La première caméra argentique du cinéma, le Kinétographe, enregistre dès 1890 les premiers films du cinéma. Le Kinétoscope est le plus ancien dispositif de l’histoire du cinéma, destiné à visualiser les œuvres photographiques donnant l’illusion du mouvement, les films enregistrés par cette caméra, qui dépassent en durée la rotation cyclique du jouet optique (limitée à deux secondes) et peuvent ainsi atteindre quelques minutes. Affirmation de John Barnes (historien) :

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  • La première caméra argentique du cinéma, le Kinétographe, enregistre dès 1890 les premiers films du cinéma. Le Kinétoscope est le plus ancien dispositif de l’histoire du cinéma, destiné à visualiser les œuvres photographiques donnant l’illusion du mouvement, les films enregistrés par cette caméra, qui dépassent en durée la rotation cyclique du jouet optique (limitée à deux secondes) et peuvent ainsi atteindre quelques minutes. Affirmation de John Barnes (historien) : « The cinema, as we know it today, began with the invention of the Kinetograph and Kinetoscope. These two instruments represent the first practical method of cinematography (le cinéma, tel que nous le connaissons aujourd'hui, commença avec l'invention du kinétographe et du kinétoscope. Ces deux machines sont la première méthode réussie de prise de vues cinématographique). » Les deux machines sont très différentes dans leur conception, et préfigurent la dichotomie qui reste valable de nos jours dans l’industrie du film : une machine vouée à la prise de vues, une autre à la visualisation des œuvres. Ce procédé à deux machines est imaginé en 1887-1888 par l’inventeur et industriel américain Thomas Edison, l’inventeur du Phonographe, qui rêve d’apporter « pour l'œil ce que le phonographe fait pour l'oreille ». En 1889, il confie l’étude et la fabrication de ce couple de machines à son bras droit, un ingénieur électricien, le franco-britannique William Kennedy Laurie Dickson. En 1891, le kinétoscope est présenté au public et à la presse, notamment le 20 mai devant une assemblée invitée de cent-cinquante militantes de la Federation of Women’s Clubs. Le quotidien américain The New York Sun relate ainsi l’événement : « Sur la face supérieure de la boîte, se trouvait un trou, de 1 pouce de diamètre environ. Et, alors qu'elles se penchaient pour regarder, elles virent l'image d’un homme. C'était une très belle image. Il s'inclina, tout en souriant et en agitant la main puis enleva son chapeau avec grâce et le plus grand naturel. Chaque mouvement était parfait... » Le film dure moins de dix secondes, dont il ne reste plus aujourd’hui que deux secondes, et s'intitule Dickson Greeting (Le Salut de Dickson), et l’homme très cérémonieux qui salue en direction du public (regard caméra) n'est autre que William Dickson. Le succès est donc au rendez-vous, et les spectatrices manifestent leur étonnement et leur enthousiasme. Dickson a montré sa liberté par rapport aux canons de la photographie et a choisi d’être filmé jusqu’à mi-cuisse, un cadrage que l’on nommera plus tard plan américain. Edison ne voit en ces succès qu’un premier pas franchi ; pour lui, le but, le couple image et son, n’est pas encore atteint et nécessite d’autres recherches. Une pause est marquée, durant laquelle le projet semble gelé. Pourtant, en 1893, la présentation à un public payant des premiers films, dont la durée varie de 30 à 60 secondes, enregistrés par le kinétographe, met en ébullition le monde des chercheurs et celui des industriels, et provoque une émergence spectaculaire internationale de procédés divers visant à enregistrer et à reproduire des images photographiques en mouvement. La course aux inventions est lancée, et débouche en 1895 sur la victoire d’un outsider, le cinématographe de Louis Lumière. Le 26 décembre 1894, un article du Lyon Républicain rapporte que « les frères Lumière [...] travaillent actuellement à la construction d’un nouveau kinétographe, non moins remarquable que celui d’Edison et dont les Lyonnais auront sous peu, croyons-nous, la primeur. » Cet article du Lyon Républicain, qui cite le kinétographe préexistant, montre bien que les frères lyonnais travaillent sur la piste ouverte par Edison. Le petit-fils de Louis, Maurice Trarieux-Lumière, souligne la généalogie des inventions : « Mon grand-père a toujours reconnu avec une parfaite probité, j'en porte témoignage, les apports de Janssen, Muybridge et Marey, inventeurs de la chronophotographie, Reynaud, Edison et surtout Dickson. » (fr)
  • La première caméra argentique du cinéma, le Kinétographe, enregistre dès 1890 les premiers films du cinéma. Le Kinétoscope est le plus ancien dispositif de l’histoire du cinéma, destiné à visualiser les œuvres photographiques donnant l’illusion du mouvement, les films enregistrés par cette caméra, qui dépassent en durée la rotation cyclique du jouet optique (limitée à deux secondes) et peuvent ainsi atteindre quelques minutes. Affirmation de John Barnes (historien) : « The cinema, as we know it today, began with the invention of the Kinetograph and Kinetoscope. These two instruments represent the first practical method of cinematography (le cinéma, tel que nous le connaissons aujourd'hui, commença avec l'invention du kinétographe et du kinétoscope. Ces deux machines sont la première méthode réussie de prise de vues cinématographique). » Les deux machines sont très différentes dans leur conception, et préfigurent la dichotomie qui reste valable de nos jours dans l’industrie du film : une machine vouée à la prise de vues, une autre à la visualisation des œuvres. Ce procédé à deux machines est imaginé en 1887-1888 par l’inventeur et industriel américain Thomas Edison, l’inventeur du Phonographe, qui rêve d’apporter « pour l'œil ce que le phonographe fait pour l'oreille ». En 1889, il confie l’étude et la fabrication de ce couple de machines à son bras droit, un ingénieur électricien, le franco-britannique William Kennedy Laurie Dickson. En 1891, le kinétoscope est présenté au public et à la presse, notamment le 20 mai devant une assemblée invitée de cent-cinquante militantes de la Federation of Women’s Clubs. Le quotidien américain The New York Sun relate ainsi l’événement : « Sur la face supérieure de la boîte, se trouvait un trou, de 1 pouce de diamètre environ. Et, alors qu'elles se penchaient pour regarder, elles virent l'image d’un homme. C'était une très belle image. Il s'inclina, tout en souriant et en agitant la main puis enleva son chapeau avec grâce et le plus grand naturel. Chaque mouvement était parfait... » Le film dure moins de dix secondes, dont il ne reste plus aujourd’hui que deux secondes, et s'intitule Dickson Greeting (Le Salut de Dickson), et l’homme très cérémonieux qui salue en direction du public (regard caméra) n'est autre que William Dickson. Le succès est donc au rendez-vous, et les spectatrices manifestent leur étonnement et leur enthousiasme. Dickson a montré sa liberté par rapport aux canons de la photographie et a choisi d’être filmé jusqu’à mi-cuisse, un cadrage que l’on nommera plus tard plan américain. Edison ne voit en ces succès qu’un premier pas franchi ; pour lui, le but, le couple image et son, n’est pas encore atteint et nécessite d’autres recherches. Une pause est marquée, durant laquelle le projet semble gelé. Pourtant, en 1893, la présentation à un public payant des premiers films, dont la durée varie de 30 à 60 secondes, enregistrés par le kinétographe, met en ébullition le monde des chercheurs et celui des industriels, et provoque une émergence spectaculaire internationale de procédés divers visant à enregistrer et à reproduire des images photographiques en mouvement. La course aux inventions est lancée, et débouche en 1895 sur la victoire d’un outsider, le cinématographe de Louis Lumière. Le 26 décembre 1894, un article du Lyon Républicain rapporte que « les frères Lumière [...] travaillent actuellement à la construction d’un nouveau kinétographe, non moins remarquable que celui d’Edison et dont les Lyonnais auront sous peu, croyons-nous, la primeur. » Cet article du Lyon Républicain, qui cite le kinétographe préexistant, montre bien que les frères lyonnais travaillent sur la piste ouverte par Edison. Le petit-fils de Louis, Maurice Trarieux-Lumière, souligne la généalogie des inventions : « Mon grand-père a toujours reconnu avec une parfaite probité, j'en porte témoignage, les apports de Janssen, Muybridge et Marey, inventeurs de la chronophotographie, Reynaud, Edison et surtout Dickson. » (fr)
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