| dbo:abstract
|
- Louis-Ferdinand Nieto Peralta Adams del Rio Siete Colores est né en 1979 en Colombie. Il fut d'abord élève séminariste, mais s’est très vite passionné pour les sciences naturelles, la linguistique et la psychanalyse. Il poursuit des études à L’Université del Valle à Cali où il obtient en 2001 une Maîtrise en Psycholinguistique. Arrivé en France en 2002, Nieto fréquente les ateliers de Claude Closky et de Pat Andrea à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, d’où il est expulsé en 2008. Puis il effectue une année de post-diplôme à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Passionné de cinéma d'un autre genre, l'artiste vidéaste a toujours filmé toutes ses expériences et expérimentations, souvent réalisées avec des animaux. Pour son diplôme de fin d'année à l'Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), il présente Carlitopolis en se mettant en scène tel l'étudiant qui présente son projet de fin d'études devant un jury. Un acte banal qu'il développe de sorte à arriver à une performance absurde et trompeuse, lors de laquelle une souris de laboratoire appelée Carlito subi des expériences cruelles. Le mélange de prises de vue réelles et d'images de synthèses interroge sur la véracité des images et de la narration, et marque le point de départ de la démarche artistique de Nieto (à l'origine du scénario, de la prise de vue, de l'animation et du montage). Ce film expérimental a été présenté à nombre de festivals et a été primé plus de 15 fois. « Avec Carlitopolis, Luis Nieto reprend, à l’ère du numérique, des principes très anciens du « cinéma des premiers temps ». Les métamorphoses de sa souris Carlito ainsi que le dispositif mis en place renvoient évidemment à Méliès, ainsi qu’à des cinéastes moins connus du grand public, comme Winsor McKay (“Gertie le dinosaure”). L’illusion et l’attraction au service du plaisir du spectateur comme de celui du créateur." (Joël Magny) » En 2009, il codirige avec le primatologue Professeur Hirokazu Shibuya un protocole expérimental sur la communication animale au Japon appelé Capucine. Ce processus réussi a conduit Capucine (un singe capucin) à obtenir le titre de premier cinéaste singe au monde. Luis Nieto participe à différents festivals cinématographiques dont l'Imagine Science Film Festival (2016, 2017) ou le Festival International du film d'animation d'Annecy (2021). Ses réalisations en tant que cinéaste performeur sont produites par la société de production Autour de Minuit. Fin août 2021, Luis Nieto réalise le film animé Swallow the Universe avec le soutien du CNC et de l'Image Animée et la participation de Arte France, diffusé sur Arte. La même chaîne l'interview au sujet du film dans la foulée. « "Swallow The Universe" est un manga fleuve de type emaki (rouleau peint à la narration horizontale) qui relate l’épopée grand-guignolesque d’un jeune enfant perdu dans les jungles profondes de Mandchourie. Sa présence soudaine engendre une complète anarchie dans le monde primitif jusqu’alors parfaitement organisé des animaux de la faune locale. Doté d’une saisissante beauté, l’enfant fait naître chez les singes, tigres, tamanoirs et amphibiens l’envie et le désir de possession, entre autres passions originellement humaines. » » L'émission Tracks de la chaîne Arte lui dédie une émission en 2016. Adepte de l’exposition comme expérience active et ré-active pour le spectateur, l’artiste-conteur déploie un univers spécifique à la narration délirante et empreint de symbolisme, de cataclysme et d’ironie. Qu’il s’empare d’un sujet telle l’apocalypse, ou qu’il vienne en démiurge à l'exposition d'un autre, Nieto n'a de cesse de s'approprier tous les médiums dont il dispose - sculpture, peinture, dessin, assemblage, vidéo et autres artifices scéniques - pour parvenir à ses fins. L'important n'est autre que l’histoire à inventer et à mettre en scène, quitte à effacer le rôle selon lui superflu de l’artiste. « Nieto semble nous dire que l’art peut exister au-delà de l’artiste, tel que nous l’entendons aujourd’hui. Il ne s’intéresse pas aux sujets actuels mais creuse dans son œuvre des interrogations plus métaphysiques et théologiques. Sa fascination pour le corps ou le visage, parfois violente ou prosaïque, renvoie à une volonté de redéfinir l’humain dans son rapport à la mort et à l’invisible. Nous ne sommes que chair et sang quand le monde nous dépasse. Nieto se plaît à se définir comme un enlumineur dont le travail tour à tour grotesque et grave est d’enrichir un mystère déjà présent. » (Henri Guette) » En 2015 il participe au Salon de Montrouge, où, en tant que « manipulateur virtuose de l’animation numérique et du moulage vériste, Nieto s’aventure dans les expériences animalières et les performances sanglantes pour révéler au public l’un des derniers mouvements d’avant-garde artistique du sous-continent latino-américain : le perversionisme. » L'année suivante, il entame sa collaboration avec la galerie parisienne Da-End et participe à de nombreux salons d'Art contemporain (YIA Art Fair à Bruxelles, Belgique ; YIA Art Fair à Paris, France, Art Paris Art Fair...). En 2015, il intervient à la galerie Polaris avec une performance clef dans sa carrière artistique, conçue comme un projet artistique total. Le collectionneur Ramus del Rondeaux émet comme dernière volonté de faire mouler son corps et d'y rester enfermé, afin d'achever sa collection avec ce qu'il considère être son chef d’œuvre ultime. Nieto, présent comme performeur-journaliste, suit le moulage en direct avec le public de la galerie via Skype. Le moulage, contenant encore le corps sans vie du collectionneur, intègre ensuite l'exposition de la galerie au cours d'une cérémonie accompagnée par un chanteur lyrique. A travers cette performance, « Nieto s’intéresse au système de l’art actuel qu’il cherche à remettre en question, en créant le buzz ou en brouillant les pistes. ». En 2018, il renouvelle cette réflexion lors de sa collaboration avec le mystérieux mangaka Daïchi Mori. S'inspirant des dessins du présupposé artiste japonais, Luis Nieto réalise une mise en scène complète au sein de la Galerie Da-End lors de l'exposition "Engloutir l'univers, excrémenter une fourmi" en 2019. Usant de projections, procédés holographiques et autres artifices scéniques, il interroge la légitimité de l'artiste. Peintre, plasticien, musicien, réalisateur et artiste iconoclaste, Nieto est aussi metteur en scène d’opéras depuis près de dix ans auprès de l'ensemble Le Balcon. Il a notamment participé à la mise en scène des pièces suivantes : La Métamorphose de Michael Levinas, Jakob Lenz de Wolfgang Rihm, Samstag aus Licht de Karlheinz Stockhausen (Philharmonie de Paris et l’IRCAM - Centre Georges Pompidou.). Nieto collabore avec le compositeur et réalisateur en informatique musicale colombien Marco Suárez-Cifuentes sur plusieurs projets : leur première collaboration remonte au Monologue for a Mechanical Spider en 2016, composé par Marco Suárez-Cifuentes et mise en scène par Nieto. Elle est également montré en 2021 lors des Nuits Blanches à la Cité de la Musique à Paris. Ils travaillent également sur le projet Revelo, opéra s'inspirant de l'apocalypse de Saint-Jean, et veulent en faire une expérience collective augmentée en travaillant sur la perception individuelle du spectateur. En 2018, l'opéra Tétramorphes (Revelo I) est présenté à la Biennale de Venise. En 2019, avec Le Balcon et en co-production avec l’Église de Saint-Eustache de Paris et le département IRC (Interfaces recherche/création) de l’IRCAM, ils montent l'opéra L'Agneau Mystique (Revelo II), présenté la même année sous forme d'installation-performance à l’Église Saint-Eustache, et en version théâtrale au Théâtre de l'Athénée - à Paris. Le duo réalise aussi Le fils de l'Homme, opéra pour soprano accompagné d'un dispositif électroacoustique multicanal et d'un dispositif visuel (2020). Un an après, il présente Revelo, spectacle lyrique et visuel en quatre tableaux, au Théâtre Mayor Julio Mario Santodomingo – Théâtre Jorge Eliecer Gaitán – à Bogotá, Colombie. (fr)
- Louis-Ferdinand Nieto Peralta Adams del Rio Siete Colores est né en 1979 en Colombie. Il fut d'abord élève séminariste, mais s’est très vite passionné pour les sciences naturelles, la linguistique et la psychanalyse. Il poursuit des études à L’Université del Valle à Cali où il obtient en 2001 une Maîtrise en Psycholinguistique. Arrivé en France en 2002, Nieto fréquente les ateliers de Claude Closky et de Pat Andrea à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, d’où il est expulsé en 2008. Puis il effectue une année de post-diplôme à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Passionné de cinéma d'un autre genre, l'artiste vidéaste a toujours filmé toutes ses expériences et expérimentations, souvent réalisées avec des animaux. Pour son diplôme de fin d'année à l'Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), il présente Carlitopolis en se mettant en scène tel l'étudiant qui présente son projet de fin d'études devant un jury. Un acte banal qu'il développe de sorte à arriver à une performance absurde et trompeuse, lors de laquelle une souris de laboratoire appelée Carlito subi des expériences cruelles. Le mélange de prises de vue réelles et d'images de synthèses interroge sur la véracité des images et de la narration, et marque le point de départ de la démarche artistique de Nieto (à l'origine du scénario, de la prise de vue, de l'animation et du montage). Ce film expérimental a été présenté à nombre de festivals et a été primé plus de 15 fois. « Avec Carlitopolis, Luis Nieto reprend, à l’ère du numérique, des principes très anciens du « cinéma des premiers temps ». Les métamorphoses de sa souris Carlito ainsi que le dispositif mis en place renvoient évidemment à Méliès, ainsi qu’à des cinéastes moins connus du grand public, comme Winsor McKay (“Gertie le dinosaure”). L’illusion et l’attraction au service du plaisir du spectateur comme de celui du créateur." (Joël Magny) » En 2009, il codirige avec le primatologue Professeur Hirokazu Shibuya un protocole expérimental sur la communication animale au Japon appelé Capucine. Ce processus réussi a conduit Capucine (un singe capucin) à obtenir le titre de premier cinéaste singe au monde. Luis Nieto participe à différents festivals cinématographiques dont l'Imagine Science Film Festival (2016, 2017) ou le Festival International du film d'animation d'Annecy (2021). Ses réalisations en tant que cinéaste performeur sont produites par la société de production Autour de Minuit. Fin août 2021, Luis Nieto réalise le film animé Swallow the Universe avec le soutien du CNC et de l'Image Animée et la participation de Arte France, diffusé sur Arte. La même chaîne l'interview au sujet du film dans la foulée. « "Swallow The Universe" est un manga fleuve de type emaki (rouleau peint à la narration horizontale) qui relate l’épopée grand-guignolesque d’un jeune enfant perdu dans les jungles profondes de Mandchourie. Sa présence soudaine engendre une complète anarchie dans le monde primitif jusqu’alors parfaitement organisé des animaux de la faune locale. Doté d’une saisissante beauté, l’enfant fait naître chez les singes, tigres, tamanoirs et amphibiens l’envie et le désir de possession, entre autres passions originellement humaines. » » L'émission Tracks de la chaîne Arte lui dédie une émission en 2016. Adepte de l’exposition comme expérience active et ré-active pour le spectateur, l’artiste-conteur déploie un univers spécifique à la narration délirante et empreint de symbolisme, de cataclysme et d’ironie. Qu’il s’empare d’un sujet telle l’apocalypse, ou qu’il vienne en démiurge à l'exposition d'un autre, Nieto n'a de cesse de s'approprier tous les médiums dont il dispose - sculpture, peinture, dessin, assemblage, vidéo et autres artifices scéniques - pour parvenir à ses fins. L'important n'est autre que l’histoire à inventer et à mettre en scène, quitte à effacer le rôle selon lui superflu de l’artiste. « Nieto semble nous dire que l’art peut exister au-delà de l’artiste, tel que nous l’entendons aujourd’hui. Il ne s’intéresse pas aux sujets actuels mais creuse dans son œuvre des interrogations plus métaphysiques et théologiques. Sa fascination pour le corps ou le visage, parfois violente ou prosaïque, renvoie à une volonté de redéfinir l’humain dans son rapport à la mort et à l’invisible. Nous ne sommes que chair et sang quand le monde nous dépasse. Nieto se plaît à se définir comme un enlumineur dont le travail tour à tour grotesque et grave est d’enrichir un mystère déjà présent. » (Henri Guette) » En 2015 il participe au Salon de Montrouge, où, en tant que « manipulateur virtuose de l’animation numérique et du moulage vériste, Nieto s’aventure dans les expériences animalières et les performances sanglantes pour révéler au public l’un des derniers mouvements d’avant-garde artistique du sous-continent latino-américain : le perversionisme. » L'année suivante, il entame sa collaboration avec la galerie parisienne Da-End et participe à de nombreux salons d'Art contemporain (YIA Art Fair à Bruxelles, Belgique ; YIA Art Fair à Paris, France, Art Paris Art Fair...). En 2015, il intervient à la galerie Polaris avec une performance clef dans sa carrière artistique, conçue comme un projet artistique total. Le collectionneur Ramus del Rondeaux émet comme dernière volonté de faire mouler son corps et d'y rester enfermé, afin d'achever sa collection avec ce qu'il considère être son chef d’œuvre ultime. Nieto, présent comme performeur-journaliste, suit le moulage en direct avec le public de la galerie via Skype. Le moulage, contenant encore le corps sans vie du collectionneur, intègre ensuite l'exposition de la galerie au cours d'une cérémonie accompagnée par un chanteur lyrique. A travers cette performance, « Nieto s’intéresse au système de l’art actuel qu’il cherche à remettre en question, en créant le buzz ou en brouillant les pistes. ». En 2018, il renouvelle cette réflexion lors de sa collaboration avec le mystérieux mangaka Daïchi Mori. S'inspirant des dessins du présupposé artiste japonais, Luis Nieto réalise une mise en scène complète au sein de la Galerie Da-End lors de l'exposition "Engloutir l'univers, excrémenter une fourmi" en 2019. Usant de projections, procédés holographiques et autres artifices scéniques, il interroge la légitimité de l'artiste. Peintre, plasticien, musicien, réalisateur et artiste iconoclaste, Nieto est aussi metteur en scène d’opéras depuis près de dix ans auprès de l'ensemble Le Balcon. Il a notamment participé à la mise en scène des pièces suivantes : La Métamorphose de Michael Levinas, Jakob Lenz de Wolfgang Rihm, Samstag aus Licht de Karlheinz Stockhausen (Philharmonie de Paris et l’IRCAM - Centre Georges Pompidou.). Nieto collabore avec le compositeur et réalisateur en informatique musicale colombien Marco Suárez-Cifuentes sur plusieurs projets : leur première collaboration remonte au Monologue for a Mechanical Spider en 2016, composé par Marco Suárez-Cifuentes et mise en scène par Nieto. Elle est également montré en 2021 lors des Nuits Blanches à la Cité de la Musique à Paris. Ils travaillent également sur le projet Revelo, opéra s'inspirant de l'apocalypse de Saint-Jean, et veulent en faire une expérience collective augmentée en travaillant sur la perception individuelle du spectateur. En 2018, l'opéra Tétramorphes (Revelo I) est présenté à la Biennale de Venise. En 2019, avec Le Balcon et en co-production avec l’Église de Saint-Eustache de Paris et le département IRC (Interfaces recherche/création) de l’IRCAM, ils montent l'opéra L'Agneau Mystique (Revelo II), présenté la même année sous forme d'installation-performance à l’Église Saint-Eustache, et en version théâtrale au Théâtre de l'Athénée - à Paris. Le duo réalise aussi Le fils de l'Homme, opéra pour soprano accompagné d'un dispositif électroacoustique multicanal et d'un dispositif visuel (2020). Un an après, il présente Revelo, spectacle lyrique et visuel en quatre tableaux, au Théâtre Mayor Julio Mario Santodomingo – Théâtre Jorge Eliecer Gaitán – à Bogotá, Colombie. (fr)
|
