La technique du fumi-e (踏み絵, fumi « marcher sur » + e « image ») était une méthode utilisée par les autorités du shogunat Tokugawa pour repérer les personnes converties au christianisme, religion alors interdite et persécutée au Japon. Elle consistait à forcer des individus suspects à piétiner une médaille de Jésus ou de Marie devant des officiels. Au moindre signe d'hésitation ou de réticence, la personne était considérée comme chrétienne et envoyée à Nagasaki. La politique du gouvernement d'Edo visait à leur faire abjurer leur foi. Dans le cas où ils refusaient, ils étaient soumis à la torture. Beaucoup refusaient et étaient exécutés. Certains furent même jetés dans le cratère du volcan du mont Unzen. Les exécutions de chrétiens furent officieusement abandonnées par le gouvernement en 18

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  • La technique du fumi-e (踏み絵, fumi « marcher sur » + e « image ») était une méthode utilisée par les autorités du shogunat Tokugawa pour repérer les personnes converties au christianisme, religion alors interdite et persécutée au Japon. Elle consistait à forcer des individus suspects à piétiner une médaille de Jésus ou de Marie devant des officiels. Au moindre signe d'hésitation ou de réticence, la personne était considérée comme chrétienne et envoyée à Nagasaki. La politique du gouvernement d'Edo visait à leur faire abjurer leur foi. Dans le cas où ils refusaient, ils étaient soumis à la torture. Beaucoup refusaient et étaient exécutés. Certains furent même jetés dans le cratère du volcan du mont Unzen. Les exécutions de chrétiens furent officieusement abandonnées par le gouvernement en 1805. L'usage de cette méthode apparaît à Nagasaki en 1629 et est officiellement abandonnée après l'ouverture des ports aux étrangers le 13 avril 1856 mais reste en usage jusqu'à ce que l'enseignement chrétien soit placé sous la protection officielle du gouvernement durant l'ère Meiji. La médaille piétinée était appelée e-ita ou ita-e tandis que le test forcé était appelé e-fumi. La « cérémonie du e-fumi, de piétinement d'images, est signalée en Europe dès le début du XVIIIe siècle et laissa des marques dans des œuvres littéraires, telles que Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, Le Citoyen du Monde de Oliver Goldsmith ou Candide de Voltaire ». Dans la littérature japonaise moderne, le fumi-e est un élément de l'intrigue du roman Silence de Shūsaku Endō. Les médailles fumi-e étaient généralement en pierre, mais d'autres étaient peintes et certaines étaient en bois. La plupart, si ce n'est la totalité, de ces œuvres étaient fabriquées avec beaucoup de soins, et reflétaient les normes artistiques élevées de l'époque d'Edo. Très peu de fumi-e servirent à d'autres usages. Certaines furent exposées à la Smithsonian Institution aux États-Unis en 2007 lors d'une exposition intitulée « Vision du monde : le Portugal et le monde au XVIe siècle et XVIIe siècle » De nombreux experts en théologie ont essayé de réfléchir à ce que représentait le fumi-e pour les Chrétiens japonais, certains considéraient le piétinement comme un signe de l'amour et du pardon de Jésus Christ. (fr)
  • La technique du fumi-e (踏み絵, fumi « marcher sur » + e « image ») était une méthode utilisée par les autorités du shogunat Tokugawa pour repérer les personnes converties au christianisme, religion alors interdite et persécutée au Japon. Elle consistait à forcer des individus suspects à piétiner une médaille de Jésus ou de Marie devant des officiels. Au moindre signe d'hésitation ou de réticence, la personne était considérée comme chrétienne et envoyée à Nagasaki. La politique du gouvernement d'Edo visait à leur faire abjurer leur foi. Dans le cas où ils refusaient, ils étaient soumis à la torture. Beaucoup refusaient et étaient exécutés. Certains furent même jetés dans le cratère du volcan du mont Unzen. Les exécutions de chrétiens furent officieusement abandonnées par le gouvernement en 1805. L'usage de cette méthode apparaît à Nagasaki en 1629 et est officiellement abandonnée après l'ouverture des ports aux étrangers le 13 avril 1856 mais reste en usage jusqu'à ce que l'enseignement chrétien soit placé sous la protection officielle du gouvernement durant l'ère Meiji. La médaille piétinée était appelée e-ita ou ita-e tandis que le test forcé était appelé e-fumi. La « cérémonie du e-fumi, de piétinement d'images, est signalée en Europe dès le début du XVIIIe siècle et laissa des marques dans des œuvres littéraires, telles que Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, Le Citoyen du Monde de Oliver Goldsmith ou Candide de Voltaire ». Dans la littérature japonaise moderne, le fumi-e est un élément de l'intrigue du roman Silence de Shūsaku Endō. Les médailles fumi-e étaient généralement en pierre, mais d'autres étaient peintes et certaines étaient en bois. La plupart, si ce n'est la totalité, de ces œuvres étaient fabriquées avec beaucoup de soins, et reflétaient les normes artistiques élevées de l'époque d'Edo. Très peu de fumi-e servirent à d'autres usages. Certaines furent exposées à la Smithsonian Institution aux États-Unis en 2007 lors d'une exposition intitulée « Vision du monde : le Portugal et le monde au XVIe siècle et XVIIe siècle » De nombreux experts en théologie ont essayé de réfléchir à ce que représentait le fumi-e pour les Chrétiens japonais, certains considéraient le piétinement comme un signe de l'amour et du pardon de Jésus Christ. (fr)
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  • La technique du fumi-e (踏み絵, fumi « marcher sur » + e « image ») était une méthode utilisée par les autorités du shogunat Tokugawa pour repérer les personnes converties au christianisme, religion alors interdite et persécutée au Japon. Elle consistait à forcer des individus suspects à piétiner une médaille de Jésus ou de Marie devant des officiels. Au moindre signe d'hésitation ou de réticence, la personne était considérée comme chrétienne et envoyée à Nagasaki. La politique du gouvernement d'Edo visait à leur faire abjurer leur foi. Dans le cas où ils refusaient, ils étaient soumis à la torture. Beaucoup refusaient et étaient exécutés. Certains furent même jetés dans le cratère du volcan du mont Unzen. Les exécutions de chrétiens furent officieusement abandonnées par le gouvernement en 18 (fr)
  • La technique du fumi-e (踏み絵, fumi « marcher sur » + e « image ») était une méthode utilisée par les autorités du shogunat Tokugawa pour repérer les personnes converties au christianisme, religion alors interdite et persécutée au Japon. Elle consistait à forcer des individus suspects à piétiner une médaille de Jésus ou de Marie devant des officiels. Au moindre signe d'hésitation ou de réticence, la personne était considérée comme chrétienne et envoyée à Nagasaki. La politique du gouvernement d'Edo visait à leur faire abjurer leur foi. Dans le cas où ils refusaient, ils étaient soumis à la torture. Beaucoup refusaient et étaient exécutés. Certains furent même jetés dans le cratère du volcan du mont Unzen. Les exécutions de chrétiens furent officieusement abandonnées par le gouvernement en 18 (fr)
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