L'histoire des théories de la gravitation nous permet de constater combien les théories de la gravitation qui se sont succédé, depuis Aristote, ont illustré les bouleversements dans la compréhension du monde. Plus tard, au Xe siècle l'astronome perse et musulman Al-Khwârizmî (ou Muhammad Ibn Musa) postula l'existence d'une force d'attraction entre les corps célestes préfigurant déjà la loi universelle de la gravitation de Newton.

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  • L'histoire des théories de la gravitation nous permet de constater combien les théories de la gravitation qui se sont succédé, depuis Aristote, ont illustré les bouleversements dans la compréhension du monde. Le mot grave veut dire lourd, pesant, en grec. Pour Aristote, un corps lourd rejoint son « lieu naturel » qui est le centre de la Terre. Il existait, dans la pensée aristotélicienne, une conception selon laquelle les lois de la physique qui régissaient les phénomènes sur terre n'étaient pas les mêmes que celles qui régissaient les manifestations que l'on pouvait observer dans le ciel. Avec la Terre en son centre, l'univers se divisait alors en deux : les mondes sublunaire et supralunaire. Selon cette vision des choses, la gravité faisait partie des lois qui gouvernaient le monde sublunaire et ne semblait avoir aucune conséquence sur le comportement des corps célestes. Plus tard, au Xe siècle l'astronome perse et musulman Al-Khwârizmî (ou Muhammad Ibn Musa) postula l'existence d'une force d'attraction entre les corps célestes préfigurant déjà la loi universelle de la gravitation de Newton. L'astronome perse et musulman Ja'far Muhammad ibn Mūsā ibn Shākir s'avère être le premier à réfuter au Xe siècle la conception aristotélicienne du monde en affirmant que les corps célestes et les sphères célestes obéissent aux mêmes lois physique que la terre, ainsi, il lie définitivement les deux mondes. Le 5 juillet 1687 les deux mondes évoqués par Aristote ont également été soudés en un seul avec la publication de Philosophiae Naturalis Principia Mathematica dans lequel Isaac Newton dévoilait sa loi universelle de la gravitation, complétant ainsi la révolution copernicienne : la Terre ne devenait qu'un astre parmi les autres. La théorie actuelle de la gravitation, la relativité générale, fut énoncée par Albert Einstein en 1915. Ce fut une révision complète de ce que l'on appelait jusque-là la « force de gravité ». Le caractère d'action à distance instantanée de la gravitation newtonienne n'était plus compatible avec les travaux d'Einstein portant sur la vitesse de la lumière. En relativité générale la gravité doit se propager à la même vitesse que la lumière. L'attraction apparente des corps massifs entre eux n'est alors plus perçue comme étant une « force » mais plutôt comme une conséquence inéluctable engendrée par la déformation de la géométrie de l'espace-temps par les objets massifs qui s'y trouvent. Le terme « interaction gravitationnelle » est désormais préférable à celui de « force gravitationnelle ». La relativité générale est à la base de la cosmologie, toutes les observations faites jusqu'à présent sont parfaitement compatibles avec elle. En astronomie elle est responsable de plusieurs phénomènes tels que l'orbite des corps célestes, la formation des étoiles, les trous noirs, etc. Pour tenter de comprendre l'histoire des « premiers instants de l'univers » (l'ère de Planck), il est capital d'élaborer une théorie quantique de la gravitation, ce qui encore, reste à faire… (fr)
  • L'histoire des théories de la gravitation nous permet de constater combien les théories de la gravitation qui se sont succédé, depuis Aristote, ont illustré les bouleversements dans la compréhension du monde. Le mot grave veut dire lourd, pesant, en grec. Pour Aristote, un corps lourd rejoint son « lieu naturel » qui est le centre de la Terre. Il existait, dans la pensée aristotélicienne, une conception selon laquelle les lois de la physique qui régissaient les phénomènes sur terre n'étaient pas les mêmes que celles qui régissaient les manifestations que l'on pouvait observer dans le ciel. Avec la Terre en son centre, l'univers se divisait alors en deux : les mondes sublunaire et supralunaire. Selon cette vision des choses, la gravité faisait partie des lois qui gouvernaient le monde sublunaire et ne semblait avoir aucune conséquence sur le comportement des corps célestes. Plus tard, au Xe siècle l'astronome perse et musulman Al-Khwârizmî (ou Muhammad Ibn Musa) postula l'existence d'une force d'attraction entre les corps célestes préfigurant déjà la loi universelle de la gravitation de Newton. L'astronome perse et musulman Ja'far Muhammad ibn Mūsā ibn Shākir s'avère être le premier à réfuter au Xe siècle la conception aristotélicienne du monde en affirmant que les corps célestes et les sphères célestes obéissent aux mêmes lois physique que la terre, ainsi, il lie définitivement les deux mondes. Le 5 juillet 1687 les deux mondes évoqués par Aristote ont également été soudés en un seul avec la publication de Philosophiae Naturalis Principia Mathematica dans lequel Isaac Newton dévoilait sa loi universelle de la gravitation, complétant ainsi la révolution copernicienne : la Terre ne devenait qu'un astre parmi les autres. La théorie actuelle de la gravitation, la relativité générale, fut énoncée par Albert Einstein en 1915. Ce fut une révision complète de ce que l'on appelait jusque-là la « force de gravité ». Le caractère d'action à distance instantanée de la gravitation newtonienne n'était plus compatible avec les travaux d'Einstein portant sur la vitesse de la lumière. En relativité générale la gravité doit se propager à la même vitesse que la lumière. L'attraction apparente des corps massifs entre eux n'est alors plus perçue comme étant une « force » mais plutôt comme une conséquence inéluctable engendrée par la déformation de la géométrie de l'espace-temps par les objets massifs qui s'y trouvent. Le terme « interaction gravitationnelle » est désormais préférable à celui de « force gravitationnelle ». La relativité générale est à la base de la cosmologie, toutes les observations faites jusqu'à présent sont parfaitement compatibles avec elle. En astronomie elle est responsable de plusieurs phénomènes tels que l'orbite des corps célestes, la formation des étoiles, les trous noirs, etc. Pour tenter de comprendre l'histoire des « premiers instants de l'univers » (l'ère de Planck), il est capital d'élaborer une théorie quantique de la gravitation, ce qui encore, reste à faire… (fr)
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  • L'histoire des théories de la gravitation nous permet de constater combien les théories de la gravitation qui se sont succédé, depuis Aristote, ont illustré les bouleversements dans la compréhension du monde. Plus tard, au Xe siècle l'astronome perse et musulman Al-Khwârizmî (ou Muhammad Ibn Musa) postula l'existence d'une force d'attraction entre les corps célestes préfigurant déjà la loi universelle de la gravitation de Newton. (fr)
  • L'histoire des théories de la gravitation nous permet de constater combien les théories de la gravitation qui se sont succédé, depuis Aristote, ont illustré les bouleversements dans la compréhension du monde. Plus tard, au Xe siècle l'astronome perse et musulman Al-Khwârizmî (ou Muhammad Ibn Musa) postula l'existence d'une force d'attraction entre les corps célestes préfigurant déjà la loi universelle de la gravitation de Newton. (fr)
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  • Histoire de la gravitation (fr)
  • History of gravitational theory (en)
  • Історія теорії гравітації (uk)
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