Une guilde de Saint-Luc ou gilde de saint Luc (aussi appelée corporation, confrérie ou compagnie de Saint-Luc) est une organisation corporative strictement réglementée de peintres, de graveurs, de sculpteurs et d'imprimeurs de la Renaissance, active depuis le XIVe siècle en Italie (Florence), aux Pays-Bas (Bruges, Anvers, Utrecht, Delft ou Leyde), les pays rhénans et la France. Ces guildes prennent ce nom en référence à saint Luc l'évangéliste, le saint patron des peintres. Dans certaines villes, comme à Anvers, un très grand nombre de métiers artistiques y sont représentés, tandis qu'à d'autres endroits comme Bruxelles, elles réunissent uniquement les peintres. Les autres métiers artistiques se retrouvent alors au sein d'autres confréries, sous la protection d'autres saints patrons.

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  • Une guilde de Saint-Luc ou gilde de saint Luc (aussi appelée corporation, confrérie ou compagnie de Saint-Luc) est une organisation corporative strictement réglementée de peintres, de graveurs, de sculpteurs et d'imprimeurs de la Renaissance, active depuis le XIVe siècle en Italie (Florence), aux Pays-Bas (Bruges, Anvers, Utrecht, Delft ou Leyde), les pays rhénans et la France. Ces guildes prennent ce nom en référence à saint Luc l'évangéliste, le saint patron des peintres. Dans certaines villes, comme à Anvers, un très grand nombre de métiers artistiques y sont représentés, tandis qu'à d'autres endroits comme Bruxelles, elles réunissent uniquement les peintres. Les autres métiers artistiques se retrouvent alors au sein d'autres confréries, sous la protection d'autres saints patrons. Albrecht Dürer décrit dans son Journal de voyage le festin organisé en son honneur par la guilde de Saint-Luc d'Anvers : « Quand on me conduisit à table, la foule des invités faisait la haie, comme pour un grand seigneur… Et, tandis que je siègeais ainsi à la place d'honneur, entra avec deux serviteurs le représentant du conseil de ville qui me donna quatre cruches de vin… Et vint ensuite Maître Pierre, charpentier de la Ville, qui m'offrit deux cruches de vin et ses compliments les plus courtois… Et tard dans la nuit, on me reconduisit solennellement aux flambeaux. » — Rapporté par Erwin Panofsky dans La Vie et l'Art d'Albrecht Dürer. Les guildes économiques connaissent un essor important dans les Pays-Bas dès le Moyen Âge, mais les guildes de Saint-Luc (en néerlandais Sint-Lucasgilde) à vocation artistique se développent plus tardivement, au début du XIVe siècle. Sous l'impulsion du commerce avec les nouvelles contrées d'Amérique, les villes flamandes deviennent d'importantes places commerciales. Anvers supplante alors Bruges et Bruxelles et s'enrichit rapidement grâce au commerce des épices (un comptoir portugais est ouvert en 1515) et le marché d'objets d'art et de luxe. D'importantes familles de commerçants et de banquiers, tels les Fugger et les Médicis, y ouvrent des bureaux et sont d'importants mécènes pour les artistes locaux. (fr)
  • Une guilde de Saint-Luc ou gilde de saint Luc (aussi appelée corporation, confrérie ou compagnie de Saint-Luc) est une organisation corporative strictement réglementée de peintres, de graveurs, de sculpteurs et d'imprimeurs de la Renaissance, active depuis le XIVe siècle en Italie (Florence), aux Pays-Bas (Bruges, Anvers, Utrecht, Delft ou Leyde), les pays rhénans et la France. Ces guildes prennent ce nom en référence à saint Luc l'évangéliste, le saint patron des peintres. Dans certaines villes, comme à Anvers, un très grand nombre de métiers artistiques y sont représentés, tandis qu'à d'autres endroits comme Bruxelles, elles réunissent uniquement les peintres. Les autres métiers artistiques se retrouvent alors au sein d'autres confréries, sous la protection d'autres saints patrons. Albrecht Dürer décrit dans son Journal de voyage le festin organisé en son honneur par la guilde de Saint-Luc d'Anvers : « Quand on me conduisit à table, la foule des invités faisait la haie, comme pour un grand seigneur… Et, tandis que je siègeais ainsi à la place d'honneur, entra avec deux serviteurs le représentant du conseil de ville qui me donna quatre cruches de vin… Et vint ensuite Maître Pierre, charpentier de la Ville, qui m'offrit deux cruches de vin et ses compliments les plus courtois… Et tard dans la nuit, on me reconduisit solennellement aux flambeaux. » — Rapporté par Erwin Panofsky dans La Vie et l'Art d'Albrecht Dürer. Les guildes économiques connaissent un essor important dans les Pays-Bas dès le Moyen Âge, mais les guildes de Saint-Luc (en néerlandais Sint-Lucasgilde) à vocation artistique se développent plus tardivement, au début du XIVe siècle. Sous l'impulsion du commerce avec les nouvelles contrées d'Amérique, les villes flamandes deviennent d'importantes places commerciales. Anvers supplante alors Bruges et Bruxelles et s'enrichit rapidement grâce au commerce des épices (un comptoir portugais est ouvert en 1515) et le marché d'objets d'art et de luxe. D'importantes familles de commerçants et de banquiers, tels les Fugger et les Médicis, y ouvrent des bureaux et sont d'importants mécènes pour les artistes locaux. (fr)
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  • Une guilde de Saint-Luc ou gilde de saint Luc (aussi appelée corporation, confrérie ou compagnie de Saint-Luc) est une organisation corporative strictement réglementée de peintres, de graveurs, de sculpteurs et d'imprimeurs de la Renaissance, active depuis le XIVe siècle en Italie (Florence), aux Pays-Bas (Bruges, Anvers, Utrecht, Delft ou Leyde), les pays rhénans et la France. Ces guildes prennent ce nom en référence à saint Luc l'évangéliste, le saint patron des peintres. Dans certaines villes, comme à Anvers, un très grand nombre de métiers artistiques y sont représentés, tandis qu'à d'autres endroits comme Bruxelles, elles réunissent uniquement les peintres. Les autres métiers artistiques se retrouvent alors au sein d'autres confréries, sous la protection d'autres saints patrons. (fr)
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  • Corporazione di San Luca (it)
  • Guilde de Saint-Luc (fr)
  • Lukasgilde (de)
  • Lukasgillen (sv)
  • Sint-Lucasgilde (nl)
  • Гильдия Святого Луки (ru)
  • Гільдія Святого Луки (uk)
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