La plupart des historiens de Bruxelles, depuis le XIXe siècle jusque dans les années 1980, de Alexandre Henne et Alphonse Wauters à Guillaume Des Marez, Paul Bonenfant et Mina Martens, ont fait commencer l'histoire de Bruxelles à Charles de Basse-Lotharingie et au castrum qu'il y aurait construit. Récemment, en 1997, cette théorie a été radicalement rejetée par Georges Despy (1997). Dans les Brabantsche Yeesten de Jan van Boendale (fin du XIVe siècle), on trouve le passage suivant : L'expression alsoe men weet nous donne l'impression qu'il s'agissait d'une croyance commune de son temps.

Property Value
dbo:abstract
  • La plupart des historiens de Bruxelles, depuis le XIXe siècle jusque dans les années 1980, de Alexandre Henne et Alphonse Wauters à Guillaume Des Marez, Paul Bonenfant et Mina Martens, ont fait commencer l'histoire de Bruxelles à Charles de Basse-Lotharingie et au castrum qu'il y aurait construit. Récemment, en 1997, cette théorie a été radicalement rejetée par Georges Despy (1997). Ces historiens se basent sur les récits des chroniqueurs du Moyen Âge unanimes, tels que Émond de Dynter, en latin Emondus Dynterus (1445), Petrus a Thymo (Peter van der Heyden) (1450), et même les chansons de gestes (comme van Heelu) considèrent Charles de Basse-Lotharingie comme le fondateur de la ville de Bruxelles. Ainsi, le chroniqueur Petrus à Thymo écrit : « Sane gloriosus dux iste Karolus, principale suum domicilium tenuit Bruxelle in palacio proavorum suorum, pro tunc sito inter duo brachia fluminis Senne prope ecclesiam sancti Gaugerici que tunc fuit capella ducis », c'est-à-dire : « Assurément, ce glorieux duc Charles, posséda sa résidence principale à Bruxelles dans le palais de ses ancêtres, qui à ce moment était situé entre deux bras de la rivière Senne près de l'église Saint-Géry qui alors était la chapelle ducale ». Cette histoire était bien établie chez les clercs et même des poètes comme Jan van Boendale (1316) dans ses Gestes du Brabant (Brabantsche Yeesten) s'en font l'écho dans ce poème en vers thiois, ayant comme source des chroniques latines aujourd'hui disparues : Dans les Brabantsche Yeesten de Jan van Boendale (fin du XIVe siècle), on trouve le passage suivant : tusschen twee armen van der Sinnen [entre deux branches de la Senne]sine woninghe alsoe men weet [(il y avait) sa maison, comme on le sait]dat nu tsinte Gurycs heet [ce qu'on appelle maintenant (l'église) Saint-Géry]dat was sine capelle, die hi dede maken [était sa chapelle, ce qu'il faisait construire] L'expression alsoe men weet nous donne l'impression qu'il s'agissait d'une croyance commune de son temps. Au XVIIe siècle, à l'époque où écrivait Jean-Baptiste Gramaye, il y avait encore des ouvrages manuscrits qui de nos jours ont disparu. Ainsi une des sources de Gramaye, qui parle de castrum était l'écolâtre Reynier le Wallon (Reynerus de Wael) dit de Bruxelles, comme il l'écrit lui-même : "Reynerus Scholarcha in Poemate de Initio Urbis". Ce poème latin sur l'origine de Bruxelles a disparu. (fr)
  • La plupart des historiens de Bruxelles, depuis le XIXe siècle jusque dans les années 1980, de Alexandre Henne et Alphonse Wauters à Guillaume Des Marez, Paul Bonenfant et Mina Martens, ont fait commencer l'histoire de Bruxelles à Charles de Basse-Lotharingie et au castrum qu'il y aurait construit. Récemment, en 1997, cette théorie a été radicalement rejetée par Georges Despy (1997). Ces historiens se basent sur les récits des chroniqueurs du Moyen Âge unanimes, tels que Émond de Dynter, en latin Emondus Dynterus (1445), Petrus a Thymo (Peter van der Heyden) (1450), et même les chansons de gestes (comme van Heelu) considèrent Charles de Basse-Lotharingie comme le fondateur de la ville de Bruxelles. Ainsi, le chroniqueur Petrus à Thymo écrit : « Sane gloriosus dux iste Karolus, principale suum domicilium tenuit Bruxelle in palacio proavorum suorum, pro tunc sito inter duo brachia fluminis Senne prope ecclesiam sancti Gaugerici que tunc fuit capella ducis », c'est-à-dire : « Assurément, ce glorieux duc Charles, posséda sa résidence principale à Bruxelles dans le palais de ses ancêtres, qui à ce moment était situé entre deux bras de la rivière Senne près de l'église Saint-Géry qui alors était la chapelle ducale ». Cette histoire était bien établie chez les clercs et même des poètes comme Jan van Boendale (1316) dans ses Gestes du Brabant (Brabantsche Yeesten) s'en font l'écho dans ce poème en vers thiois, ayant comme source des chroniques latines aujourd'hui disparues : Dans les Brabantsche Yeesten de Jan van Boendale (fin du XIVe siècle), on trouve le passage suivant : tusschen twee armen van der Sinnen [entre deux branches de la Senne]sine woninghe alsoe men weet [(il y avait) sa maison, comme on le sait]dat nu tsinte Gurycs heet [ce qu'on appelle maintenant (l'église) Saint-Géry]dat was sine capelle, die hi dede maken [était sa chapelle, ce qu'il faisait construire] L'expression alsoe men weet nous donne l'impression qu'il s'agissait d'une croyance commune de son temps. Au XVIIe siècle, à l'époque où écrivait Jean-Baptiste Gramaye, il y avait encore des ouvrages manuscrits qui de nos jours ont disparu. Ainsi une des sources de Gramaye, qui parle de castrum était l'écolâtre Reynier le Wallon (Reynerus de Wael) dit de Bruxelles, comme il l'écrit lui-même : "Reynerus Scholarcha in Poemate de Initio Urbis". Ce poème latin sur l'origine de Bruxelles a disparu. (fr)
dbo:country
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageID
  • 3872019 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 16283 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 189252604 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
dct:subject
rdfs:comment
  • La plupart des historiens de Bruxelles, depuis le XIXe siècle jusque dans les années 1980, de Alexandre Henne et Alphonse Wauters à Guillaume Des Marez, Paul Bonenfant et Mina Martens, ont fait commencer l'histoire de Bruxelles à Charles de Basse-Lotharingie et au castrum qu'il y aurait construit. Récemment, en 1997, cette théorie a été radicalement rejetée par Georges Despy (1997). Dans les Brabantsche Yeesten de Jan van Boendale (fin du XIVe siècle), on trouve le passage suivant : L'expression alsoe men weet nous donne l'impression qu'il s'agissait d'une croyance commune de son temps. (fr)
  • La plupart des historiens de Bruxelles, depuis le XIXe siècle jusque dans les années 1980, de Alexandre Henne et Alphonse Wauters à Guillaume Des Marez, Paul Bonenfant et Mina Martens, ont fait commencer l'histoire de Bruxelles à Charles de Basse-Lotharingie et au castrum qu'il y aurait construit. Récemment, en 1997, cette théorie a été radicalement rejetée par Georges Despy (1997). Dans les Brabantsche Yeesten de Jan van Boendale (fin du XIVe siècle), on trouve le passage suivant : L'expression alsoe men weet nous donne l'impression qu'il s'agissait d'une croyance commune de son temps. (fr)
rdfs:label
  • Fondation de Bruxelles (fr)
  • Fondation de Bruxelles (fr)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of