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- La participation de la Grèce à la Première Guerre mondiale est d’abord indirecte, du fait de l’occupation de plusieurs régions du pays par les puissances belligérantes, mais elle a très vite d’importantes répercussions politiques et sociales. À partir de 1916, avec l’éclatement du « Schisme national », et surtout de 1917, la Grèce entre de plain-pied dans la guerre aux côtés de la Triple-Entente. Lorsque éclate le conflit, en août 1914, le royaume hellène proclame d’abord sa neutralité. Cependant, les pressions des grandes puissances, et surtout de la France, obligent peu à peu le pays à prendre parti dans le conflit. Plutôt germanophile et convaincu de la supériorité des empires centraux, le roi Constantin Ier se retrouve bientôt aux prises avec son Premier ministre, Elefthérios Venizélos, beaucoup plus favorable à la Triple-Entente. Le 3 octobre 1915, ce dernier autorise les troupes alliées, mises en déroute dans les Dardanelles, à débarquer à Thessalonique. En réaction, le roi démet Venizélos de ses fonctions, creusant ainsi le fossé entre vénizélistes et monarchistes. Quelques mois plus tard, le 16 septembre 1916, l’ex-Premier ministre forme, avec l’aide du général Maurice Sarrail, qui commande l’Armée d’Orient, un gouvernement provisoire à Thessalonique : c’est le début du « Schisme national ». Rapidement, le pays est divisé en trois parties : au sud, la zone dépendant du gouvernement royal (seul reconnu internationalement) avec pour capitale Athènes ; au nord, le territoire du gouvernement provisoire (Macédoine et Épire), avec pour capitale Thessalonique et, entre les deux, une zone neutre contrôlée par les forces alliées pour éviter la guerre civile. De plus en plus menacé par les Alliés, qui lui imposent un dur blocus maritime, le gouvernement monarchiste finit par être renversé. Le 11 juin 1917, le nouveau représentant de l’Entente, Charles Jonnart, remet au Premier ministre Aléxandros Zaïmis un ultimatum demandant l’abdication de Constantin Ier. Soucieux d’épargner le sang de ses sujets, le roi laisse le trône à son deuxième fils, Alexandre Ier, et part en exil en Suisse, avec le reste de sa famille. La Grèce est alors réunifiée sous le gouvernement de Venizélos qui déclare officiellement la guerre à la Duplice le 2 juillet. Cette participation du pays dans la guerre permet à la Grèce de faire partie du camp des vainqueurs après l’effondrement des puissances centrales. Aux traités de Sèvres et de Neuilly, elle reçoit ainsi d’importantes compensations territoriales pour son aide, en Thrace, en Égée et en Ionie. (fr)
- La participation de la Grèce à la Première Guerre mondiale est d’abord indirecte, du fait de l’occupation de plusieurs régions du pays par les puissances belligérantes, mais elle a très vite d’importantes répercussions politiques et sociales. À partir de 1916, avec l’éclatement du « Schisme national », et surtout de 1917, la Grèce entre de plain-pied dans la guerre aux côtés de la Triple-Entente. Lorsque éclate le conflit, en août 1914, le royaume hellène proclame d’abord sa neutralité. Cependant, les pressions des grandes puissances, et surtout de la France, obligent peu à peu le pays à prendre parti dans le conflit. Plutôt germanophile et convaincu de la supériorité des empires centraux, le roi Constantin Ier se retrouve bientôt aux prises avec son Premier ministre, Elefthérios Venizélos, beaucoup plus favorable à la Triple-Entente. Le 3 octobre 1915, ce dernier autorise les troupes alliées, mises en déroute dans les Dardanelles, à débarquer à Thessalonique. En réaction, le roi démet Venizélos de ses fonctions, creusant ainsi le fossé entre vénizélistes et monarchistes. Quelques mois plus tard, le 16 septembre 1916, l’ex-Premier ministre forme, avec l’aide du général Maurice Sarrail, qui commande l’Armée d’Orient, un gouvernement provisoire à Thessalonique : c’est le début du « Schisme national ». Rapidement, le pays est divisé en trois parties : au sud, la zone dépendant du gouvernement royal (seul reconnu internationalement) avec pour capitale Athènes ; au nord, le territoire du gouvernement provisoire (Macédoine et Épire), avec pour capitale Thessalonique et, entre les deux, une zone neutre contrôlée par les forces alliées pour éviter la guerre civile. De plus en plus menacé par les Alliés, qui lui imposent un dur blocus maritime, le gouvernement monarchiste finit par être renversé. Le 11 juin 1917, le nouveau représentant de l’Entente, Charles Jonnart, remet au Premier ministre Aléxandros Zaïmis un ultimatum demandant l’abdication de Constantin Ier. Soucieux d’épargner le sang de ses sujets, le roi laisse le trône à son deuxième fils, Alexandre Ier, et part en exil en Suisse, avec le reste de sa famille. La Grèce est alors réunifiée sous le gouvernement de Venizélos qui déclare officiellement la guerre à la Duplice le 2 juillet. Cette participation du pays dans la guerre permet à la Grèce de faire partie du camp des vainqueurs après l’effondrement des puissances centrales. Aux traités de Sèvres et de Neuilly, elle reçoit ainsi d’importantes compensations territoriales pour son aide, en Thrace, en Égée et en Ionie. (fr)
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