Dans l'Antiquité grecque, de nombreux penseurs ne considéraient plus la religion et la mythologie comme des explications du monde. L'astronomie, très liée dans d'autres civilisations à l'astrologie et aux divinités locales, était chez les Grecs un sujet de recherches par le raisonnement et le calcul, sans aucun lien avec les dieux. La géodésie avait connu de grands développements. Dès la fin de l'époque classique, la sphéricité de la Terre était largement admise dans les milieux intellectuels. À l'époque hellénistique, on n'en doutait plus : Ératosthène en calcula la circonférence ; Hipparque et Marinus de Tyr établirent des cartes avec des coordonnées en longitude et latitude, qui furent perfectionnées par Ptolémée (voir Géographie (Ptolémée)) au IIe siècle apr. J.-C., dans les limites du

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  • Dans l'Antiquité grecque, de nombreux penseurs ne considéraient plus la religion et la mythologie comme des explications du monde. L'astronomie, très liée dans d'autres civilisations à l'astrologie et aux divinités locales, était chez les Grecs un sujet de recherches par le raisonnement et le calcul, sans aucun lien avec les dieux. La géodésie avait connu de grands développements. Dès la fin de l'époque classique, la sphéricité de la Terre était largement admise dans les milieux intellectuels. À l'époque hellénistique, on n'en doutait plus : Ératosthène en calcula la circonférence ; Hipparque et Marinus de Tyr établirent des cartes avec des coordonnées en longitude et latitude, qui furent perfectionnées par Ptolémée (voir Géographie (Ptolémée)) au IIe siècle apr. J.-C., dans les limites du monde connu d'alors, bien entendu (voir Figure de la Terre dans l'Antiquité et Sciences grecques). Après la chute de l'Empire romain d'Occident sous le coup des invasions barbares, qui marque le début du Haut Moyen Âge, et le cataclysme de 535 une grande partie de ce savoir se perdit dans cette partie du monde. Elle se conserva dans l'Empire romain d'Orient christianisé (voir Sciences et technologies byzantines) qui le transmit au monde musulman, grâce à l'intérêt pour les sciences initié par les Mutazilistes abbassides et la médiation des érudits et traducteurs syriaques, mais avec des phases successives d'oublis et de redécouvertes. Cette transmission se fit aussi vers l'Espagne musulmane, par exemple l'empereur byzantin Romain Ier Lécapène envoya bibliothèques, érudits, architectes et ingénieurs au souverain Abd al-Rahman III. Ce mouvement de connaissances des Grecs de l'Antiquité aux Byzantins et Arabo-musulmans continua jusqu'à la prise de Constantinople par les Turcs ottomans en 1453, qui mit fin à l'empire byzantin. Sous la menace ottomane grandissante, plusieurs lettrés et leurs bibliothèques avaient déjà migré dans la péninsule italienne, vers Venise en particulier (voir Sciences grecques). La redécouverte de la science antique en Occident, déjà commencée avec Boèce avant l'événement de 535, se fit aussi par la voie arabe (à partir de l'Espagne musulmane) concernant les points de vue n'entrant pas en contradiction frontale avec l'islam. Gerbert d'Aurillac ramena par exemple de Cordoue le zéro des Indiens, qu'il imposa à la chrétienté une fois devenu pape de l'an Mil sous le nom de Sylvestre II. Les croisades jouèrent un rôle, bien que les échanges scientifiques ne fussent pas leur objet. La voie gréco-byzantine existait largement avant le schisme de 1054 et se poursuivit avec le début de la Renaissance et l'arrivée de réfugiés byzantins fuyant avec leurs bibliothèques la menace ottomane grandissante. (fr)
  • Dans l'Antiquité grecque, de nombreux penseurs ne considéraient plus la religion et la mythologie comme des explications du monde. L'astronomie, très liée dans d'autres civilisations à l'astrologie et aux divinités locales, était chez les Grecs un sujet de recherches par le raisonnement et le calcul, sans aucun lien avec les dieux. La géodésie avait connu de grands développements. Dès la fin de l'époque classique, la sphéricité de la Terre était largement admise dans les milieux intellectuels. À l'époque hellénistique, on n'en doutait plus : Ératosthène en calcula la circonférence ; Hipparque et Marinus de Tyr établirent des cartes avec des coordonnées en longitude et latitude, qui furent perfectionnées par Ptolémée (voir Géographie (Ptolémée)) au IIe siècle apr. J.-C., dans les limites du monde connu d'alors, bien entendu (voir Figure de la Terre dans l'Antiquité et Sciences grecques). Après la chute de l'Empire romain d'Occident sous le coup des invasions barbares, qui marque le début du Haut Moyen Âge, et le cataclysme de 535 une grande partie de ce savoir se perdit dans cette partie du monde. Elle se conserva dans l'Empire romain d'Orient christianisé (voir Sciences et technologies byzantines) qui le transmit au monde musulman, grâce à l'intérêt pour les sciences initié par les Mutazilistes abbassides et la médiation des érudits et traducteurs syriaques, mais avec des phases successives d'oublis et de redécouvertes. Cette transmission se fit aussi vers l'Espagne musulmane, par exemple l'empereur byzantin Romain Ier Lécapène envoya bibliothèques, érudits, architectes et ingénieurs au souverain Abd al-Rahman III. Ce mouvement de connaissances des Grecs de l'Antiquité aux Byzantins et Arabo-musulmans continua jusqu'à la prise de Constantinople par les Turcs ottomans en 1453, qui mit fin à l'empire byzantin. Sous la menace ottomane grandissante, plusieurs lettrés et leurs bibliothèques avaient déjà migré dans la péninsule italienne, vers Venise en particulier (voir Sciences grecques). La redécouverte de la science antique en Occident, déjà commencée avec Boèce avant l'événement de 535, se fit aussi par la voie arabe (à partir de l'Espagne musulmane) concernant les points de vue n'entrant pas en contradiction frontale avec l'islam. Gerbert d'Aurillac ramena par exemple de Cordoue le zéro des Indiens, qu'il imposa à la chrétienté une fois devenu pape de l'an Mil sous le nom de Sylvestre II. Les croisades jouèrent un rôle, bien que les échanges scientifiques ne fussent pas leur objet. La voie gréco-byzantine existait largement avant le schisme de 1054 et se poursuivit avec le début de la Renaissance et l'arrivée de réfugiés byzantins fuyant avec leurs bibliothèques la menace ottomane grandissante. (fr)
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  • Dans l'Antiquité grecque, de nombreux penseurs ne considéraient plus la religion et la mythologie comme des explications du monde. L'astronomie, très liée dans d'autres civilisations à l'astrologie et aux divinités locales, était chez les Grecs un sujet de recherches par le raisonnement et le calcul, sans aucun lien avec les dieux. La géodésie avait connu de grands développements. Dès la fin de l'époque classique, la sphéricité de la Terre était largement admise dans les milieux intellectuels. À l'époque hellénistique, on n'en doutait plus : Ératosthène en calcula la circonférence ; Hipparque et Marinus de Tyr établirent des cartes avec des coordonnées en longitude et latitude, qui furent perfectionnées par Ptolémée (voir Géographie (Ptolémée)) au IIe siècle apr. J.-C., dans les limites du (fr)
  • Dans l'Antiquité grecque, de nombreux penseurs ne considéraient plus la religion et la mythologie comme des explications du monde. L'astronomie, très liée dans d'autres civilisations à l'astrologie et aux divinités locales, était chez les Grecs un sujet de recherches par le raisonnement et le calcul, sans aucun lien avec les dieux. La géodésie avait connu de grands développements. Dès la fin de l'époque classique, la sphéricité de la Terre était largement admise dans les milieux intellectuels. À l'époque hellénistique, on n'en doutait plus : Ératosthène en calcula la circonférence ; Hipparque et Marinus de Tyr établirent des cartes avec des coordonnées en longitude et latitude, qui furent perfectionnées par Ptolémée (voir Géographie (Ptolémée)) au IIe siècle apr. J.-C., dans les limites du (fr)
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  • Figure de la Terre au Moyen Âge (fr)
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