ville est prise le 13 octobre et la seconde le 20 octobre. Toutes les localités situées entre ces deux villes étant également conquises, l'armée turque prend le contrôle d'un territoire long de 120 kilomètres et profond de 30 kilomètres. Le 13 octobre, les États-Unis annoncent le retrait total de leurs troupes de la frontière turque et les autorités kurdes, le même jour, concluent un accord avec le régime syrien de Bachar el-Assad pour obtenir un déploiement de troupes de l'armée syrienne sur la frontière. Les soldats américains se retirent de toutes leurs bases dans le gouvernorat d'Alep et le gouvernorat de Raqqa. Leur retrait est suivi de l'entrée de troupes loyalistes syriennes et russes à Manbij, Kobané, Tabqa, Aïn Issa et Tall Tamer. Aucun affrontement direct n'a alors lieu entre l'armée turque et l'armée syrienne. Les Américains maintiennent toutefois leur présence dans les régions pétrolifères du gouvernorat de Deir ez-Zor et sur la frontière irakienne jusqu'à al-Tanf au sud. Le 17 octobre, une trêve de cinq jours est établie après des négociations entre la Turquie et les États-Unis. Puis le 22 octobre, un accord est conclu à Sotchi entre la Turquie et la Russie. Il laisse à Ankara le contrôle des zones conquises à Tall Abyad et Ras al-Aïn et prévoit le retrait des combattants kurdes des YPG à 30 kilomètres au-delà de toute la frontière turque. Les FDS achèvent leur retrait le 29 octobre et le 1er novembre 2019 les patrouilles russo-turques débutent près de la frontière. (fr)
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