Étant donné le caractère tabou de la sexualité, l'histoire des minorités sexuelles sur le continent africain est peu documentée. Historiquement, les Africains ont été hypersexualisés ou asexualisés par les récits colonisateurs, leur sexualité étant parfois décrite comme primitive. Aussi, une forme de censure institutionnelle serait à l'origine du manque de ressources documentaires entourant les minorités sexuelles et de genre en Afrique. On retrouve toutefois des indices de la reconnaissance d'une diversité sexuelle dès l'Antiquité.

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  • Étant donné le caractère tabou de la sexualité, l'histoire des minorités sexuelles sur le continent africain est peu documentée. Historiquement, les Africains ont été hypersexualisés ou asexualisés par les récits colonisateurs, leur sexualité étant parfois décrite comme primitive. Aussi, une forme de censure institutionnelle serait à l'origine du manque de ressources documentaires entourant les minorités sexuelles et de genre en Afrique. On retrouve toutefois des indices de la reconnaissance d'une diversité sexuelle dès l'Antiquité. Le sociologue camerounais Charles Gueboguo observe que l'homosexualité en Afrique s'est pratiquée dans plusieurs contextes (absence de partenaires du sexe opposé, rites initiatiques, travestisme), de manière parfois occasionnelle ou plus organisée, revêtant tantôt un caractère identitaire. Les mots et expressions désignant différentes pratiques homosexuelles dans les langues africaines nous indiquent qu'il s'agit de réalités qui ont été conceptualisées bien avant l'arrivée des colonisateurs. Par exemple, le kirundi, la langue parlée au Burundi, possède cinq mots pour désigner des actes homosexuels : « kuswerana nk’imbwa (faire l’amour comme des chiens) ; kwitomba (se faire l’amour) ; kunonoka (littéralement, être souple) ; kuranana inyuma (mot swahili d’origine et mal écrit en kirundi. En principe il s’écrit : kuralana nyuma et veut dire, faire l’amour de façon anale) ; ku’nyo ». À Zanzibar, le mot « kufira » désigne la pénétration anale, alors que le mot « kulambana », qui signifie « se lécher mutuellement », renvoie à l'homosexualité féminine. En yoruba, le mot « adofuro » désigne un homosexuel et, de manière plus familière, la pénétration anale. En haoussa, « yan daudu » désigne un « homme efféminé » qui joue le rôle d'épouse d'un homme. (fr)
  • Étant donné le caractère tabou de la sexualité, l'histoire des minorités sexuelles sur le continent africain est peu documentée. Historiquement, les Africains ont été hypersexualisés ou asexualisés par les récits colonisateurs, leur sexualité étant parfois décrite comme primitive. Aussi, une forme de censure institutionnelle serait à l'origine du manque de ressources documentaires entourant les minorités sexuelles et de genre en Afrique. On retrouve toutefois des indices de la reconnaissance d'une diversité sexuelle dès l'Antiquité. Le sociologue camerounais Charles Gueboguo observe que l'homosexualité en Afrique s'est pratiquée dans plusieurs contextes (absence de partenaires du sexe opposé, rites initiatiques, travestisme), de manière parfois occasionnelle ou plus organisée, revêtant tantôt un caractère identitaire. Les mots et expressions désignant différentes pratiques homosexuelles dans les langues africaines nous indiquent qu'il s'agit de réalités qui ont été conceptualisées bien avant l'arrivée des colonisateurs. Par exemple, le kirundi, la langue parlée au Burundi, possède cinq mots pour désigner des actes homosexuels : « kuswerana nk’imbwa (faire l’amour comme des chiens) ; kwitomba (se faire l’amour) ; kunonoka (littéralement, être souple) ; kuranana inyuma (mot swahili d’origine et mal écrit en kirundi. En principe il s’écrit : kuralana nyuma et veut dire, faire l’amour de façon anale) ; ku’nyo ». À Zanzibar, le mot « kufira » désigne la pénétration anale, alors que le mot « kulambana », qui signifie « se lécher mutuellement », renvoie à l'homosexualité féminine. En yoruba, le mot « adofuro » désigne un homosexuel et, de manière plus familière, la pénétration anale. En haoussa, « yan daudu » désigne un « homme efféminé » qui joue le rôle d'épouse d'un homme. (fr)
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  • Étant donné le caractère tabou de la sexualité, l'histoire des minorités sexuelles sur le continent africain est peu documentée. Historiquement, les Africains ont été hypersexualisés ou asexualisés par les récits colonisateurs, leur sexualité étant parfois décrite comme primitive. Aussi, une forme de censure institutionnelle serait à l'origine du manque de ressources documentaires entourant les minorités sexuelles et de genre en Afrique. On retrouve toutefois des indices de la reconnaissance d'une diversité sexuelle dès l'Antiquité. (fr)
  • Étant donné le caractère tabou de la sexualité, l'histoire des minorités sexuelles sur le continent africain est peu documentée. Historiquement, les Africains ont été hypersexualisés ou asexualisés par les récits colonisateurs, leur sexualité étant parfois décrite comme primitive. Aussi, une forme de censure institutionnelle serait à l'origine du manque de ressources documentaires entourant les minorités sexuelles et de genre en Afrique. On retrouve toutefois des indices de la reconnaissance d'une diversité sexuelle dès l'Antiquité. (fr)
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  • Histoire des minorités sexuelles en Afrique (fr)
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