Le Deuxième Gouvernement Mori (第2次 森 内閣, Dai-ni-ji Mori Naikaku) est le 86e cabinet (第86代 内閣, dai-hachi-jū-roku-dai Naikaku) de l'Empire du Japon, nommé le 4 juillet 2000 par le Premier ministre Yoshirō Mori et officiellement investi par l'empereur le jour même. Il s'agit de la deuxième administration formée par Yoshirō Mori, à la suite de la victoire du Parti libéral-démocrate (PLD), qu'il préside et déjà majoritaire auparavant, aux élections législatives du 25 juin 2000. Comme le précédent gouvernement, il s'appuie sur une coalition de centre droit composée du PLD (centre droit, libéral conservatisme), du Nouveau Kōmeitō (centre d'inspiration bouddhiste) et du Parti conservateur (droite, néo-libéralisme et conservatisme).

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  • Le Deuxième Gouvernement Mori (第2次 森 内閣, Dai-ni-ji Mori Naikaku) est le 86e cabinet (第86代 内閣, dai-hachi-jū-roku-dai Naikaku) de l'Empire du Japon, nommé le 4 juillet 2000 par le Premier ministre Yoshirō Mori et officiellement investi par l'empereur le jour même. Il s'agit de la deuxième administration formée par Yoshirō Mori, à la suite de la victoire du Parti libéral-démocrate (PLD), qu'il préside et déjà majoritaire auparavant, aux élections législatives du 25 juin 2000. Comme le précédent gouvernement, il s'appuie sur une coalition de centre droit composée du PLD (centre droit, libéral conservatisme), du Nouveau Kōmeitō (centre d'inspiration bouddhiste) et du Parti conservateur (droite, néo-libéralisme et conservatisme). Yoshirō Mori devient rapidement très impopulaire. S'il ne bénéficie pas particulièrement au moment de son entrée en fonction d'un état de grâce, les sondages faisant état en avril 2000 de taux de soutien à son premier gouvernement nouvellement formé avoisinant les 40 % et une insatisfaction oscillant autour des 25 %, sa cote de popularité ne cesse de chuter tout au long de son mandat pour atteindre au printemps 2001, selon plusieurs instituts, un taux d'environ 5,7 %, ce qui en fait l'un des Premiers ministres les plus impopulaires de l'histoire du Japon. Cette impopularité est due tout d'abord aux nombreux dérapages qui restent définitivement attachés à l'image de Yoshirō Mori, mais aussi à plusieurs incidents et scandales que son gouvernement a dû gérer. Les dérapages verbaux du Premier ministre les plus représentatifs sont : * dès le 15 mai 2000, il provoque une véritable levée de boucliers dans tout le Japon mais aussi à l'étranger pour avoir décrit le Japon, lors d'une réunion avec des chef shinto, comme « la nation des dieux, avec l'empereur en son centre ». Cette déclaration fut vue par certains comme une apologie au statut divin des empereurs japonais d'avant-guerre et fut même jugée « dangereuse » par le chef de l'opposition Yukio Hatoyama. * le 8 juin 2000, lors des funérailles d'État organisées pour son prédécesseur Keizō Obuchi, Yoshirō Mori ne réussit pas à accomplir correctement le rituel bouddhiste devant le sanctuaire funéraire d'Obuchi, alors que tous les chefs d'État étrangers présents, dont le président américain Bill Clinton, s'en sont parfaitement acquitté. * lors de la campagne pour les législatives de 2000, il répond à un journaliste, qui lui faisait remarquer qu'environ la moitié des électeurs restaient encore indécis quant à leur choix de vote, que : « S'ils ne sont toujours pas intéressés par cette élection, ce serait très bien s'ils pouvaient juste dormir tout au long de cette journée (celle des élections) ». * mais surtout, Yoshirō Mori a particulièrement choqué l'opinion publique pour n'avoir pas interrompu une partie de golf qu'il était en train de jouer lorsqu'il fut averti de l'incident de l' (le 9 février 2001, le bateau école japonais Ehime Maru est percuté par le sous-marin américain USS Greeneville au large de l'île hawaïenne d'O'ahu et coule, entraînant la mort de ses 9 membres d'équipage dont 4 lycéens). Le 27 octobre 2000, le Secrétaire général du Cabinet, et donc plus proche collaborateur du Premier ministre et personnage important du gouvernement, est obligé de démissionner pour un scandale de mœurs. En effet, un hebdomadaire japonais l'avait accusé d'entretenir une relation extraconjugale, de consommer des stupéfiants et d'être proche d'une organisation d'extrême-droite, la Fédération de la Jeunesse du Japon. S'il a réfuté la plupart de ces accusations, notamment la proximité avec l'extrême-droite, le ministre a alors reconnu ne pas être « un saint », ce qui a été perçu comme un aveu notamment de l'existence d'une maîtresse. Mais Yoshirō Mori a dû également subir une forte instabilité au sein de son propre parti, notamment à travers ce qui fut appelée la « rébellion Kato », du nom du député réformateur néo-libéral qui a mené la fronde. En effet, le 20 novembre 2000, l'opposition décide de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Or, rapidement, annonce qu'il pourrait la voter pour protester contre la gestion opaque du PLD par le « groupe des 5 » et les nombreux dérapages du Premier ministre et de son cabinet. Il est bientôt rejoint en ce sens par son allié de longue date avec lequel il avait fondé au début des années 1990 un trio réformateur complété par Jun'ichirō Koizumi qui affirme alors quant à lui son soutien à Mori, issu de la même faction que lui. Quoi qu'il en soit, si les factions Katō et Yamasaki font partie des plus petites du PLD, le vote de la motion de censure par ses membres entraînerait son adoption et donc la chute du gouvernement : en effet, la coalition gouvernementale dispose d'une majorité de 272 élus sur 480, soit 31 de plus que la majorité absolue et une marge de manœuvre assez faible puisque les deux factions rebelles comprennent, une fois leurs effectifs cumulés, 64 représentants. Finalement, lors du vote le 21 novembre, Katō et Yamasaki ainsi que 40 partisans de leur fronde (dont 36 de leurs factions respectives) ne se déplacent pas, choisissant ainsi de ne pas apporter leur voix à la motion (qui est donc rejetée, par 190 voix pour et 237 contre) tout en marquant leur désaccord avec l'équipe gouvernementale. Il remanie son gouvernement le 5 décembre 2000, et le 6 janvier 2001 est mise en place l'importante réforme du gouvernement centrale préparée par son prédécesseur et votée en 1999, qui transforme profondément les administrations ministérielles. Quelques mois plus tard, après avoir survécu à une nouvelle motion de censure déposée par l'opposition le 5 mars 2001, Yoshirō Mori annonce le 20 avril 2001 sa démission de la présidence du PLD et du poste de Premier ministre. Son gouvernement reste en fonction jusqu'à l'élection de son successeur, le réformateur et populaire Jun'ichirō Koizumi, le 26 avril 2001. (fr)
  • Le Deuxième Gouvernement Mori (第2次 森 内閣, Dai-ni-ji Mori Naikaku) est le 86e cabinet (第86代 内閣, dai-hachi-jū-roku-dai Naikaku) de l'Empire du Japon, nommé le 4 juillet 2000 par le Premier ministre Yoshirō Mori et officiellement investi par l'empereur le jour même. Il s'agit de la deuxième administration formée par Yoshirō Mori, à la suite de la victoire du Parti libéral-démocrate (PLD), qu'il préside et déjà majoritaire auparavant, aux élections législatives du 25 juin 2000. Comme le précédent gouvernement, il s'appuie sur une coalition de centre droit composée du PLD (centre droit, libéral conservatisme), du Nouveau Kōmeitō (centre d'inspiration bouddhiste) et du Parti conservateur (droite, néo-libéralisme et conservatisme). Yoshirō Mori devient rapidement très impopulaire. S'il ne bénéficie pas particulièrement au moment de son entrée en fonction d'un état de grâce, les sondages faisant état en avril 2000 de taux de soutien à son premier gouvernement nouvellement formé avoisinant les 40 % et une insatisfaction oscillant autour des 25 %, sa cote de popularité ne cesse de chuter tout au long de son mandat pour atteindre au printemps 2001, selon plusieurs instituts, un taux d'environ 5,7 %, ce qui en fait l'un des Premiers ministres les plus impopulaires de l'histoire du Japon. Cette impopularité est due tout d'abord aux nombreux dérapages qui restent définitivement attachés à l'image de Yoshirō Mori, mais aussi à plusieurs incidents et scandales que son gouvernement a dû gérer. Les dérapages verbaux du Premier ministre les plus représentatifs sont : * dès le 15 mai 2000, il provoque une véritable levée de boucliers dans tout le Japon mais aussi à l'étranger pour avoir décrit le Japon, lors d'une réunion avec des chef shinto, comme « la nation des dieux, avec l'empereur en son centre ». Cette déclaration fut vue par certains comme une apologie au statut divin des empereurs japonais d'avant-guerre et fut même jugée « dangereuse » par le chef de l'opposition Yukio Hatoyama. * le 8 juin 2000, lors des funérailles d'État organisées pour son prédécesseur Keizō Obuchi, Yoshirō Mori ne réussit pas à accomplir correctement le rituel bouddhiste devant le sanctuaire funéraire d'Obuchi, alors que tous les chefs d'État étrangers présents, dont le président américain Bill Clinton, s'en sont parfaitement acquitté. * lors de la campagne pour les législatives de 2000, il répond à un journaliste, qui lui faisait remarquer qu'environ la moitié des électeurs restaient encore indécis quant à leur choix de vote, que : « S'ils ne sont toujours pas intéressés par cette élection, ce serait très bien s'ils pouvaient juste dormir tout au long de cette journée (celle des élections) ». * mais surtout, Yoshirō Mori a particulièrement choqué l'opinion publique pour n'avoir pas interrompu une partie de golf qu'il était en train de jouer lorsqu'il fut averti de l'incident de l' (le 9 février 2001, le bateau école japonais Ehime Maru est percuté par le sous-marin américain USS Greeneville au large de l'île hawaïenne d'O'ahu et coule, entraînant la mort de ses 9 membres d'équipage dont 4 lycéens). Le 27 octobre 2000, le Secrétaire général du Cabinet, et donc plus proche collaborateur du Premier ministre et personnage important du gouvernement, est obligé de démissionner pour un scandale de mœurs. En effet, un hebdomadaire japonais l'avait accusé d'entretenir une relation extraconjugale, de consommer des stupéfiants et d'être proche d'une organisation d'extrême-droite, la Fédération de la Jeunesse du Japon. S'il a réfuté la plupart de ces accusations, notamment la proximité avec l'extrême-droite, le ministre a alors reconnu ne pas être « un saint », ce qui a été perçu comme un aveu notamment de l'existence d'une maîtresse. Mais Yoshirō Mori a dû également subir une forte instabilité au sein de son propre parti, notamment à travers ce qui fut appelée la « rébellion Kato », du nom du député réformateur néo-libéral qui a mené la fronde. En effet, le 20 novembre 2000, l'opposition décide de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Or, rapidement, annonce qu'il pourrait la voter pour protester contre la gestion opaque du PLD par le « groupe des 5 » et les nombreux dérapages du Premier ministre et de son cabinet. Il est bientôt rejoint en ce sens par son allié de longue date avec lequel il avait fondé au début des années 1990 un trio réformateur complété par Jun'ichirō Koizumi qui affirme alors quant à lui son soutien à Mori, issu de la même faction que lui. Quoi qu'il en soit, si les factions Katō et Yamasaki font partie des plus petites du PLD, le vote de la motion de censure par ses membres entraînerait son adoption et donc la chute du gouvernement : en effet, la coalition gouvernementale dispose d'une majorité de 272 élus sur 480, soit 31 de plus que la majorité absolue et une marge de manœuvre assez faible puisque les deux factions rebelles comprennent, une fois leurs effectifs cumulés, 64 représentants. Finalement, lors du vote le 21 novembre, Katō et Yamasaki ainsi que 40 partisans de leur fronde (dont 36 de leurs factions respectives) ne se déplacent pas, choisissant ainsi de ne pas apporter leur voix à la motion (qui est donc rejetée, par 190 voix pour et 237 contre) tout en marquant leur désaccord avec l'équipe gouvernementale. Il remanie son gouvernement le 5 décembre 2000, et le 6 janvier 2001 est mise en place l'importante réforme du gouvernement centrale préparée par son prédécesseur et votée en 1999, qui transforme profondément les administrations ministérielles. Quelques mois plus tard, après avoir survécu à une nouvelle motion de censure déposée par l'opposition le 5 mars 2001, Yoshirō Mori annonce le 20 avril 2001 sa démission de la présidence du PLD et du poste de Premier ministre. Son gouvernement reste en fonction jusqu'à l'élection de son successeur, le réformateur et populaire Jun'ichirō Koizumi, le 26 avril 2001. (fr)
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  • Le Deuxième Gouvernement Mori (第2次 森 内閣, Dai-ni-ji Mori Naikaku) est le 86e cabinet (第86代 内閣, dai-hachi-jū-roku-dai Naikaku) de l'Empire du Japon, nommé le 4 juillet 2000 par le Premier ministre Yoshirō Mori et officiellement investi par l'empereur le jour même. Il s'agit de la deuxième administration formée par Yoshirō Mori, à la suite de la victoire du Parti libéral-démocrate (PLD), qu'il préside et déjà majoritaire auparavant, aux élections législatives du 25 juin 2000. Comme le précédent gouvernement, il s'appuie sur une coalition de centre droit composée du PLD (centre droit, libéral conservatisme), du Nouveau Kōmeitō (centre d'inspiration bouddhiste) et du Parti conservateur (droite, néo-libéralisme et conservatisme). (fr)
  • Le Deuxième Gouvernement Mori (第2次 森 内閣, Dai-ni-ji Mori Naikaku) est le 86e cabinet (第86代 内閣, dai-hachi-jū-roku-dai Naikaku) de l'Empire du Japon, nommé le 4 juillet 2000 par le Premier ministre Yoshirō Mori et officiellement investi par l'empereur le jour même. Il s'agit de la deuxième administration formée par Yoshirō Mori, à la suite de la victoire du Parti libéral-démocrate (PLD), qu'il préside et déjà majoritaire auparavant, aux élections législatives du 25 juin 2000. Comme le précédent gouvernement, il s'appuie sur une coalition de centre droit composée du PLD (centre droit, libéral conservatisme), du Nouveau Kōmeitō (centre d'inspiration bouddhiste) et du Parti conservateur (droite, néo-libéralisme et conservatisme). (fr)
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  • Gouvernement Mori II (fr)
  • Kabinett Mori II (Umbildung) (de)
  • Second Mori Cabinet (en)
  • 第2次森内閣 (改造 中央省庁再編前) (ja)
  • 第2次森内閣 (改造 中央省庁再編後) (ja)
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